Frédéric de Thoms
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Activités | |
Père |
Lorentz de Thoms (d) |
Mère |
Sybilla Marie Anna Nitzsch (d) |
Conjoint |
Johanna Maria Boerhaave (d) |
Enfant |
Rijksgravin Hermina Jacoba de Thoms, Vrouwe van Warmond (d) |
Parentèle |
Herman Boerhaave (beau-père) |
Membre de | |
---|---|
Archives conservées par |
Frédéric, comte de Thoms (né en à Gießen, mort en à Leyde), est un collectionneur allemand d'œuvres d'art.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né sous le prénom Friedrich en 1669 à Gießen, dans l'actuel Land de Hesse, il est le fils d'un tavernier[2]. Il perd sa mère à l'âge de trois ans[2]. Son grand-père, le professeur F. Nitzsch, le prend alors sous son aile et le dirige vers des études à l'Université de Gießen[3]. Ambitieux, le jeune Friedrich s'invente une ascendance aristocratique française et passe en 1712 sa thèse de doctorat, intitulée De rebus sub lege commissaria delatis[3]. En 1715, il rédige une biographie du roi Louis XIV de France, qui vient de mourir[3].
Ses liens avec les cercles diplomatiques lui permettent de voyager en Europe, notamment à Londres, où il devient en 1719 le secrétaire du roi George Ier[3]. En Angleterre, il fait fortune par le jeu et par la spéculation auprès de la Compagnie de la mer du Sud[4]. Il voyage ensuite en Italie et s'établit à Naples, où il entre au service du roi Charles VII, futur Charles III d'Espagne[3]. Il est admis à l'Académie étrusque de Cortone et reçoit le titre de comte en 1737[3]. Comme c'est la mode à l'époque dans les cercles aristocratiques, il se met à collectionner des antiquités[3].
Après son séjour en Italie, de Thoms s'installe à Leyde, où il épouse en 1741 Joanna Maria Boerhaave, fille et héritière du célèbre médecin Herman Boerhaave, mort trois ans plus tôt[5]. Elle lui donne deux filles : Sibylla Maria, née en 1712, et Hermina Jacoba, née en 1714[5]. Il divise sa collection entre son hôtel particulier sur le canal du Rapenburg et le château d'Oud Poelgeest, dans le village voisin d'Oegstgeest[5]. Il s'attelle alors à publier sa collection et fait préparer une série de gravures, mais meurt brutalement en 1745[5].
Sa collection est vendue pour 30 000 florins au stathouder Guillaume IV d'Orange-Nassau[5]. En 1795, les collections de la famille d'Orange-Nassau sont saisies par les troupes françaises révolutionnaires et rejoignent le musée du Louvre[5]. En 1815, à la défaite de Napoléon Ier, la majorité de ces collections revient aux Pays-Bas, où elle est conservée dans différents musées, à Amsterdam, La Hague et Leyde[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://www.erfgoedleiden.nl/collecties/archieven/archievenoverzicht/details/NL-LdnRAL-1658/withscans/0/start/0/limit/10/flimit/5/filters:names/Familie%20Van%20Leyden/filters:names/Alexander%20Schimmelpenninck%20van%20der%20Oye/filters:subject/personen/filters:ead.eadheader.eadid/NL-LdnRAL-1658/section/content/path/2.1 »
- Halbertsma 2003, p. 11.
- Halbertsma 2003, p. 12.
- Martin Henig, « Roman gems in old collections and in modern archaeology », dans B.J.L. van den Bercken et V.C.P. Baan (éd.), Engraved Gems: From Antiquity to the Present : Papers on Archaeology of the Leiden Museum of Antiquities (vol. 14), Leyde, Sidestone Press, .
- Halbertsma 2003, p. 14.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ruurd Binnert Halbertsma, Scholars, Travellers, and Trade: The Pioneer Years of the National Museum of Antiquities in Leiden, 1818–1840, Routledge, , p. 11–14
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :