Frédéric Rollé

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Frédéric Rollé
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Frédéric Rollé est un industriel alsacien, exploitant du brevet de balances décimales d'Alois Quintenz, puis associé de 1827 à 1837 avec Jean-Baptiste Schwilgué.

Biographie[modifier | modifier le code]

Frédéric Rollé apparaît au début du XIXe siècle, alors qu’il est employé de l’entreprise Ferdinand Kolb & Cie à Strasbourg. Il devient quelques années plus tard directeur de la compagnie des salines et mines de sel de l’Est. C’est pendant cette période qu’il fait la connaissance Alois Quintenz, dont il finance les travaux. Après la mort de ce dernier en 1822, il devient titulaire du brevet de sa principale invention, la bascule décimale à tablier, mais ne peut l’exploiter, Quintenz ayant volontairement indiqué de fausses mesures afin d’empêcher les contrefaçons[1].

Afin de résoudre ce problème, il s’associe à l’horloger Jean-Baptiste Schwilgué, à qui il confie la direction d’un petit atelier nommé Ateliers de constructions mécaniques de Strasbourg. Celui-ci produit dans les années suivantes divers modèles de balances et de ponts à bascule pour la pesée des véhicules puis se diversifie à partir de 1828 avec d’autres appareils mécaniques. L’entreprise s’étend peu à peu, avec des implantations à Paris et Vienne. Toutefois, Schwilgué est absorbé à partir de 1836 par la restauration de l’horloge astronomique et délaisse largement l’entreprise[1].

Cherchant de nouveaux partenaires, Rollé s’associe en 1838 avec Renouard de Bussierre, propriétaire de la Fabrique d’acier du Bas-Rhin, les deux établissements fusionnant pour former l’Établissement de constructions mécaniques de Strasbourg. La nouvelle entreprise est dirigé par un conseil d’administration présidé par Frédéric de Turckheim dans lequel siègent Rollé, Schwilgué et de Bussière, bien que Rollé conserve la majeure partie des actions. Dans le même temps l’atelier est transféré à Graffenstaden et produit, outre tout type de balances, des pièces mécaniques de grande taille comme des machines à vapeur, des roues hydrauliques et des machines-outils. À partir de 1845, la production se tourne largement vers le matériel ferroviaire, mais l’endettement s’accroît considérablement dans le même temps[1].

Conséquence directe de l’endettement, la baisse des commandes à partir de 1846 entraîne sa faillite en . Rollé perd la majorité des fonds placés et semble s’être retiré des affaires peu après, tandis qu’Alfred Renouard de Bussierre parvient à récupérer l’entreprise en 1848[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Hau, « Rollé, Frédéric », dans Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 32, Strasbourg, (lire en ligne), p. 3276.
  • Henri Bach, Jean-Pierre Rieb, Robert Wilhelm: Les trois horloges astronomiques de la cathédrale de Strasbourg, 1992.
  • Charles Schwilgué: Notice sur la vie, les travaux et les ouvrages de mon père J. B. Schwilgué, ingénieur-mécanicien, officier de la Légion d'honneur, créateur de l'horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg, etc., 1857.
  • Alfred Ungerer, Théodore Ungerer: L'horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, Strasbourg : Imprimerie alsacienne, 1922.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Hau 1998, p. 3276.