Voir la source de Forces terrestres roumaines

{{Infobox Unité militaire
 | image                 = Statul major al fortelor terestre.png
 | image2 = Flag of the Romanian Land Forces (Obverse).svg
 | alt                   = 
 | pays                  = {{Roumanie}}
 | type                  = [[Armée de terre]]
 | création = 12-{{date-|24 novembre 1859}}
 | fait partie de      = [[Forces armées roumaines]]
 | commandant = {{Nobr|[[Major général]] Iulian Berdilă}}
 | commandant historique = [[Constantin Prezan]]<br>[[Alexandru Averescu]]<br>
[[Ion Antonescu]]
 | guerres               = [[Guerre d'indépendance de la Roumanie]]<br>[[Première Guerre mondiale]]<br>[[Seconde Guerre mondiale]]
 | décorations           = 
}}
Les '''forces terrestres roumaines''' (en {{Lang-ro|''Forțele Terestre Române''}}) sont la composante principale des [[forces armées roumaines]], les deux autres étant les [[Marine militaire roumaine|Forces navales]] {{en roumain|Forțele Navale}} et les [[Force aérienne roumaine|Forces aériennes]] {{en roumain|Forțele Aeriene}}. Comme ailleurs les [[Gendarmerie roumaine|gendarmes]] {{en roumain|Jandarmeria Română}} et les garde-frontières {{en roumain|Grănicerii}} sont rattachés aux forces terrestres.

== Missions ==
* Les forces terrestres représentent la composante la plus importante des forces armées roumaines et sont chargées de l'exécution de diverses actions militaires, à caractère terrestre ou aéromobile, dans n'importe quelle zone ou direction.
* Les forces terrestres doivent, indépendamment ou avec d'autres branches militaires roumaines, mener des opérations et des batailles défensives ou offensives, pour la capture ou la destruction d'un ennemi, faisant partie de structures militaires nationales ou multinationales.
* Une partie des unités qui composent la structure opérationnelle actuelle des Forces terrestres doit être en mesure de mener des opérations militaires hors du [[Géographie de la Roumanie|territoire national]], en collaboration avec les forces militaires internationales.

== Histoire ==
[[Fichier:Gheorghe_Magheru_desen.png|vignette|200x200px|Gheorghe Magheru]]
L'histoire des forces armées roumaines est celle des États qu'elles ont eu à défendre (voir [[histoire de la Roumanie]]) : [[Principauté de Valachie|Valachie]], [[Despotat de Dobroudja|Dobrogée]], [[Principauté de Moldavie|Moldavie]], [[Royaume de Roumanie]], [[Régime communiste de Roumanie|Roumanie communiste]] et [[Roumanie|Roumanie démocratique]]. Ces forces terrestres ont eu à combattre, pendant toute la période ancienne, contre les [[Empire ottoman|Ottomans]] et les [[Tatars]] : leurs actions ont permis de sauvegarder l'autonomie des [[Principautés danubiennes|Principautés roumaines]], qui, contrairement à ce que montrent par erreur beaucoup d'atlas historiques occidentaux, n'ont jamais été des [[Provinces de l'Empire ottoman|provinces turques]], mais des États pourvus de leurs propres institutions, lois, princes et forces armées, seulement [[tribut]]aires de l'[[Empire ottoman]]. Ces anciennes forces militaires étaient traditionnellement organisées en ''arcaşi'' ([[archer]]s), ''călărași'' ([[cavalerie]] régulière), ''roșiori'' ([[chevau-léger]]s), ''dorobanți'' ([[infanterie]] régulière), ''panduri'' ([[pandoure]]s, franc-tireurs irréguliers), ''pușcași'' ([[mousquet]]aires réguliers), et ''tunari'' ([[artillerie]] régulière) ; on y trouvait aussi des auxiliaires irréguliers, les ''[[arnaoutes]]'' ([[mercenaire]]s) et les ''răzeși'' (engagés volontaires). À partir du {{s-|XVIII}}, ces forces ont été engagées dans les {{page h'|Guerre russo-turque|guerres russo-turques}}, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, les premières créations d'armées roumaines indépendantes ayant été faite par [[Tudor Vladimirescu]] lors de la [[Révolution de 1821 en Moldavie et Valachie|révolution valaque de 1821]] et par Gheorghe Magheru lors de la [[révolution roumaine de 1848]]. Cependant, Magheru a ordonné à ses troupes de se dissoudre lorsque les forces [[Empire ottoman|ottomanes]] ont envahi [[Bucarest]] pour arrêter la révolution.

Les forces terrestres roumaines ont été fondées le {{date|24 novembre 1859}} par l'[[Principautés unies de Moldavie et de Valachie|unificaton des forces armées]] des [[principautés danubiennes]] de [[Principauté de Moldavie|Moldavie]] et [[Principauté de Valachie|Valachie]]. C'est lors de la dixième {{page h'|Guerre russo-turque|guerre russo-turque}}, celle [[Guerre russo-turque de 1877-1878|de 1877-1878]], que l'action militaire de l'armée roumaine contre l'[[Empire ottoman]] a abouti à la reconnaissance, par la communauté internationale, de l'[[Principauté de Roumanie|indépendance de la Roumanie]] et c'est pourquoi cette guerre est appelée en Roumanie la « [[Guerre d'indépendance de la Roumanie|guerre d'indépendance]] ». Les campagnes suivantes furent une participation à la [[Deuxième guerre balkanique|deuxième guerre des Balkanique]] contre la [[Royaume de Bulgarie|Bulgarie]] (qui brisa l'[[Relations entre la Bulgarie et la Roumanie|amitié bulgaro-roumaine]] née des renaissances culturelles [[Renaissance bulgare|bulgare]] et [[Renaissance culturelle roumaine|roumaine]]), à la [[Roumanie dans la Première Guerre mondiale|Première Guerre mondiale]] contre les [[Empires centraux|puissances centrales]] (dans laquelle l'armée roumaine remporta les batailles décisives de [[Bataille de Mărăști|Mărăști]] et [[Bataille de Mărășești|Mărășești]], évitant ainsi une occupation totale du pays), à la [[Guerre hungaro-roumaine de 1919|coalition antibolchevique]] de 1919 contre la [[République des conseils de Hongrie|Hongrie communiste]] (qui valut à la Roumanie des [[Frontières de la Roumanie|tracés frontaliers]] avantageux au [[traité de Trianon]]), à la [[Seconde Guerre mondiale]] (dans l'[[Axe Rome-Berlin-Tokyo|Axe]] [[Occupation soviétique de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord|contre l'URSS]] jusqu'en 1944, puis aux côtés des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]] [[Front roumain (1944)|contre l'Axe en 1944-45]], ce qui valut au pays de recouvrer la [[Transylvanie (région)|Transylvanie]] du Nord qu'un [[Second arbitrage de Vienne|arbitrage de Hitler]] avait, en 1940, attribuée à la [[Royaume de Hongrie (1920-1946)|Hongrie]]). Lorsque le [[Parti communiste roumain]] prit le pouvoir le {{date|6 mars 1845}}, il procéda à une sévère [[épuration (politique)|épuration]] de l'armée qui fut [[soviétisation|soviétisée]] par un remplacement quasi-intégral des gradés, qui n'épargna que les deux divisions roumaines Alliées « Tudor Vladimirescu » et « Horia-Cloșca-Crișan » ayant combattu en URSS durant toute la guerre aux côtés de l'[[Armée rouge]]. Alors que la [[Occupation de la Roumanie par l'Union soviétique|Roumanie était occupée par l'URSS]], l'armée roumaine fut placée sous commandement soviétique et intégrée le {{date|14 mai 1955}} au [[Pacte de Varsovie]]<ref>{{Lien web|titre=Armata Română – Enciclopedia României – prima enciclopedie online despre România|url=http://enciclopediaromaniei.ro/wiki/Armata_Rom%C3%A2n%C4%83#Istoric |série=enciclopediaromaniei.ro|archive-url=https://web.archive.org/web/20120509103054/http://enciclopediaromaniei.ro/wiki/Armata_Rom%C3%A2n%C4%83 |archive-date=May 9, 2012 }}</ref>. Avec la [[dislocation de l'URSS]] et la [[chute des régimes communistes en Europe]], le Pacte de Varsovie se trouva ''[[de facto]]'' dissous.

Depuis la fin des années 1990, le retour à de nouvelles formes de [[guerre froide]] a incité la Roumanie à rejoindre l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] le {{date|19 mars 2004}}. La [[conscription]] a été abolie, la professionnalisation achevée et une modernisation des équipements est en cours.

=== Guerre d'indépendance roumaine ===
[[Fichier:Grivita_1877.jpg|droite|vignette|200x200px|Troupes roumaines [[Siège de Plevna|prenant la redoute de Grivitsa]].]]
Les forces terrestres roumaines actuelles ont été formées en 1859, immédiatement après l'[[Principautés unies de Moldavie et de Valachie|union]] de la [[Principauté de Valachie|Valachie]] et de la [[Principauté de Valachie|Moldavie]], et ont été commandées par [[Alexandre Jean Cuza|Alexandru Ioan Cuza]], ''[[Domnitor]]'' de Roumanie jusqu'à son abdication en 1866. En 1877, à la demande du [[Nicolas Constantinovitch de Russie]] l'armée roumaine se plaça sous commandement intégré russe et, dirigée ''[[de jure]]'' par le roi [[Carol Ier]], combattit dans ce qui allait devenir la [[Guerre d'indépendance de la Roumanie|guerre d'indépendance roumaine]]. Ils ont participé au [[siège de Plevna|siège de Pleven]] et à plusieurs autres batailles<ref>Télégrammme de Nicolas Constantinovitch de Russie au roi roumain Carol I {{ro}} : ''A venit vremea să interveniți deoarece Turcii, îngrămădind cele mai mari trupe la Plevna, ne nimicesc'' (« Il est temps que vous interveniez car les Turcs, massant les plus grandes troupes à Pleven, nous anéantissent »).</ref>. Les Roumains ont gagné ces batailles au prix de {{Unité|27000|pertes}}.

=== Seconde Guerre des Balkans ===
L'armée roumaine est entrée dans la [[Deuxième guerre balkanique]] contre la [[Royaume de Bulgarie|Bulgarie]], à laquelle elle arracha la [[Dobroudja du Sud]] (à la population surtout [[Turcs de Bulgarie|turque]], mais aussi bulgare, et presque pas [[Valaques de Bulgarie|roumaine]]). Bien que quelque {{Unité|330000|soldats}} ont été mobilisés, les Roumains n'ont rencontré que très peu de résistance en Bulgarie car ce pays était alors en train d'affronter ses autres ennemis dans le sud, et c'est pourquoi l'historiographie bulgare parle de {{Citation|coup de poignard dans le dos}}. Au cours de cette guerre, l'armée roumaine a subi une épidémie de [[choléra]] qui fit {{Unité|1600|victimes}}<ref>{{Article|auteur1=Leașu|prénom1=Florin|auteur2=Nemeț|prénom2=Codruța|auteur3=Borzan|prénom3=Cristina|auteur4=Rogozea|prénom4=Liliana|titre=A novel method to combat the cholera epidemic among the Romanian Army during the Balkan War – 1913|périodique=Acta Medico-Historica Adriatica|volume=13|numéro=1|année=2015|pmid=26203545|lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/281820179|pages=159–170}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=ro |auteur=Ciupală |prénom=Alin |titre=Epidemiile în istorie {{!}} O epidemie uitată. Holera, România și al Doilea Război Balcanic din 1913|url=https://unibuc.ro/epidemiile-in-istorie-o-epidemie-uitata-holera-romania-si-al-doilea-razboi-balcanic-din-1913-alin-ciupala/ |éditeur=[[University of Bucharest]]|date=25 May 2020}}.</ref>.

=== Première Guerre mondiale ===
[[Fichier:Averescu.png|gauche|vignette| Maréchal [[Alexandru Averescu]]]]
Le {{date|6 juillet 1916}}, le [[Royaume de Roumanie]] déclare la guerre à l'[[Empire allemand]] et à l'[[Autriche-Hongrie]] et [[Front roumain (1916-1918)|entre ainsi]] dans la [[Première Guerre mondiale]] à la suite du succès initial de l'[[offensive Broussilov]] (offensive russe majeure contre les [[Empires centraux|puissances centrales]] sur le [[Front de l'Est (Première Guerre mondiale)|front de l'Est]]). Les armées roumaines entrent en [[Transylvanie austro-hongroise]] tandis que les forces [[Empire russe|russes]] entrent en [[Bucovine]] et en [[Galicie]]. Cependant, les [[Deutsches Heer|forces allemandes]] sous le commandement du général [[Erich von Falkenhayn]] bloquent l'attaque en novembre 1916 et repoussent les forces russo-roumaines. Dans le même temps, les [[Forces armées austro-hongroises|forces austro-hongroises]], [[Histoire de la Bulgarie pendant la Première Guerre mondiale|bulgares]] et [[Armée ottomane|ottomanes]] envahissent le sud de la Roumanie, [[Bataille de Turtucaia|anéantissent les forces roumaines]] à [[Tutrakan]] et conquièrent fin 1916 la partie sud du pays (la [[Valachie (région)|Valachie]], avec la capitale Bucarest). Les forces roumaines, dirigées par le maréchal [[Constantin Prezan]], se replient dans la partie nord-est de la Roumanie ([[Moldavie (région de Roumanie)|Moldavie]]) et transfèrent la capitale à [[Iași]]. À l'été 1917, alors que la toute jeune [[république russe]] voit son armée se débander, Prezan défend avec succès les territoires roumains restants contre les forces allemandes et austro-hongroises dirigées par le maréchal [[August von Mackensen]]<ref>Vincent Esposito, ''Atlas of American Wars, Vol 2'', carte n° 40</ref>. Le général [[Alexandru Averescu]] mène la deuxième armée lors de la victoire à la [[bataille de Mărăști]] (22 juillet au {{1er}} août 1917), tandis que les généraux Constantin Cristescu et [[Eremia Grigorescu]], logistiquement soutenus par la [[Mission Berthelot|mission française Berthelot]], mènent la [[1re armée (Roumanie)|{{1re}} armée]] à la victoire à la [[bataille de Mărășești]] (6 août au 8 septembre 1917).

Toutefois, à la suite de la [[révolution russe]], la Roumanie, isolée, à bout de munitions et incapable de poursuivre la guerre, est forcée de signer le [[Traité de Bucarest (1918)|traité de Bucarest]] avec les [[puissances centrales]]<ref>John Keegan, ''World War I'', pg. 308.</ref>. Plus tard, en 1919, l'Allemagne renonça, dans l'article 259 du [[traité de Versailles]], à tous les avantages qu'elle avait obtenus au Traité de Bucarest en 1918. Après l'offensive réussie sur le front de [[Thessalonique]], qui mit la Bulgarie hors de combat, la Roumanie rentra dans la guerre le {{date|10 novembre 1918}}, veille de l'armistice en Occident.

=== Guerre antibolchévique en Hongrie ===
Alors que l'[[Chronologie de l'Autriche-Hongrie|Autriche-Hongrie se disloque]], en décembre 1918, la {{Lien|langue=en|trad=Great National Assembly of Alba Iulia|texte=Grande Assemblée nationale d'Alba Iulia}} proclame l'{{Lien|langue=en|trad=Union of Transylvania with Romania|texte=union avec le Royaume de Roumanie}}. Plus tard, en avril 1919, la [[République des conseils de Hongrie|République soviétique hongroise]] tente d'essaimer à travers des [[République des conseils|républiques communistes]]-sœurs<ref>József Breit, {{en}} « Hungarian Revolutionary Movements of 1918-19 and the History of the Red War », Vol. I of ''Main Events of the Károlyi Era'', Budapest 1929, {{p.|115-16}}.</ref> au [[Banat historique#Après 1918|Banat]]<ref>Jean-Paul Bled, art. « Le Banat : panorama historique » dans ''Études germaniques'' {{n°|267}}, vol. 3, 2012, {{p.|415-419}}, doi=10.3917 - eger.267.0415, [http://www.cairn.info/revue-etudes-germaniques-2012-3-page-415.htm].</ref> et [[République slovaque des conseils|en Slovaquie]]{{sfn|Romsics|2015|p=99}}. Cela débouche sur la formation, le {{date-|15 avril 1919}}, d'une coalition [[Armée du Danube (AD)|franco]]-[[Forces armées roumaines|roumaine]], [[Louis Franchet d'Espèrey|franco]]-[[État des Slovènes, Croates et Serbes|serbe]], [[Première république tchécoslovaque|tchéco-slovaque]] et hongroise conservatrice de [[Gyula Peidl]] et [[Miklos Horthy]]<ref>József Breit : ''Hungarian Revolutionary Movements of 1918-19 and the History of the Red War'', {{vol.|I}} : ''Main Events of the Károlyi Era'', Budapest 1929, {{p.|115-16}}.</ref> : cette [[Guerre hungaro-roumaine de 1919|coalition antibolchévique]] de l'été 1919 balaie, sous le commandement des généraux Gheorghe Mărdărescu et [[Traian Moșoiu]], la République des Conseils qui aura duré {{nobr|133 jours}}. L'armée roumaine victorieuse occupe [[Budapest]] en août 1919 et permet ainsi à [[Miklós Horthy]] de prendre le pouvoir<ref>Robert O. Paxton, ''Le fascisme en action'', Seuil, 2004, {{p.|49}}).</ref>.

=== La Seconde Guerre mondiale ===
==== Avec les puissances de l'Axe ====
[[Fichier:Bundesarchiv_N_1603_Bild-241,_Rumänische_Infanterie_auf_dem_Marsch.jpg|droite|vignette|200x200px|Infanterie roumaine en marche en 1943 vers le [[Front de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|Front de l'Est]].]]
En juin 1940, l'[[occupation soviétique de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord]] affaiblit le [[Carlisme (Roumanie)|régime carliste]] et favorise en septembre 1940 l'accession au pouvoir du [[Maréchal (armée)|maréchal]]) [[Ion Antonescu]] autoproclamé « [[Philippe Pétain|Pétain]] roumain »<ref>Mihai Pelin, ''Antonescu, le Pétain roumain et ses guerres'', Ed. Iosif Constantin Drăgan, Venise 1988.</ref> et ''Conducător'' (« Guide »). Un [[État national-légionnaire|état fasciste]] se met en place et signe le [[pacte tripartite]] avec les [[Axe Rome-Berlin-Tokyo|puissances de l'Axe]], participant ensuite à l'[[Opération Barbarossa|attaque contre l'URSS]] en 1941 aux côtés de la [[Wehrmacht]]. Le « Groupe d'armées Antonescu » était composé le 22 juin 1941 de la [[3e armée (Roumanie)|{{3e}} armée]], de la [[4e armée (Roumanie)|{{4e}} armée]], du {{2e}} corps d'armée et de la {{11e}} division d'infanterie. La {{3e}} armée comprenait le {{4e}} corps d'armée ({{6e}} et {{7e}} divisions d'infanterie), le corps de cavalerie, le corps de chasseurs alpins, deux bataillons d'artillerie distincts, une unité d'assistance technique et le {{3e}} commandement de coopération de l'armée de l'air. La {{4e}} armée se composait du {{3e}} corps d'armée, du {{5e}} corps d'armée, du {{11e}} corps d'armée (deux brigades de forteresse) et du {{4e}} commandement de la coopération de l'armée. Le {{2e}} corps d'armée au niveau du groupe d'armées, dirigé par le général de division Nicolae Macici, contrôlait les {{9e}} et {{10e}} divisions d'infanterie et la {{7e}} brigade de cavalerie. De plus, la {{1re}} division blindée a été formée pour servir sur le front de l'Est. La première offensive du groupe d'armées, en collaboration avec la [[11e armée (Allemagne)|{{11e}} armée]], l'[[Opération München|opération ''München'']], a permis à la Roumanie de reprendre le territoire immédiatement à l'est du [[Transnistrie (État)|Dnister]], ancienne partie de la Moldavie. Les armées roumaines ont vu leurs premières grandes batailles à [[Siège d'Odessa|Odessa]] et [[Siège de Sébastopol (1941-1942)|Sébastopol]], et en 1942, elles ont avancé avec d'autres forces de l'Axe plus profondément dans le territoire soviétique lors de l'[[Opération Fall Blau|opération ''Fall Blau'']]. Début novembre, les troupes de montagne roumaines sous le commandement du général de brigade Ioan Dumitrache prennent [[Naltchik]], le point le plus éloigné de l'avancée de l'Axe dans le [[Caucase]].

L'armée roumaine avait auprès des Allemands la réputation d'être inefficace, peu fiable<ref>[[Richard Breitman]], ''Himmler et la Solution finale : l'architecte du génocide'', éd. [[Calmann-Lévy]], Paris 2009 {{ISBN|978-2702140208}}, pp. 216, 282.</ref>{{,}}<ref>[[David Evans (réalisateur)|David Evans]], {{en}}, documentaire ''What Our Fathers Did: A Nazi Legacy'', compte-rendu par Ken Jaworowski dans le ''The New York Times'' du 5 novembre 2015, {{ISSN|0362-4331}} - [https://www.nytimes.com/2015/11/06/movies/review-what-our-fathers-did-a-nazi-legacy.html]</ref>{{,}}<ref>[[Reinhard Heydrich]] et [[Otto Ohlendorf]] se plaignent de l'inefficacité des troupes roumaines, estimant que {{citation|la solution finale de la question juive est en de mauvaises mains avec les Roumains}} et affirmant que {{citation|tant que la solution finale de la question juive pour l'ensemble du continent n'aura pas commencé}} il faut plutôt miser sur une [[Collaboration en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale|collaboration entre l'Allemagne et les Ukrainiens]]. Ohlendorf tente de systématiser les exécutions sporadiques de Juifs perpétrées dans l'improvisation par les troupes roumaines : voir [[Jean-Marie Montali]], ''Nous sommes les voix des morts : les derniers déportés témoignent'', éd. Cherche Midi 2020 - [https://books.google.fr/books?id=RwbQDwAAQBAJ&pg=PT108&lpg=PT108&dq=%22wiesel%22+ET+%22la+Roumanie+avait+la+plus+forte+communaut%C3%A9+juive%22&source=bl&ots=cpk5ssqnX5&sig=ACfU3U1wZlM4jVHv1e6YgXjuWtZ7ZdlzCQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjo2_K13L3wAhWUmhQKHUeNAnEQ6AEwBXoECAoQAw#v=onepage&q=%22wiesel%22%20ET%20%22la%20Roumanie%20avait%20la%20plus%20forte%20communaut%C3%A9%20juive%22&f=false].</ref> et encline à trahir<ref>De juin [[1941]] à {{Date||août|1944}}, {{formatnum:8600}} condamnations en [[cour martiale]] sont prononcées pour des refus d'obéissance, notamment dans l'[[Shoah en Roumanie|exécution de la « solution finale »]] : voir A. Duţu, F. Dobre, L. Loghin, {{ro}} ''Armata română în al doilea război mondial (1941-1945)'' (« L'Armée roumaine dans la Seconde Guerre mondiale »), Ed. Enciclopedică, Bucarest 1999.</ref>{{,}}<ref>[[Johannes Frießner]], {{de}} ''Verratene Schlachten, die Tragödie der deutschen Wehrmacht in Rumänien'' (« Batailles trahies, la tragédie de la Wehrmacht en Roumanie »), éd. Holsten-Verlag, Leinen 1956.</ref>, d'autant que [[Résistance en Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale|deux divisions roumaines alliées « Tudor Vladimirescu » et « Horia-Cloșca-Crișan »]] respectivement commandées par le colonel Nicolae Cambrea et le général Mihail Lascăr (qui fut plus tard [[Ministère de la Défense (Roumanie)|ministre de la Défense]] de 1946 à 1947) combattaient aux côtés de l'[[Armée rouge]], et qu'à [[Bataille de Stalingrad|Stalingrad]], des divisions entières se rendirent lors de la contre-offensive soviétique de novembre 1942, qui dispersa les forces de la [[3e armée (Roumanie)|{{3e}} armée]] du général [[Petre Dumitrescu]] (déployée au nord de Stalingrad) et de la [[4e armée (Roumanie)|{{4e}} armée]] du lieutenant-général [[Constantin Constantinescu-Claps]] (déployée au sud de Stalingrad) : environ {{Unité|158000|hommes}} furent tués ou capturés, et dans le second cas, invités à rejoindre les divisions « Tudor Vladimirescu » ou « Horia-Cloșca-Crișan » afin de « rentrer au pays en vainqueurs »<ref name="ref_auto_1">A. Duţu, F. Dobre, L. Loghin, ''Op. cit.'', 1999.</ref>.

En [[Mars 1944 (guerre mondiale)|{{date-|mars 1944}}]], le front de l'Est de l'Axe recule vers l'Ouest devant l'offensive de l'[[Armée rouge]] ([[Front de la steppe|{{IIe}} front]] et [[Troisième front ukrainien|{{IIIe}} front d'Ukraine]]). Après une [[Première offensive Iași-Chișinău|première avancée partielle en Roumanie]], contre les forces du général Mihai Racovițǎ et les éléments de la [[8e armée (Allemagne)|{{8e}} armée allemande]], les Soviétiques stabilisent le front pour cinq mois en [[Moldavie (région historique)|Moldavie septentrionale]] et concentrent leurs forces plus au nord, pour [[Opération Bagration|avancer en Pologne]], car ils savent que la [[SOE en Roumanie|mission clandestine inter-Alliée]] ''Autonomous'' du [[Special Operations Executive|SOE]] est à Bucarest<ref>Dennis Deletant, Springer, 2016, ''British Clandestine Activities in Romania during the Second World War'', p. 33.</ref>, en contact avec le roi roumain [[Michel Ier (roi de Roumanie)|Michel {{Ier}}]] qui négocie, à [[Ankara]] et au Caire, par l'intermédiaire du prince [[Barbu Știrbei (Premier ministre)|Barbu Știrbei]] et de la princesse [[Marthe Bibesco]], le passage de la Roumanie aux Alliés<ref>[[Ghislain de Diesbach]], ''La Princesse Bibesco - La dernière orchidée'', Perrin, Paris 1986</ref>. Staline attend donc que la Roumanie « tombe comme un fruit mûr », ce qui se produit le {{date|20 août 1944}} lorsque les généraux roumains Gheorghe Avramescu et [[Petre Dumitrescu]] [[Offensive Jassy-Kishinev|ouvrent le front]] à l'[[armée rouge]] : ayant perdu {{nombre|8300|tués}}, {{nombre|25000|blessés}} et 25 avions, ils sont accusés de trahison, et, pour quelques heures, sont remplacés par Ilie Șteflea, un fidèle du maréchal Antonescu, le jour même de l'arrestation du dictateur lors du [[Coup d'État de 1944 en Roumanie|coup d'état]] du {{nobr|[[23 août|23]] [[Août 1944 (guerre mondiale)|août 1944]]}}<ref name="ref_auto_1" />.

==== Avec les puissances alliées ====
[[Fichier:The_Romanian_Soldier_Monument_Carei.jpg|vignette| Monument du soldat roumain à [[Carei]]]]
Le {{date|23 août 1944}}, un [[Coup d'État de 1944 en Roumanie|coup d'État]] soutenu par le roi [[Michel Ier (roi de Roumanie)|Michel {{Ier}} de Roumanie]] arrête le maréchal Antonescu et met en place un gouvernement pro-allié. On a estimé que le coup d'État royal a raccourci la guerre de six mois<ref>Constantiniu, Florin, ''O istorie sinceră a poporului român'' ("An Honest History of the Romanian People"), Ed. Univers Enciclopedic, București, 1997, {{ISBN|973-9243-07-X}}.</ref>. La Roumanie déclare la guerre à l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] et à ses alliés, et la [[1re armée (Roumanie)|{{1re}} armée]] (sous le commandement du général Macici et plus tard Vasile Atanasiu) et la [[4e armée (Roumanie)|{{4e}} armée]] (sous le commandement du lieutenant-général Gheorghe Avramescu et plus tard Nicolae Dăscălescu) attaquent l'[[Axe Rome-Berlin-Tokyo|Axe]]. Après avoir expulsé les dernières unités de la [[Wehrmacht]] et de l'armée hongroise de Roumanie lors des batailles de Turda et de Carei, les armées roumaines prennent part au [[Bataille de Budapest|siège de Budapest]] et à l'[[Offensive Prague|offensive de Prague]] de mai 1945<ref name="ref_auto_1" />.

=== Guerre froide ===
L'[[Occupation de la Roumanie par l'Union soviétique|occupation soviétique de la Roumanie]] s'accompagne d'une réorganisation complète des forces terrestres roumaines sous la supervision de l'[[Armée rouge]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Florin|nom1=Șperlea|titre=From the royal armed forces to the popular armed forces: Sovietization of the Romanian military (1948–1955)|lieu=Boulder: New York|éditeur=East European Monographs ; distributed by Columbia University Press|collection=East European monographs|date=2009|isbn=9780880336628}}</ref>. L'[[Épuration (politique)|épuration]] commence par les éléments pro-allemands mais se poursuivent ensuite par la plupart des officiers ayant été formés et servi la monarchie, remplacés par d'anciens prisonniers des soviétiques, formés et endoctrinés par des [[Commissaire politique|commissaires politiques]], l'un des plus connus étant Walter Roman, ancien des [[Brigades internationales]] et futur père du premier ministre roumain [[Petre Roman]]. La réorganisation d'après-guerre des forces terrestres, sous la supervision du nouveau ministre de la Défense, Emil Bodnăraș, comprenait la cavalerie, mais cette branche a disparu des forces armées avec le démantèlement en novembre 1954 de la {{59e}} division de cavalerie à [[Oradea]]. Même après le [[Front roumain (1944)|passage de la Roumanie aux Alliés en août 1944]] et l'armistice soviéto-roumain du {{date|12|septembre|1944}}, de nombreux officiers roumains sont arrêtés par le [[NKVD]] et emmenés en captivité en URSS où ils sont jugés selon leur comportement sous les ordres du régime Antonescu dans la guerre anti-soviétique : plus d’un finit au [[Goulag]] pour ne jamais revenir{{ref nec}}. Parmi les {{nombre|140000|militaires}} roumains faits prisonniers (souvent par unités entières), la plupart des simples soldats furent rapidement libérés (certaines unités furent prisonnières pour quelques heures seulement, l'[[Armée rouge]] ayant du mal à nourrir ses propres soldats) et gagnèrent le front anti-allemand, mais la majorité des gradés ne revinrent pas de captivité. Dans ses ''Mémoires'', le capitaine Titus Bărbulescu relate avoir échappé à cette « épuration déguisée » en revêtant un uniforme de simple soldat. Plus tard, fait prisonnier par les Allemands en Hongrie, détenu à [[Linz]] et libéré par les Américains, il échappe une seconde fois au [[Goulag]] grâce à son français parfait, en se faisant passer pour Jean Béçon, un prisonnier français qui, ayant trouvé l'amour en Autriche, lui laissa son paquetage et sa carte : ainsi, Bărbulescu fut envoyé en France (où il devint professeur à la Sorbonne) au lieu d'être livré aux Soviétiques, comme l'étaient ses compatriotes…<ref>Revue ''Discobolul'', oct.-déc. 2009, sur [http://cornel.nistea.com/scrieri/interviuri/interviu-titus-barbulescu-paris.htm]</ref>.

La « [[soviétisation]] » de l'armée impliquait de copier le modèle soviétique d'organisation militaire et politique (avec notamment la présence dans chaque unité d'un [[commissaire politique]] tout-puisant, dont l'autorité s'étend même aux plus hauts gradés) et de changer la doctrine militaire de combat et de défense dans le contexte de l'intégration de la Roumanie dans le système stratégique des Soviétiques, au début de la [[guerre froide]]<ref>[[Teofil Oroian]], {{ro}} « Umbrela protectoare a consilierilor sovietici » (« Le parapluie protecteur des conseillers soviétiques ») in ''Dosarele Istoriei'' n° 12, année 2003, pp. 22–28.</ref>.

Au début des années 1950, les forces terrestres roumaines atteignent 12 divisions de fusiliers, une mécanisée et une blindée sont formées en 1959{{ref nec}}. À partir de 1959, les divisions de fusiliers et mécanisées sont converties en divisions mécanisées (équivalent des [[troupes de fusiliers motorisés|fusiliers motorisés soviétiques]]) et les réductions d'effectifs commencent. Gordon Rottman écrit, en 1987, que {{Citation|la taille de la force est tombée à six divisions mécanisées et deux blindées en 1970. De 1970 à 1976, trois autres divisions de fusiliers motorisées ont été formées, mais une a été désactivée en 1977, et les huit divisions de fusils motorisées et les trois divisions blindées sont restées ainsi pendant le reste de la guerre froide}}<ref>Gordon L. Rottman, {{en}} « Warsaw Pact Ground Forces » in ''Osprey Elite Series'' no.10, London 1987, p.45</ref>{{Référence obsolète|date=octobre 2023}}. En réalité, le nombre de divisions blindées actives n'a jamais dépassé deux<ref>{{Lien web |titre=ВОЕННАЯ ЛИТЕРАТУРА --&#91; Исследования &#93;-- Suvorov V. Inside the Soviet Army |url=http://militera.lib.ru/research/suvorov12/03.html |consulté le=2018-12-05 |archive-url=https://web.archive.org/web/20180802201726/http://militera.lib.ru/research/suvorov12/03.html |archive-date=2018-08-02 }}</ref>. En cas de guerre, au moins quatre autres divisions d'infanterie motorisées et une division de chars auraient pu être formées.

De 1947 à 1960, le pays semble avoir été divisé en trois grandes régions militaires capables de constituer chacune un [[corps d'armée]] en cas de guerre, correspondant aux [[Régions historiques de Roumanie|régions traditionnelles]] de [[Transylvanie (région)|Transylvanie]] ([[Quartier général|QG]] à [[Cluj-Napoca|Cluj]]), [[Moldavie (région de Roumanie)|Moldavie]] (QG à [[Bacău]]) et [[Valachie (région)|Valachie]] (QG à [[Bucarest]])<ref>[[Library of Congress Country Studies]], [http://lcweb2.loc.gov/cgi-bin/query/D?cstdy:110:./temp/~frd_mmSs:: Library of Congress Country Studies – Romanian Land Forces.] </ref>{{Référence obsolète|date=octobre 2023}}. Les « armées » semblent avoir succédé aux « régions militaires » en 1960 passant à quatre en 1980, avec les QG à [[Cluj-Napoca|Cluj]] (nord-ouest), [[Iași]] (nord-est), [[Craiova]] (sud-ouest) et [[Bucarest]] (sud-est).

Au cours des années 1980, les forces terrestres comptaient {{Unité|140000|hommes}}, dont les deux tiers étaient des [[Conscription|conscrits]]<ref>[[Library of Congress Country Studies]], [http://lcweb2.loc.gov/frd/cs/rotoc.html: Romanian Land Forces], DR 205.</ref>{{Référence obsolète|date=octobre 2023}}, souvent employés comme main-d'œuvre gratuite pour les grands travaux du [[Nicolae Ceaușescu|régime Ceaușescu]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Radu|nom1=Portocală|titre=La chute de Ceaușescu|lieu=Paris|éditeur=Kryos|année=2019|pages totales=165|isbn=978-2-915518-13-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=HY-3DwAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=2019-10-31}}</ref>. En 1989, les forces terrestres étaient organisées en quatre armées : la [[1re armée (Roumanie)|{{1re}} armée]] à [[Bucarest]], la Deuxième Armée à [[Buzău]], la [[3e armée (Roumanie)|{{3e}} armée]] à [[Craiova]] et la [[4e armée (Roumanie)|{{4e}} armée]] à [[Cluj-Napoca|Cluj]]<ref name=global/>. Les forces terrestres se composaient de huit divisions mécanisées (d'infanterie) ({{1re}}, Bucarest, {{2e}}, Craiova, {{9e}}, [[Constanța]], {{10e}}, [[Iași]], {{11e}}, [[Oradea]], [[18e division mécanisée (Roumanie)|18{{e}}]], [[Timișoara]], [[67e division mécanisée (Roumanie)|67{{e}}]], [[Brăila]] et {{81e}}, [[Dej]]) deux divisions blindées (la {{57e}} division de chars à Bucarest et la {{6e}} division de chars à [[Târgu Mureș]]), une brigade blindée, quatre brigades d'infanterie de montagne et quatre régiments de parachutistes<ref name=global>'Romanian Army during the Cold War' via {{Lien web |titre=Romania Ground Forces |url=http://www.globalsecurity.org/military/world/europe/ro-sr-army.htm |consulté le=2011-05-27 |archive-url=https://web.archive.org/web/20121018045649/http://www.globalsecurity.org/military/world/europe/ro-sr-army.htm |archive-date=2012-10-18 }}.</ref>{{,}}.

* {{1er}} commandement de l'armée
** {{1re}} division mécanisée, {{57e}} division de chars et {{2e}} brigade de montagne
* {{2e}} commandement de l'armée
** {{9e}} division mécanisée, {{10e}} division mécanisée, {{67e}} division mécanisée et {{32e}} brigade de missiles tactiques
* {{3e}} commandement de l'armée
** {{2e}} division mécanisée, {{18e}} division mécanisée, la {{7e}} brigade de chars et la {{4e}} brigade de montagne
* {{4e}} commandement de l'armée
** {{11e}} division mécanisée, {{81e}} division mécanisée, {{6e}} division de chars, {{1re}} et {{5e}} brigades de montagne et {{37e}} brigade de missiles tactiques

Les divisions mécanisées ont été organisées selon le modèle soviétique avec un QG de division, trois régiments d'infanterie mécanisés, un régiment de chars, des unités de combat et de soutien des services et un effectif complet de {{nombre|10700|soldats}} d'infanterie, ayant 130 chars de combat principaux, 216 véhicules blindés à roues (APC), 30 véhicules blindés de reconnaissance à roues, 18 canons automoteurs légers [[SU-76]], 54 remorqués de {{Unité|120|mm}}. M-38/-43 (ou Md. 1982 {{Unité|120|mm}} de fabrication roumaine), 36 [[Obusier 122 mm M1938|obusiers tractés de {{unité|122|mm}} M1938 (M-30)]] et 12 montés sur camion (production roumaine) ainsi que des lances-roquettes multiples APR-40 de {{Unité|122|mm}} (qui seront remplacés plus tard en partie par les systèmes [[LAROM]]). Comparées à des divisions soviétiques, hongroises ou bulgares similaires, les divisions roumaines étaient moins bien équipées, tant en nombre qu'en qualité d'armes lourdes. Les divisions blindées étaient composées de 3 régiments de chars et d'un régiment d'infanterie mécanisée plus des unités de soutien. Les régiments d'artillerie, antichar et de défense aérienne des divisions devait fournir un appui-feu spécialisé qui devait permettre aux régiments de fusiliers motorisés et de chars de manœuvrer. Chacun des quatre commandements de l'armée comprenait une brigade d'artillerie antiaérienne et un régiment d'artillerie de missiles de défense aérienne (Surface-Air). Trois des quatre régiments de missiles de défense aérienne étaient équipés de systèmes [[2K12 Koub]] et le quatrième régiment de [[9K33 Osa]]. À la fin des années 1980, les régiments d'artillerie des divisions mécanisées et de chars étaient organisés en un QG régimentaire, deux bataillons d'artillerie et un bataillon de lance-roquettes multiple{{ref nec}}.

En termes d'équipement de combat, la force terrestre roumaine a exploité un total de {{Unité|2825|chars}}: {{Unité|1059|chars}} [[T-34]]-85 obsolètes (datant de la deuxième guerre mondiale), {{nobr|785 chars}} soviétiques et tchécoslovaques [[T-55]]/-55A/-55AM, {{nobr|415 chars}} roumains TR-77-580, {{nobr|535 chars}} roumains [[TR-85]]-800 et 31 chars soviétiques [[T-72]]. Les {{9e}} et {{11e}} divisions mécanisées utilisaient des chars TR-77-580 de construction roumaine, la {{2e}} division mécanisée et la {{57e}} division de chars opéraient des chars [[TR-85]]-800 de construction roumaine, les {{10e}} et {{81e}} divisions mécanisées et la {{6e}} division de chars opéraient les chars soviétique et Tchécoslovaques T-55/-55A/-55AM, tandis que les trois divisions mécanisées restantes ({{1re}}, {{18e}} et {{67e}}) étaient équipées d'équipements mixtes, y compris un certain nombre de chars soviétiques [[T-34]]-85 obsolètes, au sein de leurs régiments mécanisés. La {{1re}} division mécanisée Tudor Vladimirescu exploitait apparemment quatre types de chars, du [[T-72]] soviétique moderne {{citation|Oural-1}}, à un certain nombre de chars roumains TR-77-580 et soviétiques T-55A, et au [[T-34]] obsolète{{ref nec}}.

La structure principalement défensive des forces terrestres roumaines a également été mise en évidence par les cinq régiments antichars (missiles d'artillerie) (chacun avec 36 canons antichars roumains de 100 mm M1977 et 12 lanceurs ATGM basés sur les véhicules de reconnaissance 4 x 4 blindé [[BRDM-2]] équipé avec des ''[[Malioutka 9M14|Malioutka]]'' ou des ''[[9M113 Konkours|Konkours]]'', placés notamment dans les zones les plus exposées à une éventuelle attaque blindée, et subordonnés aux quatre commandements de l'armée. En plus de ceux-ci, il y avait aussi neuf bataillons d'artillerie antichar, pour la plupart subordonnés aux divisions mécanisées, certains équipés de canon antichar de {{Unité|100|mm}} de fabrication roumaine M1977, mais la majorité avec un canon antichar D-48 de {{Unité|85|mm}} de production soviétique plus ancien{{ref nec}}.

Les bataillons de [[missiles sol-sol]] étaient divisés en quatre batteries, chacune équipée d'un lance-missiles. La FTR a exploité 32 systèmes de missiles balistiques à courte portée [[9K52 Luna-M]] et 18 systèmes de missiles balistiques tactiques [[Scud|R-17 Elbrus]]. Chaque division mécanisée avait un bataillon de missiles Luna-M, tandis que deux des quatre commandements de l'armée avaient également une brigade de missiles Elbrus. Les Luna et Scud se sont avéré assez imprécis au combat, ils seraient des armes peu efficaces transportant des ogives hautement explosives conventionnelles. Munis d'ogives nucléaires ou chimiques, ils pourraient cependant être dévastateurs. Selon un ancien responsable roumain écrivant en 1988, la Roumanie produisait des agents chimiques qui pouvaient être largués par des missiles de champ de bataille. Les chasseurs alpins (''vânători de munte''), réactivés en 1961, ont été constitués en une branche indépendante de la FTR avec 4 brigades de montagne distinctes en 1989, étant considérés comme les forces les mieux entraînées de l'armée de la Roumanie communiste. Chaque brigade disposait d'une compagnie mécanisée équipée d'APC {{Lien|langue=en|trad=MLVM|texte=MLVM}} et d'un bataillon d'artillerie de montagne de {{Unité|76|mm}}, mais la plupart de l'équipement était destiné à une unité d'infanterie légère motorisée{{ref nec}}.

=== L'ère post-communiste ===
À la suite de la [[Révolution roumaine de 1989|chute de la dictature]] [[État communiste|communiste]] de 1989, il n'y eut pas d'[[épuration (politique)|épuration]] mais les budgets militaires du [[République socialiste de Roumanie|régime Ceaușescu]] furent fortement réduits : en 1990 le budget militaire représente le tiers de celui de 1988 (636 millions de dollars), 50 % des équipements ont plus de 30 ans, 60 % des véhicules blindés et 85 % des unités de missiles n'étaient pas opérationnelles, de sorte que de nombreuses unités furent dissoutes et de nombreux équipements obsolètes furent [[Ferraille|ferraillés]] sans être remplacés. Un grand nombre de gradés prirent des retraites anticipées. Le manque de carburant et d'entraînement achevèrent de réduire la capacité militaire roumaine, qui ne semblait plus aussi nécessaire dans un monde qui semblait alors s'acheminer vers une démocratisation généralisée<ref>[[Francis Fukuyama]], ''[[La Fin de l'histoire et le Dernier Homme]]'', éd. [[Groupe Flammarion|Flammarion]] 1992.</ref>. Au début des années 1990, des unités majeures sont dissoutes et de nombreux équipements sont progressivement supprimés ou mis au rebut en raison d'une grave pénurie de fonds. Toute la structure des forces terrestres est réorganisée en « corps territoriaux » avec des [[Régiment|régiments]] et des [[Bataillon|bataillons]]. Au milieu des années 1990, la situation des forces terrestres est critique : le niveau de préparation au combat et de capacité militaire est extrêmement faible (seulement environ 30% de l'ensemble des forces terrestres sont opérationnelles). Cependant, après 1996, le gouvernement prend des mesures : le [[Budgets de la défense dans le monde|budget militaire]] est passé de {{nobr|636 millions}} [[Dollar|de dollars]] en 2000 à {{Unité|2.8|milliards}} de dollars en 2007 et officiellement, le programme de modernisation et de restructuration des forces armées a débuté le 11 avril 2000<ref>{{Lien web|titre=Istoric – MINISTERUL APĂRĂRII NAŢIONALE|url=http://www.forter.ro/ro/istoric |série=www.forter.ro|consulté le=7 May 2018 |archive-url=https://web.archive.org/web/20171011161036/http://forter.ro/ro/istoric|archive-date=11 October 2017}}</ref>.

== Organisation ==
[[Fichier:Romanian_Land_Forces_organization_2023.png|droite|vignette|460x460px|Unités opérationnelles des forces terrestres roumaines à partir de 2023 (cliquez sur l'image pour l'agrandir).]]
[[Fichier:Soldiers_on_parade.jpg|droite|vignette|250x250px|Soldats de la Garde républicaine défilant lors de la Fête nationale roumaine le {{1er}} décembre à l'[[Arc de triomphe (Bucarest)|Arc de triomphe]] de [[Bucarest]].]]

=== Effectif ===
En 2005, l'armée comprenait huit brigades de combat, quatre d'appui au combat et deux [[Brigade|brigades]] logistiques, tandis que dix brigades de combat, cinq d'appui au combat et deux brigades logistiques pouvaient être mobilisées en cas de crise. Bon nombre de ces unités ont été réorganisées dans le cadre du ''plan des forces de 2007''.

Actuellement, environ {{Unité|75000|militaires}} et {{Unité|15000|civils}} composent les forces armées, pour un total de {{Unité|90000|personnels}}. Sur les {{Unité|75000|militaires}}, environ {{Unité|43000|militaires}} sont dans les forces terrestres<ref>IISS Military Balance 2010.</ref>.
[[Fichier:Romanian_120mm_mortar.jpg|droite|vignette| Soldats tirant un mortier de 120 mm (fabriqué localement, modèle 1982) lors de l'exercice militaire Getica 2008]]

=== Modernisation ===
Les forces terrestres roumaines subissent une modernisation en trois étapes. En 2007, la première étape à court terme s'est achevée (réorganisation de la structure de commandement et mise en place du service militaire volontaire). 2015 a marqué la fin de la deuxième étape (intégration opérationnelle à la fois dans l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] et dans l'[[Union européenne]]). 2025 est la date fixée pour l'achèvement de l'étape à long terme (intégration technique complète dans l'OTAN et l'UE). Les étapes visent à moderniser la structure des forces armées, à réduire le nombre de personnel, ainsi qu'à acquérir une technologie plus récente et améliorée compatible avec les normes de l'OTAN.

La Roumanie a aboli le service militaire obligatoire le 23 octobre 2006. Cela est dû à un [[Constitution roumaine de 1991|amendement constitutionnel de 2003]] qui a permis au parlement de rendre le service militaire facultatif. Le [[Parlement roumain]] a voté l'abolition de la conscription en octobre 2005, ce vote officialisant l'un des nombreux programmes de modernisation et de réforme militaires que la Roumanie a acceptés lors de son adhésion à l'OTAN en mars 2004.

=== Structure ===
[[Fichier:Laromxl6.jpg|droite|vignette|[[Lance-roquettes multiple]] LAROM lors d'un exercice de tir.]]
[[Fichier:Romanian_NBC_vehicle_decontamination.jpg|droite|vignette| Membres du {{202e}} bataillon [[Arme nucléaire, radiologique, biologique et chimique|chimique, biologique, radiologique et nucléaire]] lors d'un exercice militaire.]]
[[Fichier:Romanian_Gepard_tank.jpg|droite|vignette| Un véhicule antiaérien Gepard lors du défilé de la fête nationale roumaine le {{1er}} décembre 2009 à l'Arc de Triomphe de [[Bucarest]].]]
En [[Paix|temps de paix]], le commandant suprême des forces terrestres est le [[Ministère de la Défense (Roumanie)|ministre de la Défense]], tandis qu'en [[Guerre|temps de guerre]], le [[Chefs d'État roumains|président]] assume le rôle de commandant suprême. Les principales formations de combat de Roumanie sont la {{2e}} division d'infanterie ''Getica'' (nom antique de la [[Valachie (région)|Valachie]]) et la {{4e}} division d'infanterie ''Gemina'' (en hommage à la [[Legio XIII Gemina|légion romaine homonyme]] qui a combattu en [[Dacie]] sous [[Trajan]]). Jusqu'en 2015, les forces terrestres roumaines ont déployé une troisième division, à savoir la {{1re}} division ''[[Dacia (homonymie)|Dacia]]''. Avant juin 2008, les {{1re}} et {{4e}} divisions étaient connues sous le nom de {{1er}} corps d'armée territorial et de {{4e}} corps d'armée territorial, et à leur tour elles étaient connues sous le nom de ''{{1re}} armée'' et ''{{4e}} armée'' avant 2000. Cependant, leur personnel ayant été considérablement réduit afin d'atteindre la compatibilité avec les normes de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]], ils ont été renommés et réorganisés en divisions. En 2010, le commandement du QG interarmées a été renommé ''Getica'' de la {{2e}} division d'infanterie et a reçu des unités des {{1re}} et {{4e}} divisions d'infanterie.

La fête de l'Armée de Terre est célébrée chaque année le 23 avril.

== Équipement ==
[[Fichier:Romanian_tanks_attack_during_Combined_Resolve_II_(14302344113).jpg|droite|vignette|Un char [[TR-85]] M1 lors d'un exercice militaire.]]
[[Fichier:MLI-84_IFV_on_parade.jpg|droite|vignette| Un [[véhicule de combat d'infanterie]] MLI-84 M en parade à Bucarest.]]
Les forces terrestres roumaines ont complètement révisé leur équipement au cours des dernières années, en les remplaçant par des équipements plus modernes. Le [[Char de combat|char de combat principal]] [[TR-85]] M1 {{citation|Bizon}} et le [[véhicule de combat d'infanterie]] MLI-84 M {{citation|Jder}} sont les équipements les plus modernes et produits dans le pays des forces terrestres roumaines. En outre, 43 anciens systèmes antiaériens allemands [[Flakpanzer Gepard]] ont été mis en service à la fin de 2004.

Les forces terrestres ont commandé environ 100 [[Humvee]] aux États-Unis ; les huit premiers ont été livrés à la police militaire en décembre 2006. 31 véhicules blindés suisse [[Mowag Piranha|Piranha III]] (variante [[VBL III|LAV III]]) et 60 véhicules à haute mobilité espagnol [[URO VAMTAC]] ont également été commandés en 2007 pour un déploiement en [[Irak]] et en [[Afghanistan]]. Les forces terrestres achètent également des véhicules blindés [[Mowag Piranha|Piranha III]] supplémentaires en 2018<ref>{{Lien web |titre=GDELS to Deliver Additional PIRANHA III Wheeled Armored Vehicles to Romanian Army |url=http://www.defense-aerospace.com/articles-view/release/3/180586/romania-orders-fifth-batch-of-piranha-iii-wheeled-armored-vehicles.html |série=www.defense-aerospace.com |consulté le=7 May 2018 |archive-url=https://web.archive.org/web/20171022162426/http://www.defense-aerospace.com/articles-view/release/3/180586/romania-orders-fifth-batch-of-piranha-iii-wheeled-armored-vehicles.html |archive-date=22 October 2017 }}</ref>. Les forces terrestres ont commandé 227 véhicules blindés Piranha V. Le premier lot de 36 véhicules, produit dans les installations de GDELS-Mowag à [[Kreuzlingen]], en Suisse, est entré en service avec le {{26e}} bataillon d'infanterie {{citation|Neagoe Basarab}}, également connu sous le nom de Red Scorpions, à [[Craiova]] en octobre 2020<ref>{{Lien web |titre=Primele 36 de transportoare blindate PIRANHA V au fost receptionate de Armata |url=https://www.hotnews.ro/stiri-defense-24331777-transportoare-blindate-piranha-5-receptionate-armata-scorpionii-rosii.htm |série=HotNews.ro |date=5 October 2020 |consulté le=5 Oct 2020}}</ref>. 191 autres unités seront produites en Roumanie, à Bucarest Mechanical Factory.
[[Fichier:Combined Resolve III 141024-A-LO967-008.jpg|vignette|M1150]]
'''Résumé de l'équipement'''<ref>{{Ouvrage|titre=The military balance 1993-1994|éditeur=Brassey|date=1993|isbn=978-1-85753-038-4|consulté le=2023-05-23}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=the military balance 2009|passage=144|pages totales=485|isbn=9780415498463}}</ref>{{,}}<ref name="UNregister2017">{{Lien web |titre=United Nations Register of Conventional Arms |url=https://disarmament-library.un.org/UNODA/Library.nsf/a175ccff80ef9c72852580aa00572b77/88c11e5ba04ac757852581a800480b9b/$FILE/A%2072%20331.pdf |éditeur=United Nations |date=14 August 2017 |consulté le=22 October 2017 |page=49 |archive-url=https://web.archive.org/web/20171022085556/https://disarmament-library.un.org/UNODA/Library.nsf/a175ccff80ef9c72852580aa00572b77/88c11e5ba04ac757852581a800480b9b/$FILE/A%2072%20331.pdf |archive-date=22 October 2017 }}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=The military balance 2023|passage=126|date=2023|isbn=9781000910704}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=The military balance 2017|passage=151|isbn=9781857439007}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=Anglais|auteur1=Defense Security Cooperation Agency|titre=Romania – M1A2 Abrams Main Battle Tanks|périodique=Rapport de vente militaire des Etats-Unis|pages=2|date=09/11/2023|lire en ligne=https://www.dsca.mil/sites/default/files/mas/Press%20Release%20-%20Romania%2023-71%20CN.pdf|accès url=libre|format=PDF}}</ref> :
[[Fichier:Road to Anakonda, Raider Brigade builds combat power in preparation for Anakonda 16 160408-A-CY863-061.jpg|vignette|'''M882 Hercules''']]
{| class="wikitable"
!Équipement
!Nombre <small>(en 1993)</small>
!Nombre <small>(en 2009)</small>
!Nombre <small>(en 2017)</small> 
!Nombre <small>(en 2023)</small>
!Futur
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" | [[Char de combat|Chars de combat]]
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[T-34]]
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|0
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|0
|-
|[[T-55]]AM
|756
|165
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|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[T-72]]
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|0
|0
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|-
|TR-580
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|42
|N/C
|?
|-
|TR-85
|617
|101
|145
|157
|?
|-
|[[M1 Abrams|M1A2 SEPv3]]
|0
|0
|0
|0
|54
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" | [[Véhicule de combat d'infanterie|Véhicules blindés de combat d'infanterie]]
|-
|{{Lien|langue=en|trad=MLI-84|texte=MLI-84M1}}
|154
|49
|124
|142
|?
|-
|{{Lien|langue=en|trad=Mowag Piranha V|texte=Piranha V}}
|0
|0
|0
|99
|?
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" | [[Véhicule blindé de transport de troupes|Véhicules blindés de transport de troupes]]
|-
|[[Mowag Piranha|Piranha III]]
|0
|0
|31
|37
|?
|-
|{{Lien|langue=en|trad=MLVM|texte=MLVM}}
|53
|75
|75
|76
|?
|-
|{{Lien|langue=es|trad=B-33 Zimbru|texte=B-33 Zimbru}}
|N/C
|69
|69
|69
|?
|-
|{{Lien|langue=en|trad=TAB-71|texte=TAB-71}}
|1870
|392
|367
|354
|?
|-
|{{Lien|langue=es|trad=TAB-77|texte=TAB-77}}
|155
|155
|140
|153
|?
|-
|[[International MaxxPro]]
|0
|0
|60
|60
|?
|-
|{{Lien|langue=en|trad=ABC-79M|texte=ABC-79M}}
|441
|382
|362
|480
|?
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[BTR-40]]
|26
|0
|0
|0
|?
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[BTR-50]]
|35
|0
|0
|0
|?
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[BTR-60]]
|50
|0
|0
|
|?
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" |[[Lutte antichar|Véhicules anti-chars]]
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[SU-76]]
|326
|0
|0
|0
|0
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[SU-100]]
|66
|0
|0
|0
|0
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[ISU-152]]
|20
|0
|0
|0
|0
|-
|[[BRDM-2|BRDM 2]] - [[Malioutka 9M14|Malioutka]] 
| rowspan="2" |534
|96
|86
|110
|?
|-
|[[BRDM-2|BRDM 2]] - [[9M113 Konkours|Konkours]]
|48
|48
|48
|
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" | Canons d'[[artillerie]], [[Obusier|obusiers]] et [[Mortier (arme)|mortiers]]
|-
|[[2S1 Gvozdika]] {{Unité|122|mm}}
|6
|6
|6
|6
|?
|-
|Model 89 {{Unité|122|mm}}
|42
|18
|18
|34
|?
|-
|{{Lien|langue=bs|trad=APR-40|texte=APR-40}} {{Unité|122|mm}}
|446
|150
|133
|134
|?
|-
|[[LAROM]] {{Unité|122|mm}}
|0
|0
|54
|36
|?
|-
|[[M142 HIMARS]]
|0
|0
|0
|36
|?
|-
|{{Lien|langue=en|trad=TAB-71|texte=TAB-71}} (mortier {{Unité|82|mm}})
|N/C
|N/C
|N/C
|92
|?
|-
|{{Lien|langue=en|trad=ABC-79M|texte=ABC-79M}} (mortier {{Unité|82|mm}})
|N/C
|N/C
|N/C
|85
|?
|-
|M-1982 (mortier {{Unité|120|mm}})
|603
|274
|266
|266
|?
|-
|[[Mortier de 240 mm M240|M240]] (mortier de {{Unité|240|mm}})
|12
|N/C
|N/C
|N/C
|?
|-
|[[Obusier 122 mm M1938|M-30]] {{Unité|122|mm}}
|458
|42
|72
|72
|?
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[Obusier 130 mm M1954|M-1954]] {{Unité|130|mm}}
|144
|0
|0
|0
|?
|-
|M-1985 {{Unité|152|mm}} 
|370
|348
|350
|351
|?
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[Skoda 100 mm Modèle 1916|Skoda]] {{Unité|100|mm}}
|267
|0
|0
|0
|?
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[Obusier de 152 mm M1955|D-20]] {{Unité|152|mm}}
|84
|0
|0
|0
|?
|-
|Canon anti-chars
|1450
|233
|218
|218
|?
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" |Missile balistique
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[Scud]]
|13
|0
|0
|0
|?
|-
| colspan="1" style="background: #FF8080;" |[[9K52 Luna-M]]
|12
|0
|0
|0
|?
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" | Systèmes de défense aérienne
|-
|[[Flakpanzer Gepard]]
|0
|18
|42
|41
|?
|-
|[[Oerlikon 35 mm|Oerlikon]]
|0
|24
|24
|24
|?
|-
|[[ZPU-2]]
| rowspan="2" |1118
|N/C
|N/C
|N/C
|?
|-
|[[AZP S-60]]
|N/C
|N/C
|N/C
|?
|-
|2K12 Koub
| rowspan="3" |62
|N/C
|N/C
|32
|?
|-
|9K33 Osa
|N/C
|N/C
|16
|?
|-
|[[CA-95]]
|N/C
|N/C
|48
|?
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" |Véhicules, systèmes et équipements du [[Génie militaire|Génie]]
|-
|{{Lien|langue=en|trad=MLI-84|texte=MLI-84M TEHEVAC}}
|N/C
|N/C
|N/C
|3
|
|-
|{{Lien|langue=en|trad=TAB-71|texte=TERA-71L}}
|N/C
|N/C
|N/C
|8
|
|-
|[[BTR-70|TERA-77L (BTR-70)]]
|N/C
|N/C
|N/C
|44
|
|-
|BLG-67 (Véhicule blindé pontonnier)
|N/C
|N/C
|N/C
|43
|
|-
|[[M1 Abrams|M1110]]
|0
|0
|0
|0
|4
|-
|[[M88 Recovery Vehicle|M88A2 Hercules]]
|0
|0
|0
|0
|4
|-
|[[M1150 Assault Breacher Vehicle|M1150]]
|0
|0
|0
|0
|4
|-
| colspan="6" style="text-align: left; background: #aacccc;" |Véhicules, systèmes et équipement pour la logistique
|-
|M1120A4 HEMTT (LHS)
|0
|0
|0
|0
|N/C
|-
|M978A4 HEMTT
|0
|0
|0
|0
|N/C
|-
|Oshkosh M1300
|0
|0
|0
|0
|N/C
|-
|Remorque M1302
|0
|0
|0
|0
|N/C
|-
|Remorque à carburant M107A1
|0
|0
|0
|0
|N/C
|-
|Remorque M1076 avec système de chargement palettisé
|0
|0
|0
|0
|N/C
|}

== Forces spéciales ==
[[Fichier:FOS_snipers.jpg|gauche|vignette| Équipe de tireurs d'élite du {{1er}} bataillon d'opérations spéciales ( ''The Eagles'' ).]]
L'évolution des [[forces spéciales]] au sein des forces terrestres roumaines a conduit à la création du {{1er}} régiment d'opérations spéciales le {{1er}} août 2009, dont le siège est à [[Târgu Mureș]]. Elle est ensuite devenue la {{6e}} brigade d'opérations spéciales le 25 octobre 2011, composée d'un bataillon d'opérations spéciales, de deux bataillons de parachutistes et d'un bataillon logistique<ref name="SOB">{{Lien web |titre=DCNews |url=http://www.dcnews.ro/2011/10/s-a-infiintat-seal-de-romania-vezi-cum-arata-brigada-6-operatii-speciale-"mihai-viteazul"-video/ |série=www.dcnews.ro |archive-url=https://web.archive.org/web/20130617224231/http://www.dcnews.ro/2011/10/s-a-infiintat-seal-de-romania-vezi-cum-arata-brigada-6-operatii-speciale-%E2%80%9Emihai-viteazul%E2%80%9D-video/ |archive-date=2013-06-17}}</ref>.

L'unité la plus célèbre et la mieux formée est le {{1er}} bataillon d'opérations spéciales « ''Vulturii'' », qui a été légalement créé fin 2005, après que plusieurs lots de diplômés aient déjà été sélectionnés. Les membres du bataillon des forces spéciales ont bénéficié de cours à l'étranger, tels que le cours [[Special Forces|United States Army Special Forces]] (Green Berets), le cours [[United States Marine Corps]] Force Recon, ainsi que d'autres cours{{pas clair}}. Le bataillon des forces spéciales est devenu pleinement opérationnel en 2007, après qu'une compagnie avait déjà été mise en service au début de 2006. En 2018, la {{6e}} brigade d'opérations spéciales a été transformée en commandement des forces d'opérations spéciales étant directement subordonnée à l'[[Forces armées roumaines|état-major général de la défense]]<ref>{{Lien web |langue=ro |titre=Istoric |url=https://safos.mapn.ro/pages/istoric |série=safos.mapn.ro |consulté le=14 April 2023}}</ref>.

Les bataillons [[Reconnaissance militaire|de reconnaissance]] roumains actuels (le {{313e}}, le {{317e}} et le {{528e}}) sont également considérés comme des unités des forces spéciales, et ont été formés dans les années 1960 sous le [[République socialiste de Roumanie|régime communiste]]. Après la révolution, les unités ont souffert d'un manque de fonds qui a entraîné la dissolution temporaire du {{313e}} bataillon. Cependant, leur équipement a été complètement remanié au cours des dernières années et la préparation au combat et les capacités ont retrouvé toute leur force.

La brigade d'intervention rapide (DIR) du ministère de la Défense est une unité d'[[Forces spéciales|opérations spéciales]] d'élite appartenant actuellement à la police militaire roumaine. C'est une unité spéciale au sein de l'armée, formée d'individus hautement qualifiés, un très grand pourcentage de ses membres étant des champions d'[[Art martial|arts martiaux]], de [[Kick-boxing|kickboxing]], de disciplines sportives, etc{{Référence nécessaire|date=August 2009}}. DIR était, jusqu'en décembre 2003, top secret.

== Missions internationales ==
[[Fichier:Misiune_de_patrulare.jpg|droite|vignette|Mission de patrouille en Afghanistan.]]
[[Fichier:Romanian_SA-8.jpg|droite|vignette|Lancement du missile [[9K33 Osa|SA-8]] ''Gecko'' sur le champ de tir de [[Camp d'entrainement du cap Midia|cap Midia]].]]
Les troupes suivantes sont déployées à l'étranger : 

* 45 personnes en [[Bosnie-Herzégovine]] (23 à [[Sarajevo]] et 22 à [[Banja Luka]]) – dans le cadre de l'[[Opération de l'Union européenne|EUFOR]], depuis 2000
* 150 personnes à [[Peć]], république du [[Kosovo]] - dans le cadre de la [[Force pour le Kosovo|KFOR]]

== Entraînement ==
Après la [[Révolution roumaine de 1989|Révolution roumaine]], de nombreux champs de tir et zones d'entraînement ont été fermés et abandonnés faute de fonds. Actuellement, les écoles militaires et les unités de formation des forces terrestres roumaines sont directement subordonnées au quartier général central. Il existe 5 lycées militaires ([[Câmpulung Moldovenesc]], [[Alba Iulia]], [[Craiova]], [[Breaza (Prahova)|Breaza]] et [[Constanța]]), cinq académies militaires, une école d'officiers ([[Pitești]]), 3 écoles de formation ([[Sibiu]], [[Pitești]], [[Buzău]]) et 9 bataillons de formation.

Au cours des dernières années, de nombreux exercices d'entraînement ont eu lieu en Roumanie avec d'autres pays des [[Balkans]] ou [[Organisation du traité de l'Atlantique nord|alliés]]. La plupart de ces exercices ont eu lieu à [[Babadag]], qui est l'un des [[Stand de tir|champs de tir]] d'entraînement et des installations militaires les plus grands et les plus modernes d'Europe, avec une superficie totale de {{Unité|270|km²}}. Il a été annoncé le 6 décembre 2006 que {{formatnum:1500}} [[Forces armées des États-Unis|soldats américains]] stationnés à [[Mihail Kogălniceanu (Constanța)|Mihail Kogălniceanu]], qui formeront à terme la Force opérationnelle interarmées Est, utiliseront Babadag comme base d'entraînement.

== Grades et insignes ==
Les forces terrestres roumaines distinguent quatre cheminements de carrière : les officiers (''Ofiţeri''), les [[Warrant officer|sous-officiers]] (''Maiştrii militari''), les [[Sous-officier|sous-officiers]] (''Subofiţeri'') et les hommes de troupe (''Soldaţi şi gradaţi voluntari'' ). Le grade de [[Maréchal (armée)|maréchal]] ne peut être attribué qu'en temps de guerre par le [[Chefs d'État roumains|président de la Roumanie]]<ref>''According to Law regarding the Status of Military Personnel (80/1995)''</ref>; en fait, la Roumanie n'a eu que trois maréchaux issus du rang des officiers dans son histoire : [[Ion Antonescu]], [[Alexandru Averescu]] et [[Constantin Prezan]]. Les rois [[Ferdinand Ier (roi de Roumanie)|Ferdinand {{Ier}}]], [[Carol II]] et [[Michel Ier (roi de Roumanie)|Michel {{Ier}}]] ont également occupé le grade de maréchal de Roumanie. Le roi [[Carol Ier|Carol {{Ier}}]] occupait simultanément les grades de maréchal russe et de maréchal allemand.

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|lang1=en|art1=Romanian Land Forces|id1=46953826}}
{{références}}

== Liens externes ==
* Agence centrale de renseignement FOIA, [https://www.cia.gov/readingroom/document/cia-rdp84t00926r000200100004-8 Forces terrestres roumaines], {{1er}} février 1984
* Gordon L. Rottman, 'Forces terrestres du Pacte de Varsovie', Osprey Elite Series No.10, Osprey, Londres, 1987
* CODRESCU, Costache (coordinateur) – Armata Română în Revoluţia din decembrie 1989. Documentaire d'étude. Edita a II-a revăzută şi completată, Ed. Militară, Bucureşti, 1998 ;
* SAVA, Constantin; MONAC, Constantin – Revoluţia din decembrie 1989 percepută prin documentele vremii. Éd. Axioma Edit, București, 2000.

{{Palette Armée de terre}}
{{Portail|histoire militaire|Roumanie}}

[[Catégorie:Armée de terre par pays|Roumanie]]
[[Catégorie:Pages avec des traductions non relues]]
[[Catégorie:Forces armées de la Roumanie]]