Flagstaff Hill (Baie des Îles)

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Flagstaff Hill
Flagstaff Hill (Baie des Îles)
Le mat moderne du drapeau restant du cinquième flagstaff
Administration
Pays Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Île île du Nord
Région Baie des îles
Autorité territoriale Russel
Géographie
Coordonnées 35° 15′ 18″ sud, 174° 07′ 11″ est
Localisation
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Flagstaff Hill
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Flagstaff Hill
Hone Heke abat le mat du Drapeau au niveau de Kororareka (Russell). Peint par Arthur David McCormick (en)

La colline du drapeau (en anglais :Flagstaff Hill ou Maiki Hill) domine la Baie des îles dans l’Île du Nord de la Nouvelle-Zélande.

Situation[modifier | modifier le code]

Directement située au nord du petit village historique de Russell, le mat du drapeau sur la colline a joué un rôle significatif dans les premières relations entre les peuples Māori de l’iwi des Ngāpuhi et les premiers colons britanniques ou Pākehā.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après la signature du Traité de Waitangi en au niveau du village de Waitangi, situé au niveau de la baie, les relations entre les Ngāpuhi et les colons Pākehā (mot utilisé par les Ngāpuhi pour désigner les européens d’origine britannique) commencèrent à se détériorer. Hone Heke, un chef local Māori, identifia le mat du drapeau faisant flotter l’Union Jack au-dessus de la baie comme un Kororareka, comme une représentation symbolique de la perte du contrôle par les Ngāpuhi sur leur domaine dans l’année suivant la signature du Traité[1],[2]. Il y a un certain nombre de causes à la fureur de Heke (en), tels que le fait que la capitale de la Nouvelle-Zélande fut déplacée de Okiato (Old Russell) à Auckland en 1841, et que le gouvernement colonial ait imposé des taxes sur les bateaux, qui entraient dans la Baie des Îles. Ceci et d’autres actions du gouvernement colonial, furent vus par Heke comme un moyen de réduire le commerce entre les Ngāpuhi avec les étrangers de passage[3]. Les trafiquants, qui venaient s’abriter dans la ‘Baie des îles’, furent aussi des ferments de troubles en faisant savoir, que le mat du drapeau faisant flotter le drapeau de la Reine, traduisant que le pays [whenua] revenait à la Reine d’Angleterre et que les Ngāpuhi « n’étaient plus leur propre maître, mais des esclaves » : taurekareka de la Reine Victoria[4],[5],[6].

Le ‘flagstaff’ fut abattu une première fois le , par ‘Te Haratua’, un allié de Hone Heke. Heke voulait couper et faire tomber le ‘flagstaff’ mais avait été persuadé par l’Archidiacre William Williams (en) de ne pas le faire[3]. Le flagstaff fut remplacé et des hommes de troupe envoyés pour monter la garde près du drapeau. Le , le mat du drapeau fut abattu une seconde fois, cette fois-ci par ‘Hone Heke’ lui-même. Le ,un mat construit en fer fut érigé. Le matin suivant le mat était abattu, à nouveau par Hone Heke[6]. L’attaque suivante du mat du drapeau par Hone Heke donna lieu à un incident beaucoup plus sérieux car les guerriers d’Hone Heke attaquèrent le poste de garde, tuant tous les défenseurs et Heke abattit le mat du drapeau pour la 4 e fois. À la même époque, probablement pour faire diversion, Te Ruki Kawiti (en) et ses hommes, attaquèrent la ville de ‘Kororareka’(Russell)[7]. Ceci marqua le début de ce que l’on a appelé la Guerre des drapeaux (en) ou la « Guerre du Nord »[6]. En 1846, ‘Hone Heke’ et ‘Te Ruki Kawiti’ acceptèrent les termes de la paix avec le gouvernement. Le gouvernement colonial Britannique ne ré-érigea pas le mat du drapeau, pour ne pas provoquer d’autres conflits.

Le flag staff, qui siège maintenant à ‘Kororareka’, fut érigé en sous la direction du fils de Kawiti: Maihi Paraone Kawiti (en); avec un drapeau nommé « Whakakotahitanga », “faisant un avec la Reine”[8]. Comme autre acte symbolique, les 400 guerriers des Ngāpuhi impliqués dans la préparation et l’érection du ‘flagstaff’ furent sélectionnés à partir des forces rebelles de ‘Kawiti’ et d’’Heke’ – c’est-à-dire des Ngāpuhi provenant du hapu de Tāmati Wāka Nene : ceux qui se sont battus comme alliés des forces britanniques durant la guerre des ‘Flagstaff’, observèrent mais ne participèrent pas à l’érection du cinquième mat du drapeau. La restauration du mat du drapeau fut présentée par « Maihi Paraone Kawiti » comme un geste volontaire de la part des Ngāpuhi qui l’avait abattu en 1845 et ils ne voulaient pas permettre à d’autres de rendre aucune assistance dans cette tache[8]. Le symbolisme continuant du « cinquième fanion » au niveau de Kororareka est ce qui existe à cause de la bonne volonté des « Ngāpuhi ».

Tourisme[modifier | modifier le code]

La colline est une destination favorite des touristes venant de la ville de Russell, avec un chemin de randonnée conduisant au sommet, qui fournit une vue panoramique sur toute la baie. Le bush autour de la colline est aussi un territoire pour les kiwis[9] bien que les oiseaux sont trop peureux pour être aperçus en passant en se promenant.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) A. H. McLintock, « HEKE POKAI, Hone », Te Ara Encyclopaedia of New Zealand, (consulté le )
  2. (en) Freda Rankin, « Heke Pokai, Hone Wiremu », Dictionary of New Zealand Biography. Te Ara - the Encyclopedia of New Zealand, (consulté le )
  3. a et b (en) Hugh Carleton, « Vol. II, The Life of Henry Williams », Early New Zealand Books ou ENZB (en), University of Auckland Library, , p. 76–84
  4. Hugh Carleton, The Life of Henry Williams: "Early Recollections" écrit par Henry Williams, ENZB (en), University of Auckland Library, , « Vol. II », p. 11–15
  5. (en) William Colenso, « The Authentic and Genuine History of the Signing of the Treaty of Waitangi », Wellington, By Authority of George Didsbury, Government Printer, (consulté le )
  6. a b et c (en) James Cowan, « The New Zealand Wars: a history of the Maori campaigns and the pioneering period », Wellington, R.E. Owen, , p. 73–144
  7. (en) « The sacking of Kororareka », Ministère de la Culture et du Patrimoine - NZ History online, (consulté le )
  8. a et b Hugh Carleton, Vol. II, The Life of Henry Williams, ENZB (en), University of Auckland Library, (http: //www.enzb.auckland.ac.nz/document?wid=1046&action=null), p. 328–331
  9. (en) « présence des Kiwi », site du Department of Conservation

Liens externes[modifier | modifier le code]

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