Felipe Quispe
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Unified Syndical Confederation of Rural Workers of Bolivia (en) Armée guérillera Túpac Katari |
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Chonchocoro Prison (d) (- |
Felipe Quispe, né le à Ajllata Grande et mort le à El Alto, est un homme politique bolivien. Il reçoit parfois le surnom d'« El Mallku » qui désigne les chefs de tribus en langue aymara.
Biographie
[modifier | modifier le code]Felipe Quispe est à la tête du Mouvement indigène Pachakuti (MIP), fondé en 2000, et a occupé le poste de secrétaire général de la Confédération syndicale unifiée des travailleurs paysans de Bolivie (CSUTCB). Il fut l'un des cadres de l'Armée guérillera Túpac Katari, qui promouvait une insurrection indigène contre le gouvernement bolivien durant les années 1990. Arrêté pour son implication dans ce mouvement le , il purgea une peine de cinq ans de prison.
Lors de l'élection présidentielle de 2002, il réunit 5,6 % des suffrages sur son nom au niveau national mais 17 % dans le fief aymara d'El Alto et 29,8 % dans le département de La Paz, confirmant ainsi sa forte implantation locale[1]. Il sera peu après élu député mais démissionnera en de son mandat de député pour se démarquer des autres élus dont il entend par ce geste dénoncer la corruption[2].
Candidat à l'élection générale bolivienne de 2005, il se distingue particulièrement d'Evo Morales par une conception ethno-nationaliste de l'indianisme[3]. Son orientation autonomiste, voire sécessionniste, entend établir une république indigène, qui pourrait prendre le nom de « Collasuyu », dans les hautes terres de l'ouest de la Bolivie, à majorité aymara.
Opposant farouche au plan américain d'éradication de la coca, qu'il perçoit comme une atteinte à un élément central de la culture aymara, il a aussi joué un rôle central dans la guerre du gaz de 2003.
Le à El Alto, Felipe Quispe meurt d'un arrêt cardiorespiratoire[4],[5].
Candidat au poste de gouverneur du département de La Paz aux élections régionales de 2021, Felipe Quispe est donné favori lors du dévoilement des intentions de vote faisant suite aux premiers sondages, le . Ceux-ci avaient été complétés peu avant sa mort[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Lavaud, « Bolivie : vers l'anarchie segmentaire ? », Hérodote, n°123, 4e trimestre 2006, p. 65.
- Ibid, p. 65.
- « Avec « Evo » ou sans « Evo » ? », sur Medelu,
- (es) Página Siete, « Fallece Felipe Quispe, «El Mallku» », sur www.paginasiete.bo, (consulté le )
- (es) Paulo Cuiza, « Muere Felipe Quispe, ‘El Mallku’ », sur La Razón | Noticias de Bolivia y el Mundo, (consulté le )
- (es) Erbol, « Felipe Quispe “El Mallku” se proyectaba favorito para la Gobernación en La Paz », sur Erbol, (consulté le )