Voir la source de Eugène de Beauharnais

{{Voir homonymes|Beauharnais}}{{Infobox Personnalité politique
 | charte                  = Monarque
 | lieu de naissance       = [[Paris]] ({{France monarchie}})
 | nature du décès         = [[Apoplexie]]
 | nom de naissance        = Eugène Rose de Beauharnais
 | liste                   = '''[[Royaume d'Italie (1805-1814)#Administration|Vice-roi d'Italie]]'''
 | emblème                 = Grand coat of arms of Eugène de Beauharnais as viceroy of Italy2.svg
 | enfants                 = Reine [[Joséphine de Leuchtenberg|Joséphine]] <br> Princesse [[Eugénie de Beauharnais|Eugénie]] <br>[[Auguste de Leuchtenberg|Auguste]], ''duc de Leuchtenberg'' <br> Princesse [[Amélie de Leuchtenberg|Amélie]], impératrice du Brésil<br> Princesse [[Théodelinde de Beauharnais|Théodelinde]]<br>[[Maximilien de Leuchtenberg|Maximilien]], ''duc de Leuchtenberg''
 | conjoint                = Princesse [[Augusta-Amélie de Bavière]]
 | mère                    = [[Joséphine de Beauharnais|Joséphine de Beauharnais née Tascher de La Pagerie ]]
 | père                    = [[Alexandre de Beauharnais|Alexandre]], ''vicomte de Beauharnais'' (père légitime et naturel )<br >{{souverain2|Napoléon Ier}} (père adoptif)
 | lieu de décès           = [[Munich]] ({{Royaume de Bavière}})
 | date de décès           = {{date de décès|21|février|1824|3|septembre|1781}}
 | date de naissance       = {{date de naissance|3|septembre|1781}}
 | nom                     = Eugène de Beauharnais
 | dynastie                = [[Maison de Beauharnais]]<br>[[Famille Bonaparte|Maison Bonaparte]]
 | titres                  = [[Prince français]] <br> [[Royaume d'Italie (1805-1814)#Administration|Vice-roi d’Italie]] <br> Prince de [[Venise]] <br> Grand-duc de [[Francfort]] <br> [[Duc de Leuchtenberg]] <br> Prince d’[[Eichstätt]]
 | successeur 1            = ''Disparition du titre''
 | prédécesseur 1          = ''Création du titre''
 | fonction1               = [[Royaume d'Italie (1805-1814)#Administration|Vice-roi d'Italie]]
 | à partir du fonction1   = {{date|7|juillet|1805}}
 | jusqu'au fonction1      = {{date|20|avril|1814}}<br><small>({{durée|7|7|1805|20|4|1814}})</small>
 | fonction2               = [[Grands dignitaires de l'Empire français|Archichancelier d'État]]
 | à partir du fonction2   = {{date|1|février|1805}}
 | jusqu'au fonction2      = {{date|6|avril|1814}}<br><small>({{durée|1|2|1805|6|4|1814}})</small>
 | monarque 2              = [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]]
 | gouvernement 2          = [[Premier Empire]]
 | légende                 = Eugène de Beauharnais, par [[François Gérard]].
 | image                   = Eugène de Beauharnais in small uniform of colonel of the chasseurs à cheval of the consular guard (by François Gérard) – Hôtel de Beauharnais, Paris.jpg
 | religion                = [[Catholicisme]]
 | chancelier 1            = [[Francesco Melzi d'Eril]]
}}
{{Infobox Personnalité militaire
 | nom                 = Eugène de Beauharnais
 | nom autre           = 
 | image               = 
 | taille image        = 250
 | légende             = 
 | surnom              = 
 | origine             = {{France monarchie}}
 | allégeance          = {{France (1792-1804)}} <br> {{Empire français}} <br> {{Royaume d'Italie (1805-1814)}}
 | grade               = [[Général de brigade]]
 | arme                = [[Cavalerie]]
 | début de carrière   = 
 | fin de carrière     = 
 | conflit             = 
 | commandement        = 
 | faits d'armes       = [[Bataille de Raab]] <br> [[Bataille du Piave (1809)|Bataille de la Piave]]
 | distinctions        = [[Grand collier de la Légion d'honneur|Grand collier de la Légion d’honneur]] <br> [[Ordre de la Couronne de Fer]]
 | hommages            = [[Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile|Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile]]<br><small>({{24e|colonne}})</small>
 | autres fonctions    = 
 | famille             = [[Maison de Beauharnais]]
 | signature           = 1807 signature of Eugène de Beauharnais.jpg
 | emblème             = 
 | liste               = 
}}
'''Eugène Rose de Beauharnais''', né le {{Date de naissance|3 septembre 1781}} à [[Paris]] et mort le {{Date de décès|21 février 1824}} à [[Munich]], est un membre de la [[Maison Bonaparte|famille impériale française]], [[Descendance de Napoléon|fils adoptif]] de l'empereur {{souverain2|Napoléon Ier}}, avec qualification d'Altesse impériale, vice-[[Royaume d'Italie (1805-1814)|roi d'Italie]], prince de [[Venise]], [[Grand-duché de Francfort|grand-duc de Francfort]], [[duc de Leuchtenberg]] et prince d'[[Eichstätt]]. Il est également l'un des plus fidèles et des plus talentueux subordonnés de [[Napoléon]] qui le fait général en chef. Il commande le {{IVe|corps}} d'armée lors de la campagne de Russie. Au cours de l'hiver 1812-1813, après le départ de Napoléon pour Paris et la fuite de [[Joachim Murat|Murat]], c'est le prince Eugène qui ramène avec beaucoup d'habileté et d'audace stratégique les restes de la [[Grande Armée]] jusqu'à faire sa jonction avec les nouvelles troupes en [[Royaume de Saxe|Saxe]], malgré les tentatives d'anéantissement menées par les Russes et leurs nouveaux alliés prussiens.

Il est également l’oncle du dernier empereur des Français, [[Napoléon III]].

== Les premières années ==
=== Origines ===
Eugène de Beauharnais naît le {{Date-|3|septembre|1781}} à [[Paris]]. Il est le fils d'[[Alexandre de Beauharnais]], un jeune gentilhomme, sous-lieutenant au régiment du duc de la Rochefoucauld, le Sarre-Infanterie, et de [[Joséphine de Beauharnais|Marie-Josèphe Tascher de la Pagerie]], plus connue sous le prénom que lui donne son second époux : [[Joséphine de Beauharnais|Joséphine]].

=== Une famille noble ralliée à la Révolution française ===
Il grandit dans une période historiquement très troublée. Pendant les années 1789 et 1790, alors que sa mère et sa jeune sœur [[Hortense de Beauharnais]] sont en [[Martinique]], il assiste aux séances de l'[[Assemblée constituante de 1789|Assemblée constituante]] auxquelles participe son père qui en est élu président en {{date-|juin 1791}}. Le {{date-|21 juin 1791}}, lors de la [[Fuite de Varennes|tentative de fuite de la famille royale]], ce dernier, comme président de l'Assemblée nationale constituante, fait tout ce qu'il faut pour rattraper le roi en fuite.

Le {{date-|20 avril 1792}}, l'[[Assemblée nationale législative (Révolution française)|Assemblée législative]] déclare la guerre à la [[monarchie de Habsbourg]]. Alexandre de Beauharnais rejoint l'[[Armée du Rhin (Révolution française)|armée du Rhin]] et fait venir son fils auprès de lui. Le jeune Eugène, âgé de onze ans, partage alors son temps entre un collège [[Histoire de Strasbourg#Un chant pour l'armée du Rhin|strasbourgeois]] et le quartier général de [[Wissembourg]].

L'avènement de la [[Convention nationale|Convention]] modifie considérablement la situation de la famille. Alexandre doit rejoindre les rangs de l'[[Armée du Nord (Révolution française)|armée du Nord]] puis de l'Est où il est général en chef avant de [[Siège de Mayence (1793)|perdre la ville de Mayence]]. 

Quittant alors l'armée sans autorisation, il regagne son fief de [[La Ferté-Beauharnais]] près de [[Romorantin-Lanthenay|Romorantin]] avant d'être mis en accusation et arrêté en 1794. Il est enfermé à la [[prison des Carmes]] à [[Paris]] où sa femme le rejoint quelques semaines plus tard. Alexandre de Beauharnais est [[Guillotine|guillotiné]] le {{date-|23 juillet 1794}}, juste avant la chute de Robespierre le [[9 thermidor]] (27 juillet 1794). Joséphine étant en prison, ses deux enfants Eugène et Hortense ont été confiés à des mains étrangères, {{Mlle|Lannois}}, une gouvernante prend soin de la jeune Hortense ; Eugène est mis en service et en apprentissage chez un menuisier. Joséphine est relâchée après Thermidor. À l'automne 1795, Eugène et Hortense sont mis en pension à [[Saint-Germain-en-Laye]], lui au collège irlandais McDermott, elle chez {{Mme|[[Henriette Campan|Campan]]}}.

== Carrière militaire ==

=== Rencontre avec Napoléon ===
[[Fichier:Bonaparte remetant à Eugène l'épée de son père Charles de Steuben.jpg|gauche|vignette|Le général [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] remettant à Eugène l'épée de son père (1795).]]
Sous le [[Directoire]], la « veuve Beauharnais », qui tient salon à Paris, rencontre le général [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]]. Ils se marient le {{date-|9 mars 1796}} à Paris. Le jeune général doit partir quelques jours plus tard pour le front d'Italie et fait venir quelques mois plus tard Eugène comme aide de camp. Eugène entre dans la carrière militaire en qualité d'[[aide de camp]] de son beau-père ; mais avant de partir pour la [[Campagne d'Italie (1796-1797)|campagne d'Italie]], il complète son éducation imparfaite.

Eugène suit Bonaparte dans l'[[expédition d'Égypte]]. Il participe à l'attaque de [[Suez (ville)|Suez]] où il entre le premier, à la tête de l'avant-garde, le {{date-|8 novembre 1798}}, et mérite le grade de lieutenant, puis à la [[Bataille d'Aboukir (1799)|bataille d'Aboukir]].

=== Promotion rapide sous le Consulat et l'Empire ===
[[Fichier:Johann Heinrich Schmidt - Eugène de Beauharnais, 1781-1824, hertig av Leuchtenburg - NMGrh 2471 - Nationalmuseum.jpg|vignette|Portrait du jeune général Eugène de Beauharnais.]]
De retour en France, le [[coup d'État du 18 Brumaire]] fait de lui le beau-fils du Premier Consul et lance le jeune officier de {{nobr|18 ans}} dans le monde. Il est fait chef d'escadron sur le champ de [[bataille de Marengo]] au cours de la [[Campagne d'Italie (1799-1800)|campagne d'Italie]] de 1799-1800. En 1802, il est nommé colonel.

La proclamation de l'Empire, le {{refnec|{{date-|18 mai 1804}}|date=9/12/2021}}, profite à Eugène de Beauharnais qui est nommé grand-officier de la [[Légion d'honneur]], [[général de brigade]] et colonel-général des [[Chasseurs à cheval de la Garde impériale|chasseurs de la Garde]] le {{date-|1er juillet 1804}}. Napoléon lui fait confiance et n'hésite pas à s'appuyer sur un prince dont la devise est « ''Honneur et Fidélité'' ». Le 1{{date-|4 juin 1804}}, jour anniversaire de Marengo, Napoléon, empereur, donne à son beau-fils le titre de ''prince français''. Le {{refnec|{{date-|17 octobre 1804}}|date=9/12/2021}}, il est promu [[général de brigade]]. En 1805, il obtient les dignités d'archichancelier d'État et de [[Grand aigle de la Légion d'honneur]] ; il n'a encore que {{nobr|24 ans}}. 

== Vice-roi d'Italie ==
{{article détaillé|Royaume d'Italie (1805-1814)}}

=== Création du royaume d’Italie ===
[[Fichier:EugeneBeau.jpg|gauche|vignette|Portrait d’Eugène de Beauharnais, en vice-roi d’Italie, par [[Andrea Appiani]].]]
D’abord président, Napoléon transforme la [[République italienne (1802-1805)|République italienne]] en [[Royaume d'Italie (1805-1814)|royaume d’Italie]], se nommant roi le {{date-|17 mars 1805}}. Le [[Couronnement de Napoléon comme roi d'Italie|couronnement]] a lieu le {{date-|26 mai 1805}} dans le [[Dôme de Milan|{{Citation étrangère|lang=it|Duomo}} de Milan]]. Le {{date-|7 juillet 1805}}, Napoléon,  qui se fie aveuglément à son beau-fils dont il est sûr de ne pas avoir à craindre les ambitions politiques, désigné Eugène comme [[vice-roi]]. Il est ainsi chargé de l'administration du royaume où il passe presque la moitié de son temps. Il établit sa nouvelle résidence principale dans la villa royale de [[Monza]], qu'il voulait doter du plus grand parc clos d'Europe.

L'organe central du royaume était le Conseil d'État, créé par décret royal du 9 mai 1805, tandis qu'avec le troisième statut constitutionnel, promulgué le 5 juin suivant, son organisation et ses compétences ont été définies. Le Conseil, présidé par le vice-roi, rassemblait l'ensemble de tous les hauts fonctionnaires, tout en restant uniquement une institution consultative, le pouvoir exécutif étant totalement entre les mains du souverain.

=== Mariage et adoption par Napoléon ===
[[Fichier:The-marriage-of-eugene-de-beauharnais-francois-guillaume-menageot.jpg|vignette|Le mariage d’Eugène de Beauharnais avec la princesse  [[Augusta-Amélie de Bavière|Augusta-Amélie]].]]
Après la [[Campagne d'Italie (1805)|campagne d'Italie de 1805]], Napoléon, désirant mettre en place une alliance matrimoniale avec une dynastie royale allemande, l'adopte officiellement comme son fils en 1806<ref>{{lien web|url=https://musees-nationaux-malmaison.fr/chateau-malmaison/eugene-et-hortense-de-beauharnais#:~:text=Eug%C3%A8ne%20de%20Beauharnais&text=Adopt%C3%A9%20officiellement%20par%20Napol%C3%A9on%20en,heureux%20dont%20na%C3%AEtront%20six%20enfants.|titre=Les enfants issus du premier mariage de Joséphine|site=musees-nationaux-malmaison.fr|consulté le=3 avril 2023}}</ref>, puis le fait marier à Munich, le {{Date-|14|janvier|1806}}<ref>Le voyage de noces, de [[Munich]] à [[Milan]], en passant par [[Venise]], est triomphal et la princesse semble très éprise de son époux. En 1814, elle écrit à son père : « Je le suivrai partout, bien sûre qu'il ne s'écartera jamais du chemin de la vertu et de l'honneur ». Après la perte du trône d'Italie, c'est en [[Bavière]], à Munich, que vivent le prince Eugène et son épouse. Ils s'y font construire un palais où le prince installe sa bibliothèque ainsi qu'une collection de tableaux qu'il ouvre au public, constituée en partie par l'héritage de sa mère. Lui-même pratique le dessin et la musique. [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]], lorsqu'il le rencontre à [[Marienbad]], le juge « ''un grand caractère'' ».</ref>, à la princesse [[Augusta-Amélie de Bavière|Augusta-Amélie]], fille du roi [[Maximilien Ier (roi de Bavière)|Maximilien {{Ier}} de Bavière]], allié de la France. Napoléon l'investit du titre de ''prince de [[Venise]]'', le déclare son fils adoptif et l'héritier présomptif de la [[Couronne de fer de Lombardie|couronne d'Italie]]. [[Fichier:Auguste-Amélie de Bavière, vice-reine d'Italie (Château de Versailles).jpg|180px|thumb|Son épouse, [[Augusta-Amélie de Bavière]].|gauche]]

La vie privée d'Eugène de Beauharnais n'est pas moins dépendante de l'Empereur que sa vie professionnelle. L'union entre Eugène de Beauharnais et Augusta-Amélie de Bavière, bien qu'arrangée pour des raisons politiques, est particulièrement heureuse. Ils donnent naissance à sept enfants :

* [[Joséphine de Leuchtenberg|Joséphine]] (1807-1876) épouse en 1823 [[Oscar Ier de Suède|Oscar {{Ier}} de Suède]], elle est l'ancêtre du roi [[Charles XVI Gustave de Suède]]
* [[Eugénie de Beauharnais|Eugénie]] (1808-1847) épouse en 1826 [[Constantin de Hohenzollern-Hechingen|Constantin de Hohenzollern]], prince souverain de [[Hechingen]] (1801-1869)
* [[Auguste de Leuchtenberg|Auguste]] (1810-1835) épouse en 1835 [[Marie II de Portugal|Marie II, reine de Portugal]] (1819-1853)
* [[Amélie de Leuchtenberg|Amélie]] (1812-1873) épouse en 1828 [[Pierre Ier du Brésil|Pierre {{Ier}}, empereur du Brésil]] (1798-1834)
* [[Théodelinde de Beauharnais|Théodelinde]] (1814-1857) épouse en 1841 [[Frédéric de Wurtemberg-Urach|Frédéric de Wurtemberg]], duc d'Urach (1810-1869)
* Caroline (1816-1816)
* [[Maximilien de Leuchtenberg|Maximilien]] (1817-1852) épouse en 1839, contre le gré de sa mère, une princesse orthodoxe, [[Maria Nikolaïevna de Russie (1819-1876)|Maria Nicolaïevna de Russie]] (1819-1876), fille aînée du tsar [[Nicolas Ier de Russie|Nicolas {{Ier}}]] et de la princesse [[Alexandra Feodorovna de Russie|Charlotte de Prusse]], et s'établit en Russie.

=== Administration militaire ===
[[Fichier:Gérard - Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie.jpg|vignette|Portrait du vice-roi Eugène peint par [[François Gérard]].]]
À l'initiative du ministre de la Guerre, le 17 juillet 1805, après la proclamation du Royaume, les gardes d'honneur de la ville ont été dissous afin d'établir une [[Armée du royaume d'Italie (1805-1814)|Garde royale italienne]] dans les territoires du nouveau royaume. La Garde royale, sous les ordres du vice-roi, était composée de 6 régiments d'infanterie de ligne, 3 régiments d'infanterie légère, un régiment d'infanterie dalmate, 2 régiments de dragons et 2 régiments de chasseurs à cheval.

Un contingent de troupes italiennes de la Garde royale, sous le commandement du général [[Giuseppe Lechi]], a participé aux guerres napoléoniennes. En décembre 1805, certains départements participent à la [[Bataille d'Austerlitz|bataille d’Austerlitz]]. 

=== Grand Orient d’Italie ===
Initié à la [[Franc-maçonnerie]], Eugène de Beauharnais est nommé [[Officiers de loge maçonnique|grand maître]] du [[Grand Orient de France|Grand Orient]] d'Italie et du Suprême conseil italien, le 20 juin 1805, après avoir été [[Vénérable Maître|vénérable]] d'honneur de la [[loge Saint-Eugène]] à l'[[Orient de Paris]]<ref>Daniel Ligou, ''Dictionnaire de la Franc-maçonnerie'', Presses universitaires de France, {{3e}}{{éd.}}, 1991, {{p.|118}}.</ref>{{,}}<ref>Voir le site [http://www.napoleon-empire.net/franc-macon.php Napoleon & Empire] pour un panorama de la franc-maçonnerie sous le Consulat et le Premier Empire (consulté le 9 août 2010)</ref>. Les généraux [[Giuseppe Lechi|Giuseppe]] et [[Teodoro Lechi]], le peintre [[Andrea Appiani]], et encore [[Gian Domenico Romagnosi]], [[Francesco Saverio Salfi]], [[Vincenzo Monti (poète)|Vincenzo Monti]], [[Melchiorre Gioia]], [[Ugo Foscolo]] étaient des francs-maçons du Grand Orient de l'Italie sous la direction d’Eugène.

=== Campagne de 1809 ===
[[Fichier:Scheffer-Eugene de Beauharnais.jpg|thumb|Eugène de Beauharnais, dans ''Vie de Napoléon Bonaparte'' par William M. Sloane.|gauche]]
En 1809, pendant la [[Guerre de la cinquième coalition#Autres théâtres|guerre de la cinquième coalition]], {{unité|100000|Autrichiens}} attaquent l'Italie. Eugène, à la tête de l'armée d'Italie, va les repousser après un échec initial à la [[bataille de Sacile]]. Il fait sa jonction avec la [[Grande Armée]] aux environs de [[Vienne (Autriche)|Vienne]]. Cette marche glorieuse est couronnée par la [[bataille de Raab]], le {{date-|14 juin 1809}}, que {{souverain2|Napoléon Ier}} surnomme petite-fille de Marengo et de [[Bataille de Friedland|Friedland]].

C'est pendant cette [[campagne d'Allemagne et d'Autriche|campagne d'Autriche]] de 1809 qu'Eugène commande en chef pour la première fois. Parti de [[Milan]] le {{date-|5 avril 1809-}}, il va à la rencontre de l'[[Jean-Baptiste d'Autriche|archiduc Jean]], qui s'avance sur l'[[Isonzo]] avec des forces considérables, éprouve un échec sur le [[Piave]] qui ne le décourage pas, notamment le {{date-|16 avril 1809-}} à [[Bataille de Sacile|Sacile]]. Aidé des généraux [[Étienne Macdonald|Macdonald]], [[Louis Baraguey d'Hilliers|Baraguay d'Hilliers]], [[Gabriel Barbou des Courières|Barbou]], [[Paul Grenier (général)|Grenier]], [[Jean-Baptiste Broussier|Broussier]], il repousse bientôt l'ennemi, s'empare de [[Vicence]] et de [[Bassano del Grappa|Bassano]], bat l'archiduc à la [[bataille du Piave (1809)|bataille du Piave]] et s'empare de toutes les positions sur le revers des montagnes de la [[Duché de Carinthie|Carinthie]].

Pendant qu'il poursuit sa marche victorieuse vers les frontières de la [[Royaume de Hongrie (1718-1867)|Hongrie]], il apprend que le général autrichien [[Franjo Jelačić]] cherche à se réunir à l'[[Jean-Baptiste d'Autriche|archiduc Jean]]. Eugène l'attaque et l'oblige à poser les armes avec la totalité des troupes qu'il commande. Le succès de cette journée décisive lui permet d'opérer sa jonction avec la Grande Armée sur les hauteurs de [[Semmering (Basse-Autriche)|Semmering]]. Les 5-{{date-|6 juillet 1809}}, il participe ensuite à la [[bataille de Wagram]].

C'est à l'occasion de cette marche d'Eugène que l'Empereur adresse ces paroles aux soldats du vice-roi : {{citation|Soldats de l'armée d'Italie, vous avez glorieusement atteint le but que je vous avais marqué, soyez les bienvenus ! Je suis content de vous}}. 

Comme vice-roi d'Italie, il est ensuite chargé de réprimer la [[rébellion du Tyrol]] où les montagnards, commandés par l'aubergiste [[Andreas Hofer]], refusent leur cession au [[royaume de Bavière]], allié de Napoléon.

=== Divorce de l'empereur et réticences d'Eugène ===
[[Fichier:Le divorce de l'Impératrice Joséphine 15 décembre 1809 (Henri-Frederic Schopin).jpg|vignette|Divorce de Napoléon et de Joséphine de Beauharnais (1809).]]
À l'époque de la [[Divorce de Napoléon Ier et Joséphine de Beauharnais|répudiation de Joséphine]], en {{date-|décembre 1809}}, il vient à Paris, mandé par l'Empereur, et prie Napoléon de lui accorder une explication en présence de l'Impératrice. Dans cette circonstance, où Napoléon ne pouvait motiver sa résolution qu'en faisant valoir l'intérêt de la France, Joséphine sait se taire et se résigner ; mais tremblant de voir l'avenir de son fils compromis, et portant ses yeux remplis de larmes sur Eugène, elle dit à l'Empereur : « Une fois séparés, mes enfants ne seront plus rien pour vous. Faites Eugène roi d'Italie, et votre politique, j'ose le croire, sera approuvée par toutes les puissances de l'Europe. » — Le prince dit alors vivement : « Ma bonne mère, qu'il ne soit nullement question de moi dans cette triste occurrence. Votre fils ne voudrait pas d'une couronne qui semblerait être le prix de votre séparation. » Napoléon, que la noblesse de ce discours émeut profondément, tend la main au vice-roi, la serre avec force et répond avec gravité : « Je reconnais Eugène dans ces paroles ; il a raison de s'en rapporter à ma tendresse. » Après le divorce de sa mère, qui le navre, Eugène veut renoncer aux affaires mais, vaincu par les instances de Joséphine et de Napoléon lui-même, il sacrifie ses ressentiments personnels. Dès lors, il refuse toute faveur nouvelle qui n'aurait été pour lui que le prix du divorce de sa mère.

=== Campagne de Russie et retraite de Pologne (1812-1813) ===
{{article détaillé|Campagne de Prusse et de Pologne (hiver 1812-1813)}}
[[File:Hess maloyaroslavets.jpg|thumb|left|Bataille de Maloyaroslavets, toile de [[Peter von Hess]] (1792-1871).]]
En 1812, il obtient le commandement des troupes italiennes, françaises et bavaroises du {{4e|corps}} d'armée dans la [[campagne de Russie]]. Il se signale à la [[bataille d'Ostrovno]] (25-{{date-|26 juillet 1812}}). Après l'[[Prise de Moscou|évacuation de Moscou]], il cherche à ouvrir une voie de retraite par [[Kalouga]] : lors de la [[bataille de Maloïaroslavets]] ({{date-|24 octobre 1812}}), il livre un combat acharné aux Russes de [[Dmitri Dokhtourov|Dokhtourov]] mais n'a pas assez de [[Réserve (tactique)|réserves]] pour percer ; Napoléon finit par renoncer à suivre la route du sud et repart vers l'ouest par la grande route de [[Smolensk]], dans un pays déjà ravagé à l'aller<ref>Curtis Cate, ''La Campagne de Russie - 1812'', Tallandier, 2006, {{p.|354-357}}.</ref>. 
[[Fichier:Eugene de Beauharnais IMG 1570a.jpg|vignette|Portrait d’Eugène de Beauharnais.]]
Eugène commande le {{4e|corps}}, entièrement détruit au cours de la retraite. Les conditions épouvantables de la [[retraite de Russie]] assombrissent son caractère et le vieillissent prématurément. La défection de [[Joachim Murat|Murat]] le laisse à la tête des débris de la Grande Armée, réduite à quelques milliers d'hommes dénués de tout. Il est menacé d'encerclement par des armées russes supérieures en nombre ; heureusement pour lui, les troupes russes sont presque aussi épuisées que les siennes et commandées par deux chefs prudents, le maréchal [[Mikhaïl Koutouzov|Koutouzov]] et l'amiral [[Pavel Tchitchagov|Tchitchagov]], qui hésitent à s'aventurer hors de Russie, tandis que le [[Royaume de Prusse|roi de Prusse]] {{souverain2|Frédéric-Guillaume III}} craint encore de se déclarer contre Napoléon. Eugène, en évitant les batailles rangées, conduit une retraite habile vers [[Poznań]], puis vers l'[[Oder]] et l'[[Elbe (fleuve)|Elbe]] en abandonnant aux Russes le [[duché de Varsovie]] et en laissant quelques garnisons françaises [[Siège de Dantzig (1813)|encerclées à Dantzig]] et [[Campagne d'Allemagne (1813)#Encerclement des garnisons françaises|autres places]]. Son armée, grossie de recrues polonaises et autres unités recueillies en route, arrive à [[Leipzig]] le {{date-|9 mars 1813-}} : elle compte alors {{nombre|50000|hommes}} avec lesquels Eugène peut tenir la ligne de l'[[Elbe (fleuve)|Elbe]], menacée par {{unité|150000|Russes}} et [[Armée prussienne|Prussiens]], jusqu'au retour de Napoléon avec la [[Mobilisation de 1813 en France|nouvelle armée levée en France]]<ref>Jean-François Brun, « Du Niémen à l’Elbe : la manœuvre retardatrice de la Grande Armée », Revue historique des armées, 267 | 2012 [http://journals.openedition.org/rha/7447]</ref>. Napoléon aura plus tard ce propos élogieux : {{citation|Nous avons tous commis des fautes, Eugène est le seul qui n'en ait pas fait.}}

=== Chute de l'Empire français et du royaume d'Italie ===
[[Image:Luigi Manfredini (1771-1840) Busto del viceré Eugenio di Beauharnais (1811).jpg|vignette|redresse|gauche| [[Luigi Manfredini]] : ''Eugène de Beauharnais'' (1811), buste en bronze, [[Académie des beaux-arts de Brera|Cabinet numismatique de Brera]] (Milan).]]
En 1813, le vice-roi doit retourner en Italie pour empêcher les révoltes anti-françaises et maintenir l'ordre et la sécurité. Après la défaite de Napoléon dans la [[Campagne d'Allemagne (1813)|campagne d'Allemagne]], les Autrichiens menacent la plaine du [[Pô]], cependant que Murat oscille entre les deux camps avec l'espoir de régner sur toute l'Italie. Eugène doit affronter seul les armées autrichiennes. Il abandonne rapidement les [[provinces illyriennes]] après des revers de ses subordonnés mais il oppose une défense tenace à l'Autriche en Italie et retarde l'échéance inéluctable grâce à sa victoire lors de la [[bataille du Mincio (1814)|bataille du Mincio]], le {{date-|8 février 1814}}. Il sait résister aux pressions de son beau-père [[Maximilien Ier (roi de Bavière)|Maximilien]], qui lui laisse espérer le royaume d'Italie s'il trahit Napoléon. Pourtant, le fait qu'il ne donne pas suite à l'ordre de l'Empereur, au mois de {{date-|janvier 1814}}, de laisser l'Italie, lui vaut l'accusation de trahison par quelques généraux.

[[Fichier:Hector Viger - L'impératrice Joséphine reçoit à la Malmaison la visite du Tsar Alexandre Ier.jpg|thumb|''L'impératrice Joséphine reçoit à la Malmaison la visite du Tsar {{souverain2|Alexandre Ier (empereur de Russie)}}'', toile d'[[Hector Viger]] (1819-1879), vers 1864, [[Musée national du Château de Malmaison]].]]

En {{date-|mai 1814}}, en marge des négociations du [[Traité de Paris (1814)|traité de Paris]], le tsar [[Alexandre Ier (empereur de Russie)|Alexandre]] rend une visite courtoise à Joséphine qui lui recommande ses enfants, le prince Eugène, la [[Hortense de Beauharnais|reine Hortense]] et ses fils [[Napoléon-Louis Bonaparte (1804-1831)|Napoléon-Louis]] et [[Napoléon III|Louis-Napoléon]]. Cependant, elle contracte une [[pneumonie]] et meurt le {{date-|29 mai 1814-}}.

À la mort de sa mère, Eugène hérite de sa résidence, le [[château de Malmaison]].

== Dernières années ==

=== Exil en famille ===
Au [[congrès de Vienne]], il attend une principauté et une rente annuelle. On lui propose [[Pontecorvo]], dont [[Charles XIV Jean|Bernadotte]] était précédemment prince héréditaire. Eugène se trouve toujours dans la capitale autrichienne, lorsque l'Empereur débarque de l'[[île d'Elbe]] à [[Golfe Juan]] le {{date-|1er mars 1815}}.

Au retour de Napoléon, en 1815, il ne prend aucune part à la guerre. Il est obligé, pour ne pas être arrêté, de s'engager sur parole à ne pas quitter Vienne. Il assiste en spectateur aux [[Cent-Jours]], à la défaite de [[Bataille de Waterloo|Waterloo]], et à la seconde abdication. Le 6 avril<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Michel Kerautret|titre=Eugène de Beauharnais, Fils et vice-roi de Napoléon|passage=397p.|lieu=Paris|éditeur=Tallandier|date=janvier 2021|pages totales=p.255|isbn=|lire en ligne=}}</ref>, il quitte Vienne avec son beau-père pour attendre à Munich la nouvelle de l'abdication de Napoléon. Il ne joue plus aucun rôle ni politique ni militaire et se contente, après avoir reçu de son beau-père le [[duc de Leuchtenberg|duché de Leuchtenberg]], de gérer sa fortune et de placer sa nombreuse progéniture.

=== Mort et descendance ===
[[Fichier:Michaelskirche-1.jpg|thumb|Tombeau d'Eugène de Beauharnais, sculpté par [[Bertel Thorvaldsen]], [[Église Saint-Michel de Munich]].]]

Eugène de Beauharnais meurt le {{date-|21 février 1824}} à Munich, d'une attaque d'[[apoplexie]], à l'âge de quarante-deux ans. Ses funérailles sont grandioses, le deuil étant conduit par son beau-père, le roi de Bavière. 

Le couple ayant particulièrement bien marié ses enfants, Eugène de Beauharnais est un ancêtre de la plupart des dynasties régnantes d'Europe : Norvège, Suède, Danemark, Belgique (via [[Astrid de Suède]]), Luxembourg, anciens rois de Portugal et de Grèce…

== État de service ==
* Sous-lieutenant ({{date-|30|juin|1797}}) ;
* Lieutenant ({{date-|20|janvier|1799}}) ;
* Capitaine ({{date-|22|décembre|1799}}) ;
* Chef d'escadron ({{date-|9|juillet|1800}}) ;
* Colonel ({{date-|13|octobre|1802}}) ;
* Colonel général [[Chasseur à cheval|des chasseurs]] ({{date-|1|juillet|1804}}) ;
* [[Général de brigade]] ({{date-|17|octobre|1804}}) ;
* Commandant des chasseurs à cheval [[Garde impériale (Premier Empire)|de la Garde Impériale]] ({{date-|17|octobre|1804}} - {{date-|23|décembre|1805}}) ;
* Commandant en chef du corps de blocus de [[Venise]] ({{date-|23|décembre|1805}} - {{date-|3|janvier|1806}}) ;
* Lieutenant de l'Empereur pour le commandement en chef de l'[[armée d'Italie]] ({{date-|3|janvier|1806}} - {{date-|12|janvier|1806}}) ;
* Commandant en chef de l'[[armée d'Italie]] ({{date-|9|avril|1809}} - {{date-|10|janvier|1812}}) ;
* Commandant en chef du corps d'observation d'Italie ({{date-|10|janvier|1812}} - {{date-|1|avril|1812}}) ;
* Commandant en chef du {{4e|corps}} de la Grande Armée ({{date-|1|avril|1812}} - {{date-|24|janvier|1813}}) ;
* [[Lieutenant général]] à la [[Grande Armée]] ({{date-|24|janvier|1813}} - {{date-||avril|1813}}) ;
* Commandant supérieur des [[Grande Armée#Le Ve corps d'armée|{{Ve}}]] et [[Grande Armée|{{XIe}} corps]] de la Grande Armée ({{date-||avril|1813}} - {{date-|16|mai|1813}}) ;
* Commandant en chef de l'armée d'observation d'Italie, des [[provinces illyriennes]] et des {{27e}}, {{28e}} et {{29e|divisions}} militaires ({{date-|16|mai|1813}} - {{date-|17|avril|1814}}).

== Autres fonctions ==
* [[Grands officiers de l'Empire français|Grand officier de l'Empire]] ({{date-|18|mai|1804}}) ;
* [[Grand dignitaire de l'Empire]] ([[wikt:archichancelier|archichancelier]] d'État, {{date républicaine|12* pluviôse* an XIII|conversion*}}) ;
* [[Liste des membres du sénat conservateur|Membre du Sénat conservateur]] (''sénateur de droit'' en tant que [[grand dignitaire de l'Empire]], {{date républicaine-|12 pluviôse an XIII|conversion*}}) ;
* [[Vice-roi]] [[Royaume d'Italie (1805-1814)|d'Italie]] ({{date-|7|juillet|1805}} - {{date-|20|avril|1814}}) ;
* [[Gouverneur général]] des [[République de Venise|États de Venise]] ({{date-|12|janvier|1806}} - {{date-|9|avril|1809}}) ;
* [[Chambre des pairs|Pair de France]] ({{Date-|2|juin|1815}} ([[Cent-Jours]])).

== Titres ==
* [[Prince de l'Empire|Prince français]] ({{date républicaine-|12 pluviôse an XIII|conversion*}})
* [[Vice-roi]] [[Royaume d'Italie (1805-1814)|d'Italie]] ({{date-|7|juillet|1805}} - {{date-|20|avril|1814}}) ;
* [[Prince de l'Empire|Prince de]] [[Venise]] ({{date-|17|décembre|1807}}) ;
* [[grand-duché de Francfort|Grand-duc de Francfort]] ({{date-|1 mars 1810}}) ;
* [[Duc de Leuchtenberg]] ({{date-|14|novembre|1817}}) ;
* [[Prince (titre)|Prince d']][[Eichstätt]] ({{date-|14|novembre|1817}}).

Les lettres patentes, du {{date-|9|avril|1810}}, accordant le [[duc de Navarre|duché de Navarre]] à l'[[Impératrice Joséphine]] indiquaient expressément que celui-ci devait être reversé, à la mort de l'impératrice répudiée, à Eugène. Néanmoins, en 1814, ce furent les fils du prince Eugène qui succédèrent à leur grand-mère : Auguste (1814-1835), puis son frère Maximilien (1817-1852).

=== Qualifications ===
* 1804 – 1805 : ''Son Altesse Impériale'' Eugène, prince français
* 1805 – 1807 : ''Son Altesse Impériale'' Eugène, prince français et vice-roi d'Italie
* 1807 – 1810 : ''Son Altesse Impériale'' Eugène, prince français, vice-roi d'Italie et prince de Venise
* 1810 – 1814 : ''Son Altesse Impériale'' Eugène, prince français, vice-roi d'Italie, prince de Venise et grand-duc de Francfort
* 1817 – 1824 : ''Son Altesse Royale'' Eugène, duc de Leuchtenberg et prince d'Eichstätt

== Décorations ==
* [[Légion d'honneur]] :
** [[Chevalier de la Légion d'honneur|Légionnaire]] ({{date-|4|décembre|1803}}), puis
** Commandant ({{Date-|4|juin|1804}}), puis
** [[Grand aigle de la Légion d'honneur]] ({{date républicaine-|13 pluviôse an XIII|conversion*}}), puis
** [[Grand collier de la Légion d'honneur]] ;
* Grand-croix de l'[[ordre de Saint-Hubert (Bavière)]] (1805) ;
* [[Liste des chevaliers de l'ordre de la Toison d'or|Chevalier de l']][[Ordre de la Toison d'or|ordre espagnol de la Toison d'or]] (1805).
* Grand-croix de l'[[ordre de la Couronne de Fer]] [[Royaume d'Italie (1805-1814)|d'Italie]] (1805) ;
* Grand-croix de l'[[ordre de Saint-Étienne de Hongrie]] ({{date-|4|avril|1811}}) ;
* Grand-croix de l'[[ordre de la Couronne de Saxe]] ;
* Grand-croix de l'[[ordre des Séraphins]] ({{date-|1|décembre|1821}}) ;
* Chevalier Grand-croix de première classe de l'[[ordre de l'Épée de Suède]], ({{date-|19|juin|1823}}).

== Hommage, honneurs, mentions... ==

* Le nom de '''BEAUHARNAIS''' est gravé [[Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile#Pilier Sud|au côté Sud ({{24e|colonne}}) de l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris]].
*Sous le [[Second Empire]], l’empereur {{souverain-|Napoléon III}} donna en 1857 le nom de son oncle au boulevard du Prince-Eugène nouvellement percé à Paris, qui devint le [[boulevard Voltaire]] le 25 octobre 1870.

== Armoiries ==
{| class=wikitable
|- valign=top align=center
| width="206" | '''Figure'''
| '''Blasonnement'''
|- valign=top
|align=center | [[Fichier:Blason fam fr Beauharnais.svg|110px]]
| '''Armes des [[Beauharnais]] sous l'[[Ancien Régime]]''' :
''D’argent à la fasce de sable surmontée de trois merlettes du même.''<ref name="heraldica">Source : [http://www.heraldica.org/topics/france/peerage19l.htm Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org]</ref>
|- valign=top
|align=center | [[Fichier:Grand coat of arms of Eugène de Beauharnais.svg|150px]] [[Fichier:Grand coat of arms of Eugène de Beauharnais as viceroy of Italy2.svg|150px]]
[[Fichier:Grand coat of arms of Eugène de Beauharnais 2.svg|150px]]
| '''Sous le Premier Empire''' :
''D'azur à l'aigle d'or empiétant un foudre du même, le foudre chargé d’un médaillon ovale d’argent surchargé d’un E de sable.''<ref>A. de Revérand, E. Villeroy, [http://cid-16c9f4f69987240b.skydrive.live.com/self.aspx/.Public/Stemma%5E_Principe%5E_Eugenio.jpg ''Album des armoiries concédées par Lettres-patentes de {{souverain-|Napoleon Ier}}, 1808-1815''] cité dans Giacomo Bascapè; Marcello Del Piazzo, ''Insegne e simboli. Araldica pubblica e privata medievale e moderna'', Roma, Ministero per i beni e le attività culturali, 2009. {{ISBN|88-7125-159-8}} {{p.|793}}</ref>.

'''On trouve aussi parfois''' : 
''D'azur à l'aigle d'or empiétant un foudre du même, brisé par l'écu de Lombardie'' (d'or à [[Couronne de fer de Lombardie|Couronne de fer]] ({{Citation|sommée}} de six pièces), à la bordure de gueules chargée de huit anneaux d'argent<ref>"Le Sang des Bonapartes"</ref>.

'''Version avec manteau royal d'Italie'''

'''Version avec manteau impérial'''
 
|- valign=top
|align=center |  [[Image:Мали Лейхт 1817.svg|170 px]]
| '''À partir de [[1817]]'''
''Ecartelé'' : I, ([[duc de Leuchtenberg|de Leuchtenberg]]) ; II, de gueules au mur d'argent flanqué de deux tours, le tout maçonné d'argent et ouvert de sable, posée sur une terrasse de sinople, deux arbres de sinople issants des tours (d'[[Eichstätt]]) ; III de sinople, à l'épée haute d'argent, garnie d'or, accompagnée de 7 étoiles du même ; IV, d'argent à la fasce de sable accompagnée en chef de trois merlettes du second (de [[Beauharnais]])<ref>http://homepage.mac.com/linstedt/linische/hre_6a.html#leuchtenberg</ref>.
|}

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Fastes L-H|1=1|2=[[1842]]|page=|notice=|aut=|texte=}} ;
* {{Mullié}} ;
* {{DicoParlement}} ;
* {{Bouillet note}} ;
* [https://books.google.com/books?id=n2UuAAAAMAAJ&hl=fr A. du Casse, « ''Mémoires et correspondance du prince Eugène'' », 10 volumes, in-8, 1858-1860] ;
* Général Vaudoncourt, « ''Histoire politique et militaire du prince Eugène'' », Paris, 1828, 2 volumes in-8 ;
* ''Almanach de Gotha'', Gotha 1931 ;
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Autin|lien auteur1=Jean Autin|titre=Eugène de Beauharnais|sous-titre=de Joséphine à Napoléon|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|lieu=Paris|année=2003|numéro d'édition=7|année première édition=1989|pages totales=454|isbn=978-2-262-02007-1|présentation en ligne=http://www.decitre.fr/livres/Eugene-de-Beauharnais.aspx/9782262020071|consulté le=14 juin 2010}}{{Commentaire biblio|Grand prix du Souvenir napoléonien}}
* [[René Blémus]], « ''Eugène de Beauharnais, L'honneur à tout vent'' », [[Éditions France-Empire]], [[Paris]], 1993.
* Jean-Claude Fauveau, ''Joséphine l'impératrice créole. L'esclavage aux Antilles et la traite pendant la Révolution française'' Editions l'Harmattan 2010. 390 pages. {{ISBN|978-2-296-11293-3}}.
* [[Michel Kerautret]], ''Eugène de Beauharnais. Fils et vice-roi de Napoléon'', Tallandier, 2021 (Grand prix de la Fondation Napoléon).

=== Articles connexes ===
* [[François de Beauharnais (1714-1800)]], marquis de La Ferté-Beauharnais

=== Liens externes ===
{{Liens}} 
* [http://roglo.eu/roglo?lang=fr&m=NG&n=Eug%C3%A8ne+de+Beauharnais&t=PN Fiche de ''Eugène de Beauharnais '' sur roglo.eu] ;
* [[Service historique de la Défense]] – [[Château de Vincennes]] – Dossier [[Service historique de la Défense|S.H.A.T.]] Cote : 8 Yd 996.

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{{Palette|Maison impériale de France|Souverains d'Italie}}
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{{DEFAULTSORT:Beauharnais, Eugene de}}
[[Catégorie:Naissance en septembre 1781]]
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[[Catégorie:Chevalier de l'ordre espagnol de la Toison d'or (XIXe siècle)]]
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[[Catégorie:Grand dignitaire de l'ordre napoléonien de la Couronne de fer]]
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[[Catégorie:Général du Premier Empire promu en 1804]]
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[[Catégorie:Maison de Beauharnais|Eugene]]
[[Catégorie:Membre du Reichsrat bavarois]]
[[Catégorie:Membre du Sénat conservateur]]
[[Catégorie:Noblesse de Bavière]]
[[Catégorie:Noblesse du royaume d'Italie (1805-1814)]]
[[Catégorie:Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile]]
[[Catégorie:Pair de France (Cent-Jours)]]
[[Catégorie:Personnalité de la franc-maçonnerie française]]
[[Catégorie:Personnalité de la franc-maçonnerie italienne]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée dans l'église Saint-Michel de Munich]]
[[Catégorie:Royaume d'Italie (1805-1814)]]
[[Catégorie:Décès dans le royaume de Bavière]]
[[Catégorie:Décès en février 1824]]
[[Catégorie:Décès à 42 ans]]
[[Catégorie:Décès à Munich]]
[[Catégorie:Duc de Leuchtenberg]]
[[Catégorie:Chef militaire français des guerres napoléoniennes]]
[[Catégorie:Souverain de la confédération du Rhin|Francfort]]