Discussion:Hiromu Arakawa
- Admissibilité
- Neutralité
- Droit d'auteur
- Article de qualité
- Bon article
- Lumière sur
- À faire
- Archives
- Commons
Sauvegarde de l'interview
[modifier le code]Je sauvegarde l'interview initialement placé dans cet article, car il peut servir pour ajouter des informations à l'article principal. Dake 11 août 2005 à 14:49 (CEST)
- Votre premier manga relié est rapidement devenu un véritable succès ! Pouvez vous nous raconter votre histoire, celle d'une nouvelle venue dans le monde du manga qui est arrivée à voir ses travaux reliés ?
Hiromu Harakawa : J'ai d'abord été contactée pour la publication d'un OneShot. C'est alors que l'éditeur en charge du storyboard m'a dit : « Et si on faisait paraître ça en volumes reliés ? ». Je me suis vraiment demandée comment j'allais faire, car la série, au départ, ne devait faire qu'un chapitre. Je me suis alors retournée le cerveau pour trouver des idées afin de faire de ce OneShot une vraie série.
- 4 ans ont passés maintenant, et tous les personnages qui apparaissent les uns après les autres sont mêlés à la complexité de ce monde, fruit de votre travail, qui n'a cesse de grandir.
Aux débuts de la publication, j'avais déjà une ébauche de l'intrigue finale. Le thème étant déjà décidé, depuis que la fin a été décidée, je peux prévoir tous les éléments nécessaires pour arriver à cette conclusion, le jour venu. On prépare chaque chapitre nécessaire pour arriver jusqu'à la fin. Comme d'habitude, l'histoire avance tout en suivant l'évolution des protagonistes. C'est pour ça que je ne sais pas moi même quelle sera leur réaction au fur et à mesure des chapitres.
- Le thème était-il déjà décidé dès le départ ?
Il est dit que quand vous désirez quelque chose, vous devez donner quelque chose d'égale valeur en contrepartie. Cela porte le nom d' « Echange Equivalent » dans mes travaux. Vous entendrez parler de ceci dans n'importe quel livre traitant d'alchimie. J'ai pensé que c'est de cette manière que devait être la vie. En bref, ce thème est le fruit d'un petit moment de réflexion.
- Eh bien, c'est quelque chose qui vous tient à cœur ! Quant aux lois de l'échange équivalent, cela vient-il de ce que vous pensez sur la Vie ? (NDT: Cet interviewer est-il stupide ? Elle vient à peine d'en parler...)
Eh oui ! (rires) Mes parents travaillent dans une laiterie à Hokkaidô. La vie d'une famille fermière est non seulement monotone et éternele, mais elle est aussi difficile. Celui qui est paresseux ne récoltera, au final, que des ennuis. Nos ancêtres sont des pionniers qui sont arrivés à Hokkaidô : leur histoire n'a été transmise que verbalement, mais on sait qu'ils vivaient en parfaite harmonie avec le principe d'échange équivalent.
- On peut donc dire que FMA vient de la ferme.
Oui, parceque le précepte de ma famille est « Ceux qui ne travaillent pas, ne mangent pas ! ». (rires)En fait, tous ces évenements anciens, tristes et malheureux, nous laisseraient à penser que nous vivons dans une bien meilleure époque. Quoiqu'il en soit, je trouve qu'il peut être très enrichissant (culturellement parlant) de prendre exemple sur les anciens temps. Je continue de penser de cette manière.
La loi pour l'alchimie dans FMA est celle de l'échange équivalent. Le personnage principal, Edward (aka Ed) et son petit frère Alphonse (aka Al) vont, dans une tentative de résurrection de leur défunte mère, utiliser cette technique interdite qu'est la transmutation humaine. De plus, non seulement le résultat final est imparfait, mais ils vont tous deux devoir payer le prix fort. Ed perd son bras gauche, et Al son corps tout entier. Ed sacrifie son bras droit pour pouvoir transmuter l'âme de son frère dans une armure. Suite à cet incident, les deux frères partent à la recherche d'un moyen de retourner à leur corps originel. Ils brûlent même, avant de partir, leur maison.
- Bien qu'il y ait un motif précis derrière, je pense que les jeunes lecteurs ne verrons Ed et Al que sous l'apparence de voyageurs érrants. Aviez-vous autant envie de voyager que ça lorsque vous étiez enfant, Arakawa-san ?
Plus que des envies de voyager, je pensais : « Que m'arriverait-il si je m'aventurais là-bas ? ». Autour des plaines fermières, il y avait des montagnes... Et rien d'autre ! (rires) Alors je pensais : « Si j'en gravissais une, je verrais la mer ». Mais une fois arrivée au sommet : Zut ! Encore une montagne. Quelque chose dans le genre... (rires) Maintenant, je me demande où j'irais si j'avais une voiture. Je voyagerais probablement à travers tout le Japon. Mais vu que j'ai, maintenant, une maison à moi, j'ai le temps de réfléchir calmement à ce genre de choses.
- Ed et Al ont complètement détruit leur propre maison. (NDT : soit l'interviewer n'est carrément pas doué, soit l'interview a été mal transcrite...)
En effet. De plus, ils ont beau dire qu'ils n'ont plus aucun endroit où retourner, le fait est que nombreux sont les citoyens de leur village natal prêts à les accueillir à leur retour. Bien qu'ils n'en soient pas conscient, tout le monde auteur d'eux les aide et les réconforte, ce qui les pousse à donner le meilleur d'eux même.
- Se pourrait-il que de tels sentiments de réconfort proviennent d'une rupture dans un couple chez l'auteur ?
FAUX ! Je n'ai pas tellement vécu de moments difficiles, je les ais donc rapidement oubliés. Par contre, rien qu'en regardant ce que la télé nous montre, on remarque que le nombre d'orphelins dans le monde augmente. Mais ce n'est pas comme si les adultes ne les voyaient pas : on peut voir tout ce qui est visible. Oui... Les adultes voient ces enfants...
- Serait-ce donc issu de tout ce que vous avez vécu ?
Ayant vécu dans une ferme, j'ai toujours vécu aux côtés d'adultes. En revenant de l'école, il y avait absolument toujours des adultes en plein travail (NDT: travail de la ferme bien entendu) pour vous saluer. Un adulte, même au travail, aura toujours un œil sur leur enfant. Ces derniers sortirons même durant les périodes difficiles pour les aider, et ce sans rechigner. C'est avec cette idée comme quoi « Les parents doivent nous éduquer parfaitement » que j'ai grandi.
Une caractéristique de mon travail qui se retrouve dans les scènes tragiques des chapitres est ce désir, ce besoin de vivre, constemment affirmé. Dans les scènes où la situation semble désespérée, le lecteur n'est pas confronté à un évenement blessant.
- Malgré toutes ces scènes très sérieuses, vous vous débrouillez toujours pour placer quelque scènes humoristiques.
Je pense qu'il est difficile (psychologiquement) de lire certaines scènes. Sachant que l'on lit les manga pour se divertir, on les lit aussi pour rire. Actuellement, je n'éprouve pas autant de plaisir à lire un manga que lorsque j'étais enfant. C'est pourquoi j'essaye de retranscrire sur mes travaux tout ce que je ressentais à l'époque en lisant un manga.
- Quel genre de manga lisiez-vous ?
Tout ce qui pouvait exister. Ma grande sœur lisait « Shônen Jump » et « Weekly Margaret » (NDT: un ancien magazine publiant des Shôjo). De plus, ayant beaucoup de cousins, j'ai vite trouvé amusant le fait d'avoir plusieurs genre de manga (NDT: Il semblerait que ses cousins l'aient influencée à lire d'autre chose que ce qui lisais sa sœur.). Ceux que j'aimais le plus étaient « Shônen Jump » et « Shônen Sunday ».
- A quel moment à peu près avez-vous pensé devenir mangaka ?
Depuis toute petite, je pensais que faire de mangaka son métier de tous les jours serait génial. Pendant mes études, j'ai atteint le niveau « textbook grafitti », et par la suite, je me suis essayée à la peinture à l'huile, tout en aidant ma famille au travail de la ferme. J'ai aussi dessiné des « Yonkoma manga », publiés dans un magazine sur les courses de cheveaux.
Mon travail de mangaka a véritablement commencé lorsque j'ai écrit ma première œuvre, « Straydog », qui a été publiée dans Shônen Gangan. L'éditeur pensait que l'œuvre, en plus d'être unique, possédait un degré de perfection élevé. (NDT: Oh, une cheville qui enfle, attention Hiromu-chan). On peut dire que ce sont ces débuts qui m'on menée vers FMA, une œuvre unique qui a conqui de nombreuses personnes de par son originalité et ses excellents dessins. (NDT : C'est plus des chevilles à cette grosseur là...)
- On dit des manga qu'ils sont différents des romans de par leur façon de « montrer par le dessin ». Dans FMA, c'est le fond même de l'histoire qui est mené tel que l'on soit absorbé par celle-ci, pour pouvoir ainsi placer des intrigues secondaires.
Héhéhé... Je dois dire que j'apprécie particulièrement la préparation de toutes ces choses. C'est vraiment agréable de les organiser tout le long de l'histoire. Si l'élaboration de ces intrigues « secondaires » ne me rendent pas angoissées, ça signifie qu'il n'y a aucun obstacle à celles-ci. Ce qui est marrant, c'est que quand je me relis, il m'arrive souvent de remarquer que « ça le fait ! ». Pour dire, quand je relis le premier volume de FMA, il m'est arrivé à maintes reprises de penser « Non ! Je n ai quand même pas réussi à utiliser ça !? ». Ces moments me donnent envie d'idolâtrer mes anciens travaux !
- Une fois de plus, « montrer un monde inconnu de tout le monde » semble être source de divertissement. Dans FMA, il y a une scène où Ed dit voir « La Vérité ». Quelque soit cette vérité, il semble que personne ne soit réellement arrivé à la voir de ses propres yeux.
C'est vrai. Pendant la phase de mise en place du storyboard, je me demandais quelle impression cela pourrait-il faire. Je me suis fait ma propre petite image à ce sujet, bien que confuse. Mais au moment de dessiner, je me demandais toujours à quoi elle pourrait ressembler. C'est la seule chose sur laquelle je dois encore réfléchir avant d'arriver à la fin.
- Quoiqu'il en soit, il semble que FMA gardera sa popularité.
Héhéhé... J'espère bien» Source : Anime-Source
» Traduit de l'anglais par Naixn de FMA-fr