Discussion:Hayim Bliah

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Transfert en PdD d'un témoignage placé initialement dans l'article et qui contient des éléments intéressants, pouvant éventuellement être intégrés à l'article. Addacat (d) 22 avril 2010 à 16:50 (CEST)[répondre]

Rabbi Haim Bliah et le "petah ha chaar"

Mon arrière grand père est né en 1832et il est décédé en 1923. Son père, le rav Abraham Bliah décéda tres jeune et il fut adopte par son oncle et sandak ,le dayan d’Oran Haim Kasby qui assura son education. Il devint lui-même rabbin après avoir étudié auprès de maitres fameux ,Salomon Chouraqui, Juda Laskar, Jacob Médioni et Abraham Enkaoua.En 1872 il devint Dayan de Tlemcen. C'était un amant de Sion ardent et convaincu. Il pressentait que l'heure de la geoula était proche. Nul doute qu'il suivait avec la plus grande attention les faits et gestes de son contemporain Theodore Herzl. Il avait gagné l'Europe en caravelle (le seul moyen de communication entre l'Europe et l'Afrique à l'époque) pour participer à un congres sioniste, lequel je ne sais, mais qui en dit long sur son engagement. Il a été dit qu’un diplôme de Vienne en Autriche était accroché dans sa maison. Est-il possible que ce diplôme ait été lié à ce voyage ? Mon oncle Émile, son petit fils bien aimé était à son chevet le jour de sa mort. Il lui dit : je meurs heureux .l'Angleterre a signé la déclaration Balfour, nous aurons bientôt notre Home National, un état juif qui mettra fin à ce si long exil. Je rapporte une autre anecdote pour montrer comment rabbi Haim était un esprit rationnel, un bon berger pour sa communauté; Émile qui vivait chez lui dans sa jeunesse me raconta qu'au beau milieu de la nuit, une foule de gens excités vint frapper à sa porte. La première guerre mondiale avait éclaté ; de nombreux juifs combattaient dans l'armée française. L'inquiétude des familles pour leur sort était grande. On recevait très peu de nouvelles du front en ce temps là! Rabbi Haim plongé dans son étude perçut dans leurs cris et leur excitation quelque chose d'anormal. Il lui interdit de leur ouvrir la porte mais uniquement de laisser entrer leur délégué. Deux personnes entrèrent, un homme et une femme .cette dernière prétendait être visitée par Elyahou ha Navi et recevoir de sa part des informations sur le sort des enfants sur le front. L'homme montra à Rabbi Haim la main de la femme; le nom de quelques uns d'entre eux était écrit à l'encre sur la paume de la main. Rabbi Haim, convaincu d'une supercherie leur demanda immédiatement de se retirer. Le lendemain matin, il se rendit à la boutique du droguiste de Tlemcen et lui demanda à qui il avait vendu récemment un pot d'encre noire. Le droguiste lui donna le nom d'un jeune rabbin venu de Palestine. Il se rendit immédiatement chez lui et sans lui laisser le temps de revenir de sa surprise, l'accusa d'avoir monté lui et cette femme avec laquelle il s'était acoquiné, cette escroquerie pour profiter de la faiblesse des familles et leur soutirer de l'argent. Ce jeune rabbin ne put nier les faits. Mon arrière grand père lui ordonna alors de quitter sans délai la ville, ce qu'il fit et ramena le calme dans la ville.De l'avis de tous,il fut un bon berger pour sa communauté et nombre de ses décisions sont toujours actuelles. Le cas d'un homme qui avait mis fin a ses jours et auquel on refusait l'enterrement dans le cimetière juif. Le rav bliah reussit a annuler cette opposition et demontra que ses facultes mentales diminuees au moment de l'acte jusque au milieu des années 1850 les matsot étaient toujours faites à la main, jamais identiques en taille, couleur ou consistance. Avec la révolution industrielle les machines a fabriquer des matsot virent le jour et furent source de controverse dans le monde rabbinique. Le Rav Haim Bliah autorisa lui, l’emploi de cette machine. Il fut violemment attaque par un Rav venu de Palestine qui remit en cause son autorité de Dayan dans la ville en prenant appui sur des autorités extérieures et provoquant une polémique qui divisa toute la communauté. Son objection principale concernait le fait que de petits morceaux de pâte pouvaient demeurer dans les trous de la machine durant plus de 18 minutes, ce qui les rendait ‘hamets', puis se retrouver à l’intérieur de la matsa, lors de la cuisson dans la machine. Le Rav Bliah publia alors un jugement halachique écartant sans le moindre doute toutes les objections a la réalisation des matsot grace a des machines. Cette polémique est aujourd'hui dépassée mais ce fut une des grandes épreuves auxquelles il fut soumis dans sa vie…

Témoignage de Meir Ben-Hayoun

le portrait de Rabbi Haim Bliah ornait le mur du bureau d’un de mes maîtres, le rabbin David Khalifat. Un petit souvenir remonte à ma mémoire. Un soir, plutôt, une nuit, nous venions d’achever l’étude d’une page du Michné Thora et, pendant que le Rav Khalifat me remplissait mon verre de son délicieux thé à la menthe, je pointais un doigt hésitant vers le portrait et tentai timidement: « C’est qui? » J’eus droit d’abord à une réplique cinglante: « Baissez votre main, on ne fait pas ça! » Puis, le ton se radoucit mais le propos fut royal, impérial et l’émotion palpable quand il répéta mes paroles en balançant la tête, comme le faisaient les vieux, quand ils cherchaient les mots pour désigner ce qui était grand, immense: « C’est la lumière du Maghreb! » Et, il rajouta avec le ton bourru que ceux qui l’ont connu, reconnaîtront: « les rabbins d’Europe étaient éblouis par ses connaissances. » Puis, il conclut avec un ton dans la voix qui semblait indiquer que ce qu’il allait dire était plus important que le reste, « Et c’était un homme bon! » Abraham ben Gabriel Bliah