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Discussion:Enfant au renard

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Bonjour,

En cherchant ce texte connu, je suis tombé sur cet article et je me permets e vous signaler deux problèmes apparents:

1) Par erreur, l'auteur de l'article a renvoyé à Plutarque, Vie de Périclès, XVIII,1, où on ne trouve rien de tel; simple erreur matérielle: il s'agit de Plutarque, Vie de Lycurgue, XVIII,1. J'ai vérifié sur le site suivant le texte de Plutarque

http://ugo.bratelli.free.fr/Plutarque/PlutarqueLycurgue.htm

et voici l'extrait:

XVIII. Les enfants volent donc avec tant de circonspection que, dit-on, l’un d’eux, ayant dérobé un petit renard qu’il cacha sous son manteau, se laissa déchirer le ventre par les ongles et les dents de cet animal afin de dissimuler son larcin, et tint bon jusqu’à la mort.

2) Il me semble que votre commentaire (ou la citation d'un passage aussi court) est un peu ambigu: parler de "voler avec sérieux" ne me semble pas limpide, moins clair en tout cas que ce qui est dit dans l'article Education spartiate, 2, agogè, de 7 à 20 ans, article dans lequel le texte me semble plus explicite Le § XVII de Plutarque (même vie de Lycurgue précise en effet (même site et même référence pour la traduction):

tous les citoyens se croyaient en quelque sorte les pères, les gouverneurs et les chefs de tous les enfants ; aussi ne laissait-on ni un instant, ni un endroit sans un surveillant qui pût admonester et punir l’adolescent pris en faute. Cependant on établissait aussi un surintendant général de l’éducation pris dans l’aristocratie, et l’on mettait, à la tête des troupes d’enfants, des jeunes gens nommés irènes, toujours des plus sérieux et des plus hardis. On appelle irènes ceux qui sont sortis de l’enfance depuis deux ans, et mellirènes les plus grands des enfants. Cet irène, âgé de vingt ans, commande donc à ses subordonnés dans les combats, et, à la maison, il les emploie comme serviteurs pour le souper ; il enjoint aux plus forts d’apporter du bois, et aux plus petits, des légumes. Pour les apporter, ils les volent, les uns en allant dans les jardins, les autres en se glissant dans les réfectoires des hommes, avec beaucoup d’adresse et de circonspection. Si l’on se laisse prendre, on reçoit bien des coups de fouet, parce qu’on paraît avoir volé sans énergie et sans art. Ils volent aussi tout ce qu’ils peuvent en matière de vivres, en s’exerçant à mettre adroitement la main dessus, au détriment de ceux qui dorment ou gardent leurs provisions avec nonchalance ; mais celui qui est pris a pour punition les coups et la faim ; car ils n’ont qu’un repas court, afin que, luttant par eux-mêmes contre la famine, ils soient contraints d’être entreprenants et de commettre des friponneries.

Ils prennent donc au sérieux le fait d'être pris pour vol, et non pas le vol lui-même, parce qu'alors ils commettent une faute, ils échouent dans les épreuves qu'on leur fait subir pour les "dresser".


Cordialement,

Emmanuel Deronne

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