Dépôt de munitions de Mitholz
| Dépôt de munitions de Mitholz | |
| Lieu | Mitholz |
|---|---|
| Type d’ouvrage | Dépôt de munitions puis pharmacie militaire |
| Construction | années |
| Matériaux utilisés | Creusé dans la roche, béton, acier |
| Utilisation | années - puis - |
| Utilisation actuelle | fermé |
| Contrôlé par |  Suisse
|
| Coordonnées | 46° 31′ 30″ nord, 7° 40′ 42″ est |
modifier  |
|
Le dépôt de munitions de Mitholz est une ancienne forteresse de l'armée suisse, principalement utilisée pour stocker des munitions. Situé au niveau du village de Mitholz sur la commune de Kandergrund, le dépôt est en grande partie détruit lors de l'explosion du dépôt le .
Réaffecté en en pharmacie militaire, le site est fermé en devant le risque d'une nouvelle explosion causée par des munitions enfouies sous les gravats de .
Géographie[modifier | modifier le code]
Le dépôt de munitions de Mitholz est situé a proximité du village de Mitholz (commune de Kandergrund) dans l'Oberland bernois. Il s'agit d'une installation fortifiée creusée dans la falaise de la Flue qui surplombe le village (à l'est)[1].
Organisation[modifier | modifier le code]
Le site de Mitholz est créé et administré par l'armée suisse[2].
À sa fondation, le dépôt de munitions de Mitholz est constitué de 6 galeries de stockage de munitions indépendantes, toutes reliées à une galerie de chemin de fer[1].
Les 6 galeries de stockage sont creusées sous la falaise de la Flue en direction de l'est. Elles mesurent environ 150 mètres de long[1].
La galerie de chemin de fer est perpendiculaire aux galeries de stockage. Elle servait pour la logistique du dépôt (acheminement et déchargement des stocks de munitions)[1].
Un poste de commandement ainsi que diverses installations (ex : galerie de liaison entre les espaces de stockages) font également partie des installations souterraines. À l'extérieur de la falaise, un bâtiment dédié aux services administratifs du site est construit[1].
Histoire[modifier | modifier le code]
Mise en place[modifier | modifier le code]
Le dépôt de munitions de Mitholz est mis en place par l'armée suisse durant la Seconde guerre mondiale[2].
Explosion du dépôt en [modifier | modifier le code]
Projets de réaffectation[modifier | modifier le code]
À partir de , l'armée suisse réhabilite le site et envisage plusieurs réaffectations, principalement autour d'activités de nature chimique (laboratoire) ou sanitaire (hôpital)[3].
Pharmacie militaire[modifier | modifier le code]
De à , le site de Mitholz devient une pharmacie militaire. Le personnel de la base, environ 130 personnes dont des recrues (service militaire), fabriquait des médicaments simples[3].
Projet de centre de stockage de données et de calcul[modifier | modifier le code]
À partir des années , l'armée suisse envisage d'installer un centre militaire pour le stockage de données et le calcul (data center) à Mitholz. Dans le cadre de ce projet, des expertises sont réalisées pour évaluer les dangers liés aux explosifs enfouis sous les gravats de l'explosion de . Ces travaux concluent à la réévaluation du danger du dépôt de Mitholz et des risques d'une nouvelle explosion[4],[5].
Le projet de centre de stockage de données et de calcul est abandonné par les forces armées pendant que les autorités politiques cantonales et fédérales lancent un vaste programme de déminage et dépollution définitive du site[5],[6],[7].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Philippe Clot, « A Mitholz, là-haut sur la... poudrière », L'Illustré, (lire en ligne
)
- Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), « L’ancien dépôt de munitions de Mitholz » , sur https://www.vbs.admin.ch,
- Benjamin von Wyl et Thomas Kern, « Une menace silencieuse », Swiss Info, (lire en ligne )
- (de) Andreas Schmid, « Noch schlimmer als gedacht: Hohe Mehrkosten und viel Verspätung bei Grossprojekten der Armee », NZZ am Sonntag, (lire en ligne )
- Marie-Amaëlle Touré, « L’armée continue d’essuyer les coûts de l’ancien dépôt de munitions de Mitholz », Le Temps, (lire en ligne )
- Rédaction et ATS, « La Confédération va dépenser près de 2,6 milliards de francs pour éliminer les munitions de Mitholz », Le Temps, (lire en ligne )
- ATS, « Feu vert du Parlement au crédit de 2,6 milliards pour le déminage », Blick, (lire en ligne )
