Claude Ferrier (homme d'affaires)

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Claude Ferrier
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Claude Ferrier (1809-1858) est un homme d'affaires français du XIXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1831, Claude Ferrier propose la première liaison télégraphique filaire commerciale entre Calais et Londres[1]. Alphonse Foy, le directeur du télégraphe Chappe, qui a succédé aux frères Chappe, mais pour les intérêts de l'État, s'oppose aux projets de Claude Ferrier[1]. Dans une lettre du , au président du conseil, Alphonse Foy promet de présenter sous peu un mémoire sur "la possibilité de se servir des télégraphes d'État pour faciliter les services commerciaux et privés"[2].

Le , Ferrier, domicilié au 1 place de la Bourse à Paris, crée « L'entreprise générale des télégraphes publics de jour et de nuit » pour établir une liaison Paris-Rouen. Le , la compagnie Ferrier est avisée qu'elle violait ouvertement les lois sur la Poste[2].

Cependant, la ligne Paris-Rouen fonctionne pendant plus d'un an entre Paris et Rouen à l'aide d'un télégraphe à 5 voyants, sur un parcours où il n'existe pas de ligne de télégraphe de Chappe, avec un personnel peu nombreux et un matériel simplifié[2]. D'une grande simplicité, sa technologie se compose de cinq persiennes, qui forment, par leur différentes positions, les signaux destinés à la correspondance. La nuit, ces persiennes sont remplacées par des lanternes montées à bascule qui prennent les mêmes positions et forment les mêmes signaux. Cette technologie, qui sera brevetée en 1834, se compose de 4 lanternes adaptées aux deux flèches mobiles d'un télégraphe optique ordinaire[3]. Elle est présentée à la mi- à Paris, sur une des maisons les plus élevées du boulevard Montmartre, entre la rue de Richelieu et le passage des Panoramas, qui correspond avec un autre télégraphe situé à Montmartre[3].

Dans une brochure présentant son activité, Ferrier explique que le télégraphe sera complémentaire du chemin de fer et que les hommes d'affaires "devront pouvoir assister à la fois à toutes les bourses et... donner à leurs opérations plus d'aliments en même temps que plus de sécurité"[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Télécommunications et philosophie des réseaux, par Pierre Musso, Presses Universitaires de France, 1er juillet 1998 [1]
  2. a b c et d Genèse de la loi de 1837 - Origine du monopole des télécommunications par Paul Charbon, dans L'Etat et les télécommunications en France et à létranger, de Catherine Bertho-Lavenir - 1991 -, page 11 [2]
  3. a et b Gazette de France du 26 mars 1833