Aller au contenu

Claude-Marie Gattel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Claude-Marie Gattel
Portrait de l'abbé Claude-Marie Gattel par Louis-Joseph Jay
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Claude-Marie Gattel, né le à Lyon et mort le est un prêtre, avocat au parlement du Dauphiné, grammairien, lexicographe, français.

Claude-Marie Gattel commence ses études au collège des jésuites de Lyon et les poursuit à l'Université de Paris[1]. Il entre au séminaire de Saint-Sulpice et se voue au professorat. de 1764 à 1766 il est professeur de philosophie au séminaire Saint-Irénée de Lyon[2]. Après un an de conférences de théologie au séminaire de Saint-Sulpice, il est nommé à Grenoble, comme professeur de philosophie et de mathématiques, au collège Royal-Dauphin. Il se retire lorsque le collège est confié à la congrégation de Saint-Joseph.

Il est alors reçu comme avocat au parlement de Grenoble. La période révolutionnaire est difficile pour lui : il perd ses économies avec la mise en place, suivie de l'échec, de la monnaie fiduciaire créée : les assignats. Comme suspect il est mis en détention durant 18 mois. Puis le directoire de Grenoble le nomme professeur de grammaire à l’École centrale de Grenoble, chaire qu'il occupe jusqu'en 1804. C'est à l'école centrale qu'il a comme élève Henri Beyle, devenu Stendhal, qui écrit «le seul homme parfaitement à sa place dans cette institution était M. L'abbé Gattel, abbé coquet, propret, toujours dans la société des femmes... mais fort sérieux en faisant son cours... il avait fait un fort bon dictionnaire où il avait osé noter la prononciation et dont je me suis toujours servi...»[3].

Le 25 frimaire an XII () le premier consul le nomme proviseur du lycée de Grenoble. Il quitte cette fonction le avec une pension de retraite. Il est nommé le au Conseil académique de Grenoble mais décède peu après.

Son premier ouvrage est, en 1783, la traduction en français des Mémoires du marquis de Pombal (4 vol.), écrits en italien.

Parmi ses œuvres on compte aussi :

  • Dictionnaire françois-espagnol et espagnol-françois, avec l'interprétation latine de chaque mot, 2 vol. Lyon : Bruyset aîné, 1790, 2e ed. 1803 ;
  • Dictionnaire universel de la langue française avec la prononciation, les étymologies, les synonymes, un relevé critique et raisonné des fautes échappées aux écrivains les plus célèbres, 1re édition 1797 ; 8e édition, 2 vol. Paris, Vve Comon, 1854 ;
  • Récit des fêtes données à Grenoble, les 12 et , au retour du Parlement. - Recueil de divers discours et compliments adressés au Parlement de Dauphiné à l'occasion de son heureux retour... Ensemble les réponses de cette Cour à tous les discours..., Grenoble, 1788.

Il reprend et complète (éditeur scientifique) la Grammaire françoise et italienne de Giovanni Veneroni[4]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Notice historique sur Claude-Marie Gattel : La notice précède le tome 1 de la 5e édition du Dictionnaire universel de la langue française avec la prononciation figurée De Claude-Marie Gattel, Paris, Merlin, , 925 p., p. III à VIIII
  2. Alain Rey, Dictionnaire amoureux des dictionnaires, Paris, plon, , 1006 p., p. 470
  3. Stendhal, Vie de Henry Brulard, Paris, Le divan, (consultable sur Google livre), tome 2 chapitre 23 page 4
  4. Le maître italien : ou Grammaire françoise et italienne de Veneroni ... Nouvelle édition... entièrement refondue... augmentée d'un recueil des italicismes, des synonymes italiens, d'un nouveau traité de la poésie italienne, d'un vocabulaire poétique... et de plusieurs additions dans le vocabulaire des deux langues, par C.-M. Gattel, Avignon, Offray fils, (lire en ligne).

Liens externes

[modifier | modifier le code]