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Chancellerie des universités de Paris

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Modèle:Université

La Chancellerie des universités de Paris est le service déconcentré du ministère de l'enseignement supérieur dans l'académie de Paris. Il est donc le jumeau du rectorat de Paris pour l'enseignement supérieur. Elle constitue un établissement public national, à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, sous la tutelle du ministère chargé de l'enseignement supérieur[1]. Elle est chapeautée par un vice-chancelier et un secrétariat général.

Fonctions

La Chancellerie des Universités de Paris assiste le recteur-chancelier dans la gestion des différentes universités de l'académie de Paris. Elle assure le contrôle a posteriori des actes de ces établissements, ainsi que de ceux des bibliothèques interuniversitaires de l'académie[2], notamment en ce qui concerne les investissements de l'État. Suite au passage à l'autonomie, qui l'a dessaisie de la gestion des personnels universitaires, sa principale mission au quotidien est la gestion des biens des universités, notamment de leur patrimoine commun et indivis. Elle assure ainsi la gestion du complexe de la Sorbonne, de la Villa Finaly, du château de Ferrières, du domaine de Richelieu, de la bibliothèque littéraire Jacques Doucet et d'autres biens légués à l'ancienne université de Paris.

Du fait de la situation un peu particulière de l'Île-de-France, la chancellerie des universités de Paris a un ressort qui peut dépasser la seule académie de Paris pour englober, sur certaines affaires, les dix-sept universités de la région. Le ministre de tutelle peut également lui confier par arrêté la gestion des biens d'autres établissements publics, ce qui constitue un régime dérogatoire. Pour les mêmes raisons, son organisation est légèrement différentes des autres chancelleries d'universités. Son conseil d'administration comporte un vice-chancelier, inexistant ailleurs, huit personnalités nommées par le ministre de tutelle au lieu des quatre accoutumés et il accueille de façon permanente le délégué régional des services fiscaux de la région, en plus du directeur régional des impôts. Lorsque le conseil délibère à propos des biens confiés à la chancellerie sous le régime dérogatoire de l'académie de Paris, les directeurs des établissements concernés sont également invités à y siéger[3].

Localisation

Par l'ordonnance royale du 16 mai 1821, le siège du rectorat de l'académie de Paris a été fixé à perpétuité dans les locaux de la Sorbonne. La reconstruction de cette dernière à la fin du XIXe siècle a doté le recteur-chancelier de luxueux locaux situés dans le nord du bâtiment. Depuis sa création suite au le démembrement de l'université de Paris, les services de la chancellerie occupent l'ensemble du palais académique, des bureaux à divers autres endroits du monument ainsi que de nombreux autres immeubles dans la ville de Paris.

Récompenses

Prix académiques solennels

La chancellerie des universités gère les diverses fondations attachées à l'ancienne université de Paris, en particulier celles qui donnent lieu à des prix académiques. Elle distribue ainsi tous les ans des prix solennels, dont le nombre et le montant varient suivant l'année. En 2010, elle distribuera ainsi cinquante prix de dix-mille euros chacun[4]. Ces dotations récompensent et encouragent des travaux de troisième cycle universitaire. Elles donnent lieu à une cérémonie solennelle dans le grand-amphithéâtre de la Sorbonne au mois de décembre. Les prix solennels sont assis sur les legs suivants :

  • Aguirre-Basualdo
  • Marie-Louise Arconati-Visconti, dont les revenus sont toujours affectés à une recherche en sciences
  • Mariette Bénabou, dont les revenus sont toujours affectés à une recherche en histoire moderne
  • Georges Canat
  • Nathalie Demassieux, dont les revenus sont toujours affectés à une recherche en sciences
  • Louis Forest
  • Kuntz-Chagniot, dont les revenus sont toujours affectés à une recherche en médecine
  • Guy et Suzy Halimi, dont les revenus sont toujours affectés à une recherche en pneumologie
  • André Isoré
  • John Jaffé
  • Georgette Mariani, dont les revenus sont toujours affectés à une recherche en droit de la mer
  • Perrissin-Pirasset
  • Maurice Picard
  • Gaëtan Pirou
  • Régnier
  • Pierre Robin, dont les revenus sont toujours affectés à une recherche en médecine
  • Eugénie de Rosemond
  • Gustave Roussy, dont les revenus sont toujours affectés à une recherche en cancérologie
  • Jeanne et Marie Rubinstein
  • Schneider
  • Duc de Richelieu

Autres prix

En plus de ces récompenses solennelles, la chancellerie gère et attribue les revenus du legs Gaston Poix sous forme de subventions aux laboratoires de médecine des dix-sept universités d'Île-de-France. Elle octroie également des places assorties de bourses dans diverses institutions étrangères, comme la maison française d'Oxford ou l'université Waseda de Tokyo. Elle attribue enfin trois prix artistiques et littéraires, qui récompensent de jeunes artistes :

Voir aussi

Références

  1. art. 1 du décret du 30 décembre 1971, consolidé au 11 mai 2005
  2. C'est ainsi la chancellerie qui a géré le travail de conception de la nouvelle bibliothèque interuniversitaire Sainte-Barbe, en étant son établissement de rattachement durant toute la phase de préfiguration du projet. Propositions pour l'aménagement documentaire de l'Île-de-France, p.42
  3. articles 2 et 4 du décret du 30 décembre 1971
  4. Circulaire du recteur de l'académie de Paris pour l'attribution des prix solennels de la chancellerie