Call TV (Québec)

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Call TV
Genre Infopublicité/Jeu télévisé
Ancienne présentation Evelyne Audet (2009)

Geneviève Meunier (2009)
Marie-Andrée Poulin (2009)
Leila Kay (2010)
Sunny Stella Malagardi (2010)
Guyaume Arseneault (2010)
Tristan Bavaria (2010-2011)
Sarah Lévesque (2010-2011)
Amélie Paul (2010-2011)
Maryse Boisvert (2010-2011)
Paskal Thériault (2011)
Geneviève Simard (2011)
Sandra Sirois (2011)
Patrick Romango (2011)
Karl Hardy (2011)

Thème du générique L'émission en cours est une émission publicitaire payée
Slogan Vous divertir, c'est notre plaisir !
Pays Drapeau du Canada Canada
Langue Français
Nombre de saisons 3
Gain la cagnotte
Programme similaire L'Appel gagnant (Belgique)
Production
Lieu de tournage Vienne (Autriche)
Durée 2 heures
Format d’image 16:9
Société de production TM Products GesmbH et Mass Response Service GmbH, Autriche
Diffusion
Diffusion Réseau V (2010-2011)
Ancienne diffusion TQS (2009)
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion
Public conseillé pour tous, 18 ans et plus pour participer
Chronologie

Call TV était un jeu télévisé interactif de type télé-tirelire sous forme d'infopublicité payée diffusée sur le réseau V au Québec tous les soirs de 23 h 30 à h 30. Elle est produite par la société Mass Response Service GmbH en direct de Vienne en Autriche. Le concours est ouvert à tous les résidents du Canada.

À raison de 1 $ par participation, le téléspectateur est invité par le ton insistant de l'animatrice ou l'animateur, à participer au jeu en composant le numéro « 1-900 » (téléphone fixe) ou le « # » (téléphone mobile) affiché à l'écran ou par l'envoi d'un message texte au numéro affiché avec la mention « tv ». L'utilisation d'effets sonores et visuels ainsi que des décomptes ajoutent de l'ambiance au jeu.

Déroulement d'un jeu[modifier | modifier le code]

Il y a 2 modes de jeu :

Lignes de la chance

  • Scénario 1: Au début de l'émission, un jeu facile est proposé avec un montant qui débute à environ 100 $ et des appels sont transférés au studio durant la première demi-heure. Au cours du déroulement de l'émission, le montant à gagner augmente progressivement, puis durant la deuxième moitié de l'émission, le nombre de lignes de la chance augmente ainsi que le montant à gagner. Aucun appel sélectionné n'est transféré au studio jusqu'à 2 minutes avant la fin de l'émission.
  • Scénario 2: Un jeu introduit au début de l'émission, peu importe son niveau de difficulté, occupera toute la durée de l'émission sans aucun appel qui sera transféré au studio jusqu'à 2 minutes avant la fin. Le but est de faire augmenter les participations en laissant croire aux téléspectateurs que l'accès est facile, qu'un appel sera sélectionné avant la fin d'un décompte et que l'animateur veut passer à un autre jeu sous ses plaintes insistantes et les temps morts qui sont remplis d'insultes avec le producteur de l'émission, Adrien.

Bouton chaud

  • Au début de l'émission, un jeu (dont les réponses sont dans des enveloppes) commence avec des réponses faciles et un montant faible (entre 100 $ et 500 $), puis lorsque les réponses restantes deviennent de plus en plus difficile à deviner, le montant à gagner augmente en flèche et des appels sont parfois transférés au studio plus rapidement. Les réponses qui n'ont pas été trouvées sont dévoilées 2 minutes avant la fin.

Lorsqu'un jeu est introduit dans les 2 modes, un temps de réflexion accompagné d'un décompte est introduit afin de retarder le lancement le jeu, même si le jeu est facile, permettant aux producteurs de collecter durant ce temps des tentatives de participation.

Histoire[modifier | modifier le code]

Première cuvée: 1er juin au 30 août 2009[modifier | modifier le code]

 : Le concept de Télé-tirelire arrive au Québec sur la chaîne privée TQS, sous l'appellation de Call TV[1]. Entre autres procédés, l'émission, diffusée à partir de l'Autriche, fait appel à la corde sensible du nationalisme québécois pour mousser la participation. Lors de la première, l'animatrice Evelyne Audet fait d'ailleurs flotter virtuellement un drapeau du Québec et du Canada. Dès la mi-été, le fleurdelisé flotte, en permanence, dans le coin supérieur droit de l'écran. Les animatrices étaient au nombre de trois: Evelyne Audet et Marie-Andrée Poulin, puis Geneviève Meunier qui s'est jointe à l'émission un mois plus tard.

Bien que plusieurs jeux faciles ne nécessitaient pas d'explications, d'autres jeux comme les calculs mathématiques se terminaient sans gagnant, la réponse était donnée mais la démarche n'a jamais été expliquée sous prétexte que le même jeu ou un jeu similaire pourrait revenir. Ces types de jeux ont entraîné 185 plaintes auprès du Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) au moment de donner leur verdict le [2].

Les jeux qui ont été visionnés par le CCNR sont les suivants:

  • L'émission du , il fallait « additionnez tous les nombres et tous les chiffres »[3]. Les mots « dix-huit » et « sept » étaient au tableau, ainsi que les chiffres 25, 16, 9 et 55. La réponse fournie a été inexplicablement 199.
  • L'émission du , il fallait « donner la somme des litres »[4]. Une quantité était indiquée deux fois sur chaque baril : 6 Litres, 18 Litres, 20 litres et 35 Litres. La réponse fournie a été inexplicablement 244.
  • L'émission du avait le même jeu que l'émission du , il fallait « additionnez tous les nombres et tous les chiffres ». Les mots « cinquante » et « vingt » étaient au tableau ainsi que les chiffres 69, 101, 14, 41 et 9. La réponse fournie a été inexplicablement 405.
  • L'émission du , il fallait chercher dix prénoms masculins avec « A » en 2e position qui étaient contenus dans des enveloppes. Sous les encouragements de l'animatrice comme quoi ce sont des prénoms familiers, simples, connus et communs, les prénoms Marc, David, Laurent et Jacques ont été trouvés, les six autres prénoms ont été révélés à la fin ont été : Pancho, Hakan, Gabor, Darko, Lamar et Nanno.

Le conseil a donc conclu que le concours était ni plus ni moins que trompeur, ce qui va à l’encontre de l’article 12 du Code de déontologie de l’Association Canadienne des Radiodiffuseurs (ACR). Plusieurs autres jeux ont fait l'objet de plaintes dont les réponses étaient douteuses.

L'émission a également été controversée sur le fait qu'il avait beaucoup d'erreurs d'orthographe dans les graphiques et fait par la régie. Le , l'animatrice recherchait des noms d'animaux avec 5 lettres. Un participant avait appelé pour dire la réponse python, ce qui fait 6 lettres. Cependant la régie a accepté la réponse avec l'orthographe suivante: 'piton'. Il y avait également beaucoup d'erreurs situées dans les graphiques, comme par exemple dans la ville des gagnants, qui était inscrite dans une bannière au bas de l'écran.

 : La dernière émission Call TV, pour la première cuvée, est diffusée. Par crainte de poursuites, sous le poids de nombreuses plaintes ou par peur de voir le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR), le Bureau de la concurrence, l'Office de la protection du consommateur, la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec et Loto-Québec frapper à leur porte, les instances de Télévision Quatre Saisons (maintenant V télé) retirent des ondes le quiz télévisé si décrié[5]. Des mouvements se forment pour contester les frais téléphoniques[6].

Le , le CCNR a pris une décision supplémentaire[7] aux 319 plaintes écrites reçues concernant la diffusion 2009 de Call TV et qui répond aux questions supplémentaires des plaignants. Le conseil a révisé sept jeux. « Sur ce nombre, six étaient structurés de façon plutôt arbitraire mais acceptable. »

  • L'émission du , 3 cartes à jouer (cinq, neuf et six de cœur) étaient disposés en éventail et un deuxième cœur était tracé autour de chaque cœur, et le but du jeu était de « compter tous les cœurs ». À la fin du jeu, la réponse fournie a été inexplicablement 225, sans en connaître les détails.
  • L'émission du , le jeu était « Qu’est-ce que Marie-Andrée achète au supermarché? » dont la première lettre est un «C» avec instruction de l'animatrice que ce sont des choses qui de trouvent dans toutes les bonnes épiceries, sans besoin de chercher dans les épiceries spécialisées ou épiceries fines. Parmi les six réponses : chocolat, céréales, couscous, calvados, Coke et camembert. Par contre au Québec, le calvados est un spiritueux disponible uniquement à la SAQ.
  • Quant aux jeux où il faut deviner des noms d'animaux mais que les réponses sont des races de mammifères, de poissons, d'oiseaux, de reptiles ou d'insectes, le conseil juge que ces jeux sont trompeurs et inéquitables puisque le jeu ne mentionne pas qu'on cherche aussi des noms de races.

Présentatrices[modifier | modifier le code]

Deuxième cuvée (5 avril 2010 - 24 août 2011)[modifier | modifier le code]

Le , le quiz télévisé revient en ondes sur le réseau V[8]. De nouvelles animatrices Leila Kay et Sunny Stella dans un nouveau studio. Les règles des jeux ont été révisées dans le but de se conformer à la réglementation. La majorité des jeux sont des devinettes (prénoms, noms d'animaux) ainsi que des mots croisés dans une grille, ainsi que le jeu des erreurs entre 2 ou 3 images. Les jeux des prénoms ainsi que de marques de commerce (tel que des marques de voitures) dans les enveloppes ont été retirés pour des raisons légales depuis la mi-.

Plusieurs participants soulignent que durant la deuxième moitié de l'émission il y a un laps de temps très long entre les appels, et qu'aucun appel n'est pris avant les dernières minutes de l'émission. Quelques jours après la décision du CCNR le concernant la première saison de Call TV qui soulèvent ce problème, les producteurs ont modifié les règles qui expliquent qu'un appel sélectionné au hasard par le système divulguera un message particulier au participant qui pourra alors soit être transféré immédiatement au studio ou être rappelé plus tard. Les chances d'être sélectionné est affiché à l'écran et révèle une possibilité de 10 000 lignes.

Maryse Boisvert et Tristan Bavaria sont les deux animateurs en remplacement de Sarah et Amélie. Le , Maryse réclame le congédiement de son producteur Adrien[9] en utilisant un juron en ondes après avoir passé 80 minutes sans recevoir un appel. La vidéo fait boule de neige dans les médias québécois le lendemain matin.

Le , le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) a tranché que la seconde cuvée de Call-TV est conforme aux règles et est donc légitime au Québec, contrairement à sa première mouture en été 2009[10]. Le , une nouvelle saison commence le lendemain.

Présentateurs[modifier | modifier le code]

  • Leila Kay ( - )
  • Sunny Stella ( - )
  • Sarah Lévesque ( - ) - ( - ) - ( - )
  • Amélie Paul ( - ) - ( - ) - ( - ) - ( - )
  • Guyaume Arseneault ( - )
  • Tristan Bavaria ( - )
  • Maryse Boisvert ( - )
  • Paskal Thériault ( - )

Troisième saison (automne 2011)[modifier | modifier le code]

Une troisième saison est annoncée pour Call TV sur les ondes de V pour l'automne 2011. Cinq nouveaux animateurs âgés entre 20 et 29 ans ont été choisis, dont Geneviève Simard qui anime depuis le et Karl Hardy qui ira la rejoindre au début du mois d'octobre[11].

Le , la première de la saison est diffusée, animée par Geneviève Simard. Les règles sont restées identiques à celles de la précédente saison. Après 6 semaines l'animatrice Geneviève Simard a décidé de quitter après l'émission du .

Les animateurs sont payés 500 $ par émission. À son retour au Québec, Geneviève a parlé avec les médias le [12], le la compagnie TM Products qui produit l'émission, a «directement prélevé 5 000 $ sur les 8 000 $ qu'ils devaient encore à leur animatrice Geneviève Simard parce qu'elle a dénoncé dans les pages de La Presse les pratiques douteuses de cette infopub déguisée en loterie»[13].

L'émission a été remarquée par son absence dès le soir du et a disparu de l'horaire de V, et aucun communiqué officiel n'a été émis de leur part. Sandra, Karl et Amélie annoncent mot-pour-mot sur les réseaux sociaux que « La direction de la Société a pris la décision de mettre un terme à l'émission » sans plus de précision. D'après la porte-parole du réseau, « L'entente avec le producteur a pris fin le et qu'elle était pas en mesure de dire si l'infopub reviendra plus tard dans la saison ou non. »[14]. Sandra et Amélie sont revenues au Québec une semaine plus tard.

Présentateurs[modifier | modifier le code]

  • Geneviève Simard ( - )
  • Sandra Sirois ( - ) - ( - )
  • Patrick Romango ( - )
  • Karl Hardy ( - )
  • Amélie Paul (de la 2e saison) ( - )
  • Anne-Lovely Étienne (Elle avait été sélectionnée, mais elle n'animera jamais l'émission dû à son retrait)

Avec l'animation spéciale de :

  • Paskal Thériault (de la 2e saison) (Pour les émissions du et du ).

L'Instant gagnant[modifier | modifier le code]

Le réseau V a lancé le un nouveau jeu similaire sous le nom de L'Instant gagnant dont la première émission a été animée par Sandra Sirois.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pascale Lévesque, « Call TV à TQS: tout simplement indigeste », sur Rue Frontenac (journal), (version du sur Internet Archive)
  2. « Décision du CCNR - TQS concernant Call TV » [PDF], sur CCNR,
  3. [vidéo] AntiCallTV, Extrait de l'émission du 14 juin sur YouTube
  4. [vidéo] AntiCallTV, Extrait de l'émission du 16 juin sur YouTube
  5. Hugo Dumas, « «Call-TV»: beaucoup d'appels, peu d'élus », La Presse, vol. 125, no 226,‎ , p. C1 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  6. Stéphanie Grammond, « Call-TV: comment contester les frais d'appel », La Presse, vol. 125, no 300,‎ , p. D10 (lire en ligne)
  7. « CCNR Décision - TQS concernant Call TV (version 1, prise 2) » [PDF], sur CCNR,
  8. Dany Bouchard, « Call TV revient à V », sur Le Journal de Québec,
  9. Dany Bouchard, « Une animatrice saute les plombs à Call-TV », sur Le Journal de Montréal,
  10. « Décision du CCNR - TQS concernant Call TV (version 2) » [PDF], sur CCNR,
  11. Sarah Bélisle, « Une ronde à Call-TV », sur Le Journal de Montréal,
  12. Hugo Dumas, « «À Call-TV, «toujours des réponses impossibles» », La Presse, vol. 127, no 296,‎ , p. C2 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  13. Hugo Dumas, « «À Call-TV, «toujours des réponses impossibles» », La Presse, vol. 128, no 6,‎ , p. C3 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  14. Sarah Bélisle, « Call-TV retiré », sur Le Journal de Montréal,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]