Voir la source de CDG Express

{{Projet de transport en Île-de-France}}
{{Infobox Ligne de transport en commun
 | couleur ligne           = #001976
 | couleur texte           = #FFFFFF
 | nom                     = CDG Express
 | image                   = Coradia CDG Express Strasbourg 5.jpg
 | légende                 = Rames [[Alstom Coradia]] destinée au CDG Express, sur les voies du [[Port autonome de Strasbourg|Port autonome]] de [[Strasbourg]]
 | carte                   = 
 | date d'ouverture        = Début 2027
 | dernière extension      = 
 | exploitant              = Hello Paris ([[Keolis]]-[[RATP Dev]])
 | écartement              = normal
 | matériel                = [[Coradia Liner]]
 | nombre de stations      = 2
 | longueur                = 32
 | temps                   = 20
 | espacement station      = 32 000
 | réseau                  = CDG Express
 | terminus                = [[Gare de Paris-Est|Gare de l'Est]] - [[Aéroport Charles de Gaulle]]
 | nombre de communes      = 2
 | jours de fonctionnement = {{Jour de fonctionnement|l|ma|me|j|v|s|d}}
 | passagers par an        = 9 millions attendus
 | rang                    = 
 | schéma2                 = Schéma de la ligne du CDG Express
}}

'''CDG Express''' est un projet de liaison ferroviaire en [[Région française|région]] [[Île-de-France]], entre la [[gare de Paris-Est]] à [[Paris]] et l'[[aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle]].

Ce projet est justifié, selon le gouvernement, par les limites de la prestation du [[Ligne B du RER d'Île-de-France|{{nobr|RER B}}]], l'existence de services de transport rapides dédiés dans les aéroports concurrents et la saturation des transports routiers sur les [[Autoroute A1 (France métropolitaine)|autoroutes A1]] et [[Autoroute A3 (France)|A3]].

Le projet, d'abord abandonné sous sa forme initiale fin 2011 ([[Vinci (entreprise)|Vinci]], seul candidat privé encore présent s'étant retiré) est relancé en 2014, avec une mise en service dorénavant espérée en 2027 par une entreprise associant [[SNCF Réseau]] et [[Groupe ADP|Aéroports de Paris]] pour l'infrastructure et Hello Paris (société commune entre [[Keolis]] et [[RATP Dev]]) pour l'exploitation et la maintenance des trains.

== Objectifs de CDG Express ==
[[Fichier:Logo CDG Express.svg|vignette|Logo de la ligne.]]
La desserte de Paris par voie ferrée depuis l'[[aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle]] est réalisée par le [[ligne B du RER d'Île-de-France|{{nobr|RER B}}]]. Cette ligne comprend dans sa partie nord deux branches, dont une dessert l'aéroport avec une tarification spécifique. Avant le programme de rénovation achevé en 2016<ref>[http://www.rerb-leblog.fr/programme-de-renovation-des-trains-ou-en-sommes-nous/ Programme de rénovation des trains: Ou en sommes-nous ?]</ref>, la qualité du service était décriée<ref name="Slate">{{lien web|auteur=Frédéric Martel|titre=Bienvenue en France! La galère commence dès que vous voulez aller à Roissy-Charles-de-Gaulle ou regagner Paris depuis l'aéroport|url=http://www.slate.fr/story/95735/cdg-aeroport|éditeur=slate.fr|date=14 décembre 2014|consulté le=14 décembre 2014}}.</ref> avec notamment une signalétique non internationalisée, opaque et un fonctionnement erratique des trains.

Bien que la {{nobr|ligne B}} du RER traverse la région parisienne du nord au sud en passant par de grandes gares d’échanges à Paris ([[Gare de Paris-Nord|Gare du Nord]], [[Gare de Châtelet - Les Halles|Châtelet - Les Halles]]), certains passagers aériens évitent d'emprunter le RER, inadapté à leurs besoins spécifiques en raison des équipements insuffisants qu'il leur propose, et utilisent des taxis ou des bus mais se trouvent parfois bloqués dans les bouchons de l'[[Autoroute A1 (France métropolitaine)|autoroute A1]] ou de l'[[Autoroute A3 (France)|autoroute A3]]<ref>{{lien web|titre=Projet de loi relatif à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024|url=www.senat.fr/rap/a17-256/a17-2561.html|site=senat.fr|consulté le=13 janvier 2020}}.</ref>.

La création du CDG Express est étudiée parallèlement au projet de [[ligne 17 du métro de Paris|{{nobr|ligne 17}}]] qui desservira l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à l'horizon 2030.

== Histoire ==

=== Premier projet ===
==== Débat public ====
Le projet {{nobr|CDG Express}} a été l'occasion du premier « débat public » en [[Île-de-France]], organisé par la [[Commission nationale du débat public]], organisé dans les derniers mois de 2003<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=Présentation du débat public sur le projet CDG Express|site=cpdp.debatpublic.fr|date=2003-09|pages totales=43|url=https://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-cdg-express/docs/pdf/DP0307VF.pdf|consulté le=19-12-2020}}.</ref>. Il a la particularité d'avoir fait accepter par le [[Maîtrise d'œuvre|maître d'œuvre]] un changement dans le tracé prévu<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=Présentation du projet CDG Express|site=cci-paris-idf.fr|date=2005-03|pages totales=12|url=https://www.cci-paris-idf.fr/sites/default/files/etudes/pdf/documents/iri0506a2.pdf|consulté le=19-12-2020}}.</ref>, notamment pour permettre l'utilisation d'infrastructures existantes, ce qui obligera à les moderniser<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=CDG Express Dossier d’enquête publique|site=ecologie.gouv.fr|date=2016-05-03|pages totales=48|url=https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/3_CDGX_PIECE-C1_2016_05_03_V2.pdf|consulté le=19-12-2020}}.</ref>.

La nouvelle relation, qui emprunterait une infrastructure de {{unité|32|km}}, dont {{unité|23|km}} sur des voies existantes, ne devrait rien coûter à la collectivité (si tout se passe comme prévu) : c'est en principe sur l'utilisateur, au travers du prix du billet, que seront répercutées l'intégralité du coût du projet et les marges de l'exploitant commercial (voir ci-dessous).

L'État, qui assurera le rôle de maître d'ouvrage sur le projet, a décidé de mettre la ligne en concession (construction et exploitation) avec une contrainte forte pour le futur exploitant, celle de recourir au service de [[SNCF Réseau]] pour la circulation des trains.

En juillet 2006, le ministre des Transports donne le coup d'envoi à la procédure de consultation sur le projet<ref>{{Lien web|titre=Dominique Perben donne le coup d'envoi au Charles-de-Gaulle Express |site=lemonde.fr |date=2006-07-25 |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2006/07/25/dominique-perben-donne-le-coup-d-envoi-au-charles-de-gaulle-express_798359_3234.html |consulté le=2020-12-19}}.</ref>. Dans un communiqué de presse du {{date-|6 novembre 2006}}, le préfet de la région Île-de-France a indiqué que la mise en œuvre du {{nobr|CDG Express}} n'interviendrait qu'après la réalisation des améliorations de la ligne B du RER (RER B Nord +).

En janvier 2007, cinq groupements candidats ont été autorisés à concourir à l'appel d'offres lancé en mars 2007. L'[[Déclaration d'utilité publique|enquête d'utilité publique]] a été lancée en novembre 2007. Le concessionnaire aurait dû être désigné au premier semestre 2008 et les travaux auraient dû commencer en 2008 pour une ouverture entre fin [[2012]] et [[2015]]. Mais en juin 2008, il n’y a finalement plus qu’un seul candidat : Vinci.

La signature de la concession qui devait avoir lieu au début de l'année 2010 est finalement reportée. L'opération est remise en cause : la crise économique, qui a entraîné la baisse du nombre de passagers à Roissy, ainsi que les projets concurrents relatifs au Grand Paris compromettent en effet l'équilibre du projet. Vinci poursuit toutefois les discussions avec les pouvoirs publics. La liaison, si elle est finalement réalisée, ne devrait pas intervenir avant 2016<ref>[https://www.lesechos.fr/info/transport/300414368.htm Les Echos - Liaison CDG Express : Vinci poursuit les discussions], article du 4 mars 2010</ref>. En septembre, les négociations sont au point mort : outre la concurrence du projet de métro du [[Grand Paris Express]], le consortium craint les grèves du personnel appartenant au groupe SNCF, l'obligation lui ayant été faite de recourir à ce gestionnaire d'infrastructure, et souhaiterait capter la clientèle provenant de [[Grande-Bretagne]] arrivant à la [[gare de Paris-Nord]], ce qui compromet l'implantation prévue du terminus à la gare de Paris-Est, avec une augmentation corrélative des coûts<ref>[http://www.lefigaro.fr/societes/2010/09/20/04015-20100920ARTFIG00375-le-projet-de-charles-de-gaulle-express-menace.php Le Figaro - Le projet de train reliant Paris à Roissy est menacé], article du 20 septembre 2010</ref>.

==== Compétition ====
Les cinq consortiums candidats retenus sont :
* [[Eiffage]] avec Macquarie Bank Ltd ;
* [[Bouygues]] avec Seco-Rail, [[Régie autonome des transports parisiens#Le groupe RATP|RATP Développement]], Fidepp et [[HSBC]] ;
* [[Vinci (entreprise)|Vinci]] avec la [[Caisse des dépôts et consignations|CDC]], [[Axa|Axa Infrastructure Investissement]], [[Keolis]] ;
* Iridium Concesiones de infraestructuras SA avec [[Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles]] (CAF), S.A. ;
* [[Fomento de Construcciones y Contratas|FCC Construccion SA]].

Mi-mai 2008<ref>[[La Vie du rail (hebdomadaire)|La Vie du Rail]] n⁰3156 du 21 mai 2008</ref>, seul le groupement [[Vinci (entreprise)|Vinci]] a déposé une offre, les autres candidats ayant renoncé, ce qui semble compromettre le projet. Mais selon [[Dominique Bussereau]] mi-2008 : {{citation|Il y avait cinq candidats au départ, mais c’est un projet complexe qui a découragé. Ce n’est certes pas la meilleure solution qu’il y ait un seul candidat. On verra bien. C’est comme un contrat de mariage, la négociation sur la dot sera sévère}}. [[Jean-Louis Borloo]] trouve également normale la procédure : {{citation|Ça arrive fréquemment en fin d’appel d’offres. On n’est pas obligé de signer}}.

Malgré les critiques sur son utilité et sa viabilité, et malgré le projet de [[Christian Blanc]] de réaliser une liaison directe reliant [[La Défense]] et Roissy, un arrêté interpréfectoral a déclaré {{nobr|CDG Express}} d’utilité publique le {{date-|19 décembre 2008}}. Le maire de Paris, lui, entend défendre ''a minima'' l'enfouissement sur une plus grande distance pour sauvegarder son projet de rénovation urbaine au niveau de la [[Porte de la Chapelle]], liée notamment à l'arrivée du [[Ligne 3b du tramway d'Île-de-France|tramway T3b]] d'ici 2012<ref>{{PDF}} [http://odjcp.paris.fr/odjcp/plugins/xmlpage/alpaca/2009%20DU%20112.pdf Mairie de Paris - Ordre du jour du conseil municipal]</ref>. Le projet est attribué en concession au groupe Vinci pour une mise en service espérée en 2014, mais le groupe abandonne le dossier fin 2011 faute de financements<ref name="AP-1114"/>{{,}}<ref name="Slate"/>.

=== Second projet ===
==== Déblocage du dossier ====
Le {{date-|15 novembre 2010}}, jugeant que le projet {{nobr|CDG Express}} est dans l'impasse, et manifestant un intérêt de la région Île-de-France pour l'amélioration de la desserte de Roissy, Jean-Paul Huchon annonce qu'il « ouvre la voie à la mise en œuvre du projet du Charles-de-Gaulle express à la condition d’une reprise en main du projet par le STIF, de la réintégration du projet dans la tarification francilienne et de l’aménagement de quelques stations<ref>[http://www.iledefrance.fr/lactualite/transports/transports/arc-expressgrand-paris-la-base-dun-rapprochement/ Arc express/Grand Paris : la base d’un rapprochement], article du 15 novembre 2010 sur le site du Conseil régional d'Île-de-France, consulté le 2 décembre 2010.</ref>. Lors d'une réunion organisée le {{Nobr|18 novembre 2010}} à La Défense dans le cadre des débats publics sur le prolongement du [[Ligne E du RER d'Île-de-France|{{nobr|RER E}}]], d'[[Arc Express]] et du [[Grand Paris Express]], le projet du STIF a été davantage explicité<ref>[http://www.paris-skyscrapers.fr/forum/viewtopic.php?pid=334202#p334202 Forum de discussion de PSS-archi] (plate-forme non professionnelle et indépendante sur l'architecture, l'urbanisme et l'aménagement du territoire), propos de décembre 2010, sur ''pss-archi.eu''. Document consulté le 15 décembre 2014.</ref> : il est également envisagé de faire passer ce {{nobr|CDG Express}} remanié dans le tunnel du [[Ligne E du RER d'Île-de-France|RER E]] avec des arrêts envisagés dans les gares de [[Gare de la Défense|La Défense]] ({{unité|32|minutes}} pour Roissy), Porte Maillot, [[Gare d'Haussmann - Saint-Lazare|Haussmann - Saint-Lazare]], [[Gare de Magenta|Magenta]], puis (hors voies du RER E) Stade de France et [[Gare du Bourget|Le Bourget]].

Selon des informations relayées par la presse en avril 2011, {{nobr|CDG Express}} pourrait ne jamais voir le jour en raison de son coût jugé trop élevé, son tracé loin des quartiers d'affaires de la capitale et la concurrence du projet [[Grand Paris Express]]<ref name="express">{{Lien web|titre=Roissy-Gare de l'Est : un train express mal parti|url=http://www.lexpress.fr/actualite/economie/roissy-gare-de-l-est-un-train-express-mal-parti_982118.html|éditeur=lexpress.fr|consulté le=15 avril 2011}}.
</ref>.

En juin 2011, la [[Régie autonome des transports parisiens]] (RATP), qui n'a pas obtenu le prolongement de la [[Ligne 14 du métro de Paris|{{nobr|ligne 14}} du métro]] jusqu'à Roissy dans le cadre du [[Grand Paris Express]], propose aux pouvoirs publics et à la SNCF une alternative pour débloquer le dossier CDG Express. Il s'agirait de mettre en place une liaison express (trajet direct) entre la [[Gare de Paris-Nord|gare du Nord]] (en surface) et l'[[Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle|aéroport de Roissy-CDG]]. La SNCF et la RATP seraient coopérateurs de cette ligne, qui utiliserait des rames de RER MI84 rénovées (en provenance de la [[Ligne A du RER d'Île-de-France|{{nobr|ligne A}} du RER]]). La tarification - adaptée - permettrait vraisemblablement aux usagers d'effectuer une correspondance gratuite avec les autres moyens de transport dans Paris. L'investissement aurait un coût nettement moindre que pour {{nobr|CDG Express}} (il serait compris entre 150 et {{unité|200|millions}} d'euros) et la date de mise en service pourrait être envisagée beaucoup plus tôt (fin 2013), sans attendre d'hypothétiques travaux pour transférer le terminus de cette ligne dans une gare ayant plus de capacités<ref>{{Lien web|titre=Desserte directe aéroport CDG : la RATP a un projet rapide avec la SNCF|url=http://ville-transports.com/content/16142-desserte-directe-aéroport-cdg-la-ratp-un-projet-rapide-avec-la-sncf|éditeur=ville-transports.com|consulté le=22 juin 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=La RATP propose de créer une ligne directe entre Paris Nord et Roissy CDG|url=http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20110622trib000631353/la-ratp-propose-de-creer-une-ligne-directe-entre-paris-nord-et-roissy-cdg.html|éditeur=latribune.fr|consulté le=22 juin 2011}}.
</ref>.

[[Fichier:Gare de l'est (Paris) (2).jpg|vignette|Le projet {{nobr|CDG Express}} a pour terminus la Gare de l'Est.]]
Finalement, au vu des incertitudes concernant le trafic attendu, des difficultés de financement, et de l'abandon de Vinci, seul candidat encore en lice, le projet est définitivement abandonné sous sa forme initiale en novembre 2011. Toutefois, le gouvernement ne renonce pas à la réalisation de la liaison, et prévoit une consultation plus large des divers acteurs concernés par le projet afin de le relancer sous une autre forme, dans laquelle l'État participerait financièrement<ref>[http://www.ville-rail-transports.com/content/16618-cdg-express-vinci-se-retire-du-projet Ville rail et Transports - ''CDG Express : Vinci se retire du projet''], article du 9 novembre 2011.</ref>.

Depuis que le groupe Vinci a jeté l’éponge, le projet semblait abandonné mais l’idée a été reprise par la RATP. Le nouveau tracé devrait relier directement l’aéroport à la gare de l’Est (la gare du Nord ne pouvant plus accueillir de trafic supplémentaire) puis au quartier d’affaires de [[La Défense]] par raccordement à la [[Ligne E du RER d'Île-de-France|ligne E du RER]] qui doit être [[Prolongement de la ligne E du RER d'Île-de-France à l'ouest|prolongée vers la gare de Mantes-la-Jolie en passant par La Défense et Nanterre]]<ref>[http://fr.scribd.com/doc/91237403/120207-CP-Jean-PIERRE-BLAZY-Conference-territoriale-du-Grand-Roissy-CDG-Express Communiqué de presse de Jean-Pierre Blazy, maire de Gonesse], du 10 février 2012, sur ''fr.scribd.com''. Consulté le 8 septembre 2012.</ref>. Concrètement, la construction et la maintenance de la ligne seraient du ressort de RFF. L'exploitation future, elle, serait assurée conjointement par la SNCF et la RATP, réunies dans une société commune, où elles pourraient faire la démonstration de leur capacité de travailler ensemble. Pour le financement, la création d'une structure dédiée serait à l'étude. En 2012, le consensus sur le projet semble assez large<ref>[https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0201944032632-cdg-express-la-sncf-la-ratp-et-rff-prets-a-prendre-la-releve-de-vinci-300891.php CDG Express : la SNCF, la RATP et RFF prêts à prendre la relève de Vinci], article du 12 mars 2012 sur ''www.lesechos.fr''. Consulté le 15 mars 2012.</ref>{{,}}<ref>[http://avez-vous-fait-bon-voyage.over-blog.com/article-cdg-express-fin-99989136.html CDG Express la suite vite], article du 23 février 2012 sur ''avez-vous-fait-bon-voyage.over-blog.com''. Consulté le 15 mars 2012.</ref>.

Le {{date|3|juin|2014}}, l’État, [[Groupe ADP|Aéroports de Paris]] (ADP) et [[Réseau ferré de France]] (RFF, devenu SNCF Réseau) ont annoncé la création d’une société d’études commune chargée de préparer la réalisation de la liaison. La société d'études doit actualiser le coût et les prévisions de trafic. Selon ''lesechos.fr'', le financement est estimé à {{unité|1.7|milliard}} d'euros (valeur 2019) mais reste à consolider au cours de l'année 2015. Les travaux commenceraient en [[2017]] pour une mise en service escomptée en [[2023]] a indiqué [[Frédéric Cuvillier]], alors secrétaire d'État chargé des Transports<ref>{{Lien web|auteur=Jean-Michel Gradt|titre=CDG Express, la liaison ferroviaire directe Paris-Roissy refait surface|url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0203539204011-cdg-express-la-liaison-ferroviaire-directe-paris-roissy-refait-surface-1008991.php#|site=lesechos.fr|date=3 juin 2014|consulté le=7 novembre 2014}}.</ref>. En novembre 2014, le Premier ministre [[Manuel Valls]] nomme un coordinateur interministériel, Vincent Pourquery de Boisserin, chargé du suivi du dossier pour le gouvernement<ref name="AP-1114">{{lien web|titre=Un haut fonctionnaire chargé de relancer le projet de liaison express Paris-Roissy|url=http://www.acteurspublics.com/2014/11/10/un-haut-fonctionnaire-charge-de-relancer-le-projet-de-liaison-express-paris-roissy|éditeur=acteurspublics.com|date=10 novembre 2014|consulté le=10 novembre 2014}}.</ref>. L’État souhaite obtenir des financements européens<ref>{{lien web|auteur=Marie Visot|titre=CDG Express, Grand Paris, tablettes…: les projets que Paris veut faire financer par l’UE|url=http://associationgrandparis.fr/2014/11/21/cdg-express-grand-paris-tablettes-les-projets-que-paris-veut-faire-financer-par-lue/|éditeur=associationgrandparis.fr|date=21 novembre 2014|consulté le=14 décembre 2014}}.</ref>.

Mi-octobre 2015, le Premier ministre, [[Manuel Valls]], annonce la transmission au [[Conseil d'État (France)|Conseil d’État]] au début de 2016 d'une [[Ordonnance en droit constitutionnel français|ordonnance]] visant à créer la société devant prendre en charge ce projet porté par ADP et [[SNCF Réseau]]. Toutefois, pour réduire les coûts et les délais de réalisation, l’État renoncerait à l'enfouissement des voies dans le secteur de la [[porte de la Chapelle]] et du futur quartier [[Quartier Chapelle-Charbon|Chapelle-Charbon]] au profit de la réutilisation d'un tronçon de la [[Ligne de Petite Ceinture|Petite Ceinture]], ce que la [[Mairie de Paris|Ville de Paris]] rejette jugeant les nuisances sonores trop importantes pour les futurs riverains<ref>{{Lien web|auteur=Julien Duffé|titre=Liaison express Paris - Roissy : Hidalgo pose ses conditions|url=http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/liaison-express-paris-roissy-hidalgo-pose-ses-conditions-17-10-2015-5193291.php|éditeur=leparisien.fr|date=17 octobre 2015|consulté le=20 octobre 2015}}.</ref>.

En février 2016, l'[[Autorité de régulation des transports|Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières]] (ARAFER) rend un avis favorable sur le projet d'ordonnance relative au projet<ref>{{lien web|url=https://www.acteurspublics.com/2016/02/15/l-arafer-rend-un-avis-sur-le-projet-ferroviaire-cdg-express|titre=Un avis positif sur le projet ferroviaire CDG Express|site=acteurspublics.com|date=15 février 2016|auteur=Nicolas Dendri|consulté le=9 décembre 2018}}.</ref>. Sur le volet financier du projet, l'ARAFER considère que {{citation|l’esprit de la loi portant réforme ferroviaire commande de couvrir la participation de [[SNCF Réseau]] au capital de la société de projet par des financements publics}} suggérant une participation de l’État, ou d'aides européennes via le « Plan Juncker » et le mécanisme pour l'interconnexion en Europe<ref name="Mobi">{{lien web|auteur=Robert Viennet|titre=L'ordonnance confiant la réalisation de CDG express à la SNCF et à ADP est parue au JO|url=http://www.mobilicites.com/011-4716-CDG-express-l-ordonnance-confiant-sa-realisation-a-la-SNCF-et-a-ADP-est-parue-au-Journal-Officiel.html|éditeur=mobilicites.com|date=23 février 2016|consulté le=2 mars 2016}}.</ref>, au financement du projet de cette ligne<ref>{{lien web|auteur=Nicolas Dendri|titre=Un avis positif sur le projet ferroviaire CDG Express|url=http://www.acteurspublics.com/2016/02/15/l-arafer-rend-un-avis-sur-le-projet-ferroviaire-cdg-express|éditeur=acteurspublics.com|date=15 février 2016|consulté le=15 février 2016}}.</ref>. Le régulateur estime en effet que c'est à l'État, et non à la SNCF, d'abonder le capital de la future société au nom de la maîtrise de la dette de l'entreprise ferroviaire publique<ref>{{lien web|auteur=Agence France Presse|titre=Le projet CDG Express mis sur les rails|url=http://www.lepoint.fr/economie/le-projet-cdg-express-mis-sur-les-rails-19-02-2016-2019596_28.php|éditeur=lepoint.fr|date=19 février 2016|consulté le=2 mars 2016}}.</ref>.

L'ordonnance du {{date-|18 février 2016}} « ''relative à la réalisation d'une infrastructure ferroviaire entre Paris et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle''<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=DEVT1526122R|texte=L'ordonnance n° 2016-157 du 18 février 2016 relative à la réalisation d'une infrastructure ferroviaire entre Paris et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle}} sur [[Légifrance]].</ref> », prise en application de la [[loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques]], dite « loi Macron », prévoit d'attribuer à une {{citation|société détenue majoritairement par [[SNCF Réseau]] et [[Groupe ADP|Aéroports de Paris]] (...) une [[Concession ferroviaire|concession de travaux]] ayant pour objet la conception, le financement, la réalisation ou l'aménagement, l'exploitation ainsi que la maintenance, comprenant l'entretien et le renouvellement, d'une infrastructure ferroviaire destinée à l'exploitation d'un service de transport de personnes entre Paris et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle<ref>Article L. 2111-3-1 I du Code des transports, dans sa rédaction de l'ordonnance du 18 février 2016.</ref>}}<ref>{{lien web|auteur=Brigitte Menguy|titre=Le projet « CDG Express » acté par ordonnance|url=http://www.lagazettedescommunes.com/429903/le-projet-cdg-express-acte-par-ordonnance/|éditeur=lagazettedescommunes.com|date=19 février 2016|consulté le=2 mars 2016}}.</ref>.

Une enquête publique se déroule au premier semestre 2016<ref name="Mobi"/> en vue d'une possible mise en service à l'horizon 2023<ref name="M23">{{lien web|auteur=Agence France Presse|titre=Grand Paris : Manuel Valls précise le calendrier CDG Express|url=http://www.mobilicites.com/011-4251-Grand-Paris-Manuel-Valls-precise-le-calendrier-de-CDG-Express.html|éditeur=mobilicites.com|date=16 octobre 2015|consulté le=2 mars 2016}}.</ref>. Le parti [[Europe Écologie Les Verts|EELV]] dépose le {{Date-|19 avril 2016}} une requête devant le [[Tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] pour contester les facultés d'expropriation accordées par l'ordonnance du {{Date-|18 février}} pour la réalisation du projet<ref>{{lien web|auteur=Lyse Le Runigo|titre=Les écolos attaquent le CDG Express|url=http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/les-ecolos-attaquent-le-cdg-express-19-04-2016-5727087.php|éditeur=leparisien.fr|date=19 avril 2016|consulté le=19 avril 2016}}.</ref>. La consultation publique est rouverte du {{date-|8 juin}} au {{date-|12|juillet|2016}}<ref>{{Lien web|titre=CDG Express : la consultation publique est ré-ouverte|url=http://www.actu-environnement.com/ae/news/consultation-publique-cdg-express-dup-modificative-26955.php4|site=actu-environnement.com|date=2016-06-08|consulté le=2016-06-09}}.</ref>. Fin octobre, le commissaire enquêteur rend un avis favorable assorti de deux réserves ; il estime nécessaire d'établir {{citation|un plan de financement avec une répartition chiffrée (...) et grille de circulation confirmant l'absence d'impact sur le fonctionnement des lignes existantes, [[Ligne B du RER d'Île-de-France|{{nobr|RER B}}]] et [[ligne K du Transilien|{{nobr|lignes K}}]] et [[ligne H du Transilien|H]] du Transilien }}<ref>{{Lien web|titre=Roissy. Avis favorable avec réserves au projet CDG Express|url=https://www.ouest-france.fr/ile-de-france/paris-75000/roissy-avis-favorable-avec-reserves-au-projet-cdg-express-4587722|site=ouest-france.fr|date={{1er|novembre}} 2016|consulté le=8 novembre 2016}}.</ref>. En octobre 2018, la ville de [[Mitry-Mory]] et plusieurs particuliers dont l'élu EELV [[Pierre Serne]] sont déboutés par le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]] de leur recours qui contestait l'arrêté interpréfectoral du {{date-|31 mars 2017}}, la juridiction estimant que le dossier d'enquête publique était suffisamment documenté et actualisé<ref name="recoursCE">{{lien web|auteur=Jean-Gabriel Bontinck|titre=La justice déboute les opposants au CDG Express|url=http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/la-justice-deboute-les-opposants-au-cdg-express-22-10-2018-7925322.php|site=leparisien.fr|date=22 octobre 2018|consulté le=23 octobre 2018}}.</ref>.

Le rapport jugeant la liaison piétonne souterraine indispensable entre les gares du Nord, de l’Est et de Magenta pour assurer l’efficience de la liaison {{nobr|CDG Express}} avec les différentes correspondances possibles des transports franciliens et des TGV, les opérateurs intègrent celle-ci au projet. L'établissement d'un plan de financement avec répartition chiffrée selon les modalités prévues (acteurs, nature et montants) et d'une grille de circulation confirmant l’absence d’impact sur le fonctionnement des lignes existantes, l’arrêté inter-préfectoral de [[déclaration d'utilité publique]] modificative du projet {{nobr|CDG Express}} est signé le {{date-|31 mars 2017}}. Il  modifie la déclaration d’utilité publique obtenue en décembre 2008 et prorogée pour cinq ans en 2013<ref name="a">{{lien web|auteur=Florence Guernalec|titre=CDG Express : la déclaration d'utilité publique confirmée|url=http://www.mobilicites.com/011-6081-CDG-Express-la-declaration-d-utilite-publique-confirmee.html|éditeur=mobilicites.com|date=5 avril 2017|consulté le=6 avril 2017}}.</ref>.

==== Texte de loi ====
En septembre 2016, le Parlement débat en urgence (une seule lecture par chambre) du projet de loi de deux articles présenté le {{date-|6 septembre|-2016}} au [[Conseil des ministres (France)|Conseil des ministres]] : {{citation|L'article premier de la loi vise à ratifier l'ordonnance {{n°|2016-157}} du {{date-|18 février 2016}} qui confie, dans le cadre d'un contrat de concession de travaux, la mission de conception, financement, réalisation et exploitation de l'infrastructure ferroviaire du CDG Express à une société, filiale de la SA SNCF Réseau et de la société anonyme Aéroports de Paris. L'{{nobr|article 2}} porte sur le choix de l'exploitant du service de transport. Il vise à permettre, compte tenu des spécificités du projet, sa désignation selon les mêmes modalités que celles retenues pour la désignation des exploitants des services de transport des lignes du Grand Paris Express}}<ref>{{Lien web|titre=Transports : liaison ferroviaire entre Paris et l’aéroport Paris-Charles de Gaulle|url=http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/liaison_ferroviaire_paris_aeroport_cdg.asp|site=assemblee-nationale.fr|consulté le=2016-09-27}}.</ref>. 

 [[Fichier:Viaduc de la ligne de la Plaine a Hirson - Saint-Denis (2).jpg|vignette|Le [[Pont de Soissons (Saint-Denis)|pont de Soissons]] doit être remplacé préalablement à la mise en service de {{nobr|CDG Express}}.]]
Selon le député PS et [[Processus législatif en France|rapporteur du projet de loi]] [[Philippe Duron]], {{nobr|CDG Express}} empruntera {{unité|24|km}} de voies existantes utilisées notamment par la [[Ligne K du Transilien|{{nobr|ligne K}}]] et en cas d’incident par le [[Ligne B du RER d'Île-de-France|{{nobr|RER B}}]] : {{citation|Le CDG Express n’aura d’impact sur la circulation du {{nobr|RER B}} qu’en cas de situation dégradée. Dans 98 % des cas, il n’y aura aucune interférence}}, précisant que {{unité|125|millions}} d'euros du {{unité|1.4|milliard}} du projet seraient consacrés à des aménagements sur le RER B. La taxe d'{{unité|1|euro}} sur les billets d’avion pourrait être adoptée dans le projet de loi de finances 2017 et les travaux débuter en 2018, [[Paris Aéroport]] (ex-Aéroports de Paris) annonçant avoir profité de la fermeture de la {{nobr|piste 2}} de Roissy en 2016 pour mener des {{citation|travaux préparatoires}} de {{unité|4.5|millions}} d'euros pour un tronçon du tunnel souterrain du {{nobr|CDG Express}}<ref>{{Lien web|auteur=Jean-Gabriel Bontinck et Carole Sterlé|titre=Coup d’accélérateur pour la liaison express Roissy-Paris|url=http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/coup-d-accelerateur-pour-la-liaison-express-roissy-paris-26-09-2016-6152395.php|site=leparisien.fr|date=2016-09-26|consulté le=2016-09-27}}.</ref>. Le projet de loi est adopté en commission le {{nobr|20 septembre}} par les députés<ref name="Localtis"/>. L'investissement de {{nobr|SNCF Réseau}} estimé à {{unité|250|millions}} d'euros posant une question de compatibilité avec la {{citation|règle d'or}} votée en 2014 pour limiter les capacités d'endettement de la SNCF, le gouvernement pourrait y déroger en raison de la spécificité du projet<ref name="Localtis"/>. Face aux critiques, relayées notamment par le député [[Bertrand Pancher]]<ref name="Localtis">{{lien web|auteur=Anne Lenormand avec AFP|titre=Charles-de-Gaulle Express : feu vert des députés en commission mais des doutes persistent sur son financement|url=http://localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250271356974&cid=1250271352740|éditeur=localtis.info|date=22 septembre 2016|consulté le=27 septembre 2016}}.</ref>, des compagnies aériennes<ref>{{lien web|titre=Ligne ferroviaire CDG-Express, un financement arbitraire selon le SCARA|url=http://www.air-journal.fr/2015-10-17-ligne-ferroviaire-cdg-express-un-financement-arbitraire-selon-le-scara-5152001.html|éditeur=air-journal.fr|date=17 octobre 2015|consulté le=27 septembre 2016}}.</ref> comme [[Air France]] à propos de la nouvelle taxe sur les passagers aériens, le PDG de Paris Aéroports [[Augustin de Romanet]] précise qu'elle concerne {{citation|uniquement les passagers qui ne sont pas en correspondance, pour ne pas pénaliser le hub [alors que] le financement de cette opération (...) va nécessiter plus d’un milliard d’euros d’emprunt pour les six ans de travaux, pendant lesquels nous n’aurons aucune recette<ref>{{Lien web |url=http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/le-pdg-d-adp-defend-la-taxe-sur-les-billets-qui-doit-financer-cdg-express-1037301.html |titre=Le PDG d’ADP défend la taxe sur les billets qui doit financer CDG Express|site=bfmtv.com |date=2016-09-15|consulté le=2016-09-27}}.</ref>.}} L'Assemblée nationale adopte le projet de loi le {{date-|27 septembre 2016}}<ref>{{Lien web|titre=Feu vert de l’Assemblée à la liaison ferroviaire express Roissy-Paris|url=http://www.paris-normandie.fr/breves/l-essentiel/feu-vert-de-l-assemblee-a-la-liaison-ferroviaire-express-roissy-paris-YN6953111|site=paris-normandie.fr|date=2016-09-27|consulté le=2016-09-27}}.</ref>, le débat ayant permis au secrétaire d’État aux transports [[Alain Vidalies]] de confirmer au député de [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] [[Mathieu Hanotin]] le remplacement du vétuste [[Pont de Soissons (Saint-Denis)|pont de Soissons]]<ref>{{lien web|url=http://www.leparisien.fr/saint-denis-93200/saint-denis-le-pont-de-soissons-va-enfin-mettre-une-sourdine-31-10-2016-6272571.php Saint-Denis |titre=le pont de Soissons va enfin mettre une sourdine|site=leparisien.fr|date=31 octobre 2016|auteur=Gwenaël Bourdon|consulté le=9 septembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.leparisien.fr/saint-denis-93200/saint-denis-le-pont-de-soissons-sera-bien-en-chantier-en-2022-09-01-2017-6545334.php Saint-Denis|titre=le pont de Soissons sera bien en chantier en 2022|site=leparisien.fr|date=9 janvier 2017|consulté le=9 septembre 2019}}.</ref>.

Il est débattu au [[Sénat (France)|Sénat]] le {{date-|7 novembre 2016}} et adopté sous une forme amendée. Sous la pression d'[[Air France]], la taxe sur les billets d'avion ne sera perçue qu'à compter de la mise en service du {{nobr|CDG Express}} et non dès 2017 comme envisagé. Le gouvernement doit proposer un mécanisme de financement alternatif pour la période entre 2017 et 2023. Par ailleurs, une [[commission mixte paritaire]] doit proposer un texte commun aux deux chambres<ref>{{lien web|auteur=Valérie Collet|titre=La taxe CDG Express repoussée à 2024|url=http://www.lefigaro.fr/societes/2016/11/07/20005-20161107ARTFIG00280-la-taxe-cdg-express-repoussee-a-2024.php|éditeur=lefigaro.fr|date=8 novembre 2016|consulté le=8 novembre 2016}}.</ref>.

En décembre 2016, il est annoncé qu'ADP et {{nobr|SNCF Réseau}} sont rejoints par la [[Caisse des dépôts et consignations]] pour apporter un total de {{unité|400|millions}} d'euros de fonds propres, auxquels ADP ajoute {{unité|100|millions}} d'euros d'avances remboursables. Ces montants rendent possibles l'activation de la taxe sur les passagers, d'un montant maximal de {{unité|1.40|€}}, au moment de la mise en service de cette ligne, tout en réunissant les montants suffisants pour faire appel aux banques afin d'emprunter le complément de financement nécessaire<ref>{{lien web|auteur=Valérie Collet|titre=Le financement du CDG Express est bouclé|url=http://www.lefigaro.fr/societes/2016/12/13/20005-20161213ARTFIG00173-le-financement-du-cdg-express-est-boucle.php|éditeur=lefigaro.fr|date=13 décembre 2016|consulté le=13 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=Fabrice Gliszczynski|titre="L'Etat accompagnera les efforts d'Air France" (Alain Vidalies)|url=http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/l-etat-accompagnera-les-efforts-d-air-france-alain-vidalies-624060.html|éditeur=latribune.fr|date=13 décembre 2016|consulté le=13 décembre 2016}}.</ref>.

Le projet de loi modifié est adopté définitivement le {{date-|20 décembre 2016}} après le vote par le Sénat du texte amendé voté la veille par l'Assemblée nationale<ref>{{lien web|auteur=Agence France Presse|titre=Le Parlement donne son accord à la liaison Charles-de-Gaulle Express|url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/12/20/le-parlement-donne-son-accord-a-la-liaison-charles-de-gaulle-express_5052166_3234.html|éditeur=lemonde.fr|date=20 décembre 2016|consulté le=21 décembre 2016}}.</ref>.

=== Processus de réalisation ===
[[Fichier:Gare de l'Est quais CDG Express 2.jpg|vignette|Aménagement de quais du CDG Express à la gare de Paris-Est.]]
Fin juin 2017, la [[Commission européenne]] valide une aide de {{unité|1.32|milliard}} d’euros accordée au projet qui prendra la forme d'{{citation|une subvention exonérée d’impôt qui sera financée par un prélèvement imposé à partir de 2024 à tous les passagers empruntant l’aéroport Charles-de-Gaulle}} et accepte un mécanisme de type garantie publique (''[[cession Dailly]] acceptée'') pour garantir le remboursement des prêts du concessionnaire<ref>{{lien web|titre=Liaison CDG-Express : l'aide de l’État français (1,3 milliard) autorisée par l'UE|url=http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/liaison-cdg-express-l-aide-de-l-etat-francais-1-3-milliard-autorisee-par-l-ue-741657.html|éditeur=latribune.fr|date=26 juin 2017|consulté le=26 juin 2017}}.</ref>.

Alors que l'organisation à Paris des [[Jeux olympiques d'été de 2024|Jeux olympiques de 2024]] a été attribuée à la France en {{Date-|septembre 2017}}, le Gouvernement annonce en {{Date-|novembre 2017}} qu'il accordera un prêt de {{unité|1.7|milliard}} d'euros au gestionnaire d'infrastructures du {{nobr|CDG Express}} en raison de la frilosité des banques pour financer des infrastructures de transport<ref>{{lien web|auteur=Grégoire Allix|titre=Le gouvernement sécurise la réalisation du train express entre Roissy et Paris|url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2017/11/21/le-gouvernement-securise-la-realisation-du-train-express-entre-roissy-et-paris_5217869_3234.html|éditeur=lemonde.fr|date=21 novembre 2017|consulté le=21 novembre 2017}}.</ref>. Ce prêt est un temps annulé par le Sénat dont certains membres manifestent ainsi leur inquiétude sur le projet de la [[Ligne 17 du métro de Paris|{{nobr|ligne 17}}]]<ref name="VRT"/>. [[SNCF Réseau]] chiffre alors le projet à {{unité|2.12|milliards}} d'euros car aux {{unité|1.58|milliard}} estimé en 2014, il faut rajouter {{unité|540|millions}} représentant les coûts de fonctionnement de la société, les coûts d'indexation et les frais financiers<ref name="Poingt">{{lien web|auteur=Marie-Hélène Poingt|titre=CDG Express estimé à plus de deux milliards d’euros|url=http://www.ville-rail-transports.com/ferroviaire/express-estime-milliards/|éditeur=ville-rail-transports.com|date=17 novembre 2017|consulté le=21 novembre 2017}}.</ref>. Le gestionnaire d'infrastructure (GI), qui prendra la forme d'une [[société par actions simplifiée]], apportant {{unité|495|millions}} répartis à parité entre ADP, SNCF Réseau et la CDC (et un éventuel apport complémentaire de {{unité|100|millions}} d'ADP), l'emprunt de l’État sur {{unité|50|ans}} vient compléter le budget<ref name="Poingt"/>. Entre 2024 et 2030, le risque commercial sera assuré par l’État, qui pourra prendre les mesures adéquates pour corriger le contrat de concession, avant qu'il ne soit transféré en 2030 au GI<ref name="Poingt"/>. Il sera alimenté par la taxe sur les billets d'avion d'un montant maximal de {{unité|1.40|€}} et les redevances de péages sur les voies de SNCF Réseau (environ {{unité|un|milliard}}) et les {{unité|8|kilomètres}} de voies nouvelles (environ {{unité|trois|milliards}} sur la durée de concession)<ref name="Poingt"/>.

En décembre 2018, Grégoire Marlot, ancien cadre de [[SNCF Réseau]] et déjà chargé de préfiguration de la structure depuis le printemps précédent est désigné président du gestionnaire d'infrastructure<ref>{{lien web|url=https://www.acteurspublics.com/2018/12/07/le-gestionnaire-d-infrastructure-cdg-express-a-son-president|titre=Le gestionnaire d’infrastructure CDG Express a son président|site=acteurspublics.com|date=7 décembre 2018|auteur=Shahinez Benabed|consulté le=9 décembre 2018}}.</ref>.

==== Choix de l'exploitant ====
Le choix de l'exploitant-mainteneur doit être fait entre [[Transdev]] et le groupement [[Keolis]]-[[RATP Dev]] d'ici début 2019<ref name="Poingt"/>. Le rejet en octobre 2018 du recours en Conseil d'État ouvre la voie à la création de la société<ref name="recoursCE"/>. Pour cette désignation, sous la pression de Transdev, la ministre chargée des transports [[Élisabeth Borne]] se déporte en raison de ses fonctions passées à la RATP et à la SNCF<ref name="deport"/>. Le choix sera assuré par le [[Ministère de l'Écologie (France)|ministre de la Transition écologique et solidaire]] [[François de Rugy]]<ref name="deport">{{lien web|titre=Elisabeth Borne se déporte du dossier du CDG Express pour éviter tout conflit d’intérêt|url=https://www.lemonde.fr/entreprises/article/2018/10/13/elisabeth-borne-se-deporte-du-dossier-du-cdg-express-pour-eviter-tout-conflit-d-interet_5369098_1656994.html|site=lemonde.fr|date=14 octobre 2018|consulté le=25 octobre 2018}}.</ref>.

Les deux candidats sont auditionnés par la [[direction générale des Infrastructures, des Transports et des Mobilités]] en septembre 2018, et une seconde audition a été organisée le {{Date-|25|octobre|2018-}} pour départager les dossiers, les deux groupements souhaitant se mettre en valeur avant l'[[Ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en France|ouverture à la concurrence]] des nouvelles lignes du [[Grand Paris Express]] puis du réseau existant. L'alliance RATP Dev-Keolis propose le constructeur français [[Alstom]] comme fournisseur des trains, en utilisant son [[Régiolis]], déjà homologué et éprouvé sur le réseau français<ref name="Steinmann1111"/>. Le concurrent Transdev s’appuie sur les fonds d’investissements Mirova et Demeter, et achèterait au suisse [[Stadler Rail]] (avec lequel il remporte début novembre 2018 un contrat à [[Hanovre]]<ref name="Steinmann1111"/>)<ref>{{lien web|auteur=Marc Fressoz|titre=Elisabeth Borne se déporte du dossier du CDG Express pour éviter tout conflit d’intérêt|url=http://www.busetcar.com/cdg-express-le-gouvernement-retarde-encore-le-choix-de-loperateur/|site=busetcar.com|date=25 octobre 2018|consulté le=25 octobre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://transportparis.canalblog.com/archives/2018/10/29/36824407.html|titre=CDG Express : dernière ligne droite... en principe|site=Transport à Paris|date=29 octobre 2018|consulté le=30 octobre 2018}}.</ref>. Keolis-RATP Dev propose d'entretenir le matériel roulant dans le technicentre de Paris-Est déjà existant et avec des réserves de capacité, mais éloigné du faisceau de CDG Express, alors que Transdev propose le site de la [[ZAC Pajol|Halle Pajol]] ({{18e|arrondissement}}) , avec un atelier qui reste à bâtir<ref name="Steinmann1111"/>. Transdev vante un service haut de gamme avec une forte présence humaine : {{citation|Il y aura quelqu'un à bord de tous les trains, en plus du conducteur, pour assister et renseigner les clients<ref name="Steinmann1111"/>.}} Enfin, les deux concurrents se proposent d'avoir des tarifs différenciés du tarif de base à {{unité|24|euros}}, par exemple pour les groupes (Transdev) ou les titulaires de la [[carte Navigo]] (Keolis-RATP Dev)<ref name="Steinmann1111">{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0600117102280-derniere-ligne-droite-dans-lappel-doffres-du-cdg-express-2220733.php|titre=Dernière ligne droite dans l'appel d'offres du CDG Express |site=lesechos.fr|date=11 novembre 2018|auteur=Lionel Steinmann|consulté le=11 novembre 2018}}.</ref>.

Mi-novembre 2018, Transdev saisit l'[[Autorité de la concurrence (France)|Autorité de la concurrence]] contre l'alliance entre RATP et SNCF accusés de former un duopole tentant de décourager l’entrée de concurrents sur le marché ferroviaire francilien. Il déplore aussi le refus d'utiliser le terrain dédié proposé par l’État (que Keolis justifie par le fait d'éviter {{citation|un chantier long et risqué et fait économiser 50 millions d’euros}}) dans la [[ZAC Pajol]] au profit du [[Technicentre Paris-Est]] à [[Noisy-le-Sec]] qui obligerait à faire circuler les trains à vide sur des voies déjà saturées. Cette action juridique menace alors la date d'attribution du marché, alors que le calendrier de réalisation est déjà contraint<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/11/15/l-autorite-de-la-concurrence-saisie-sur-le-cdg-express_5383793_3234.html|titre=Nouvelle zone de turbulences pour le Charles-de-Gaulle Express |site=lemonde.fr|date=15 novembre 2018|auteur= Grégoire Allix|consulté le=16 novembre 2018}}.</ref>, mais en janvier 2019, on apprend que Transdev renonce à ce recours<ref>{{lien web|url=https://www.ville-rail-transports.com/ferroviaire/transdev-recours-express/|titre=Transdev retire l’un de ses recours contre CDG Express |site=ville-rail-transports.com|date=15 janvier 2019|consulté le=22 juillet 2019}}.</ref>.

Le {{date-|19 novembre 2018}}, le [[Ministère de l'Écologie (France)|ministère du Développement durable]] annonce le choix comme exploitant l'alliance entre Keolis et RATP Dev<ref> Valérie Collet, [http://www.lefigaro.fr/societes/2018/11/19/20005-20181119ARTFIG00290-keolis-et-la-ratp-arrachent-le-contrat-du-cdg-express.php « Keolis et la RATP arrachent le contrat du CDG Express »], ''[[Le Figaro]]'', 19 novembre 2018.</ref>. Après la conclusion du contrat de concession le {{date-|11 février 2019}} permettant la réalisation des infrastructures ferroviaires et le démarrage des travaux, l’État signe en juillet 2019 avec ''Hello Paris'' (dénomination de la filiale réunissant Keolis et RATP Dev) le contrat de service public pour exploiter pendant {{unité|21|ans}} (soit {{unité|15|années}} d’exploitation commerciale, une fois les travaux achevés)<ref name="Hello Paris">{{lien web|url=https://www.liberation.fr/depeches/2019/07/19/cdg-express-l-etat-signe-le-contrat-de-service-public-avec-hello-paris_1741018|titre= CDG Express: l’Etat signe le contrat de service public avec «Hello Paris» |site=liberation.fr|date=19 juillet 2019|auteur= Agence France Presse|consulté le=22 juillet 2019}}.</ref>.

==== Matériel roulant ====
L'exploitant, ''Hello Paris'' avait proposé dans son dossier de candidature le train [[Régiolis]] (dit aussi Coradia Liner) fabriqué par [[Alstom]]<ref>{{Lien web |auteur=Fabrice Gliszczynski |url=https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/choisi-par-l-etat-le-duo-keolis-ratp-exploitera-cdg-express-avec-des-trains-alstom-798005.html |titre=Choisi par l'Etat, le duo Keolis-RATP exploitera CDG Express avec des trains Alstom |date=article du {{Date-|20 novembre 2018}} |site=latribune.fr |citation=le duo Keolis-RATP Dev a joué la carte nationale en optant pour les trains Coradia Liner d'Alstom |consulté le=20 novembre 2018}}.</ref>. Durant l'été 2019, ''Hello Paris'' commande 13 rames Coradia, dans une version adaptée pour la desserte aéroportuaire, qui seront assemblées sur le site de [[De Dietrich Ferroviaire|Reichshoffen]]<ref>{{Lien web |auteur=Serge Fabi |url=https://www.air-journal.fr/2019-08-03-cdg-express-alstom-fournira-les-rames-5214156.html |titre=CDG Express : Alstom fournira les rames |date=3 août 2019 |site=air-journal.com |consulté le=3 août 2019}}.</ref>, racheté en 2022 par le constructeur [[Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles|CAF]].

<gallery mode="nolines" widths="200" caption="Rames [[Coradia|Alstom Coradia]] destinées au CDG Express, ici sur les voies du [[Port autonome de Strasbourg|Port autonome]] de [[Strasbourg]].">
Fichier:Coradia CDG Express Strasbourg 1.jpg|alt=
Fichier:Coradia CDG Express Strasbourg 7.jpg|alt=
Fichier:Coradia CDG Express Strasbourg 8.jpg|alt=
Fichier:Coradia CDG Express Strasbourg 9.jpg|alt=
Fichier:Coradia CDG Express Strasbourg 10.jpg|alt=
</gallery>

== Tracé ==
[[Fichier:MI79 Aulnaysousbois.jpg|vignette|Les voies principales de la [[Ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière)|ligne La Plaine&nbsp;– Hirson]], ici à [[Gare d'Aulnay-sous-Bois|Aulnay-sous-Bois]], seraient utilisées par les rames du CDG Express, celles du [[Ligne B du RER d'Île-de-France|RER B]] circulant uniquement sur les voies bis.]]

Le recours à un long tunnel a été abandonné au profit d'une solution combinant l'utilisation d'infrastructures existantes et la réalisation de portions nouvelles, en tranchée ou en surface. L'ensemble du projet est chiffré à {{unité|640|millions d'euros}} dont 120 pour le matériel roulant<ref name=express/>.
 
D'après les conclusions du débat public<ref>{{PDF}} {{Lien archive|titre=Débat public CDG Express : Expertise des deux solutions alternatives du débat public|horodatage archive=20060620044256|url=http://www.debatpublic-cdgexpress.org/docs/pdf/conclusion_expertise_CDG_Express.pdf|site=debatpublic-cdgexpress.org (ancien site) via web.archive.org|date=12 décembre 2003|consulté le=13 novembre 2015}}.</ref>, CDG Express devrait quitter la [[Gare de Paris-Est|gare de l'Est]] depuis des quais existants (1 ou 2) et qui lui seront réservés. Il rejoindra ensuite les voies de [[Gare de Paris-Nord|Paris-Nord]] par une liaison nouvelle à double voie. Celle-ci passera sous la zone industrielle CAP 18, entre la [[Croix de l'Évangile]] à l'est et le [[parc Chapelle-Charbon]] à l'ouest, nécessitant le creusement d'une tranchée couverte de {{unité|330|mètres}}. Le raccordement émergera ensuite au niveau de l'ancienne gare de La Chapelle-Charbon avant de traverser le [[boulevard Ney]] en viaduc et de rejoindre le faisceau de [[Gare de Paris-Nord|Paris-Nord]]. À partir de la [[porte de La Chapelle]], la ligne longera le [[Ligne B du RER d'Île-de-France|RER B]] en empruntant les voies rapides de la [[Ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière)|ligne de La Plaine à Hirson]]<ref>En service normal, les 2 services seront indépendants contrairement à l'information parue dans [[L'Usine Nouvelle|L'usine nouvelle]] en date du 13 mai 2019.</ref>. À partir de Villeparisis, elle bifurquera pour emprunter une ligne nouvelle de {{unité|8|km}} le long, parallèle aux voies existantes de la [[LGV Interconnexion Est|LGV Interconnexion]]. Enfin, les nouvelles voies passeront sous les pistes {{n°}}2 et 4 de l’aéroport pour aboutir à la [[gare de l'aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV]] par le sud, en vis-à-vis avec les voies du RER B. Un nouveau point d'arrêt sera aménagé dans la station pour le CDG Express.

Dans le cadre de la modernisation du bipôle [[Gare de Paris-Nord|Gare du Nord]] - [[Gare de Paris-Est|Gare de l'Est]], [[Île-de-France Mobilités]] décide en 2018 de prolonger le tunnel Château-Landon sous la {{lnobr|Rue La Fayette (Paris)|rue La Fayette}} jusqu’à la [[gare de Magenta]], avec des ascenseurs pour rejoindre les quais du CDG Express<ref>{{lien web|auteur=Jean-Gabriel Bontinck|titre=Voici le futur tunnel entre les gares du Nord et de l’Est|url=http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/voici-le-futur-tunnel-entre-les-gares-du-nord-et-de-l-est-06-10-2018-7912551.php|site=leparisien.fr|date=8 octobre 2018|consulté le=8 octobre 2018}}.</ref>.

La conception des rames devrait être soignée pour être en rapport avec le niveau de service promis. Elles effectueront le trajet en {{unité|20|minutes}} sans arrêt intermédiaire avec une fréquence au quart d'heure. Ce temps de parcours et cette fréquence sont à comparer avec un trajet d'environ {{unité|30|minutes}} pour le RER B, mais avec des fréquences plus élevées et une desserte directe de plusieurs gares de correspondance du centre de Paris ([[gare de Châtelet - Les Halles|Châtelet - Les Halles]], [[Gare de Saint-Michel - Notre-Dame|Saint-Michel - Notre-Dame]], [[Gare de Denfert-Rochereau|Denfert-Rochereau]]) et d'une partie de la banlieue sud.

Les nombreux travaux à effectuer d'ici 2024 sur l'axe nord avant les [[Jeux olympiques d'été de 2024|Jeux olympiques]] rendent difficile de tous les réaliser sans trop entraver le trafic. Aussi [[SNCF Réseau]] envisage de différer certains aménagements à réaliser sur les voies existantes. Le temps de transport du CDG Express serait alors plutôt de {{unité|23|minutes}}, au lieu de {{unité|20|minutes}}, pendant les premières années de l'exploitation<ref>{{lien web|auteur=Lionel Steinmann|titre=Avec les JO, le nord de Paris est menacé d'un trop-plein de chantiers ferroviaires|url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0600055125019-avec-les-jo-le-nord-de-paris-est-menace-dun-trop-plein-de-chantiers-ferroviaires-2218089.php|site=lesechos.fr|date=31 octobre 2018|consulté le=31 octobre 2018}}.</ref>.

== Exploitation ==
{{Section vide ou incomplète}}

== Un projet contesté ==
[[Fichier:Gare Aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV.jpg|vignette|Une rame du {{nobr|[[Ligne B du RER d'Île-de-France|RER B]]}}, à la [[gare de l'aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV]].]]
Lors de la phase de débat public en 2003<ref>{{Lien web|auteur=Marc Blachère|titre=CDG Express. Le projet est soumis au feu du débat public|url=https://www.humanite.fr/node/294220|site=[[L'Humanité|humanite.fr]]|date=1 novembre 2003|consulté le=20 janvier 2017}}.</ref>, à une époque antérieure au [[Ligne B du RER d'Île-de-France#Lancement des travaux RER B Nord +|projet {{nobr|RER B Nord +}}]], {{nobr|''CDG Express''}} a suscité de vives critiques de la part d'utilisateurs actuels du {{nobr|RER B}} : les oppositions étaient fortes, non seulement en raison du tracé prévu initialement, mais aussi parce que l'opération devrait donner naissance à un moyen de transport réservé aux seuls passagers pouvant payer un prix bien supérieur à celui qui est pratiqué habituellement dans les [[Transport en commun en Île-de-France|transports franciliens]]. Le prix de {{Unité|20|euros}} par personne pour un aller-simple est avancé, à comparer au tarif d'un trajet via le {{nobr|RER B}}, de {{Unité|8.70|euros}} en 2010 ({{Unité|9.75|€}} en 2014, {{Unité|10|€}} en 2015 et {{Unité|11.45|€}} en 2023). S'agissant d'un ticket spécial, il ne devrait pas permettre d'utiliser gratuitement le [[Métro de Paris|réseau du métro]] une fois arrivé à la {{nobr|gare de l'Est}} (alors qu'un {{nobr|[[billet origine-destination]]}} utilisé sur la [[Ligne B du RER d'Île-de-France|{{nobr|ligne B}} du RER]] donne droit gratuitement aux [[Correspondance (transports)|correspondances]] {{nobr|[[Intra-muros#Paris intra-muros|intra-muros]]}}) ; en outre, il ne sera pas possible d'utiliser {{nobr|CDG Express}} avec un abonnement chargé sur une {{nobr|[[carte Navigo]]}}.

En l'absence de conditions tarifaires spécifiques, les salariés de [[Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle|l'aéroport]] habitant [[Paris]] et les riverains dudit aéroport seraient obligés de se rendre à Paris par le {{nobr|RER B}}. Pour les voyageurs et les touristes à destination de l'aéroport qui n'emprunteraient pas la navette {{nobr|CDG Express}}, la {{nobr|ligne B}}, moins confortable car les trains ne sont pas spécifiquement prévus pour des voyageurs avec des valises, est également moins sûre en [[Seine-Saint-Denis]]. C'est d'ailleurs cette situation d'insécurité qui avait entraîné la création de trains directs à la fin des {{nobr|années 1990}}<ref>[http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.leparisien.fr%2Fseine-saint-denis-93%2Fpas-un-jour-sans-agression-dans-le-rer-b-27-11-2010-1167771.php « Pas un jour sans agression dans le RER B »], {{nobr|''[[Le Parisien]]''}}, {{Date-|27 novembre 2010}} (consulté le {{Date-|20 janvier 2017}}) ; cette page est une [[Archivage du Web|archive]].</ref>.

Des utilisateurs de la ligne affirment en 2010 qu'une amélioration du {{nobr|RER B}} pourrait suffire à le rendre plus attractif et donc suffisant<ref>{{Lien archive|titre=CDG Express pulvérisé|horodatage archive=20140429154326|url=http://www.metro-pole.net/actu/article860.html|site=metro-pole.net|date=8 octobre 2007|consulté le=20 janvier 2017}} ; cette page est une [[Archivage du Web|archive]].</ref>. Ainsi lors de l'ouverture de la {{nobr|[[Ligne d'Aulnay-sous-Bois à Roissy 2-RER|ligne de Roissy]]}} en [[1976 dans les chemins de fer|1976]], à une époque où la ligne désormais empruntée par le {{nobr|RER B}} était moins encombrée, les trains assuraient en effet le [[Train direct|trajet direct]] Paris-Nord&nbsp;– {{nobr|Roissy CDG}} en seulement {{nobr|dix-neuf minutes}}<ref>Bernard Collardey, ''Les trains de banlieue'', {{t.|II}}, {{nobr|[[Les Éditions La Vie du rail|La Vie du Rail]]}}, 1999, {{p.|140}}.</ref>. En 2019, le préfet [[Michel Cadot]] avance que cette liaison contribuerait à réduire la saturation du {{nobr|RER B}} malgré sa capacité relativement modeste : {{citation|les estimations évoquent environ {{Unité|20000 voyageurs}} par jour. Certes, cela ne représente qu'environ 8 % de la capacité du {{nobr|RER B}}, qui transporte {{Unité|395000 passagers}} par jour sur l'axe nord en jours ouvrés et {{formatnum:240000}} l'été, mais il faut tenir compte de l'encombrement : les voyageurs de Roissy ont des bagages qui prennent de la place. Et une partie des incidents voyageurs du {{nobr|RER B}} sont liés à des bagages abandonnés<ref name="CadotJDD"/>.}}.

Le {{nobr|maire de Paris}} {{nobr|[[Bertrand Delanoë]]}}, s'il est favorable à un projet de liaison express entre la {{nobr|gare de l'Est}} et l'{{nobr|aéroport Charles-de-Gaulle}}, s'est prononcé contre le projet de 2008. Il reproche l'absence d'engagement financier de l'[[État]] dans l'aménagement du grand [[Pôle d'échanges|pôle unique]] {{nobr|[[Gare de Paris-Est|gare de l'Est]]}}&nbsp;– {{nobr|[[Gare de Magenta|gare RER Magenta]]}}&nbsp;– {{nobr|[[Gare de Paris-Nord|gare du Nord]]}} (comprenant la création d'une liaison piétonnière directe entre la {{nobr|gare de l'Est}} et la {{nobr|gare du Nord}}, ainsi que l'aménagement d'une zone de [[Taxi en France|taxis]] à la {{nobr|gare de l'Est}}), aménagement qui devrait accompagner le projet {{nobr|CDG Express}}. Il critique alors également l'utilisation de viaducs ferroviaires (alors envisagée) par les rames du {{nobr|CDG Express}} (donc de {{Heure|5}} à {{Heure|1}} du matin, tous les jours) pour relier la {{nobr|gare de l'Est}} au réseau de la {{nobr|gare du Nord}}, avec les nuisances sonores que cela engendrerait pour les habitants<ref>[http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.lemoniteur-expert.com%2Factualite%2Ftransports_infrastructures%2Fbertrand_delano_prononce_projet_cdg%2FD88C64859.htm « Bertrand Delanoë se prononce contre le projet CDG Express »], {{nobr|''[[Le Moniteur (revue)|Le Moniteur]]''}}, {{Date-|4 décembre 2007}} (consulté le {{Date-|20 janvier 2017}}) ; cette page est une [[Archivage du Web|archive]].</ref>.

Une des objections au projet {{nobr|CDG Express}} est qu'il dessert le {{nobr|quartier Gare du Nord&nbsp;/ Gare de l'Est}}, déjà irrigué par le {{nobr|RER B}}, mais n'assure pas de desserte directe des quartiers d'affaires de {{nobr|[[la Défense]]}} et de [[Gare de Paris-Saint-Lazare|Paris-Saint-Lazare]], accessibles ensuite par le {{nobr|[[Ligne E du RER d'Île-de-France|RER E]]}}. C'est un défaut majeur pour un moyen de transport destiné avant toute chose à une clientèle d'affaires. Toutefois, ce manque doit être levé à la faveur du réaménagement des deux gares, qui inclut le [[Liaison Gare du Nord – Gare de l'Est|prolongement du tunnel piéton Chateau-Landon]] afin de rendre aisée la correspondance entre {{nobr|CDG Express}} et le {{nobr|RER E}}<ref>{{lien web|url=http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/voici-le-futur-tunnel-entre-les-gares-du-nord-et-de-l-est-06-10-2018-7912551.php|titre=Voici le futur tunnel entre les gares du Nord et de l’Est|site=leparisien.fr|date=6 octobre 2018|auteur=Jean-Gabriel Bontinck|consulté le=5 mars 2019}}.</ref>.

{{ref nec|Un autre inconvénient est que les sillons horaires réservés aux trains {{nobr|CDG Express}} sur la {{nobr|[[Ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière)|ligne Paris&nbsp;– Hirson]]}} ne pourront plus servir pour d'autres circulations, comme la recréation de {{nobr|RER directs}} entre [[Gare de Paris-Nord|Paris-Nord]] et [[Gare de l'aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV|Roissy]] ou la mise en service de [[TER Picardie|TER]] supplémentaires}}. En effet, l'exploitation de cette ligne pourrait se faire aux dépens du RER B et de la [[ligne K du Transilien]]<ref>{{Lien web|auteur=Damien Choppin|titre=Voici les 6 projets hors normes les plus controversés du Grand Paris|sous-titre=Le CDG Express entre Gare de l'Est et Roissy|url=https://www.businessinsider.fr/projets-immobiliers-grand-paris-2024/#le-cdg-express-entre-gare-de-lest-et-roissy|site=businessinsider.fr|date=article du {{Date-|8 octobre 2018}}|consulté le=23 octobre 2018|citation=selon les opposants: l'exploitation de cette ligne directe, dont le billet pourrait coûter 24 euros, pourrait se faire aux dépens du RER B et de la ligne K}}.</ref>.

En {{Date-|janvier 2017}}, {{nobr|Pierre Serne}}, administrateur d'[[Île-de-France Mobilités]] (ex-STIF), suggère par courrier, à {{nobr|[[Guillaume Pepy]]}} (président de la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]]) et à {{nobr|Patrick Jeantet}} (directeur de {{nobr|[[SNCF Réseau]]}}), la pérennisation d'un système de [[Navette (transport)|navettes]] utilisant des {{nobr|rames [[TGV]]}}. Ces dernières, empruntant le [[Liste des lignes à grande vitesse en France|réseau de lignes à grande vitesse]] (en l'occurrence de courtes sections des {{nobr|[[LGV Nord]]}} et {{nobr|[[LGV Interconnexion Est|Interconnexion Est]]}}), relieraient ainsi directement la {{nobr|gare du Nord}} à la {{nobr|gare TGV}} de l'aéroport, sans avoir à investir {{Unité|1.7|milliard d'euros}} dans de nouvelles infrastructures. Cette solution également plus rapide à mettre en place que le projet {{nobr|CDG Express}} {{incise|pourtant acté par le [[Assemblée nationale (France)|Parlement]] en {{Date-|décembre 2016}}}}, bien qu'étant confrontée à la saturation des voies de Paris-Nord, s'inspire de celle mise en œuvre pour contourner l'impossibilité temporaire d'utiliser la {{nobr|ligne de Roissy}} début {{Date-|décembre 2016}} (à la suite d'une importante rupture de [[caténaire]])<ref>{{Lien web|auteur=Bertrand Lambert|titre=Liaison Paris – Roissy : des TGV plutôt que le CDG Express ?|url=http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/transportez-moi/2017/01/20/liaison-paris-roissy-des-tgv-plutot-que-le-cdg-express.html|site=[[France 3 Régions|france3-regions.blog.francetvinfo.fr]]|jour=20|mois=janvier|année=2017|consulté le=20 janvier 2017}}.</ref>.

Le projet CDG Express est aussi mis en balance avec le projet de [[Ligne 17 du métro de Paris|{{nobr|Ligne 17}} du métro]] qui ambitionne elle aussi de relier Paris à Roissy<ref name="VRT">{{lien web|titre=Au Sénat, le Grand Paris Express a de nouveaux supporters|url=http://www.ville-rail-transports.com/ferroviaire/express-nouveaux-supporters/|éditeur=ville-rail-transports.com|date=8 décembre 2017|consulté le=11 décembre 2017}}.</ref>. 

En décembre 2018, dans un contexte de surcharge des travaux à exécuter sur l'axe nord d'ici 2024, [[Île-de-France Mobilités]], présidé par [[Valérie Pécresse]], demande une pause dans les chantiers du CDG Express le temps de vérifier l’absence d’impact sur les voyageurs du RER&nbsp;B et sur les travaux de modernisation de cette ligne<ref>{{lien web|titre=CDG express: Valérie Pécresse demande la suspension des travaux au profit des transports en commun|url=https://www.20minutes.fr/paris/2393855-20181212-cdg-express-valerie-pecresse-demande-suspension-travaux-profit-transports-commun|site=20minutes.fr|date=12 décembre 2018|auteur=Agence France-Presse|consulté le=13 décembre 2018}}.</ref>. Le lendemain, la [[maire de Paris]] [[Anne Hidalgo]] et le président du [[conseil départemental de la Seine-Saint-Denis]] [[Stéphane Troussel]] font de même, expriment des doutes sur le projet et estiment que {{citation|toutes les alternatives doivent donc être mises aujourd’hui sur la table}}<ref>{{lien web|titre=Pécresse et Hidalgo demandent à l’État de reporter le CDG Express à l’après-JO|url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/14/pecresse-et-hidalgo-demandent-a-l-etat-de-reporter-le-cdg-express-a-l-apres-jo_5397607_3234.html|site=lemonde.fr|date=14 décembre 2018|auteur=Agence France-Presse|consulté le=14 décembre 2018}}.</ref>. Le président du [[Groupe ADP]] [[Augustin de Romanet]] rappelle que {{citation|pour respecter les engagements pris dans le cadre de la candidature de Paris aux [[Jeux olympiques d'été de 2024|Jeux olympiques de 2024]], les travaux doivent commencer dès 2019, après l’obtention de l’autorisation environnementale unique}}. Rappelant que le projet ne bénéficie d'aucune subvention publique, il estime que {{citation|les études réalisées, notamment par SNCF Réseau, ont démontré que le projet CDG Express n’impactait pas la capacité de transport du RER&nbsp;B ou les modalités d’exploitation du RER&nbsp;E même en cas de situation perturbée. La mise en place du CDG Express devrait aussi permettre de réduire de plusieurs centaines par an les incidents d’exploitation liés à des bagages abandonnés}}<ref>{{lien web|titre=Aéroports de Paris s’alarme d’un report du CDG Express|url=https://94.citoyens.com/2018/aeroports-de-paris-salarme-dun-report-du-cdg-express,12-12-2018.html|site=94.citoyens.com|date=12 décembre 2018|auteur=C. Dubois|consulté le=14 décembre 2018}}.</ref>.

La ministre des Transports [[Élisabeth Borne]] confirme en février 2019 que la relation directe entre Paris et l'aéroport se ferait bien à l'horizon 2024, même si des aménagements des dates ne sont pas à exclure<ref>{{Lien web |auteur1=Sébastian Compagnon |auteur2=Jean-Gabriel Bontinck |url=http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/cdg-express-la-ministre-des-transports-confirme-la-liaison-directe-roissy-paris-05-02-2019-8005140.php |titre=CDG Express : la ministre des Transports confirme la liaison directe Roissy-Paris |date=6 février 2019 |site=leparisien.fr |citation=Cela pourra au cas échéant toucher au calendrier. Je le dis très clairement : je n’exclue rien, on n’est pas arc bouté sur un calendrier qui serait irréaliste. |consulté le=6 février 2019}}.</ref>. Le préfet de région [[Michel Cadot]] estime en {{Date-|mars 2019}} que {{citation|l'analyse fine des différentes étapes techniques confirme que l'hypothèse d'une mise en service au tout début de 2024 ou même à la toute fin de 2023 est crédible (…) Mais s'il apparaissait que la construction de ce train rapide devait entraîner des retards dans la rénovation du {{Nobr|RER B}}, il n'est pas exclu que sa mise en service soit repoussée au-delà de 2024}}<ref name="CadotJDD">{{Lien web |auteur1=Bertrand Gréco|url=https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/michel-cadot-le-cdg-express-est-necessaire-3866870 |titre=Le préfet de Paris et d'Ile-de-France Michel Cadot : "Le CDG Express est nécessaire" |date=2 mars 2019 |site=leparisien.fr |consulté le=5 mars 2019}}.</ref>.

En 2019, les réserves sur l'opportunité de ce projet ne sont toujours pas levées pour certains élus qui estiment que le CDG Express sera concurrencé dans quelques années par du [[Ligne B du RER d'Île-de-France#Remplacement du matériel roulant|matériel à deux niveaux]] sur le [[Ligne B du RER d'Île-de-France|RER B]], par la [[Ligne 15 du métro de Paris|ligne 15]] et par [[Ligne 17 du métro de Paris|la ligne 17]] du [[Grand Paris Express]] qui feront escale à Roissy. L'association « Non au CDG Express » propose d'augmenter la fréquence des trains sur la [[ligne K du Transilien]] (entre [[Gare de Paris-Nord|Gare du Nord]] et [[Gare de Mitry - Claye|Mitry - Claye]]) et de mettre en place une navette reliant la gare à l'aéroport. Pour la vice-présidente du comité des usagers du RER B Nord « Notre solution est applicable dès maintenant et va coûter quelques millions contre 2 milliards dans cinq ans »<ref>{{Lien web|nom1=Dexia|prénom1=AMF Association des Maires de France /|titre=JO 2024 : vent de fronde en banlieue parisienne contre le CDG Express|url=http://www.maire-info.com/urbanisme-habitat-logement/transports/jo-2024-vent-de-fronde-en-banlieue-parisienne-contre-le-cdg-express-article-22880|site=maire-info.com|consulté le=2019-03-27}}.</ref>.

En avril 2019, le Gouvernement est invité à trancher entre deux calendriers de travaux, l'un reportant la mise en service en 2026 qui a le soutien du [[conseil régional d'Île-de-France]], l'autre visant une mise en service pour mai 2024 mais qui entraînerait, sur la branche nord du RER B, deux interruptions de trafic de trois semaines et durant {{Unité|140 jours}} des interruptions quotidiennes de {{Heure|10}} à {{Heure|15}}, de nombreux travaux de nuit ainsi que le report de certains travaux de modernisation sur cette branche à la période 2024-2026<ref>{{Lien web|nom1=Steinmann|prénom1=Lionel |titre=CDG Express : l'exécutif hésite entre quatre mois et deux ans de retard| url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/cdg-express-deux-scenarios-pour-une-mise-en-service-1013156|site=lesechos.fr|date=25 avril 2019|consulté le=25 avril 2019}}.</ref>. L'option 2024 nécessiterait un recours aux bus pour un tel volume de passagers durant les interruptions de service qu'il en serait difficilement gérable. L'absence de CDG Express pour les Jeux pourrait être compensée par une desserte directe spéciale assurée par des rames du RER B entre les voies de surface de la {{Nobr|gare du Nord}} et Roissy<ref>{{Lien web|auteur=Agence France-Presse|titre=CDG Express : Pécresse juge “intenable” une mise en service avant les JO | url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/cdg-express-pecresse-juge-intenable-mise-service-jo-1668659.html |site=francetvinfo.fr|date=13 mai 2019|consulté le=18 mai 2019}}.</ref>.

Le 29 mai 2019, [[Élisabeth Borne|Elisabeth Borne]], la [[Liste des ministres français des Transports|ministre des transports]], annonce un report du CDG Express à fin 2025<ref>{{Article|langue=fr|titre=La future ligne de train CDG Express ne sera finalement pas en service pour les JO de 2024|périodique=[[Le Monde]]| date=2019-05-29| prénom=Grégoire | nom=Allix |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/29/charles-de-gaulle-express-le-gouvernement-renonce-a-la-mise-en-service-de-la-ligne-de-train-d-ici-aux-jo-de-2024_5469150_3234.html|consulté le=2019-05-30}}</ref>. Cette décision est justifiée par une volonté de ne pas nuire aux habitants de la banlieue Nord de Paris avec des travaux lourds au cours des prochaines années<ref>{{Lien web|titre=Le CDG Express reporté à « fin 2025 », annonce la ministre des Transports|url=http://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-cdg-express-reporte-fin-2025-annonce-la-ministre-des-transports-20190529|site=FIGARO|date=2019-05-29|consulté le=2019-05-30}}.</ref>. Le CDG Express ne sera donc pas prêt à temps pour l'organisation des [[Jeux olympiques d'été de 2024|JO de Paris 2024]]<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Vigoureux|prénom1=Thierry|titre=Le CDG Express sur une voie de garage|url=https://www.lepoint.fr/economie/le-cdg-express-sur-une-voie-de-garage-30-05-2019-2316031_28.php|site=Le Point|date=2019-05-30|consulté le=2019-05-30}}.</ref>.

Le {{date-|9 novembre 2020}}, le [[tribunal administratif de Montreuil]] [[wikt:faire droit|fait droit]] au recours de la maire de [[Mitry-Mory]] et annule l'arrêté interpréfectoral autorisant à déroger au [[Code de l'environnement (France)|code de l'environnement]] pour mener les [[Nomenclature IOTA|travaux]] malgré les menaces aux espèces protégées. Le tribunal a en effet jugé que la dérogation était illégale car ne correspondant plus à une « raison impérative d’intérêt public majeur » à la suite de changements de fait, « en raison, dans le contexte de la [[Pandémie de Covid-19 en France|crise sanitaire]], de la forte baisse du trafic aérien, dont le caractère purement transitoire ne peut être prédit, et de la renonciation à la mise en service de cette ligne directe pour les [[Jeux olympiques d'été de 2024|Jeux Olympiques 2024]] », le dossier du projet CDG Express ne permettant « pas de tenir pour suffisamment probables plusieurs des avantages attendus du CDG Express, à savoir l’amélioration du confort des voyageurs du quotidien du RER B, la diminution sensible du trafic routier, le renforcement de l’attractivité de la capitale et de sa région ainsi que la création d’une liaison fiable et ponctuelle entre le centre de Paris et l’aéroport<ref>{{Lien web |url=http://montreuil.tribunal-administratif.fr/Actualites/Actualites-Communiques/Charles-de-Gaulle-Express |titre=Charles de Gaulle Express |sous-titre=Le tribunal annule l’autorisation environnementale accordée le 11 février 2019 en tant qu’elle permet de déroger à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées. |série=Actualités |date=9/11/2020 |éditeur=Tribunal administratif de Montreuil|consulté le=10 novembre 2020}}.</ref> », ce qui  stoppe les travaux sur le secteur concerné par les espèces protégées<ref>{{Lien web |nom1=Varoquier |prénom1=Jila|nom2=Bontinck|prénom2=Jean-Gabriel|titre=CDG Express : coup d’arrêt judiciaire pour le train direct Roissy-Paris|url=https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/cdg-express-coup-d-arret-judiciaire-pour-le-train-direct-roissy-paris-09-11-2020-8407497.php|site=leparisien.fr|date=9 novembre 2020|consulté le=9 novembre 2020}}.</ref>.

Mi-décembre 2020, le gestionnaire d'infrastructure CDG Express conteste la décision du tribunal administratif de Montreuil dont il fait appel et demande un sursis à exécution du jugement de première instance, lequel stoppe non seulement des travaux sur les voies destinées à CDG Express mais aussi des travaux de modernisation de celles du {{Lnobr|Ligne B du RER d'Île-de-France|RER B}}<ref>{{lien web|url=https://cdgexpress.com/uploads/default/5fdc61e17a6ce669663797.pdf|titre=CDG Express fait appel du jugement du tribunal administratif de Montreuil|site=cdgexpress.com|date=18 décembre 2020|consulté le=17 janvier 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/pourquoi-le-projet-du-cdg-express-fait-des-vagues-et-menace-la-renovation-du-rer-b-4013464|titre=Pourquoi le projet du CDG Express fait des vagues et menace la rénovation du RER B|site=lejdd.fr|date=21 décembre 2020|auteur=Bertrand Gréco|consulté le=17 janvier 2021}}.</ref>. Cette décision est confirmée pour l'ensemble du chantier le {{date-|29 janvier 2021}}<ref>{{lien web|url=https://www.lejdd.fr/Economie/covid-19-cdg-express-terminal-t4-adp-fait-face-a-des-vents-contraires-4026660|titre=Covid-19, CDG Express, terminal T4... ADP fait face à des vents contraires|site=lejdd.fr|date=21 février 2021|auteur=Marie-Pierre Gröndahl|citation=Depuis le 9 novembre 2020, le chantier se trouve à l'arrêt, le tribunal administratif de Montreuil ayant annulé partiellement l'autorisation environnementale du projet. Une décision confirmée le 29 janvier 2021. Quoi qu'il arrive, la liaison ne pourra plus voir le jour avant les Jeux.|consulté le=21 février 2021}}.</ref>, mais infirmée par la [[cour administrative d'appel]] de Paris le {{date-|18 mars 2021}}<ref>{{lien web|url=https://www.francebleu.fr/infos/transports/les-travaux-du-cdg-express-vont-reprendre-1616086930|titre=Les travaux du CDG Express vont reprendre|site=francebleu.fr|date=18 mars 2021|auteur=Émilie Defay|citation=La Cour administrative d'appel de Paris a suspendu, dans l'attente du jugement définitif, la décision du tribunal administratif de Montreuil du 9 novembre dernier |consulté le=18 mars 2021}}.</ref>.

== Travaux connexes ==
Comme il est indiqué ci-dessus, le projet comprend la régénération totale des installations concernant les voies des relations Paris-Laon et villes intermédiaires
entre La Plaine et Mitry (voies, caténaires, ...) mais aussi toutes les installations communes au RER B ([[Pont de Soissons (Saint-Denis)|Pont de Soissons]], Block automatique en 400Hz sur batteries, alimentation de la signalisation en 50Hz au lieu du 83Hz avec suppression des groupes tournants convertisseurs 50/83Hz ainsi que les groupes électrogènes diesel<ref>https://www.tractedis.com/project/sncf-reseau-sous-station-3200/</ref> procurant ainsi une meilleure fiabilité et régularité au RER B ce que ne pourrait apporter la [[Ligne 17 du métro de Paris|ligne 17]], projet, par ailleurs, très contesté en milieu rural et dépendant de crédits publics.

Toutefois le {{date|14|avril|2021}}, [[Valérie Pécresse]] menace SNCF Réseau de ne plus payer les péages des trains de la région si celle-ci ne fournit pas un plan de secours pour rendre les travaux du [[Ligne B du RER d'Île-de-France|RER B]] indépendants des travaux du CDG Express en cas de blocage de ce dernier par la justice<ref>{{lien web
|url=https://www.bfmtv.com/paris/cdg-express-et-rer-b-pecresse-menace-sncf-reseau_AD-202104140495.html
|titre=CDG Express et RER B: Pécresse menace SNCF Réseau
|site=bfmtv.com
|date=14 avril 2021
|consulté le=16 avril 2021}}.</ref>.

Le {{date|04|novembre|2021}}, [[Île-de-France Mobilités]] annonce le report à fin 2026 de la mise en service du {{nobr|CDG Express}}<ref>{{Lien web |titre=L'ouverture de CDG Express reportée à fin 2026 |url=https://www.ville-rail-transports.com/ferroviaire/louverture-de-cdg-express-reportee-a-fin-2026/ |accès url=payant |site=ville-rail-transports.com |date=5 novembre 2021 |consulté le=5 novembre 2021}}.</ref>.

Le {{date|28 avril 2022}}, au moment où s'achève la réalisation des 600 mètres de tunnel passant sous les pistes d’atterrissage et de décollage, la [[cour administrative d'appel de Paris]] valide la reprise du chantier de construction de la liaison rapide directe entre la [[gare de Paris-Est]] et l'[[aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle]]. La cour estime que le projet revêt un intérêt public majeur qui justifie de déroger aux dispositions du [[Code de l'environnement (France)|code de l'environnement]] relatives à la protection des espèces animales<ref>{{Lien web |auteur= |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/28/la-justice-valide-la-creation-du-futur-train-rapide-cdg-express-entre-paris-et-l-aeroport-de-roissy_6124076_3234.html |titre=La création du CDG Express, train rapide entre Paris et l’aéroport de Roissy, validée par la justice |site=lemonde.fr |date=28 avril 2022 |consulté le=29 avril 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jila Varoquier |url=https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/cdg-express-autorise-par-la-justice-les-opposants-a-cette-liaison-directe-entre-paris-et-roissy-ecoeures-28-04-2022-OYTO2NH6IVGYXA2MKKEXVNRCHA.php |titre=CDG Express autorisé par la justice : les opposants à cette liaison directe entre Paris et Roissy «écœurés» |site=leparisien.fr |date=28 avril 2022 |consulté le=29 avril 2022}}.</ref>.

En juin 2023, la date de mise en service de la ligne est repoussée au début de 2027<ref>{{Lien web |titre=Qu'est-ce que le projet CDG Express ? |url=https://cdgexpress.com/fr/le-projet-cdg-express |site=cdgexpress.com |citation=Le CDG Express est un projet de liaison ferroviaire directe, reliant l'aéroport Paris-Charles de Gaulle à Paris-Gare de l'Est en 20 minutes, tous les ¼ d'heure, de 5 h à minuit. Il sera mis en service début 2027 |consulté le=2023-06-21}}.</ref>.

== Notes et références ==
{{Références nombreuses|taille=24}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:CDG Express}}
=== Articles connexes ===
* [[CDGVAL]], [[Orlyval]]
* [[Rhônexpress]], un tramway express entre [[Lyon]] et l'[[aéroport de Lyon-Saint-Exupéry]]
* [[Heathrow Express]], une ligne express entre le centre-ville de [[Londres]] et l'[[Aéroport de Londres-Heathrow|aéroport international de Londres-Heathrow]]
* [[Aéroexpress]], à [[Moscou]]
* [[AirTrain JFK]], à [[New York]]
* [[Monorail de Tokyo]], [[Skyliner]] et [[Narita Express]], à [[Tokyo]]
* [[Capital Airport Express]] et [[Daxing Airport Express]], à [[Pékin]]
* [[Transrapid de Shanghai]]
* [[Airport Express (métro de Hong Kong)|Airport Express]], à [[Hong Kong]]
* [[AREX]], à [[Séoul]]
* [[Gautrain]], à [[Johannesbourg]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Site officiel |url=http://www.cdgexpress.com|titre=Site de l’entreprise}}
* [http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/liaison_ferroviaire_paris_aeroport_cdg.asp Dossier législatif]
* [https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/charles-gaulle-express Présentation du projet sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire]
* [https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/RESUME-D.awp?P1=EP18408 Enquête environnementale] (ouverte jusqu'au 20 novembre 2018)

{{Palette|Transports en commun en Île-de-France}}
{{Portail|Transports en Île-de-France|Chemin de fer|Transport en commun}}

[[Catégorie:Liaison ferroviaire aéroportuaire]]
[[Catégorie:Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle]]