Voir la source de Arts du spectacle en Suisse

Les '''arts du spectacle en Suisse''' sont les [[tradition]]s et la production artistique en [[Suisse]] notamment dans les domaines de la [[danse]], du [[théâtre]] et du [[cirque]].

== Danse ==
Au cours de l'histoire, le territoire actuel de la Suisse a connu différents genres de danses. Les danses rituelles, liées à des événements, coexistaient avec les danses de divertissement (danse populaire ou danse de salon). La danse scénique, ballet ou danse d'expression, n'apparut qu'au {{XXe siècle}}<ref name="dhs11884">{{DHS|11884|Danse}}</ref>.

=== Danse traditionnelle et populaire ===
L'inventaire des danses populaires suisses répertorie en l'an [[2000]] quelque {{formatnum:1200}} danses, dont 167 authentiques<ref name="dhs11884"/>.

==== Du Moyen Âge à la fin du {{s-|XVIII|e}} ====
Au [[Moyen Âge]], des cultes datant d'avant l'ère chrétienne sont liés à la fertilité et à la végétation comme les « danses des tonneliers » et les « danses des bouchers ». Des danses et des sauts effectués par-dessus un animal [[Sacrifice|sacrifié]] pour obtenir une bonne année de récolte sont attestés sur la [[Montagne de Diesse]] en [[1647]]. Les [[Danse funéraire|danses de funérailles]], païennes, sont interdites au {{IXe siècle}}. Une danse de [[Suisse orientale]], le ''{{langue|de|Mühlirad}}'' (roue du moulin), évoque l'idée archaïque de la roue solaire. L'[[Église catholique romaine|Église]] est hostile à la [[danse liturgique]] et l'écarte des cérémonies religieuses au début du Moyen Âge car elle comporte des éléments antérieurs à l'ère chrétienne.

[[Fichier:Picswiss BL-55-32.jpg|thumb|Danses traditionnelles lors de la [[Fête nationale suisse|fête du {{1er}} août]] à [[Reinach (Bâle-Campagne)|Reinach]] en [[2005]].]]

La danse de cour, maîtrisée et empreinte de retenue, est pratiquée par la haute [[bourgeoisie]]. Le peuple, lui, s'adonne à des danses sautillantes, exécutées en rond, en rang ou en chaîne. Les danses masculines des armes, des maures et des arceaux fleuris sont populaires. La « danse de l'épée » est exécutée par les [[Gardes suisses (France)|gardes suisses]] de [[Paris]] jusqu'en [[1755]]. Elle est attestée pour la première fois à [[Fribourg (ville suisse)|Fribourg]] en [[1492]].

Après les danses de groupe, il y a de plus en plus de danses de couples à partir du {{XIVe siècle}}. On danse les [[Fêtes, coutumes et jours fériés en Suisse|jours de fêtes et les jours fériés]], notamment au moment du [[carnaval]]. Néanmoins, les danses du peuple étaient réglementées par des {{Citation|Mandats sur les mœurs}} : Selon une ordonnance zurichoise de [[1370]], {{Citation|personne ne devait danser ni en cachette ni officiellement lors des mariages}}. Il était seulement permis de danser le [[jour de l'an]], à [[Mardi gras]], les jours de marché et à la fête patronale. Après l'instauration de la [[Réforme protestante en Suisse|Réforme]], la danse fut tolérée comme coutume dans les régions catholiques, mais pas par l'Église réformée. En réaction, surtout dans les pays sujets, on dansa de joie autour des [[Arbre de la liberté|arbres de la liberté]] après la chute de l'Ancien Régime<ref name="dhs11884"/>.

==== Du {{s-|XIX|e}} à nos jours ====
Au {{s-|XIX|e}} sont organisés bals et soirées dansantes par la société bourgeoise qui s'en sert pour organiser des mariages. Les différentes [[Langues en Suisse|régions linguistiques]] développent des coutumes locales influencées par la culture des pays voisins. Par exemple, la danse des zoccoli au [[Canton du Tessin|Tessin]], ainsi que les rondes, contredanses et danses en chaîne (coquille et coraules<ref>[http://www.feufliazhe.com/index.php?option=com_content&task=view&id=34&Itemid=32 Coraules], site ''feufliazhe.com'', consulté le {{1er}} novembre 2008.</ref>) en [[Suisse romande]].

Toujours au {{s-|XIX|e}}, de nouvelles danses entrent dans le répertoire populaire : [[valse]], [[scottish]], [[mazurka]] et [[Polka (danse)|polka]]. Par exemple, dans l'[[Emmental (région)|Emmental]], le ''{{langue|de|chüereie Walzer}}'' est une sorte de valse, le ''{{langue|de|Hierig}}'' appenzellois, proche de la [[tyrolienne (chant)|tyrolienne]], est une danse de séduction. Le ''{{langue|de|Misttröppeler}}'' dans l'Emmental et la ''{{Citation|Storta da Crusch}}'' en [[Engadine]] sont des mazurkas.

Au {{s-|XX|e}}, de nombreuses danses proviennent de l'[[Amérique]] : le [[one-step]], après la [[Première Guerre mondiale]], puis le [[Tango (danse)|tango]]. En réaction à ces danses importées, des mouvements de jeunesse redonnent vie aux danses populaires traditionnelles au cours des [[années 1920]]. Puis viennent le [[slow fox|foxtrot]] et le [[Swing (danse)|swing]] pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] et enfin le [[Rock (danse)|rock'n'roll]]. Ces danses donnent lieu à des manifestations et concours de [[danse sportive]] dès les [[années 1930]]. Le premier championnat suisse a lieu en [[1953]] et la Fédération suisse de danse sportive est fondée en [[1954]].

La [[disco]] fait son apparition dans les [[années 1970]] puis, vers la fin du {{s-|XX|e}}, arrivent le [[hip-hop]] et la [[techno]], illustrée par la [[Street Parade]] de [[Zurich]] dès [[1992]], remplaçant toutes deux la danse traditionnelle en couple<ref name="dhs11884"/>.

=== Danse scénique ===
==== La Suisse, terre d'accueil ====

En raison de la [[Neutralité perpétuelle de la Suisse|neutralité]] de la Suisse, de nombreux artistes ont trouvé refuge en Suisse, notamment pendant les [[Première Guerre mondiale|Première]] et [[Seconde Guerre mondiale]]. Ils ne sont souvent que de passage.

[[Rudolf Laban]]<ref>{{DHS|9514|Rudolf Laban}}</ref> (1879-1958), [[Hongrie|Hongrois]] né à [[Bratislava]] (appelée à l'époque Preßburg et située au sein de l'[[Autriche-Hongrie|empire austro-hongrois]]) et fondateur à [[Munich]] en [[1910]] de l'école de l'art du mouvement, poursuit son travail à [[Zurich]] entre [[1913]] et [[1919]] en dispensant des cours selon sa méthode. À Zurich, toute une avant-garde y a ses quartiers, comme les initiateurs du mouvement [[Dada]]. Comme de nombreux artistes, Laban passe les mois d'été au [[Monte Verità]]<ref>{{DHS|27825|Monte Verità}}</ref> d'[[Ascona]], une colonie communautaire adepte d'un mouvement pour une vie saine. Ses élèves allemandes ([[Mary Wigman]] et [[Katja Wulff]]) ou suisses ([[Suzanne Perrottet]], [[Berthe Trümpy]] ou [[Sophie Taeuber-Arp|Sophie Täuber]]) le suivent au Monte Verità où ont lieu les cours d'été de l'école de l'art du mouvement et des spectacles entre 1913 et 1919. Rudolf Laban retournera en [[Allemagne]] après la guerre<ref group="d" name=d11>{{p.|11-12}}</ref>.

[[Charlotte Bara]]<ref>{{DHS|44709|Charlotte Bara}}</ref> (1901–1986), d'origine [[Belgique|belge]], donne des spectacles en Suisse dès [[1924]] environ. Elle crée en [[1927]]-[[1928]] à Ascona le théâtre de poche San Materno où elle enseigne jusque dans les [[années 1950]]. Des artistes comme [[Trudi Schoop]], [[Valeska Gert]] ou [[Rosalia Chladek]] fréquenteront son théâtre<ref group="d" name=d12>{{p.|12}}</ref>.

Les [[Ballets russes]], éparpillés par la guerre, sont reformés à [[Lausanne]] par [[Serge Diaghilev]] en [[1915]], qui y passe six mois avant de partir en tournée aux [[États-Unis]]<ref name="infovd">[http://www.swissinfo.org/fre/swissinfo.html?siteSect=43&sid=1602965 Lausanne, un classique de la danse], article ''Swissinfo'' du 31 janvier 2003, consulté le 18 octobre 2008.</ref>. Diaghilev rencontre [[Igor Stravinsky]], qui réside déjà en Suisse, le chef d'orchestre suisse [[Ernest Ansermet]] et le [[dramaturge]] [[René Morax]]<ref group="d" name=d13>{{p.|13-14}}</ref>.

En 1917, [[Alexandre Sakharoff]] (1886-1963) s'installe à Lausanne avec [[Clotilde von Derp]] et se produisent au [[Théâtre Vidy-Lausanne|théâtre municipal de Lausanne]]. Ils vont ensuite rejoindre la scène culturelle zurichoise avant de mener une carrière internationale après [[1920]]<ref name="infovd"/>. Dans les [[années 1930]], ils habitent à nouveau Lausanne ou ils créent ''Les Quatre saisons du Rhône'' (1934)<ref group="d" name=d15>{{p.|15}}</ref>.

[[Ludmilla Otzoup-Gorny Chiriaeff|Ludmilla Gorny]] (1924-1996) fuit l'Allemagne en [[1945]]. Elle est soliste et chorégraphe au théâtre municipal de Lausanne. Elle rencontre [[Alexis Chiriaeff]] et dirige les Ballets du Théâtre des Arts de [[Genève]] entre [[1949]] et [[1951]]. Ils se rendent ensuite au [[Canada]] pour créer les [[Grands Ballets canadiens]]<ref>[http://archives.radio-canada.ca/arts_culture/danse/clips/6236/ Ludmilla Chiriaeff, mère de la danse au Québec], article du 8 février 1973 du site ''archives.radio-canada.ca'', consulté le 18 octobre 2008.</ref>{{,}}<ref group="d" name="d15" />.

Divers chorégraphes fondent des écoles en Suisse : [[Harald Kreutzberg]] (1902-1968) crée en [[1955]] à [[Berne]], avec sa compagne [[Hilde Baumann]], l'Académie de ballet Harald Kreutzberg<ref>{{DHS|9513|Harald Kreutzberg}}</ref>, le chorégraphe allemand [[Sigurd Leeder]] (1902-1981) fonde en [[1969]] une école à [[Herisau]] avec [[Grete Müller]]<ref group="d" name=d17>{{p.|17}}</ref>, sans oublier [[Maurice Béjart]] et le [[Béjart Ballet Lausanne]] fondé à Lausanne en [[1987]].

À partir de [[1946]], sur l'initiative de l'Association professionnelle suisse de la danse, les plus grands artistes sont invités en Suisse pour donner des cours d'été. Plus de 150 élèves venus de toute l'Europe y participent<ref group="d" name="d17" />.

==== Émigration de chorégraphes suisses ====

À l'inverse, de nombreux artistes suisses font l'essentiel de leur carrière à l'étranger, principalement en raison du manque de structures pédagogiques professionnelles<ref>[http://www.adc-geneve.ch/html/jadc/jadc38/38-doppeltenatur.html Doppelte Natur], site ''adc-geneve.ch'', consulté le 30 octobre 2008.</ref>. Certains ne reviendront pas. L'[[Allemagne]], les [[États-Unis]] et la [[France]] sont les destinations les plus attractives.

Dans les [[années 1920]], nombreux sont ceux qui choisissent l'Allemagne. [[Berthe Trümpy]] (1895-1938), débute en [[1917]] à [[Zurich]] auprès de [[Mary Wigman]]. En [[1919]], elle l'accompagne en tournée en Allemagne. Trümpy s'installe à [[Berlin]] en [[1924]] pour donner des cours puis, en [[1926]], devient responsable avec [[Vera Skoronel]] (1906-1932) des ''{{langue|de|Vereinigte Tanzbühnen}}''. [[Max Pfister]] (1889-1958), de son pseudonyme Max Terpis, est maître de ballet à l'opéra de [[Hanovre]] puis à celui de Berlin (entre [[1924]] et [[1929]]). Il dirige encore la ''{{langue|de|Terpis-Schuhle für Buhnentanz}}'' puis rentre en Suisse en raison de la guerre. [[Maya Kübler]] (1914-1995), après ses débuts à l'[[Opéra de Zurich|Opernhaus]] de Zurich, rejoint en [[1936]] la Compagnie des ballets Jooss et, après dix années de tournées en [[Angleterre]] et en [[Amérique]] retrouve l'Opernhaus de Zurich (''{{langue|de|Die schwarze Spinne}}'' en 1946). [[Hans Züllig]] (1914-1992), suit la ''{{langue|de|[[Folkwang-Hochschule|Folkwangschuhle]]}}'' d'[[Essen]]. Comme Maya Kübler, il accompagne [[Kurt Jooss]] en tournées mondiales (''[[La Table verte]]''). Après la guerre, en [[1949]], il retourne à Essen pour y enseigner la danse<ref group="d" name=d17-18>{{p.|17-18}}</ref>.

[[Anna Dentzler]] (1894-1980), devenue Anna Duncan, entre à l'âge de dix ans à l'école Duncan de Berlin. Elle accompagne [[Isadora Duncan]] pendant dix-sept ans en tournée en [[Russie]] et aux [[États-Unis]]. Elle poursuit sa carrière seule, devient américaine, et s'établit à [[New York]] en [[1931]]. Le ballet comique ''Fridolin en route'' de [[Trudi Schoop]] (1903-1999) connaît le succès au concours international de Paris en [[1932]]. Dans les années 1930 et [[Années 1940|1940]], Schoop effectue de nombreuses tournées aux États-Unis et s'installe en [[Californie]] en [[1952]]. [[Robert Rosselat]] (1915-1984) la suit aux États-Unis en [[1946]]. Il danse dans des [[Film musical|films musicaux]] puis ouvre, en [[1951]], une école de danse à [[Hollywood]] qui se voit fréquentée, par exemple, par [[Jane Fonda]]. [[Fritz Lüdin]] (1934- ) est admis à la compagnie [[José Limón]] à New York, en [[1963]]. Il épouse [[Betty Jones]] et s'installe à [[Honolulu]] où il crée le Jones-Lüdin Dance Center<ref group="d" name=d19>{{p.|19-21}}</ref>.

[[Eugène Ponti]] (1897-1976) ou [[Gilbert Mayer]] (1934- ) se tournent vers l'[[Opéra de Paris]]<ref group="d" name=d21>{{p.|21}}</ref>.

==== Compagnies ====

[[Fichier:Opernhaus Zürich.jpg|thumb|[[Opéra de Zurich]].]]

Le [[Zürcher Ballett]] à Zurich est le plus grand ensemble de ballet de Suisse<ref>[http://www.dansesuisse.ch/artists_f/official_f/zuerich_f.html Zürcher Ballett], site ''dansesuisse.ch'', consulté le {{1er}} novembre 2008.</ref>. [[Pino Mlakar|Pino]] et [[Pia Mlakar]] le dirigent entre [[1934]] et [[1938]] puis [[Hans Macke]] entre [[1939]] et [[1955]] et, entre autres, Nicholas Beriozoff entre [[1964]] et [[1971]] et Patricia Neary entre [[1978]] et [[1985]]. Pino et Pia Mlakar créent ''{{langue|de|Teufel im Dorf}}'' en [[1935]]. Macke a recours à des partitions contemporaines.

La première directrice du [[Ballett Basel]] de [[Bâle]]<ref>[http://www.dansesuisse.ch/artists_f/official_f/basel_f.html Ballett Basel], site ''dansesuisse.ch'', consulté le {{1er}} novembre 2008.</ref> a été [[Rosalia Chladek]] entre [[1928]] et [[1930]]. L'institution se développe surtout entre [[1945]] et [[1951]] grâce à [[Heinz Rosen]] avec, par exemple, ''L'Indifférent'' (1947). [[Heinz Spoerli]] le dirige entre [[1973]] et [[1991]].

Vers les [[années 1950]], la Suisse découvre les grands ballets classiques : Zurich reçoit l'[[International Ballet of London]] qui présente ''[[Le Lac des cygnes]]'' et ''[[La Belle au bois dormant (ballet)|La Belle au bois dormant]]'' avec [[Maurice Béjart]] parmi les solistes ; Lausanne reçoit le [[Grand Ballet du Marquis de Cuevas|Ballet]] du [[Marquis de Cuevas]] en [[1951]], le [[New York City Ballet]] en [[1952]] et l'[[American Ballet Theatre]] en [[1953]]. Les troupes des ballets de Bâle et Zurich programmeront ensuite leurs propres versions de classiques (''[[Casse-noisette]]'', ''[[Giselle (ballet)|Giselle]]'' ou ''[[L'Oiseau de feu]]''). Le Ballet Basel est invité à l'étranger, comme à Berlin, et présente ''[[Le Portrait de Dorian Gray|Dorian Gray]]'' du suisse [[Max Lang]]<ref group="d" name=d22>{{p.|22-24}}</ref>.

À Genève, le [[Ballet du Grand Théâtre de Genève]] existe depuis [[1962]]. Auparavant, le [[Grand Théâtre (Genève)|Grand Théâtre]] accueillait des troupes invitées (Isadora Duncan ou les Ballets Russes)<ref>[http://www.dansesuisse.ch/artists_f/official_f/geneve_f.html Ballet du Grand théâtre Genève], site ''dansesuisse.ch'', consulté le {{1er}} novembre 2008.</ref>. [[Janine Charrat]] dirige le ballet entre [[1962]] et [[1964]] puis [[Serge Golovine]] jusqu'en [[1968]]. Son ''[[Le Mandarin merveilleux|Mandarin merveilleux]]'' fera scandale. [[George Balanchine]] sera ensuite conseiller artistique et propose le Genevois d'adoption [[Alfonso Cata]] (1937-1990) qui sera suivi par [[Patricia Neary]]<ref group="d" name=d25>{{p.|25-28}}</ref>.

Maurice Béjart s'installe à Lausanne en 1987 et fonde le [[Béjart Ballet Lausanne]]<ref>[http://www.dansesuisse.ch/artists_f/official_f/bejart_f.html Béjart Ballet Lausanne], site ''dansesuisse.ch'', consulté le {{1er}} novembre 2008.</ref>. L'arrivée de cette forte personnalité servira de moteur : sa troupe est subventionnée et pousse les subventions municipales à la danse indépendante de {{formatnum:44000}} à {{formatnum:265000}} [[Franc suisse|francs suisses]]<ref group="d" name=d38>{{p.|38}}</ref>. Des créateurs obtenant plus d'argent s'affirment : [[Philippe Saire]] et [[Fabienne Berger]] à Lausanne, tout comme [[Laura Tanner]], [[Fabienne Abramovich]], [[Evelyne Castellino]] et [[Noemi Lapzeson]], alors que d'autres moins professionnels sont escamotés<ref group="d" name=d42>{{p.|42}}</ref>.

La [[Compagnie Philippe Saire]] est créé en [[1986]]<ref>[http://www.dansesuisse.ch/artists_f/indep_f/g_one_f/saire_f.html Compagnie Philippe Saire], site ''dansesuisse.ch'', consulté le {{1er}} novembre 2008.</ref>{{,}}<ref group="d" name=d38-43>{{p.|38-43}}</ref>.

==== Concours ====
[[Fichier:Ruiqi Yang - Coppelia, Swanilda-Prix de Lausanne 2010-3.jpg|thumb|upright=0.6|Compétitrice au [[Prix de Lausanne]] 2010.]]
Le [[Prix de Lausanne]] est un concours international pour jeunes danseurs de toutes nationalités qui existe depuis [[1973]]. Le but du concours est la recherche de jeunes talents et de parfaire leur formation. Des bourses d'études sont délivrées et les gagnants sont généralement récompensés par un stage d'un an dans des écoles et compagnies de danse prestigieuses comme le [[The Royal Ballet|Ballet royal de Londres]] ou le Béjart Ballet Lausanne. Parmi les lauréats des précédentes éditions figurent [[Carlos Acosta]] et [[Alina Cojocaru]] du Ballet royal de Londres ainsi que [[José Carlos Martínez]] et [[Laetitia Pujol]] du [[Ballet de l'Opéra national de Paris]]<ref>[http://www.swissinfo.org/fre/a_la_une/Lausanne_accueille_les_espoirs_de_la_danse.html?siteSect=105&sid=6405248&cKey=1138023687000&ty=st Lausanne accueille les espoirs de la danse], article du 23 janvier 2006, site ''swissinfo.org'', consulté le 18 novembre 2008.</ref>.

== Théâtre ==
=== Humanisme et Réforme ===
Un [[manuscrit]] provenant du [[cloître]] de [[Muri (Argovie)|Muri]] ([[Canton d'Argovie|Argovie]]) et datant de [[1300]] environ est considéré comme le premier texte théâtral en langue [[allemand]]e. Petit à petit, ces textes sortent des cloîtres pour être joués sur les places des villes et deviennent populaires. Aux {{s-|XV|e}} et {{s-|XVI|e}}, les jeux traditionnels de [[Pâques]] donnent lieu à la représentation de la [[Passion du Christ]] dans de nombreuses [[villes de Suisse]] par exemple dès [[1453]] à [[Lausanne]] et [[Lucerne]]. À Lucerne, sur le marché aux vins, les drames liturgiques pour les fêtes de Pâques de [[1583]] et [[1597]] de [[Renward Cysat]]<ref>{{DHS|11751|Renward Cysat}}</ref> (1545-1614) attirent les visiteurs en ville et marquent l'apogée de ce type de représentation. Au {{s-|XVII|e}}, toujours à Lucerne, le théâtre est repris par l'école des [[Théâtre jésuite|Jésuite]]s mais cesse d'être joué sur les places à partir de [[1677]]. [[Fribourg (ville suisse)|Fribourg]] devient le centre théâtral des Jésuites avec [[Jacob Gretser]] (1562-1625), auteur de drames édifiants fondés sur des légendes sacrées<ref>{{DHS|11837|Jakob Gretser}}</ref>{{,}}<ref group="t" name=t10>{{p.|10}}</ref>.

Dès la fin du {{s-|XV|e}} et au début du {{s-|XVI|e}}, le théâtre prend une position politique face aux problèmes de l'époque. Les jeux marquent la volonté de se libérer de l'emprise des princes étrangers ou représentent les conflits sociaux ([[Mercenaire|mercenariat]], mœurs ou schisme religieux). À [[Canton d'Uri|Uri]], le [[jeu de Tell]], d'auteur inconnu et joué la première fois en [[1511]], est l'expression de la volonté de liberté vis-à-vis du [[Saint-Empire romain germanique]]. Il est considéré comme le premier drame politique en langue allemande<ref group="t" name=t10/>.

Des pièces sont présentées aussi bien dans les régions catholiques ([[Lucerne]], [[Canton de Fribourg|Fribourg]] et [[Saint-Gall|Saint Gall]]) que protestantes ([[Bâle]], [[Berne]] et [[Zurich]]) sur les places, les cours ou dans des salles de [[guilde]]s. La langue pré-luthérienne écrite, utilisée pour ces pièces de théâtre et parlées en dialecte avec quelques mots suisses alémaniques, joue un rôle d'identité suisse, notamment pour se démarquer des voisins vivant au nord du [[Rhin]]<ref group="t" name=t15>{{p.|15}}</ref>.

[[Bâle]] est depuis le [[Concile de Bâle|grand concile]] (1431-1448) et l'ouverture de son [[Université de Bâle|université]] en [[1460]] un important centre culturel [[Humanisme|humaniste]]. L'imprimeur, libraire et poète [[Pamphilus Gengenbach]] (environ 1480-1524/25), pose un regard critique sur la société au travers de la production de dix pièces qui sont les premiers drames laïcs imprimés. ''{{langue|de|Die X (zehn) alter dyser welt}}'' de [[1515]] condamne l'adultère et l'impudicité<ref>{{de}} livre ''Geschichte der deutschen Literatur von den Anfängen bis zur Gegenwart'', [https://books.google.com/books?id=0UFFHomro0YC&pg=PA271&dq=Die+X+alter+dyser+welt&hl=fr {{p.|271-272}}] {{ISBN|3406378986}}, consulté le 3 novembre 2008.</ref>{{,}}<ref>{{DHS|11823|Pamphilus Gengenbach}}</ref>{{,}}<ref group="t" name=t11>{{p.|11}}</ref>.

À [[Berne]], [[Niklaus Manuel|Niklaus Manuel Deutsch]] (environ 1484-1530), peintre et auteur dramatique de jeux comme ''Opposition du pape et du Christ'', présenté en février [[1523]], apparaît comme un précurseur de la Réforme. La scène est en effet utilisée comme moyen pour diffuser les idées de la Réforme<ref>{{DHS|10747|Niklaus Manuel}}</ref>{{,}}<ref group="t" name=t12>{{p.|12}}</ref>.

Le jeu du ''{{langue|de|Reicher Mann und armer Lazarus}}'' ([[Parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare|L'Homme riche et le pauvre Lazare]]), joué par des bourgeois de la ville de [[Zurich]] lors du deuxième dimanche précédent la [[Pâques]] [[1529]], a une grande valeur artistique car elle est une prise de position pour les paysans durant la [[Guerres de Kappel|guerre de Kappel]]<ref group="t" name=t13>{{p.|13-14}}</ref>.

=== Contre-Réforme ===

[[Fichier:Theodore-de-Beze-2.jpg|thumb|upright=0.8|left|[[Théodore de Bèze]].]]

Après cette période faste s'ouvre une période de dépression pour le théâtre populaire. Au {{s-|XVII|e}}, seul celui des Jésuites se maintient dans les régions catholiques. Le théâtre est interdit dans les principaux centres de la Réforme que sont Genève et Zurich. À Genève, bien que [[Jean Calvin]] se prononce contre le théâtre, il réussit tout de même à subsister pendant quelque temps avec la tragédie biblique l'''[[Abraham sacrifiant]]'' ([[1550]]) de [[Théodore de Bèze]]. Puis, les [[lois somptuaires]] de [[1617]] interdisent ces spectacles, interdiction contournée avec l'arrivée de [[Voltaire]] en [[1754]]. À Zurich, dès [[1624]], [[Johann Jakob Breitinger]]<ref>{{DHS|10449|Jakob Breitinger}}</ref> (1575-1645) réformateur rigoriste et puritain, obtient l'interdiction de toute forme de théâtre que l'on accuse, en pleine [[guerre de Trente Ans]], de tous les maux ; le théâtre reste absent jusqu'en [[1730]]<ref group="t" name=t16>{{p.|16-19}}</ref>.

=== Au siècle des Lumières ({{s-|XVIII|e}}) ===
En raison des discours des pasteurs, les villes réformées résistent encore au théâtre, toutefois moins fortement à Bâle et à Berne où l'influence de l'étranger se fait sentir : le Grand théâtre du [[siècle des Lumières]] avec [[Molière]] en [[France]], la [[Commedia dell'arte]] en [[Italie]], [[William Shakespeare|Shakespeare]] en [[Angleterre]] est lointain pour la Suisse mais des troupes de théâtre itinérantes venues de France, d'Allemagne ou d'Italie, fuyant des troubles, se produisent sur les places des villes suisses et, plus tard, dans les lieux servant au [[jeu de paume]]<ref group="t" name=t19>{{p.|19-21}}</ref>.

[[Voltaire]] arrive à Genève en [[1754]]. Découvrant la ville soumise à la censure, il se promet de recréer le théâtre dans cette ville en fondant quatre théâtres aux alentours : à Tournay, [[Châtelaine (Genève)|Châtelaine]] et [[Ferney-Voltaire|Ferney]] sur sol français ainsi qu'à [[Carouge]] en [[Savoie]], de sorte que les Genevois peuvent facilement s'y rendre. Il forme également une troupe composée de membres de familles genevoises. Enfin, en [[1766]], à la faveur de troubles politiques, Voltaire ouvre un théâtre en bois de 800 places en ville de Genève. Il est remplacé en [[1783]] par un bâtiment en pierre financé par une société anonyme privée<ref group="t" name=t25-27>{{p.|25-27}}</ref>.

La troupe allemande Ackermann effectue une tournée en Suisse entre [[1757]] et [[1760]]. Elle est bien accueillie à Bâle, Berne ou [[Winterthour]] mais pas encore à Zurich<ref group="t" name=t22>{{p.|22-23}}</ref>. La compagnie Koberwein joue ''[[Die Zauberflöte|La Flûte enchantée]]'' le {{date|12 décembre 1796}} pour la première fois à Berne<ref group="t" name=t27>{{p.|27}}</ref>.

Dans les régions [[Catholicisme|catholiques]] comme le [[Canton du Valais|Valais]], le théâtre n'avait jamais disparu avec le théâtre bourgeois populaire ou des jeux allégoriques dans les abbayes comme à [[Einsiedeln]] et [[Disentis]]. Les jeux de carnaval existent et le Valais possède même son {{Citation|fou}} : le ''{{Citation|fou de l'État du Valais}}''<ref group="t" name=t27-28>{{p.|27-28}}</ref>. Le théâtre populaire, qui se joue pour moitié en dialecte et pour moitié en allemand classique, s'ouvre à l'influence d'autres régions et se permet de plaisanter avec l'Église<ref group="t" name=t28>{{p.|28}}</ref>. Alors que celle-ci perd de son influence, le [[latin]] est de moins en moins utilisé dans le théâtre des Jésuites qui adopte l'allemand pour se rapprocher du peuple. Les idées des [[Lumières (philosophie)|Lumières]] finissent par se répandre à Lucerne où se donne, en [[1746]], la première comédie française.

Le {{Citation|Tell}} de [[Josef Ignaz Zimmermann]] (1737-1797), écrit en [[1789]], est joué partout en Suisse. Sa renommée va jusqu'à [[Friedrich von Schiller|Schiller]] qui l'utilise comme source pour son propre {{Citation|Guillaume Tell}} de [[1804]]<ref group="t" name=t29>{{p.|29}}</ref>.

=== De la Régénération au milieu du {{s-|XIX|e}} ===

[[Fichier:Charlotte Birch-Pfeiffer.jpg|thumb|upright=0.8|Charlotte Birch-Pfeiffer (1800-1868).]]

Le {{s-|XIX|e}} voit l'essor de la construction de bâtiments conçus pour la représentation théâtrale et les troupes permanentes.

Les représentants diplomatiques suisses ainsi que les négociants voyagent et admirent les théâtres à l'étranger. Ils vont  favoriser la pratique du théâtre dans leurs villes d'origine en Suisse pour promouvoir l'instruction et améliorer les mœurs en amenant un répertoire varié (Mozart, Goethe, Schiller, Voltaire et Rossini entre autres). D'abord amateurs, le répertoire impose rapidement de faire appel à des professionnels que l'on va chercher en [[Allemagne]] et en [[Autriche]] à défaut d'en trouver sur place. L'allemand classique devient ainsi une langue de théâtre professionnel en Suisse tendant à éloigner le théâtre populaire parlé en dialecte<ref group="t" name=t31>{{p.|31}}</ref>.

Après Genève (1783), [[Saint-Gall|Saint Gall]] ouvre en [[1805]] un théâtre avec une troupe permanente tout comme, pendant la Régénération, à Bâle et Zurich en [[1834]], Berne en [[1836]], Lucerne en [[1839]] et à [[Soleure]] en [[1856]]. Ces théâtres, construits selon le style des théâtres de cour à galeries, sont gérés par des sociétés d'actionnaires<ref group="t" name=t32-33>{{p.|32-33}}</ref>.

[[Charlotte Birch-Pfeiffer]]<ref>{{en}} [http://www.theatrehistory.com/german/birch-pfeiffer001.html Charlotte Birch-Pfeiffer], site ''theatrehistory.com'', consulté le 5 novembre 2008.</ref> (1800-1868), dirige le théâtre de Zurich entre [[1837]] et [[1843]]. Son répertoire est important en quantité et en qualité : 24 nouvelles pièces en une saison de sept mois. On peut y voir entre autres ''[[La vie est un songe]]'', ''[[Tartuffe]]'', ''[[Macbeth (Shakespeare)|Macbeth]]'' et le théâtre est réputé jusqu'à [[Weimar]] en Allemagne. Cependant, déçue par les faibles [[subvention]]s, ses conditions de travail difficiles et le manque d'enthousiasme du public, elle quitte Zurich pour Berlin<ref group="t" name=t34-37>{{p.|34-37}}</ref>.

=== Du milieu du {{s-|XIX|e}} au milieu du {{s-|XX|e}} ===
[[Ludwig Eckardt]] (1827-1871), écrivain [[Vienne (Autriche)|viennois]], se réfugie en Suisse en raison de la [[Révolution autrichienne de 1848|révolution de mars 1848]]. Dans le nouvel État fédéral suisse, il tente sans succès de promouvoir un {{Citation|théâtre national suisse}}<ref>{{DHS|11763|Ludwig Eckardt}}</ref> avec des écoles en Suisse allemande et en Suisse romande afin de favoriser le rapprochement des deux cultures<ref group="t" name=t38>{{p.|38}}</ref>.

Durant cette période se développent des {{langue|de|Festspiele}} en plein air pour des événements particuliers et des théâtres populaires permanents. Dans les [[années 1930]], le [[Schauspielhaus (Zurich)|Schauspielhaus]] de Zurich devient la scène refuge pour les émigrés-artistes engagés contre le [[National-socialisme|nazisme]] en Allemagne<ref group="t" name=t56>{{p.|56}}</ref>.

==== Festspiele ====

[[Fichier:Festspiel Bern 1891.jpg|thumb|left|Le ''Festspiel'' de Berne de [[1891]] sur la place des fêtes au Dählhölzli.]]

[[Jean-Jacques Rousseau]] fustige en [[1758]] les théâtres de cour interprétés par les étrangers que le peuple doit endurer. Il propose aux Suisses d'interpréter leurs propres jeux en plein air (''[[Lettre à d'Alembert, Jean-Jacques Rousseau|Lettre à d'Alembert]]''). Le théâtre populaire se développe effectivement dans la tradition des jeux de carnaval et des drames politiques avec la création dans de nombreuses villes de sociétés dont le but est de présenter des pièces en dialecte : le {{langue|de|Dramatischer Verein}} à Zurich, le {{Citation|Quodlibet}} à Bâle (1858) et le {{langue|de|Heimatschutztheater}} créé à l'occasion de l'[[Expositions nationales suisses|exposition nationale suisse]] de Berne en [[1914]]<ref group="t" name=t39-41>{{p.|39-41}}</ref>. Des associations de musique, de tir ou de gymnastique sont créées et organisent, dans le cadre de leurs manifestations, des {{langue|de|Festspiele}}, c'est-à-dire des représentations en plein air à consonance patriotique<ref group="t" name=t41>{{p.|41}}</ref>.

En [[1861]], [[Gottfried Keller]] expose son projet de {{langue|de|Festspiele}} nationaux dans l'ouvrage {{langue|de|Studie am Mythenstein}}<ref>{{DHS|11212|Festspiel}}</ref>. Le but des fêtes patriotiques est d'affirmer et renforcer les liens vis-à-vis du jeune État national. Les spectacles y évoquent les [[Mythes fondateurs de la Suisse|mythes fondateurs]] ou un sujet historique comme la commémoration de l'entrée d'un canton dans la Confédération. Les {{Citation|Jeux de [[Guillaume Tell|Tell]]}} sont ainsi régulièrement joués à [[Altdorf (Uri)|Altdorf]], depuis [[1512]], et à [[Interlaken]] depuis [[1912]]<ref>[http://www.swissinfo.org/fre/dossiers/tell/aujourd_hui/2004_annee_Tell_le_programme_des_festivites.html?siteSect=2301&sid=5050863&cKey=1090825999000&ty=st Guillaume Tell, un mythe inoxydable], article du 26 juillet 2004, site ''swissinfo.org'', consulté le 7 novembre 2008.</ref>{{,}}<ref>{{mul|de|en}} [http://www.tellspiele.ch/ TELL-Freilichtspiele Interlaken], site ''tellspiele.ch'', consulté le 7 novembre 2008.</ref>{{,}}<ref group="t" name=t42>{{p.|42}}</ref>.

En Suisse romande, des jeux en plein air sont réalisés par des personnalités. Le [[Festival Vaudois]] de [[1903]] à Beaulieu commémore le centenaire de la création du [[canton de Vaud]] (textes et musique par [[Émile Jaques-Dalcroze]] et mise en scène par [[Firmin Gémier]])<ref>[http://www.archives.vd.ch/expositions-acv/textes-expos/festspiel.html Le Centenaire Vaudois de 1903 dans la tradition du Festival helvétique], site ''archives.vd.ch'', consulté le 6 novembre 2008.</ref>. Émile Jaques-Dalcroze, Firmin Gémier et [[Adolphe Appia]] créent également les {{Citation|[[Fêtes de juin]]}}<ref>[http://www.geneve.ch/fao/2003/20030901.asp Émile Jaques-Dalcroze], article FAO du {{1er}} septembre 2003, site ''geneve.ch'', consulté le 6 novembre 2008.</ref> 1914 qui commémorent les cent ans de l'entrée de Genève dans la Confédération. Le théâtre temporaire était érigé au bord du lac, la scène se trouvant au-dessus de l'eau<ref group="t" name=t42-46>{{p.|42-46}}</ref>. [[Adolphe Appia]] et [[Karl Walser]] sont aussi des scénographes réputés de la première moitié du {{s-|XX|e}}<ref group="t" name=t50>{{p.|50}}</ref>.

D'autres spectacles comme la [[fête des vignerons]] de [[Vevey]] ont pour thèmes le travail et la récolte. Elle est organisée quatre ou cinq fois par siècle environ depuis [[1797]]. Une arène est spécialement construite pour l'occasion sur la place du marché pour un spectacle choral et théâtral interprété par des milliers d'acteurs et figurants amateurs<ref group="t" name=t42/>.

À Bâle, la célébration du {{500e|anniversaire}} de la réunion du Petit-Bâle avec le Grand-Bâle en [[1892]] et le {{400e|anniversaire}} de l'entrée de Bâle dans la Confédération donnent lieu à de grands festivals historiques<ref group="t" name=t46>{{p.|46}}</ref>.

Le spectacle ''{{langue|de|Tag des Jammers – Helvetische Szenen aus Nidwalden1798}}'' (Jour de désolation – Scènes helvétiques de Nidwald en 1798) de [[Hansjörg Schneider]], joué à [[Stans]] en [[1998]], est un {{Citation|Jeu cérémoniel sans cérémonie}}, une reconstitution d'un événement historique à l'époque de la [[République helvétique]] où le peuple est à la fois acteur et spectateur<ref group="t" name=t46/>.

==== Scène populaire et théâtre bourgeois ====

[[Fichier:Schauspielhaus Zürich.jpg|thumb|Schauspielhaus de Zurich.]]

La [[fête des vignerons]] de [[1905]]<ref>[http://www.fetedesvignerons.ch/index.php?p=/1905/&s=1 La Fête des Vignerons de 1905], site ''fetedesvignerons.ch'', consulté le 8 novembre 2008.</ref> est l'œuvre de [[René Morax]] (1873-1963) qui fonde ensuite le [[théâtre du Jorat]] à [[Mézières (Vaud)|Mézières]], un théâtre populaire à la campagne. Entre [[1908]] et [[1939]], René Morax écrit la plupart des drames inspirés de l'[[histoire de la Suisse]] (''[[Abraham Davel|Davel]]'', ''Guillaume Tell'' ou ''[[Le Roi David]]'') joués dans ce théâtre<ref group="t" name=t49>{{p.|49}}</ref>.

Le théâtre professionnel s'implante dans les grandes villes. Le [[Théâtre Vidy-Lausanne|théâtre municipal de Lausanne]], appelé {{Citation|théâtre de Georgette}} à son origine en [[1871]], présente des spectacles parisiens (revues et [[vaudeville (théâtre)|vaudevilles]]). Il est dirigé entre [[1928]] et [[1961]] par [[Jacques Béranger]]<ref>{{DHS|9132|Jacques Béranger}}</ref> (1896-1975) qui monte une troupe et présente un programme original jusqu'à la [[Seconde Guerre mondiale]]. À [[Genève]], [[Ernest Fournier]] monte une troupe en [[1909]] qui devient, en [[1913]], la [[Comédie de Genève]]. [[Georges Pitoëff]] (1884-1939), français d'origine [[Russie|russe]], s'installe à Genève entre [[1915]] et [[1922]]. Il prend part à la mise en scène de ''L'Histoire du Soldat'' (1918) de [[Charles-Ferdinand Ramuz]] et Igor Stravinsky<ref group="t" name=t49-51>{{p.|49-51}}</ref>.

Le metteur en scène suisse [[Oskar Wälterlin]] (1895-1961) dirige le théâtre de Bâle entre [[1925]] et [[1932]] puis le [[Schauspielhaus (Zurich)|Schauspielhaus]] de Zurich entre [[1938]] et [[1961]]. [[Alfred Reuker]] (1868-1958) dirige l'opéra de Zurich entre [[1901]] et [[1921]] et crée la {{Citation|Petite maison du Pfauen}} qui devient le Schauspielhaus afin de permettre de jouer des pièces qui ne peuvent avoir l'audience nécessaire pour être jouées au grand théâtre<ref group="t" name=t54-55>{{p.|54-55}}</ref>.

Dans les [[années 1930]], avec l'avènement du national-socialisme, la Suisse tourne le dos à l'Allemagne et de nombreux artistes suisses ou étrangers quittent ce pays. Les cabarets {{Citation|Pfeffermühle}} et surtout le {{Citation|[[Cabaret Cornichon]]}} de Zurich, fondé en [[1934]]<ref>[http://www.ideesuisse.ch/261.1.html?&no_cache=1&L=1&tx_ttnews%5Btt_news%5D=504&tx_ttnews%5Blist%5D=346%2C504%2C495&tx_ttnews%5BbackPid%5D=280 Le cabaret Cornichon : un concombre qui a du piquant], site ''ideesuisse.ch'', consulté le 8 novembre 2008.</ref> devient rapidement un lieu de résistance au [[fascisme]] et au national-socialisme. La langue utilisée est aussi bien le dialecte que l'allemand<ref>{{DHS|11900|Cabaret}}</ref>{{,}}<ref group="t" name=t55-56>{{p.|55-56}}</ref>. Sous la direction de Wälterlin, le Schauspielhaus devient durant la Seconde Guerre Mondiale le principal théâtre indépendant d'expression allemande classique, hébergeant de nombreux artistes émigrés. On y crée des pièces de [[Bertolt Brecht]], de [[Ferdinand Bruckner]], de [[Georg Kaiser]] et de [[Carl Zuckmayer]]. Durant la guerre, les théâtres d'Allemagne ont perdu leurs manuscrits, alors prohibés et reconstituent leurs fonds grâce au Schauspielhaus de Zurich dans l'[[après-guerre]]<ref group="t" name=t56-59>{{p.|56-59}}</ref>{{,}}<ref>{{de}} [http://www.schauspielhaus.ch/www/661.asp Kurze Skizze der Geschichte des Zürcher Schauspielhaus], site ''schauspielhaus.ch'', consulté le 8 novembre 2008.</ref>.

=== De la seconde moitié du {{s-|XX|e}} à nos jours ===

[[Fichier:Biedermann und die Brandstifter 1958.jpg|thumb|left|upright=0.8|[[Max Frisch]] : ''[[Monsieur Bonhomme et les Incendiaires|Biedermann und die Brandstifter]]'' (1958).]]

Le [[Langues en Suisse|plurilinguisme de la Suisse]] est, pour le théâtre, un obstacle aux échanges entre régions. [[Max Frisch]] et [[Friedrich Dürrenmatt]] sont parmi les rares auteurs qui soient joués dans toutes les régions linguistiques. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], [[Max Frisch]] (1911-1991), également architecte, et [[Friedrich Dürrenmatt]] (1921-1990) sont les plus célèbres des écrivains et dramaturges suisses du {{s-|XX|e}} et sont internationalement reconnus. Tous deux membres du ''[[Groupe Olten]]'', ce sont des intellectuels engagés. Dürrenmatt écrit des pièces pour la radio et des romans policiers. Frisch crée ses premières pièces de théâtre au [[Schauspielhaus (Zurich)|Schauspielhaus de Zurich]]<ref>{{DHS|11201-3-8|Littérature en langue allemande - 2.5 - De 1920 à nos jours}}</ref>{{,}}<ref group="t" name=t61-62>{{p.|61-62}}</ref>.

Au [[Canton du Tessin|Tessin]], jusque dans les [[années 1970]], il n'existe pas de théâtre d'auteur mais seulement des troupes d'amateurs en plein air et les théâtres permanents sont inexistants. Puis [[Dimitri (clown)|Dimitri]] (1935- ) et sa femme Gunda fonde un théâtre fixe à [[Verscio]] en [[1971]]. Dès [[1975]], une école de théâtre puis une troupe (dès [[1978]])sont attachées au théâtre. Outre celle-ci, des dizaines de troupes invitées s'y produisent. L'école est depuis [[2004]] reconnue en tant qu'école supérieure de théâtre avec l'union des Hautes Écoles de théâtre (Berne, Zurich, Lausanne et Verscio)<ref>[http://www.teatrodimitri.ch/ Site officiel du Théâtre Dimitri - teatro], site ''teatrodimitri.ch'', consulté le 9 novembre 2008.</ref>{{,}}<ref group="t" name=t64>{{p.|64}}</ref>.

Depuis existent au Tessin des troupes indépendantes de théâtre, comme le ''Teatro Sunil'', pour lesquelles la [[pantomime]], la danse et la musique ont un rôle plus important que dans les autres régions de Suisse. Ceci est dû à l'influence de la culture italienne comme de la présence du {{Citation|teatro Dimitri}}<ref group="t" name=t65>{{p.|65}}</ref>. Au Tessin comme aux [[Canton des Grisons|Grisons]], le théâtre en dialecte connaît le succès populaire et une large diffusion grâce aux retransmissions radiophoniques et télévisées<ref>{{DHS|11206-1-3|Littérature en dialecte - 3 - Suisse italienne}}</ref>{{,}}<ref>{{DHS|24573-1-3|Littérature romanche - 3 – L'ouverture après 1950}}</ref>.

Aux Grisons, le seul théâtre permanent est à [[Coire]]. [[Bertolt Brecht]] y a créé ''[[Antigone (Brecht)|Antigone]]'' en [[1947]]. En revanche, le théâtre populaire est bien présent : [[Gian Gianotti]] fonde en [[1981]] l'association des ''{{langue|de|Freilichtspiele Chur}}'' (Jeux de plein air à Coire)<ref group="t" name=t66-67>{{p.|66-67}}</ref>.

À Bâle, la ''Kömedie'' et le ''{{langue|de|Stadttheater}}'', placés sous la direction de [[Werner Düggelin]] entre [[1968]] et [[1975]], connaissent le succès avec des sujets provocateurs et expérimentaux<ref group="t" name=t93-95>{{p.|93-95}}</ref>{{,}}<ref>{{DHS|9470|Werner Düggelin}}</ref>.

À Zurich, après les directions successives de [[Harry Buckwitz]], [[Gerhard Klingenberg]], [[Gerd Heinz]], [[Achim Benning]] et [[Gerd Leo Kuck]], le Schauspielhaus se renouvelle sous la direction de [[Christoph Marthaler]] entre [[2000]] et [[2004]]. Toutefois, son travail est difficilement reçu par le public du théâtre. Limogé en [[2002]], il est maintenu grâce à un [[référendum]] populaire<ref>[http://theatre-danse.fluctuat.net/christoph-marthaler.html Christophe Marthaler], site ''theatre-danse.fluctuat.net'', consulté le 9 novembre 2008.</ref>{{,}}<ref group="t" name=t102>{{p.|102}}</ref>.

À Genève, [[Benno Besson]] qui dirige la [[Comédie de Genève]] entre [[1982]] et [[1989]], donne une réputation internationale à cette scène avec ''L'Oiseau vert'' de [[Carlo Gozzi]]<ref>{{Lien web|url=http://www.comedie.ch/infos/index/3/|titre=La Comédie – historique|site=comedie.ch|consulté le=9 novembre 2008}}</ref>{{,}}<ref group="t" name=t103>{{p.|103}}</ref>.

À Lausanne, la ''[[Compagnie des Faux-Nez]]'' est réunie autour de [[Charles Apothéloz]] (1922-1982) et [[Freddy Buache]]. C'est le premier groupe professionnel à mettre en scène le répertoire du théâtre populaire vaudois<ref group="t" name=t109-110>{{p.|109-110}}</ref>.

Les [[Mummenschanz]] sont une troupe née en [[1972]]. Leurs spectacles de mimes, de jeux de masques et d'acrobaties sont mondialement connus ([[Bijou Theatre (Manhattan)|Bijou Théâtre]] à [[Théâtre de Broadway|Broadway]] entre [[1977]] et [[1980]]<ref>[http://www.ibdb.com/production.php?id=3904 Mummenschanz]. site ''ibdb.com'', consulté le 9 novembre 2008</ref>{{,}}<ref>[http://www.24heures.ch/vaud/actu/2008/02/15/creatures-mummenschanz-vont-faire-rever-saint-maurice Les créatures des Mummenschanz vont faire rêver Saint-Maurice], article ''24heures.ch'' du 15 février 2008, consulté le 9 novembre 2008.</ref>).

Voici enfin une sélection d'autres personnalités du théâtre : [[Jacques Aeschlimann]], [[Luc Bondy]], [[Robert Chessex]], [[Thomas Hürlimann]], [[Agota Kristof]], [[Jacques Probst]], [[Hansjörg Schneider]], [[Heinz Stalder]], [[Lukas B. Suter]], [[Jean-Pierre Vallotton]], [[Michel Viala]], [[Matthias Zschokke]].

== Cirque ==
Au {{s|XVII}} se produisent des troupes ambulantes avec forains, montreurs de géants et de nains. Au {{s|XIX}}, les cirques étrangers tournent en Suisse, comme l'allemand [[Circus Hagenbeck|Hagenbeck]] ou l'américain [[Ringling bros. and Barnum & Bailey circus|Barnum & Bailey]]. Les cirques en Suisse n'ont pas de sièges fixes et parcourent le pays durant la belle saison avant de prendre leurs quartiers d'hiver. D'abord sur des pistes ouvertes, les cirques se dotent de chapiteaux durant l'[[entre-deux-guerres]]<ref>{{DHS|11906|Cirque}}</ref>.

Le [[cirque Knie]] est le plus important des cirques suisses mais il existe aussi de plus petits cirques tel que le [[cirque Nock]], le [[cirque Stey]], le [[circus Royal]] et le [[cirque Olympia]].

Le [[cirque Nock]] est un cirque familial dont la dynastie est apparue au {{s|XVII}}. Il se produit dans toute la Suisse, y compris dans les grandes villes. Stey se produit dans les petites agglomérations de [[Suisse orientale]] et de [[Zurich]] et le Royal se produit uniquement dans les petites villes ou villages. Ils présentent aussi leurs spectacles en matinée pour les écoles. L'Olympia se produit dans les petites agglomérations et, épisodiquement, dans les grandes villes. Le [[cirque Starlight]] présente depuis 2002 des spectacles de [[cirque contemporain]], mélangeant les arts du cirque à ceux de la danse ou du théâtre. Le niveau de la plupart de ces petits cirques est assez bon car, en raison de la taille du pays et de la concurrence du cirque Knie, ils se doivent de présenter de bons spectacles pour survivre<ref group="c" name=d6>{{p.|6-8}}</ref>.

Il y a vingt-cinq cirques en Suisse en [[1999]] : Aladin, Arena, Circus Theater Balloni, Basilisk, Chnopf, Conelli, De Lune, Fliegenpilz, Gipsy, Golden Harlekin, Harlekin, [[Cirque Helvetia|Helvetia]], Charles Knie, Liliput, Medrano, Circus Monti, Alfredo Nock, Pajazzo, Pfisti, Pipistrello, cirque d'enfants Robinson, Salto Natale, [[Cirque Starlight|Starlight]], Stellina, Valentino, Viva<ref>[http://www.circusnet.info/cirque/adresses.php Adresses], site ''circusnet.info'', consulté le 19 octobre 2008.</ref>{{,}}<ref>[http://www.circusnet.info/cirque/cirque.php Archives], site ''circusnet.info'', consulté le 19 octobre 2008.</ref>{{,}}<ref>[http://www.swissinfo.org/fre/index.html?cat=4&subcat=355&siteSect=821 Cirque], site ''Swissinfo.ch'', consulté le 19 octobre 2008.</ref>.

=== Cirque Knie ===
[[Fichier:Zürich - Bellevue - Circus Knie IMG 2619.JPG|thumb|La tente du [[cirque Knie]] montée à Zurich, place Bellevue, en 2009.]]
Le [[cirque Knie]] aussi nommé « Cirque national suisse des frères Knie » (bien qu'il ne reçoive aucune subvention étatique) est basé à [[Rapperswil (Saint-Gall)|Rapperswil]] où les Knie ont ouvert le zoo pour les enfants en [[1962]] et le musée du cirque.

Fondé par la famille Knie en [[1803]], date de la fondation de la [[dynastie]] originaire d'[[Autriche-Hongrie]], il existe sous sa forme actuelle depuis [[1919]], date où il passe de l'arène à ciel ouvert au [[Chapiteau (cirque)|chapiteau]]. Le cirque Knie est aujourd'hui une entreprise comptant 200 employés et une centaine de véhicules et d'animaux. En [[2008]], elle est dirigée par Frédy Knie junior et Franco Knie. Le dressage est une grande tradition chez la famille Knie. Dans les [[années 1970]], le cirque se déplace avec un véritable [[parc zoologique|zoo]] ambulant formé de 300 animaux<ref group="c" name=d25>{{p.|25}}</ref>.

Le clown [[Dimitri (clown)|Dimitri]] fit plusieurs tournées avec le cirque Knie. Le [[Cirque du Soleil]] monta également un spectacle en collaboration avec la famille en [[1992]].

=== Artistes de cirque ===

[[Fichier:Fredy Knie senior.jpg|thumb|Fredy Knie senior.]]

[[René Strickler]], dompteur de fauves, travaillait à ses débuts au service de presse du cirque Knie. C'est là qu'il a fréquenté les dompteurs avant de le devenir lui-même<ref group="c" name=d59>{{p.|59-60}}</ref>. En [[1994]], il quitte le circuit des cirques et crée sa propre entreprise avec une trentaine de fauves<ref>[http://archives.tdg.ch/TG/TG/-/article-1998-06-1405/le-dompteur-renactu-504C3actu-504A9-strickler-met-les-fauves-dans-sa-pochespectacle-actu-5042F-le-dresseur-le-plus-cactu-504C3actu-504A9lactu-504C3actu-504A8bre-de-suisse-practu-504C3actu-504A9sente-sous-un-chapiteau-dressactu-504C3actu-504A9-sur-la-plaine-de-plainpalais--une-trentaine-de-fauves-dans-des-numactu-504C3actu-504A9ros-bien-conduits Le dompteur René Strickler met les fauves dans sa poche], article du 20 juin 1998 de la ''[[Tribune de Genève]]'', consulté le 19 octobre 2008.</ref>.

[[Fredy Knie]] senior (1920-2003), dresseur de chevaux, accumule depuis l'âge de 10 ans les succès dans toute l'Europe avec ses statuts de plus jeune dresseur de chevaux et de spécialiste mondial de saut.

[[Dimitri (clown)|Dimitri]] (1935- ), [[clown]] et [[mime]], apprend le mime en [[1958]] chez [[Marcel Marceau]] et rejoint sa troupe à [[Paris]]. De nombreuses tournées avec le cirque Knie suivent, la première ayant lieu en [[1970]]. À [[Verscio]], il crée une école universitaire de théâtre, un théâtre fixe, une troupe et un musée. [[Grock]]<ref>{{DHS|9482|Grock}}</ref> (1880-1959), clown musical, jouait de divers instruments. Actif en Europe avec différents partenaires, c'est l'un des meilleurs clowns de tous les temps. Parmi d'autres clowns suisses connus figurent les Chickys, Bruno et Patricia.

== Notes et références ==
*Références {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Stephane Bonvin, John Geissler, Jean-Pierre Pastori, Lilo Weber et Sylvie Zaech|titre=La danse en Suisse|éditeur=Pro Helvetia, Zurich|lieu=Zurich|année=2000|pages totales=122|isbn=978-3-908102-73-1|isbn10=3-908102-73-1|bnf=37725122}} :
{{Références|taille=15|groupe=d}}

*Références {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Beat Schläpfer|titre=La scène en suisse|sous-titre=le théâtre et son public durant cinq siècles|éditeur=Pro Helvetia, Zurich|lieu=Zurich|année=2001|pages totales=149|isbn=978-3-907622-33-9|isbn10=3-907622-33-2|bnf=37725124}} :
{{Références|taille=15|groupe=t}}

*Références {{Ouvrage|auteur1=Michel Baettig|titre=Le cirque en Suisse|éditeur=Journal de Genève, Genève|année=1975|isbn=}} :
{{Références|taille=15|groupe=c}}

*Autres références :
{{Références|taille=20}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
*{{Ouvrage|auteur1=Michel Baettig|titre=Le cirque en Suisse|éditeur=Journal de Genève, Genève|année=1975|isbn=}}
*{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Stephane Bonvin, John Geissler, Jean-Pierre Pastori, Lilo Weber et Sylvie Zaech|titre=La danse en Suisse|éditeur=Pro Helvetia, Zurich|lieu=Zurich|année=2000|pages totales=122|isbn=978-3-908102-73-1|isbn10=3-908102-73-1|bnf=37725122}}
*{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Beat Schläpfer|titre=La scène en suisse|sous-titre=le théâtre et son public durant cinq siècles|éditeur=Pro Helvetia, Zurich|lieu=Zurich|année=2001|pages totales=149|isbn=978-3-907622-33-9|isbn10=3-907622-33-2|bnf=37725124}}
* {{Bibliographie|Q109302919}}

=== Articles connexes ===
* [[Dictionnaire du théâtre en Suisse]]
* [[Archives suisses des arts de la scène]]

=== Liens externes ===
*[http://www.dansesuisse.ch/news/actuel.html Danse suisse], association suisse des professionnels de la danse
*[http://www.danse-doc.ch/site/fr/flash/index.html Médiathèque suisse de la danse]
<br />
{{Palette Culture de la Suisse}}
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[[Catégorie:Arts du spectacle]]
[[Catégorie:Art en Suisse]]
[[Catégorie:Danse en Suisse]]
[[Catégorie:Théâtre suisse]]
[[Catégorie:Culture suisse]]