Adiantum pedatum

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Adiante pédalée)

Adiantum pedatum, aussi appelée Adiante du Canada, Fougère du Canada, Capillaire du Canada ou Adiante pédalée, est une espèce de fougère de la famille des Pteridaceae. Elle est considérée comme la plus belle fougère du Canada[Par qui ?], c'est ainsi que dans son Manuel de Floriculture, Phillippe de Vilmorin évoque “sa parfaite rusticité et sa grande élégance”. Elle est originaire des zones tempérées de l'Asie du Sud-Est et de l'Amérique du Nord.

Description[modifier | modifier le code]

Schéma présentant la localisation des sores

C'est une fougère à rhizome traçant haute de 15 à 70 cm[1], à tiges érigées, avec fronde archée, “à pétiole extrêmement fin, dressé, noir, se divisant au sommet en deux branches qui s'étendent horizontalement en demi-cercle, portant seulement sur leur côté extérieur des divisions divergentes, garnies de folioles très élégantes, rappelant celles de la Capillaire commune, mais plus allongées”[2].

Le feuillage est caduc à semi-persistant. Les frondes à larges folioles sont en forme d'éventail à dents sur des tiges lisses noires.

Culture[modifier | modifier le code]

À l'ombre, en sol riche, drainé, toujours frais, légèrement acide. La pousse est lente les deux premières années.

Utilisations[modifier | modifier le code]

Comme plante d'ornement dans un jardin.

Selon Pehr Kalm, botaniste suédois qui voyage en Amérique du Nord à l'été 1749[3], on se servait du feuillage comme expectorant, en infusion, contre la toux. Ainsi note Kalm : “Je me suis laissé dire par plusieurs personnes à Albany et au Canada, que l'on y fait grand usage de ses feuilles au lieu de thé dans les cas de consomption, de rhume et dans toutes les maladies de la poitrine”[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Mike Haddock, Kansas Wildflowers & Grasses, « Maidenhair fern », sur www.kswildflower.org (consulté le )
  2. Philippe de Vilmorin, Manuel de Floriculture, Paris, Librairie J.-B. Baillière et Fils, , 410 p.
  3. a et b Pehr Kalm, Voyage de Kalm en Amérique, analysé et traduit par L. W. Marchand, Montréal, T. Berthiaume, l880, xvi-169 p. + 257 p. (Mémoires de la Société historique de Montréal, 7e et 8e livraison) [TÉMOIGNAGE DE 1749], Montréal, T. Berthiaume, , 169 + 257 p. (lire en ligne), La plante qui par tout le Canada porte le nom de Herba Capillaris (1) y est pareillement l'objet d'un grand trafic. Les Anglais des plantations l'appellent Maiden Hair ; elle croît dans toutes les colonies de l'Amérique du Nord que j’ai visitées ainsi que dans les régions méridionales du Canada ; mais je ne l’ai pas trouvée près de Québec. Elle pousse dans les bois à l’ombre et dans un bon sol (1). Je me suis laissé dire par plusieurs personnes à Albany et au Canada, que l'on y fait grand usage de ses feuilles au lieu de thé dans les cas de consomption, de rhume et dans toutes les maladies de la poitrine. Ce remède vient des Indiens qui s'en servent de temps immémorial. Le capillaire d'Amérique est regardé par les hommes de l'art comme bien préférable à celui d'Europe (2) et aussi en envoie-t-on des quantités considérables en France chaque année. p. 90-91.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :