Actinobolinidae

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Actinobolinidae
Description de cette image, également commentée ci-après
Actinobolina radians
Actinobolina vorax
Extrémité antérieure d'un tentacule avec des trichocystes
(d'après Kahl, 1930).
Classification GBIF
Règne Chromista
Embranchement Ciliophora
Classe Gymnostomatea
Ordre Spathidiida

Famille

Actinobolinidae
Kahl, 1930

Les Actinobolinidae sont une famille de Ciliés de la classe des Gymnostomatea et de l'ordre des Spathidiida, ou, selon la classification, de l'ordre des Haptorida.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de la famille vient du genre type Actinobolina, dérivé du grec ακτινο- / actino-, « lancer des rayons », βολή- / boli-, « jet de projectile », et du suffixe latin -ina, « relatif à », littéralement « qui lance des rayons », en référence aux tentacules que projette l’animalcule.

Description[modifier | modifier le code]

Alfred Kahl décrit sommairement cette famille comme suit :

« Infusoires ovales, à bouche polaire, ressemblant à des Holophrya[note 1], pouvant étendre de fines structures en forme de tentacules. En position distale, ils contiennent une série de trichocystes d'environ 12 μm de long. Lorsqu'ils sont rétractés, les tentacules peuvent être observés à l'intérieur de la cellule par coloration (à l'Hématoxyline) sous forme de longues fibrilles qui s'enroulent en boule au milieu[1]. »

Le même auteur en décrit ensuite deux espèces :

« Actinobolina radians Stein, 1852 (Belonophrya pelagica André, 1912).
Espèce de forme obovoïde[note 2], de taille de 65 à 90 μm. Juste avant sa division transversale, la cellule peut avoir jusqu'à 120 μm de longueur ; immédiatement après sa division elle est presque sphérique. La bouche est quelque peu subpolaire, légèrement saillante entourée de petits trichocystes de 10 à 15 μm de long. Les cils très fins et denses (longueur 20 μm), sont disposés sur des crêtes spiralées peu saillantes. Entre les cils, à intervalles d’environ 10 μm, se trouvent des tentacules, qui peuvent s’étirer jusqu'à 200 μm ; à leur extrémité se trouve une plage de trichocystes d'environ 12 μm de long. Pour capturer des proies (principalement Halteria[note 3] ; mais aussi de petits Hypotrichea[note 4], comme Stylonichia[note 5] ou Balladyna[note 6]) la cellule se met au repos, la bouche vers le bas, s'accroche avec ses tentacules antérieurs. Si une proie heurte l’extrémité d'un trichocyste, elle se retrouve immobilisée et paralysée, l’extrémité du tentacule se collant de manière dite « thigmotactique »). Ensuite, le tentacule se rétracte lentement jusqu'à ne plus mesurer qu'environ 5 μm, la proie est détachée et lentement portée à la bouche par les cils qui s’agitent.

L’ectoplasme est alvéolé ; l’entoplasme, chez les animaux mal nourris de grande taille, est en nid d'abeille. Un macronoyau en forme de saucisse ; probablement plusieurs micronoyaux. Vacuole contractile sous-terminale. Un organite en forme de brosse dorsale s'étend de la bouche à l'extrémité postérieure.

Actinobolina vorax Wenrich, 1929. Cette espèce, nettement plus grande (100-200 μm), diffère sensiblement d’Actinobolina radians par deux aspects : sa forme ovoïde, c'est-à-dire effilée vers l'avant ; ses stries strictement méridiennes (moins spiralées).

Elle se nourrit principalement de rotifères du genre Anurea[1]. »

Habitat[modifier | modifier le code]

Actinobolina radians est une espèce commune, surtout en été, vivant associée à des plantes du genre Utricularia. Actinobolina vorax a un mode de vie très différent : en effet, c'est une espèce pélagique vivant dans des eaux claires[1].

Liste des genres[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (17 décembre 2022)[2] :

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide de ce taxon est Actinobolinidae Kahl, 1930[4]. Le nom du genre type, Actinobolus, initialement donné par de Stein en 1867, a dû être modifié par Strand en Actinobolina[1].

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Genre Holophrya Ehrenberg, 1831, protiste de la famille des Holophryidae.
  2. Obovoïde : ayant la forme d'un œuf renversé, la plus grande largeur étant située vers le sommet.
  3. Halteria Dujardin, 1841 : protiste de la famille des Halteriidae.
  4. Les Hypotrichea sont une classe de protistes.
  5. Stylonichia : protiste de la famille des Oxytrichidae.
  6. Balladyna : protiste de la famille des Kahliellidae.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (de) Alfred Kahl (1930). Urtiere oder Protozoa I: Wimpertiere oder Ciliata -- Volume I General Section And Prostomata. Page 139 : lire en ligne
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 17 décembre 2022
  3. Strand E. (1928). Miscellanea nomenclatorica zoologica et palaeontologica. I-II. — Arch. Naturgesch. 92: 30-75 (année 1926)
  4. Brands, S.J. (ed.), 1989-present. The Taxonomicon. Universal Taxonomic Services, Zwaag, The Netherlands. [http://taxonomicon.taxonomy.nl/], consulté le 17 décembre 2022