Voir la source de Académie française

{{Infobox Organisation2
 | nom               = Académie française
 | image             = French Institute, Paris 2014 002.jpg
 | légende           = L'[[Institut de France]], où siège l'Académie française.
 | fondation         = [[1634 en littérature|1634]] pour les premières réunions<br>[[1635 en littérature|1635]] pour les lettres patentes<ref name="dates">[http://www.académie-française.fr/linstitution-lhistoire/les-grandes-dates Les grandes dates], sur le site de l'Académie.</ref>
 | forme juridique   = Personne morale de droit public à statut particulier
 | discipline        = [[Français|Langue française]]
 | objectifs         = {{citation|Veiller sur la langue française et accomplir des actes de mécénat.}}
 | ville             = [[Paris]]
 | pays              = [[France]]
 | langue            = [[Français]]
 | devise            = {{citation|À l'immortalité}}
 | fondateur         = [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Le cardinal de Richelieu]]
 | titre dirigeant   = [[Secrétaire perpétuel de l'Académie française|Secrétaire perpétuel]]
 | dirigeant         = [[Amin Maalouf]]
 | protecteur        = [[Président de la République française|Président de la République]]
 | membres           = {{nombre|40|membres}} élus par leurs pairs
 | affiliation       = [[Institut de France]]
 | site internet     = {{Url|https://www.academie-francaise.fr/}}
}}

L{{'}}'''Académie française''', fondée en {{Date|1634}} et officialisée en {{Date|1635}} par le [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|cardinal de Richelieu]], est une [[institution culturelle]] [[France|française]] dont la mission est de {{Citation|contribuer à titre non lucratif au perfectionnement et au rayonnement des lettres}} et a pour fonction de tenir à jour un dictionnaire de référence du français, et d'approuver la publication au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' d'équivalents francophones de termes techniques étrangers dans la [[Français|langue française]]<ref name="franceculture.fr">{{Lien web |langue=fr |titre=L'Académie française est-elle encore utile ? |url=https://www.franceculture.fr/litterature/lacademie-francaise-sert-elle-encore-a-quelque-chose |site=[[franceculture.fr]] |date=2017-11-01 |consulté le=2021-10-14}}.</ref>. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs, et est la première des cinq [[académie]]s de l'[[Institut de France]].

La mission qui lui est assignée à l’origine, et qui sera précisée par [[lettres patentes]] de {{souverain2|Louis XIII}} le {{date-|29 janvier 1635}}, est de travailler à {{citation|donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences}}. Dans cet esprit, elle compose un ''[[Dictionnaire de l'Académie française]]'', dont la première édition est publiée en [[1694]] et la neuvième est en cours d'élaboration. Elle attribue également des [[Liste de prix littéraires|prix littéraires]], dont le plus renommé est le [[Grand prix de littérature de l'Académie française]].

L'Académie française rassemble des personnalités qui ont illustré la langue française : [[poète]]s, [[romancier]]s, [[dramaturge]]s, [[Critique littéraire|critiques littéraires]], [[philosophe]]s, [[historien]]s, [[scientifique]]s, et, par tradition, des [[Officier général (France)|militaires de haut rang]], des [[Homme d'État|hommes d’État]] et des [[Prélature|dignitaires religieux]].

Il n'existe aucune condition de titres ou de nationalité pour entrer dans la Compagnie, sinon celle d'avoir illustré la langue française.

L'utilité de l'Académie française, qui n'a plus d'autorité normative mais seulement morale aujourd'hui, est parfois contestée<ref name="franceculture.fr"/>. Sa légitimité est aussi remise en question<ref name=":1" /> : un seul [[Linguistique|linguiste]] a compté parmi les membres (qui sont pour la plupart écrivains), [[Gaston Paris]], mort en 1903<ref name=":2" />. Les critiques concernent également l'éthique de l'institution, qui offre de nombreux avantages à ses membres<ref>{{Lien web |auteur=Daniel Garcia |titre=L’Académie française, une zone de non-droit en plein Paris. Enquête sur une institution richissime et hors-la-loi |url=https://www.cairn.info/revue-du-crieur-2016-1-page-80.htm |site=Cairn |date=2006}}.</ref>.

== Histoire ==
{{Article connexe|Histoire de la langue française}}

=== À l'origine, les réunions d'un groupe de lettrés ===
Les origines de l'[[Académie]] se trouvent dans les réunions informelles d'un groupe littéraire, le « [[cercle Conrart]] », qui se rassemblait depuis [[1629]] au {{nobr|numéro 135}} de la [[Rue Saint-Martin (Paris)|rue Saint-Martin]], domicile de [[Valentin Conrart]], [[Protestantisme|protestant]] [[Calvinisme|calviniste]] et néanmoins conseiller de {{souverain2|Louis XIII de France}} et habitué de l'[[hôtel de Rambouillet]] où se rencontraient déjà ces hommes de lettres. Ces réunions littéraires secrètes (comme auparavant l’[[Académie de musique et de poésie]] fondée en [[1570]] par [[Jean-Antoine de Baïf]] et [[Joachim Thibault de Courville]] sous le règne de {{souverain2|Charles IX de France}} et qui, tout en restant secrète, devient en [[1574]] l’''Académie du palais'' sous {{souverain2|Henri III de France}}) inspirent à [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]], dont les idées prennent un caractère de grandeur, le projet de créer l'Académie française en transformant ces réunions en une compagnie littéraire sous l'autorité royale, prenant pour modèle l’''{{lang|it|[[Accademia della Crusca]]}}'' fondée à [[Florence]] en [[1582]] et ayant déjà publié son ''{{lang|it|Vocabolario}}'' en [[1612]]<ref>{{ouvrage|langue=en|nom1=Einar Ingvald Haugen, Anwar S. Dil|titre=The Ecology of Language|éditeur={{lang|en|Stanford University Press}}|année=1972|passage=169}}.</ref>. Les registres des réunions sont tenus par Conrart dès le {{date|13|mars|1634}}<ref>{{ouvrage|auteur1=Paul Pellisson-Fontanier|prénom2=Pierre Joseph|nom2=Thoulier d'Olivet|auteur3=Charles-Louis Livet|titre=Histoire de l'Académie française|volume=1|année=1858|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiredelacad00olivgoog| passage=18}}.</ref>{{,}}<ref>Sur le site de l'Académie française, parmi les « grandes dates », on peut lire : {{citation|Le garde des Sceaux, Pierre SÉGUIER, duc de Villemoze, scella les lettres patentes justifiant la constitution de l’Académie le {{date-|4 décembre 1634}}, huit ans jour pour jour avant le décès du Cardinal}} et {{citation|1634 : Naissance de l’« Académie française ». Richelieu en sera le protecteur et Valentin Conrart le premier secrétaire perpétuel}}.</ref>.

=== Constitution en Académie à l'inspiration de Richelieu ===
[[Fichier:Champaigne portrait richelieu eb.jpg|vignette|left|Le [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|cardinal de Richelieu]], premier {{citation|chef et protecteur}} de l'Académie. Portrait de [[Philippe de Champaigne]].]]

Les [[statuts]] sont élaborés durant toute l'année 1634<ref>{{harvsp|Pellisson-Fontanier|Thoulier d'Olivet|Livet|1858|p=20-30}}.</ref>, statuts à caractère prescriptif visés par le Cardinal en 1635<ref>[http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/statuts_af.pdf STATUTS ET RÈGLEMENTS{{pdf}}], sur le site de l'Académie.</ref>. Conrart en dresse les [[lettre patente|lettres patentes]] signées par {{souverain2|Louis XIII de France}} le {{date|29|janvier|1635}} (date traditionnellement attribuée pour la naissance officielle de l'Académie française)<ref name="dates"/> et enregistrées par le [[Parlement de Paris]] en [[1637]]<ref>{{ouvrage|auteur1=René Pocard du Cosquer de Kerviler|auteur2=Pierre Séguier|titre=Le chancelier Pierre Séguier second protecteur de l'Académie française : études sur sa vie privée, politique et littéraire et sur le groupe académique de ses familiers et commensaux|éditeur=Didier|année=1874|passage=59}}.</ref>. Les statuts et règlements sont signés le {{date|22|février|1635}}<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Pol Caput|titre=L'Académie française|éditeur=Presses universitaires de France|année=1986|passage=9}}.</ref>. Treize nouveaux membres, appelés jusqu’en 1636 du nom d’« Académistes » (« académiciens » à partir du {{date|12 février 1636}}), sont admis à siéger avec le groupe initial des {{nombre|9|membres}}. Valentin Conrart en devient le premier [[Liste des secrétaires perpétuels de l'Académie française|secrétaire perpétuel]] de 1634 à [[1675]], Richelieu est nommé {{Citation|père et protecteur}} de ces lettrés au départ quelque peu rétifs (depuis le protectorat de {{souverain2|Louis XIV de France}}, chaque chef de l'État français demeure le protecteur de l'Académie, approuvant ou non l'élection d'un membre)<ref>[[Paul Pellisson]] ''Histoire de l’Académie française depuis son établissement jusqu’en 1652'' (1653). Réédition : [[Éditions Slatkine|Slatkine {{lang|en|Reprints}}]], Paris, 1989. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k737033.pdf Disponible sur Gallica {{Vol.|1}}{{pdf}}], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73704f.pdf {{Vol.|2}}{{pdf}}].</ref>. Un des premiers travaux de cette Académie est d'arbitrer la [[Le Cid (Corneille)#La « querelle du Cid »|querelle]] entre [[Georges de Scudéry]] et [[Pierre Corneille]] concernant ''[[Le Cid (Corneille)|Le Cid]]''. En 1637, sur l'insistance de Richelieu, [[Jean Chapelain]] rédige ''Les sentiments de l'Académie Française sur la tragi-comédie du Cid''<ref>Jean Chapelain, ''[https://archive.org/details/lessentimensdela00chapuoft Les sentimens de l'Académie françoise sur la tragi-comédie du Cid, d'après le manuscrit de la main de Chapelain conservé a la Bibliothèque nationale]'', correction, introduction et notes de George Collas, 1912.</ref>{{,}}<ref>Colbert Searles, [https://www.jstor.org/stable/40517279 L'Académie française et « Le Cid »], ''Revue d'Histoire littéraire de la France'', {{21e|Année}}, {{Numéro|2}} (1914), {{p.|331-374}}.</ref>.

Le livre ''Histoire de l'Académie françoise''<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Paul (1624-1693) Auteur du texte|nom1=Pellisson-Fontanier|prénom2=Pierre-Joseph d' (1682-1768) Auteur du texte|nom2=Olivet|titre=Histoire de l'Académie françoise. Depuis l'établissement de l'Académie jusqu'à 1652, par M. Pellisson/ , par MM. Pellisson et d'Olivet,…|date=1743|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k737033|consulté le=2021-01-09}}.</ref> (premier volume paru en [[1653]]) écrit par un de ses membres, [[Paul Pellisson]] (le second de [[Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet|l'abbé d'Olivet]] relatant son histoire est paru en [[1729]]), rédigé à partir des registres de l'Académie française et sous l'influence des académiciens (d'autant plus que Pellisson souhaite intégrer la compagnie), est la source unique sur la fondation de l'Académie. Pellisson considère qu'elle n'a aucune finalité savante {{Incise|comme l'[[Académie de musique et de poésie|académie de Baïf]] fondée en [[1570]] et l'[[Marin Mersenne#Academia Parisiensis|académie de Mersenne]]}} ou finalité politique {{Incise|comme l'[[Pierre Dupuy (écrivain)|académie des frères Dupuy]]<ref>Hélène Merlin-Kajman, ''L'Excentricité académique'', éd. Les Belles-Lettres, 2001, 278{{nb p.}} {{ISBN|2-251-38052-3}}.</ref>}}, mais son récit omet que le ''cercle Conrart'' réunit des hommes de plume, de grands aristocrates et a aussi pour vocation de s'échanger des informations pour offrir au groupe une position privilégiée sur l'espace socio-politique de l'époque<ref>Nicolas Schapira, ''Un professionnel des lettres au {{s-|XVII}} : Valentin Conrart, une histoire sociale'', éd. Champ Vallon, 2003, {{p.|77}}.</ref>. De plus, l'Académie donnant son avis sur les œuvres littéraires (voir son intervention dans [[Le Cid (Corneille)#La « querelle du Cid »|la « querelle du Cid »]]), Richelieu y voit un moyen de contrôle sur la vie intellectuelle et littéraire française. Dans sa volonté de rassembler, Richelieu veut que la langue française soit l'affaire des représentants des divers domaines du savoir (ecclésiastiques<ref group="N">Lettrés de l'époque, ce sont souvent des cadets de famille à qui on ne peut donner l'héritage et la fonction militaire. Ils atteignent {{nombre|24|ecclésiastiques}} sur les {{nombre|40|membres}} en 1712.</ref>, militaires {{Incise|le premier est le [[Armand du Cambout|duc Armand de Coislin]] en [[1652]]}}, diplomates, puis écrivains et philosophes {{Incise|le premier est [[Montesquieu]] en [[1727]]}} sous {{souverain2|Louis XV de France}} qui menace de supprimer l'Académie qui prend son indépendance grâce aux [[Lumières (philosophie)|Lumières]]) et décide que l'Académie s'ouvre à quarante membres égaux et indépendants, donc qu'elle ne soit pas subventionnée<ref name="Encausse">[[Hélène Carrère d'Encausse]], ''Des siècles d'immortalité - L'Académie française 1635-…'', Fayard, 2011, 401{{nb p.}}</ref>.

[[Fichier:Les membres de l'Académie venant offrir au Roi le Dictionnaire de l'Académie.jpg|vignette|Les membres de l'Académie française venant offrir à {{souverain2|Louis XIV}} leur Dictionnaire en 1694.]]

Le caractère officiel de cette compagnie de {{Citation|beaux esprits}} étant établi, elle se réunit d’abord chez tel ou tel de ses membres, puis chez le chancelier [[Pierre Séguier]], [[rue du Bouloi]], à partir de 1639. Elle est hébergée à la mort de Richelieu en [[1642]] par [[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]] grâce à l'intervention de l'académicien [[Vincent Voiture]], interprète de la reine mère<ref>{{ouvrage|auteur=[[Quentin Craufurd]]|titre=Essais sur la Littérature française|année=1815|passage=342}}.</ref>, sur les conseils de [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] elle est transférée au [[Palais du Louvre|Louvre]] à partir de [[1672]].

En 1694 paraît la première édition du ''[[Dictionnaire de l'Académie française]]''.

=== Parenthèse révolutionnaire et installation quai de Conti ===
En 1793, par décret daté du {{date|8 août 1793-}}, la [[Convention nationale|Convention]] supprime toutes les académies royales ({{Citation|royaume des lettrés, titrés, mitrés}} selon la formule de [[Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort|Chamfort]]), y compris l'Académie française, et confirme l'interdiction d'élire de nouveaux membres pour remplacer ceux décédés. Pendant la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]], l'[[André Morellet|abbé Morellet]] sauve les archives de l'Académie en les cachant chez lui. En 1795, par décret daté du {{date|22 août 1795-}}, ces Académies sont remplacées par une seule entité : l'[[Institut de France]], dont la [[loi Daunou]] arrête l'organisation<ref group="N">La séance solennelle de rentrée des cinq académies perpétue la tradition célébrant cette loi par une séance plénière se tenant le mardi le plus proche du {{date-|25 octobre}}.</ref>.

En 1803, par arrêté du {{date républicaine|3 pluviôse an XI|conversion}}, le Premier consul [[Napoléon Ier|Bonaparte]] décide de restaurer les anciennes académies, mais simplement comme classes (divisions) de l'Institut de France. La seconde « classe de langue et littérature françaises » correspond ''{{lang|la|de facto}}'' à l'ancienne Académie française. Bonaparte avait en 1800 opposé un refus à son frère [[Lucien Bonaparte|Lucien]], alors [[Ministre de l'Intérieur (France)|ministre de l'Intérieur]] et rêvant d'être académicien, qui lui avait suggéré de restaurer l'Académie<ref group="N">Lettre du Premier consul à son frère Lucien Bonaparte, datée du {{date républicaine|26 messidor an VIII|conversion}}.</ref>.

En 1805, l'Académie s'installe enfin au [[collège des Quatre-Nations]] {{incise|devenu [[Institut de France]] en [[1795]]}}, où elle demeure toujours<ref name="lhistoire">[http://www.académie-française.fr/linstitution/lhistoire L'histoire], sur le site de l'Académie.</ref>.

=== À travers les conflits du {{s-|XX}} ===
Le [[patriotisme]] issu de la [[Première Guerre mondiale]] favorise l'élection de plusieurs maréchaux, dont le premier est le [[Hubert Lyautey|maréchal Lyautey]] en 1912.

Sous l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]], certains membres de l'Académie s'engagent dans la [[Collaboration en France|collaboration]] ([[Charles Maurras]], [[Abel Bonnard]], [[Abel Hermant]], et le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]]). Élu provisoirement secrétaire perpétuel en 1942, [[Georges Duhamel]] fait suspendre les élections, comme en 1790, évitant ainsi la subordination de l'Académie au [[régime de Vichy]]<ref>[[Hélène Carrère d'Encausse]], [http://www.académie-française.fr/node/3019 « Le mystère de l'Académie : pouvoir intellectuel, pouvoir politique »], discours prononcé lors de la séance publique annuelle, le {{date|2|décembre|2010}}.</ref>. Une légende veut que [[François Mauriac]] ait été l'âme de la [[Résistance intérieure française|Résistance]] académique. À la [[Libération de la France|Libération]], le monde intellectuel est dans les mains du [[Comité national des écrivains]] qui est actif dans l'[[Épuration à la Libération en France|Épuration]] et souhaite supprimer l'Académie. Georges Duhamel défend avec succès la cause de l'institution auprès du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], la loi d'[[indignité nationale]] prévoyant que toute personne frappée d'indignité nationale et appartenant à un corps constitué soit automatiquement exclue, excluant de fait les collaborateurs de l'Académie.

{{Article détaillé|Femmes à l'Académie française}}
L'Académie s'est longtemps montrée très réticente à permettre à des femmes de la rejoindre. En 1980, l'historien [[Pierre Gaxotte]] va jusqu'à affirmer : « Si on élisait une femme, on finirait par élire un nègre... » La majorité de ses collègues partageait cette position, sans pour autant l'exprimer aussi crûment. Cette même année l'Académie a élu [[Marguerite Yourcenar]], puis [[Léopold Sédar Senghor]] en 1983.

Dans les années 1980, l'institution refuse la [[Féminisation des noms de métiers en français|féminisation des noms de métier]], jugeant le genre féminin « discriminatoire »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'Académie française se résout à la féminisation |url=https://www.lexpress.fr/culture/info-l-express-l-academie-francaise-se-resout-a-la-feminisation_2063017.html |site=L'Express |date=2019-02-19 }}.</ref>.

=== Histoire récente ===
L'Académie retrouve sa pleine indépendance (politique et financière)<ref>{{Lien web|url=https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000426953|format=pdf <!-- note : impossible de voir ce PDF sur mon ordinateur ! -->|titre=Loi de programme {{numéro|2006-450}} du 18 avril 2006|description={{nobr romains|Titre IV}} — Dispositions relatives à l'Institut de France et aux académies|consulté le=29 mai 2019}}.</ref> vis-à-vis de l'[[Institut de France]] par la [[loi de programme pour la recherche de 2006]]<ref name="Encausse"/>.

== Missions ==
=== Définir les normes de la langue française ===
[[Fichier:Dictionnaire de l'Académie française.jpg|vignette|alt=Dos des deux volumes du Dictionnaire de l'Académie française.|Dictionnaire de l'Académie française, en {{nombre|2|volumes}}.]]

La création de l'Académie française s'inscrit dans la continuité de l'institution du français comme [[langue officielle]] de la nation, traduite en particulier par l'[[ordonnance de Villers-Cotterêts]] édictée par {{souverain2|François Ier de France}} en 1539, dont les {{nobr|articles 110 et 111}} sur la langue française sont toujours en vigueur. Son rôle est de contribuer à l'harmonisation de la langue française, pour qu'elle soit compréhensible par tous les Français et aussi par tous les Européens qui l'adoptent alors comme langue commune. L'Académie est donc garante de la précision de la langue française, en ayant pour objectif d'éviter qu’une confusion dans les mots n'entraîne une confusion dans les idées<ref>[[Jean d'Ormesson]], « Depuis sa fondation en 1635 », [http://www.academie-francaise.fr/depuis-sa-fondation-en-1635-0 Bloc-notes d'{{date-|avril 2012}}].</ref>.

L’{{nobr|article 24}} de ses ''Statuts'' précise que {{Citation|la principale fonction de l’Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les [[art]]s et les [[science]]s}}.

L'accomplissement de cette mission de normalisation de la langue française se traduit par trois principales actions :
* l'édition d'un [[dictionnaire]] [[Lexicographie|lexicographique]], qui recueille et fixe l'usage de la langue (nomenclature, orthographe, sens et prononciation des mots) : le ''[[Dictionnaire de l'Académie française]]'' ;
* l'émission de recommandations et d'avis sur les règles de la langue : publications officielles et publications d'académiciens sur le ''bloc-notes'' internet de l'Académie et dans la presse ;
* la participation aux différentes commissions de [[terminologie]]<ref group="N">Les commissions de terminologie ont été instituées par le [[décret du 3 juillet 1996 relatif à l'enrichissement de la langue française|décret du {{date-|3 juillet 1996}}]], en application de la [[loi Toubon]] du {{Date|4|août|1994}}, telles que la [[Délégation générale à la langue française et aux langues de France]], la [[Commission générale de terminologie et de néologie]], et la [[Commission spécialisée de terminologie et de néologie]].</ref>, visant à créer de nouveaux mots dans tous les domaines, en particulier ceux où les inventions et développements de la science sont nombreux. L'Académie donne son aval pour la publication des termes au ''Journal officiel'', qui sont alors aussi publiés sur le site internet [[FranceTerme]], et leur usage devient obligatoire au sein des administrations et des services publics en remplacement des termes étrangers.

L’{{nobr|article 26}} des ''Statuts'' demande que soient composés « un Dictionnaire, une Grammaire, une Rhétorique et une Poétique sur les observations de l’Académie ». Le Dictionnaire a été et continue d'être édité, la Rhétorique et la Poétique n'ont jamais été publiés. Une première ''[[Grammaire de l'Académie française]]'' a été publiée en 1932. La rédaction a été dirigée par [[Abel Hermant]], aidé de [[Prête-plume|prêtes-plumes]] inconnus. Vivement critiquée, notamment par le linguiste [[Ferdinand Brunot]] dans son ouvrage ''Observations sur la grammaire de l'Académie française'', l'Académie réagit en publiant une seconde édition corrigée et quelque peu augmenté dès l'année suivante<ref>[http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/33200/ANM_1933_29.pdf?sequ « L'offensive contre la grammaire de l'académie vue de New York »] {{pdf}}, M.R.Deville, 1933.</ref>{{,}}<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|Caput|1986|p=77-90|id=c}}</ref>.

L'Académie française exerce sa mission de normalisation de la langue en recueillant les us et coutumes et en les codifiant en lois sans se donner le droit d'en changer les dispositions, et en participant à la création de nouveaux mots dans les commissions de [[terminologie]], mais elle s'est toujours défendue d'être la créatrice de la langue<ref name="lhistoire"/>. Toutefois, la langue étant vivante et donc en constante évolution, l'Académie est aussi parfois perçue comme une autorité déterminant le bon usage de la langue<ref name=":0" />. Cette autorité est concurrencée par les ministères français tels que celui de l'[[Ministre de l'Éducation nationale (France)|Éducation nationale]] qui a autorité pour définir les usages acceptés aux examens, par les autorités d'autres [[pays francophones]] tels que le [[Canada]] et son [[Office québécois de la langue française]], très vigilant à l'usage des [[anglicismes]], voire par une conception libérale qui donne une égale autorité linguistique à tous les éditeurs privés{{référence souhaitée}}.

==== Dictionnaire de l'Académie en ligne ====
En 2019, l'Académie met pour la première fois son Dictionnaire à disposition du public sur un site Internet dédié<ref>{{Lien web|titre=Dictionnaire de l’Académie française|date=|url=https://www.dictionnaire-academie.fr/|site=dictionnaire-academie.fr}}.</ref>, en accès gratuit. Son ambition première est de rendre accessible sa dernière édition, la neuvième, en cours d'achèvement<ref>https://www.dictionnaire-academie.fr/presentation.</ref>. Ce site permet aussi de parcourir l'intégralité des neuf éditions du dictionnaire<ref>https://www.dictionnaire-academie.fr/version2.html.</ref>.

=== Illustrer la langue française ===
[[Fichier:Une vingtaine d'académiciens, au 29 novembre 2007.JPG|vignette|Séance de remise des prix de l'Académie en 2007 en présence d'une vingtaine d’académiciens.]]

La seconde mission de l'Académie est l'illustration de la langue française. Elle est accomplie notamment à travers le [[mécénat]], non prévu dans les statuts d'origine, qui procède de l'exécution des [[Donation en droit français|dons]] et [[legs]] qui lui ont été faits et ce dès l'[[Ancien Régime]]<ref group="N">Comme le [[prix Montyon]].</ref>.

==== Œuvres des académiciens ====
Chacun dans sa spécialité, les membres de l'Académie ont contribué par leurs ouvrages à l'illustration et au prestige de la langue définie par la Compagnie, tels que [[Pierre Corneille|Corneille]], [[Jean Racine|Racine]], [[Jean de La Fontaine|La Fontaine]] ou [[Jacques-Bénigne Bossuet|Bossuet]]<ref name="Les missions">[http://www.académie-française.fr/linstitution/les-missions Les missions], sur le site de l'Académie.</ref>.

==== Attribution de prix littéraires ====
{{article détaillé|Prix de l'Académie française}}

C'est en 1671 que pour la première fois sont attribués des prix par l'Académie : un prix d'éloquence et un prix de poésie<ref name="Les missions"/>.

L’Académie française décerne actuellement chaque année environ soixante [[prix littéraire]]s, dont les dotations sont financées par des donateurs souvent en exécution de [[legs]], parmi lesquels :
* le [[grand prix de littérature de l'Académie française]], depuis 1911 ;
* le [[grand prix du roman de l'Académie française]], depuis 1914 ;
* le [[grand prix de la francophonie]], depuis 1986, qui témoigne de l’intérêt de l’Académie pour le rayonnement de la langue française dans le monde.

==== Attribution de dons et subventions ====
{{Section à sourcer|date=juillet 2019}}

L’Académie attribue des [[subvention]]s à des [[Société savante|sociétés]] littéraires ou savantes, des œuvres de bienfaisance, des aides à des familles nombreuses, aux veuves, aux personnes défavorisées ou qui se sont distinguées par l’accomplissement d’actes de dévouement ainsi qu’un certain nombre de [[bourses d'études]] : [[Bourses Zellidja|Zellidja]], Neveux, Corblin, Damade.

== Statut et organisation ==
L'Académie française est une [[Personne morale en droit français#Personnes morales de droit public|personne morale de droit public]] à statut particulier gérée par ses membres en assemblée<ref group="N">Comme le reconnaît la [[loi de programme pour la recherche de 2006]].</ref>, c'est-à-dire une institution publique centrale de l'[[État en France|État français]].

Elle élit son [[Secrétaire perpétuel de l'Académie française|secrétaire perpétuel]] qui, comme son nom l'indique, le reste jusqu'à son décès ou à sa démission. Cette permanence en fait le personnage le plus important de l'institution. Après la mort d'[[Hélène Carrère d'Encausse]] le 5 août 2023, le poste a été confié à [[Amin Maalouf]] le 28 septembre 2023.

{{Article connexe|Liste des secrétaires perpétuels de l'Académie française}}

Elle élit également, tous les trois mois, un président chargé de présider les séances.

=== Commissions ===
D'après l'annotation des statuts et règlements de l'Académie française<ref group="N">{{Citation|L’Académie a cessé, depuis 1890, et sauf cas exceptionnel, de se réunir deux fois par semaine. Aujourd’hui, elle tient séance le jeudi, de quinze heures à seize 
heures trente, et ses diverses commissions - du Dictionnaire, de la Francophonie, administrative, des prix littéraires, des œuvres sociales - siègent au cours de la 
même journée.}}</ref>{{,}}<ref>Statuts et règlements, Académie française, note 2, p. 40.</ref>, l'Académie comporte cinq commissions :
* la commission du Dictionnaire ;
* la commission de la Francophonie ;
* la commission administrative, statutairement composée du Secrétaire perpétuel et de deux membres, factuellement composée de deux membres suppléants<ref group="N">{{Citation|Depuis 1986, l’Académie nomme à cette commission des membres suppléants.}}</ref>{{,}}<ref>Statuts et règlements, Académie française, note 1, p. 40.</ref> ;
* la commission des prix littéraires ;
* la commission des œuvres sociales.

== Les 40 « immortels » ==
[[Fichier:Louis Duchesne recevant son ami Lyautey à l'Académie Française..jpg|vignette|L'historien [[Louis Duchesne]] recevant [[Hubert Lyautey]] sous la coupole en 1920.]]

L’Académie française se compose de {{nombre|40|membres}} élus par leurs pairs. Depuis sa fondation, elle a reçu en son sein plus de {{nombre|700|membres}} ({{nombre|733|membres}} en 2019<ref name="Les 40 aujourd'hui"/>). Elle rassemble des [[poète]]s, des [[Roman (littérature)|romanciers]], des [[dramaturge]]s, des [[philosophe]]s, des [[historien]]s, des [[médecin]]s, des [[scientifique]]s, des [[Ethnologie|ethnologues]], des [[Critique d'art|critiques d’art]], des [[militaire]]s, des [[Homme d'État|hommes d’État]] et des [[Prélature|hommes d’Église]].

=== Origine des 40 fauteuils ===
L'origine des [[fauteuil]]s de l'Académie française est racontée ainsi par l'académicien [[Charles Pinot Duclos]] :
{{Citation bloc|Il n'y avait anciennement dans l'Académie qu'un fauteuil, qui était la place du directeur. Tous les autres académiciens, de quelque rang qu'ils fussent, n'avaient que des chaises. Le [[César d'Estrées|cardinal d'Estrées]], étant devenu très infirme, chercha un adoucissement à son état dans l'assiduité à nos assemblées : nous voyons souvent ceux que l'âge, les disgrâces, ou le dégoût des grandeurs forcent à y renoncer, venir parmi nous se consoler ou se désabuser. Le cardinal demanda qu'il lui fût permis de faire apporter un siège plus commode qu'une chaise. On en rendit compte au roi Louis XIV, qui, prévoyant les conséquences d'une telle distinction, ordonna à l'intendant du garde-meubles de faire porter quarante fauteuils à l'Académie, et confirma, par là et pour toujours, l'égalité académique. La compagnie ne pouvait moins attendre d'un roi qui avait voulu s'en déclarer le protecteur<ref>Cité par [[Tyrtée Tastet]], ''Histoire des quarante fauteuils de l'Académie française depuis la fondation jusqu'à nos jours, 1635-1855'', {{nobr romains|volume I}}, {{p.|11-12}} (1844).</ref>.}}

En 1639, les académiciens passent de {{nombre|39|à=40|fauteuils}}.

=== « Immortalité » ===
[[Fichier:Ancienne porte de l'Académie française.jpg|vignette|alt=Ancienne porte de l'Académie française (avant 1780) avec la devise « À l'immortalité ».<!-- même remarque que précédemment ! -->|Ancienne porte de l'Académie française (avant 1780) avec la devise « À l'immortalité ».]]

Surnommés {{citation|les immortels}}, les académiciens doivent ce surnom à leur devise « À l’immortalité ». Celle-ci figure sur le sceau donné à l’Académie par son fondateur, le [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|cardinal de Richelieu]], et vise à l'origine la langue française et non les académiciens. Rapidement, cette notion s'est étendue aux académiciens pour leur gloire posthume, l'immortalité littéraire étant conférée par le roi en échange de l'unification linguistique du royaume et son autonomisation par rapport à l'Église. À partir du {{XVIIIe siècle}}, les académiciens comme tous les écrivains développent une éthique qui ne se veut plus être au service du pouvoir mais gardent ce titre d'« immortels »<ref>{{Ouvrage|titre=La Responsabilité de l'écrivain. Littérature, droit et morale en France, {{sp-|XIX|-|XXI}}|éditeur=Seuil|auteur=[[Gisèle Sapiro]]|année=2011}}.</ref>.

La qualité d’académicien est une dignité inamovible. Celui qui se déclare démissionnaire n’est pas remplacé avant son décès : [[Pierre Benoit]], [[Pierre Emmanuel]] et [[Julien Green]] en sont des exemples. Des exclusions peuvent être prononcées par l'Académie pour de graves motifs, notamment des motifs entachant l’honneur. Ces exclusions au cours de l’histoire ont été rarissimes. Plusieurs furent mises en œuvre après la [[Seconde Guerre mondiale]] pour faits de [[Collaboration en France|collaboration]], à l'endroit de [[Philippe Pétain]], [[Charles Maurras]], [[Abel Bonnard]] et [[Abel Hermant]]. Les fauteuils de Pétain et Maurras ne furent pas pourvus avant leur mort, à l'inverse de ceux de Bonnard et Hermant, par mesure exceptionnelle<ref>{{lien web|url=http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/abel-hermant|titre=Abel HERMANT|site=academie-francaise.fr|consulté le=4 avril 2019}}.</ref>.

Au premier acte (sc. II) de ''[[Cyrano de Bergerac (Rostand)|Cyrano de Bergerac]]'', [[Edmond Rostand]] (qui entrera lui-même à l'Académie trois ans après la première de la pièce) se moque de cette « immortalité » en mettant dans la bouche d'un bourgeois nommant à son fils les spectateurs du théâtre de l'[[Hôtel de Bourgogne (Paris)|hôtel de Bourgogne]] :
: Voici Boudu, Boissat, et Cureau de la Chambre ;
: Porchères, Colomby, Bourzeys, Bourdon, Arbaud…
: Tous ces noms dont pas un ne mourra, que c’est beau !
c'est-à-dire une série d'académiciens de l'époque où se passe l'action, tombés dans un oubli total depuis lors.

=== Élection et réception ===
Quand un fauteuil est laissé vacant par la mort de son titulaire, l'Académie déclare la vacance à l'issue d'un délai de décence de plusieurs mois, et une élection est alors organisée dans les trois mois qui suivent. Les candidatures sont déposées par les candidats avec un courrier adressé au secrétaire perpétuel, ou sont présentées par un ou plusieurs académiciens. Les aspirants à une élection peuvent déclarer leur candidature à la date de leur majorité et au-delà, sans restriction.

L'élection est effectuée à bulletins secrets, et requiert la majorité absolue des suffrages exprimés. Un [[quorum]] de {{nombre|20|votants}} est fixé. Les votes blancs ne sont pas pris en compte pour l'établissement de la majorité absolue, à l'inverse des bulletins blancs marqués d'une croix<ref name="Candidature">[http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/de-la-candidature-la-reception « De la candidature à l'élection »], sur le site de l'Académie.</ref>.

L'élection ne devient définitive qu'après l'approbation du protecteur de l'Académie, le roi puis le président de la République, qui manifeste celle-ci en donnant audience au nouvel élu. C'est ainsi que l'élection de [[Paul Morand]] a été différée jusqu'en 1968, car le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] s'y était jusqu'alors opposé en raison des postes occupés par l’intéressé sous le [[régime de Vichy]].

Le nouvel élu est alors installé dans une cérémonie à huis clos. Une semaine après, il est officiellement reçu dans la Compagnie en [[habit vert]], qu'il se sera fait confectionner. Au cours de cette cérémonie publique, il prononce un discours de remerciement où il fait l'éloge de son prédécesseur, auquel répond le directeur du trimestre où la vacance a été notifiée. Cette tradition remonte à [[Olivier Patru]], reçu en 1640 :
{{citation bloc|À sa réception, rapporte Pellisson, Patru prononça un fort beau remerciement dont on demeura si satisfait qu’on a obligé tous ceux qui ont été reçus depuis d’en faire autant.|René de La Croix de Castries|La Vieille Dame du Quai Conti<ref name="Candidature"/>.}}

=== Uniforme ===
{{article détaillé|Habit vert|Épée d'académicien}}
[[Fichier:Edmond Rostand en habit vert 01.jpg|vignette|[[Edmond Rostand]] en [[Habit vert|habit vert d'académicien]].]]

L'habit des académiciens, avec [[bicorne]], cape et [[Épée d'académicien|épée]], qu'ils revêtent lors des séances solennelles sous la [[Coupole]], a été dessiné sous le [[Consulat (histoire de France)|Consulat]]. Grand amateur d'uniformes, [[Napoléon Ier|Bonaparte]] avait d'abord pensé à un habit jaune, mais c'est un uniforme noir avec des broderies vertes en forme de rameaux d'olivier qui fut finalement choisi par une commission de trois membres : Houdon, Vincent et Chalgrin, sur un dessin attribué au peintre [[Jean-Baptiste Isabey]].

Cet uniforme est commun à tous les membres de l’[[Institut de France]].

Les femmes et les ecclésiastiques sont dispensés du port de l'uniforme et de celui de l'[[épée d'académicien|épée]]. {{Mmes|de Romilly}}, Carrère d'Encausse, Delay, Veil, Sallenave, Bona et Cassin ont cependant opté pour l'« habit vert » lors de leur réception. {{Mme|Carrère d'Encausse}} a été la première femme à porter l'épée, arme créée pour l'occasion par l'orfèvre [[Géorgie (pays)|géorgien]] [[Goudji]]. Les femmes élues ensuite ont opéré le même choix, à l'inverse de Jacqueline de Romilly, qui avait cependant reçu une broche symbolique après son élection à l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]] en 1975.

=== Quelques statistiques ===
La première femme élue à l'Académie française est [[Marguerite Yourcenar]], en 1980. Elle a été suivie par [[Jacqueline de Romilly]] en 1988 et [[Hélène Carrère d'Encausse]] en 1990, qui fut secrétaire perpétuel de l'institution jusqu'à son décès<ref>{{Lien web |titre=Hélène Carrère d’Encausse |url=https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/helene-carrere-dencausse |site=Académie française |consulté le=2024-06-17}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Le Temps avec l’[[Agence France-Presse|AFP]] |titre=Décès de l’historienne Hélène Carrère d'Encausse, spécialiste de la Russie |url=https://www.letemps.ch/culture/deces-de-l-historienne-helene-carrere-d-encausse-specialiste-de-la-russie |accès url=libre |site=[[Le Temps (quotidien suisse)]] |date=5 août 2023 |consulté le=7 août 2023}}.</ref>, puis par d'autres. En 2019, l’Académie compte cinq femmes<ref name="deadlock"/>.
{{Article détaillé|Femmes à l'Académie française}}

Le premier homme noir élu est [[Léopold Sédar Senghor]], en 1983<ref name="abm15">{{Lien web |auteur1=Alain Beuve-Méry |titre=Dany Laferrière dans le fauteuil d’Alexandre Dumas à l’Académie française |année=2015-5-28 |url=https://www.lemonde.fr/livres/article/2015/05/28/dany-laferriere-dans-le-fauteuil-d-alexandre-dumas-a-l-academie-francaise_4642725_3260.html |site=[[lemonde.fr]] |éditeur=Le Monde |issn=1950-6244 |consulté le=2021-4-20 }}.</ref>. Il est suivi par [[Dany Laferrière]] en 2015<ref name="abm15"/>.

La [[nationalité française]] n'est pas formellement une obligation pour être élu à l'Académie, rien n'étant prévu à ce sujet dans le règlement de l'institution. Plusieurs académiciens sont ainsi originaires d'autres pays que la France. Si la plupart d'entre eux ont été naturalisés avant leur élection {{incise|comme [[Joseph Kessel]] ou [[Eugène Ionesco]]}}, certains ont été élus avec une autre nationalité {{incise|comme [[Julien Green]]|stop}}. Peu de temps avant son élection en 1980, Marguerite Yourcenar, devenue citoyenne des [[États-Unis]] en 1947, avait repris la nationalité française. Des académiciens français sont également nés dans un pays étranger, sans toutefois avoir la nationalité de ce pays {{incise|comme [[Valéry Giscard d'Estaing]]|stop}}, né en 1926 en [[Allemagne]].

{{Boîte déroulante/début|titre=Liste des académiciens et académiciennes d'origine étrangère|contenu=}}

Cette liste recense les académiciens citoyens d’un pays autre que la France à un moment quelconque de leur vie (que cette [[nationalité]] soit par la naissance ou par la [[naturalisation]] et même s’ils ne l'avaient plus au moment de leur élection, leur entrée à l’Académie ou leur décès) :

{| class="wikitable"
! Année d'élection !! Académiciens
! Nationalités autres que française !! Situation relative à la nationalité française
|-
| [[1881]] || [[Victor Cherbuliez]] (1829-1899)
| {{Suisse}} || [[Acquisition de la nationalité française|Acquisition]] par [[naturalisation]] en [[1880]]. Premier académicien ayant eu une nationalité étrangère.
|-
| [[1894]] || {{nobr|[[José Maria de Heredia]]}} (1842-1905)
| {{Espagne}} || Né à [[Cuba]], citoyen de l'[[Espagne]], naturalisé français en [[1893]].
|-
| [[1931]] || {{Gal}} [[Maxime Weygand]] (1867-1965)
| {{Belgique}} || Naturalisé français en [[1888]].
|-
| [[1959]] || [[Henri Troyat]]<br>(1911-2007)
| {{Russie}} || Russe d'origine [[arménie]]nne, naturalisé français en [[1935]].
|-
| [[1962]] || [[Joseph Kessel]] (1898-1979)
| {{Russie}} || Né en [[Argentine]], citoyen de [[Russie]], naturalisé français en [[1919]].
|-
| [[1970]] || [[Eugène Ionesco]] (1909-1994)
| {{Roumanie}} || Naturalisé français en [[1950]].
|-
| [[1971]] || [[Julien Green]]<br>(1900-1998)
| {{États-Unis}} || Le [[Président de la République française|président]] [[Georges Pompidou]] lui propose en [[1972]] la [[nationalité française]], mais il décline la faveur. Premier académicien à n’avoir jamais possédé la nationalité française.
|-
| [[1973]]
| [[Jean d'Ormesson]] (1925-2017)
| {{Liban}}
| A obtenu la nationalité libanaise en 1989 lors d'un séjour durant la [[Guerre du Liban|guerre civile libanaise]].
|-
| [[1975]]
| [[Félicien Marceau]] (1913-2012)
| {{Belgique}}
| Naturalisé français en [[1959]].
|-
| [[1980]]
| [[Marguerite Yourcenar]] (1903-1987)
| {{États-Unis}}
| Née en [[Belgique]] d'un père français, elle est [[Nationalité américaine|naturalisée américaine]] en [[1947]] et renonce à sa nationalité française. Elle la recouvre en [[1980]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Marguerite Yourcenar a recouvré la nationalité française|périodique=Le Monde.fr|date=1980-01-05|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/01/05/marguerite-yourcenar-a-recouvre-la-nationalite-francaise_2798881_1819218.html|consulté le=2016-12-30}}.</ref>. Première femme élue à l'Académie.
|-
| [[1983]]
| [[Léopold Sédar Senghor]] (1906-2001)
| {{Sénégal}}
| [[Indigénat|Indigène]] sujet français à sa naissance, puis pleinement citoyen français à partir de [[1933]] et enfin citoyen [[sénégal]]ais à partir de [[1960]]. Il ne possédait plus la nationalité française au moment de son élection. Premier [[Afrique|Africain]] élu à l'Académie.
|-
| [[1996]]
| [[Hector Bianciotti]] (1930-2012)
| {{Argentine}}
| Naturalisé français en [[1981]].
|-
| [[1999]]
| [[René de Obaldia]] (1918-2022)
| {{Panama}}
| Né à [[Hong Kong]] de parents panaméens : père [[Consulat (diplomatie)|consul]] du Panama à Hong Kong et mère, née [[picardie (ancienne région administrative)|picarde]], ayant perdu sa nationalité française par son mariage<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[René de Obaldia]]|titre=[[Exobiographie]]|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=C0QYCl9ML1QC&pg=PT68&lpg=PT68&dq=Ren%C3%A9+de+Obaldia+nationalit%C3%A9&source=bl&ots=SBodaxM2SU&sig=YU6BzudjD4J_MIH4helMv418jhM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjK25uk293SAhVI2xoKHQatARs4ChDoAQg6MAc#v=onepage&q=Ren%C3%A9%20de%20Obaldia%20nationalit%C3%A9&f=false}}.</ref>. Lui-même, donc panaméen, arrivé en France en bas âge en 1919 avec sa mère, optant aussi pour la nationalité française à sa majorité, fin [[1939]] (malgré la conséquence d'être incorporé dans l'[[Forces armées françaises|armée française]])<ref>{{Article |langue=fr |titre=René de Obaldia: "Je suis hanté par le mystère du mal" |date=2011-09-22 |lire en ligne=https://www.lexpress.fr/culture/livre/rene-de-obaldia-je-suis-hante-par-le-mystere-du-mal_1032245.html |consulté le=2022-01-01 |auteur=Laurence Liban |périodique=[[L'Express]]}}.</ref>.
|-
| [[2002]]
| [[François Cheng]]<br>(né en 1929)
| {{République de Chine (1912-1949)|République de Chine}}
| Naturalisé français en [[1971]].
|-
| [[2005]]
| [[Assia Djebar]]<br>(1936-2015)
| {{Algérie}}
| Née en [[Algérie française]], sujet colonial français puis citoyenne de l’[[Algérie]] à l'indépendance de celle-ci en [[1962]]. Elle ne possédait plus la nationalité française au moment de son élection.
|-
| [[2009]]
| [[François Weyergans]] (1941-2019)
| {{Belgique}}
| Né en [[Belgique]] d'un père belge et d'une mère française, possède donc la double nationalité.
|-
| [[2011]]
| [[Amin Maalouf]]<br>(né en 1949)
| {{Liban}}
| [[Chrétien maronite]] réfugié en France en [[1975]], naturalisé français en [[1981]].
|-
| [[2012]]
| [[Jules Hoffmann]]<br>(né en 1941)
| {{Luxembourg}}
| Naturalisé français en [[1970]], ce qui lui fit perdre sa nationalité [[Luxembourg (pays)|luxembourgeoise]].
|-
| [[2013]]
| [[Michael Edwards (poète)|Michael Edwards]]<br>(né en 1938)
| {{Royaume-Uni}}
| Naturalisé français en [[2003]].
|-
| [[2013]]
| [[Dany Laferrière]]<br>(né en 1953)
| {{Haïti}}<br>et naturalisé<br>{{Canada}}
| Naturalisé [[Canada|canadien]], il vit au [[Québec]]. Deuxième académicien après [[Julien Green]] à n'avoir jamais possédé la nationalité française.
|-
| [[2016]]
| [[Andreï Makine]]<br>(né en 1957)
| {{URSS}} puis {{Russie}}
|Naturalisé français en [[1996]] après avoir remporté le [[prix Goncourt]].
|-
| [[2020]]
| [[Maurizio Serra]]<br>(né en 1955)
| {{Italie}}
| Né au [[Royaume-Uni]]. Troisième académicien après [[Julien Green]] et [[Dany Laferrière]] à n’avoir jamais possédé la nationalité française.
|-
| [[2021]]
| [[Mario Vargas Llosa]]<br>(né en 1936)
| {{Pérou}}<br>et naturalisé<br>{{Espagne}}
| Né au [[Pérou]] et naturalisé [[Espagne|espagnol]]. [[Prix Nobel de littérature]] en 2010. Possède la particularité de n’avoir jamais écrit d’œuvre en français. Quatrième académicien après [[Julien Green]], [[Dany Laferrière]] et [[Maurizio Serra]] à n'avoir jamais possédé la nationalité française.
|-
| [[2022]]
| [[Antoine Compagnon]]<br>(né en 1950)
| {{Belgique}}
| Né en [[Belgique]] de père français et de mère belge. Possède de fait la double nationalité.
|}
{{Boîte déroulante/fin}}

L'âge moyen d'entrée à l'Académie, d'après les calculs du démographe Jacques Véron, était de {{nombre|44|ans}} entre 1635 et 1757, de {{nombre|50|ans}} pour les promotions de 1758 à 1878 et de {{nombre|60|ans}} pour les promotions de 1880 à 1983<ref name="Garcia83"/>. L'âge moyen d'entrée des {{nobr|19 académiciens}} élus entre 2005 et {{date-|mars 2016}} est de {{nombre|68|ans}}<ref name="Garcia83">{{Harvsp|Garcia|2016|p=83}}.</ref>. Depuis 2010, l'âge limite d'entrée à l'Académie est de 75 ans à la date du dépôt de la candidature<ref>{{Article |titre= Les immortels ne pourront plus être élus à l'Académie française après 75 ans |périodique= [[Le Monde]] |date= 1 octobre 2010 |pages= |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/culture/article/2010/10/01/les-immortels-ne-pourront-plus-etre-elus-a-l-academie-francaise-apres-75-ans_1419140_3246.html |consulté le=24 septembre 2023 }}.</ref>, mais une exception a été faite pour [[Mario Vargas Llosa]].

=== Membres actuels ===
{{Article connexe|Liste des membres de l'Académie française par fauteuil{{!}}Liste des membres (depuis 1635)}}
{{Article connexe|Liste des membres de l'Académie française par date d'élection{{!}}Chronologie des élections à l'Académie française (depuis 1635)}}

{| class="wikitable centre alternance sortable"
|-
! rowspan=2| Fauteuil
! rowspan=2| Membre
! rowspan=2| Nationalité
! rowspan=2| Date d'élection
! colspan=3| Réception
|-
! scope=col| Date
! scope=col| Discours
! scope=col| Réponse
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 1|1]]
| {{TriNom|Claude|Dagens}}
| {{FRA}}
| {{date|17|avril|2008}}
| {{date|14|mai|2009}}
| [http://www.académie-française.fr/node/3146 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Florence|Delay}} : [http://www.académie-française.fr/reponse-au-discours-de-mgr-claude-dagens <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 2|2]]
| {{TriNom|Dany|Laferrière}}
| {{CAN}}<br/>{{HAI}}
| {{date|12|décembre|2013}}
| {{date|28|mai|2015}}
| [http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-dany-laferriere <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Amin|Maalouf}} : [http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-dany-laferriere <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 3|3]]
| {{tri||''Vacant''}}
|
|
|
|
|
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 4|4]]
| {{TriNom|Jean-Luc|Marion}}
| {{FRA}}
| {{date|6|novembre|2008}}
| {{date|21|janvier|2010}}
| [http://www.académie-française.fr/node/3153 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Claude|Dagens}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-jean-luc-marion <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 5|5]]
| {{TriNom|Andreï|Makine}}
| {{FRA}}<br/>{{RUS}}
| {{date|3|mars|2016}}
| {{date|15|décembre|2016}}
| [http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-andrei-makine <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Dominique|Fernandez}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-andrei-makine <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 6|6]]
| {{TriNom|Christian|Jambet}}
| {{FRA}}
| {{date|8|février|2024}}
|
|
|
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 7|7]]
| {{TriNom|Jules|Hoffmann}}
| {{FRA}}
| {{date|1|mars|2012}}
| {{date|30|mai|2013}}
|
[http://academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-jules-hoffmann <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Yves|Pouliquen}} : [http://academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-jules-hoffmann <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 8|8]]
| {{TriNom|Daniel|Rondeau}}
| {{FRA}}
| {{date|6|juin|2019}}
| {{date|4|novembre|2021}}
| [https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-daniel-rondeau <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Danièle|Sallenave}} : [https://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-daniel-rondeau <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 9|9]]
| {{TriNom|Patrick|Grainville}}
|{{FRA}}
| {{date|8|mars|2018}}
| {{date|21|février|2019}}
| [http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-patrick-grainville <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Dominique|Bona}} : [http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-patrick-grainville <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 10|10]]
| {{TriNom|Florence|Delay}}
| {{FRA}}
| {{date|14|décembre|2000}}
| {{date|15|novembre|2001}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3096 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Hector|Bianciotti}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-mme-florence-delay <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 11|11]]
| {{TriNom|Gabriel de|Broglie}}
| {{FRA}}
| {{date|22|mars|2001}}
| {{date|7|février|2002}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3102 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Maurice|Druon}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-gabriel-de-broglie <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 12|12]]
| {{TriNom|Chantal|Thomas}}
| {{FRA}}
| {{date|28|janvier|2021}}
| {{date|16|juin|2022}}
|
[https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-chantal-thomas <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Dany|Laferrière}} : [http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-mme-chantal-thomas <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 13|13]]
| {{TriNom|Maurizio|Serra}}
| {{IT}}
| {{date|9|janvier|2020}}
| {{date|31|mars|2022}}
|
[https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-maurizio-serra <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Xavier|Darcos}} : [http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-maurizio-serra <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 14|14]]
| ''Vacant''
|
|
|
|
|
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 15|15]]
| {{TriNom|Frédéric|Vitoux}}
| {{FRA}}
| {{date|13|décembre|2001}}
| {{date|27|mars|2003}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3129 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Michel|Déon}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-frederic-vitoux <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 16|16]]
| {{TriNom|Raphaël|Gaillard}}
| {{FRA}}
| {{date|25|avril|2024}}
|
|
|
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 17|17]]
| {{TriNom|Erik|Orsenna}}
| {{FRA}}
| {{date|28|mai|1998}}
| {{date|17|juin|1999}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3078 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Bertrand|Poirot-Delpech}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-derik-orsenna <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 18|18]]
| {{TriNom|Mario|Vargas Llosa}}
| {{ESP}}<br/>{{PER}}
| {{date|25|novembre|2021}}
| {{date|9|février|2023}}
|
[http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/vargas_llosa_4_discours_de_m._mario_vargas_llosa_vf_17h.pdf <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Daniel|Rondeau}} : [http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/vargas_llosa_5_reponse_de_m._daniel_rondeau_vf_17h.pdf <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 19|19]]
| [[Sylviane Agacinski]]
| {{FRA}}
| {{date|1|juin|2023}}
| {{date|14|mars|2024}}
|[https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-mme-sylviane-agacinski <nowiki>[*]</nowiki>]
|{{TriNom|Marc|Lambron}} : [https://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-mme-sylviane-agacinski <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 20|20]]
| {{TriNom|Angelo|Rinaldi}}
| {{FRA}}
| {{date|21|juin|2001}}
| {{date|21|novembre|2002}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3117 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Jean-François|Deniau}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-angelo-rinaldi <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 21|21]]
| {{TriNom|Alain|Finkielkraut}}
| {{FRA}}
| {{date|10|avril|2014}}
| {{date|28|janvier|2016}}
|[http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-alain-finkielkraut <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Pierre|Nora}} : [http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-m-alain-finkielkraut <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 22|22]]
| {{tri||''Vacant''}}
|
|
|
|
|
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 23|23]]
| {{TriNom|Pierre|Rosenberg}}
| {{FRA}}
| {{date|7|décembre|1995}}
| {{date|14|novembre|1996}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3043 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|José|Cabanis}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-pierre-rosenberg <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 24|24]]
| {{TriNom|François|Sureau}}
| {{FR}}
| {{date|15|octobre|2020}}
| {{date|3|mars|2022}}
|[https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-francois-sureau <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Michel|Zink}} : [http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-francois-sureau <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 25|25]]
| {{TriNom|Dominique|Fernandez}}
| {{FRA}}
| {{date|8|mars|2007}}
| {{date|13|décembre|2007}}
| [http://www.académie-française.fr/node/3138 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Pierre-Jean|Remy}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-dominique-fernandez <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 26|26]]
| {{TriNom|Jean-Marie|Rouart}}
| {{FRA}}
| {{date|18|décembre|1997}}
| {{date|12|novembre|1998}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3071 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Hélène|Carrère d'Encausse}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-jean-marie-rouart <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 27|27]]
| {{TriNom|Pierre|Nora}}
| {{FRA}}
| {{date|7|juin|2001}}
| {{date|6|juin|2002}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3110 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|René|Rémond}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-pierre-nora <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 28|28]]
| {{TriNom|Jean-Christophe|Rufin}}
| {{FRA}}
| {{date|19|juin|2008}}
| {{date|12|novembre|2009}}
| [http://www.académie-française.fr/node/3150 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Yves|Pouliquen}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-jean-christophe-rufin <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 29|29]]
| {{TriNom|Amin|Maalouf}}
| {{FRA}}<br/>{{LIB}}
| {{date|23|juin|2011}}
| {{date|14|juin|2012}}
| [http://www.académie-française.fr/node/3159 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Jean-Christophe|Rufin}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-amin-maalouf <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 30|30]]
| {{TriNom|Danièle|Sallenave}}
| {{FRA}}
| {{date|7|avril|2011}}
| {{date|29|mars|2012}}
| [http://www.académie-française.fr/node/3158 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Dominique|Fernandez}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-mme-daniele-sallenave <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 31|31]]
| {{TriNom|Michael|Edwards|Michael Edwards (poète)}}
| {{FRA}}<br/>{{GBR}}
| {{date|21|février|2013}}
| {{date|22|mai|2014}}
| [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/discours-de-reception-de-m-michael-edwards <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Frédéric|Vitoux}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-michael-edwards <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 32|32]]
| {{TriNom|Pascal|Ory}}
| {{FRA}}
| {{date|4|mars|2021}}
| {{date|20|octobre|2022}}
| [https://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/ory_4_discours_de_m._pascal_ory.pdf <nowiki>[*]</nowiki>]
| [[Erik Orsenna]] : [https://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/reponse_de_m._erik_orsenna_au_discours_de_p._ory.pdf <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 33|33]]
| {{TriNom|Dominique|Bona}}
| {{FRA}}
| {{date|18|avril|2013}}
| {{date|23|octobre|2014}}
|
[http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-dominique-bona <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Jean-Christophe|Rufin}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-mme-dominique-bona <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 34|34]]
| {{TriNom|François|Cheng}}
| {{CHN}}<br/>{{FRA}}
| {{date|13|juin|2002}}
| {{date|19|juin|2003}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3133 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Pierre-Jean|Remy}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-francois-cheng <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 35|35]]
| {{TriNom|Antoine|Compagnon}}
| {{BEL}}<br/>{{FRA}}
| {{date|17|février|2022}}
| {{date|11|mai|2023}}
|[https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-antoine-compagnon <nowiki>[*]</nowiki>]
|{{TriNom|Pierre|Nora}} : [https://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-antoine-compagnon <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 36|36]]
| {{TriNom|Barbara|Cassin}}
| {{France}}
|{{date|3|mai|2018}}
|{{date|17|octobre|2019}}
|[http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-mme-barbara-cassin <nowiki>[*]</nowiki>]
|{{TriNom|Jean-Luc|Marion}} : [http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-mme-barbara-cassin <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 37|37]]
| {{TriNom|Michel|Zink}}
| {{FRA}}
| {{date|14|décembre|2017}}
| {{date|18|octobre|2018}}
| [http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-michel-zink <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Michael|Edwards|Michael Edwards (poète)}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-michel-zink <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 38|38]]
| {{TriNom|Marc|Lambron}}
| {{FRA}}
| {{date|26|juin|2014}}
| {{date|14|avril|2016}}
|[http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-marc-lambron <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Erik|Orsenna}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-marc-lambron <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 39|39]]
| {{TriNom|Jean|Clair}}
| {{FRA}}
| {{date|22|mai|2008}}
| {{date|18|juin|2009}}
|
[http://www.académie-française.fr/node/3149 <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Marc|Fumaroli}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-jean-clair <nowiki>[*]</nowiki>]
|-
! scope=row| [[Liste des membres de l'Académie française par fauteuil#Fauteuil 40|40]]
| {{TriNom|Xavier|Darcos}}
| {{FRA}}
| {{date|13|juin|2013}}
| {{date|12|février|2015}}
| [http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-xavier-darcos <nowiki>[*]</nowiki>]
| {{TriNom|Jean-Loup|Dabadie}} : [http://www.xn--acadmie-franaise-npb1a.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-xavier-darcos <nowiki>[*]</nowiki>]
|}

=== Nombre effectif des académiciens ===
Le nombre de {{nombre|40|académiciens}} n’a été atteint que cinq ans après la création de l’Académie, avec l’élection de [[Daniel de Priézac]] le {{date|14|février|1639}}.

Jusqu’à la fin de la première moitié du {{s-|XIX}}, l’effectif de l’Académie française était souvent complet, chaque décès étant rapidement suivi par une élection et le nouvel académicien était rapidement reçu<ref group="N">Quelques exemples :
* en [[1810]] au fauteuil {{numéro|14}} : mort de [[Jacques-André Naigeon]] le {{date|28 février 1810-}}, élection de [[Népomucène Lemercier]] le {{date|20 avril 1810-}} et réception le {{date|5 septembre 1810-}} ;
* en [[1820]] au fauteuil {{numéro|24}} : mort de [[Volney]] le {{date|26 avril 1820-}}, élection d’[[Emmanuel de Pastoret]] le {{date|8 juin 1820-}} et réception le {{date|24 août 1820-}} ;
* en [[1830]] au fauteuil {{numéro|6}} : mort du duc de [[Pierre-Marc-Gaston de Lévis|Lévis]] le {{date|15 février 1830-}}, élection du duc de [[Philippe-Paul de Ségur|Ségur]] le {{date|25 mars 1830-}} et réception le {{date|29 juin 1830-}}.</ref>.

Depuis, les délais d’élection et de réception se sont considérablement allongés. Il se passe aujourd’hui environ un an entre un décès et une élection, et encore un an entre l’élection et la réception<ref group="N">Réception au cours de laquelle est prononcé un éloge qui a pour origine l'[[éloge funèbre]] de [[Pierre Bardin]].</ref>, de sorte que le chiffre de {{nombre|40|académiciens}} est peu souvent atteint. L'Académie fut au complet pour la dernière fois du {{Date|26 juin 2014}} (élection de [[Marc Lambron]]) au {{date|7 février 2015}} (décès d'[[Assia Djebar]])<ref group="N">Cela avait été le cas auparavant entre le {{date|26 mars 2009}} (élection de [[François Weyergans]]) et le {{date|14 avril 2009-}} suivant (mort de [[Maurice Druon]]), et la précédente période a duré du {{date|16 juin 2005}} (élection d’[[Assia Djebar]]) au {{date|17 avril 2006}} (mort de [[Jean Bernard (médecin)|Jean Bernard]]).</ref>.

Mais si l’on ne tient compte que des académiciens reçus, et non pas seulement élus, alors l’Académie n’a été complète que pendant {{nombre|24|jours}} au cours du {{s-|XX}}, et ne l’a encore jamais été au {{s-|XXI}}. Les périodes où l’Académie était complète ont été :
* du {{date|23 février 1905-}} au {{date|1 mars 1905}} (entre la réception d’[[Émile Gebhart]] et la mort d’[[Eugène Guillaume]]), soit {{nombre|6|jours}} ;
* du [[10 mars|10]] au {{date|28 mars 1994}} (entre la réception du cardinal [[Albert Decourtray]] et la mort d'[[Eugène Ionesco]]), soit {{nombre|18|jours}}.

Si l’on ne tenait pas compte de l’exclusion ''{{lang|la|de facto}}'' de [[Charles Maurras]] et [[Philippe Pétain]] pour cause de condamnation à l'[[indignité nationale]]<ref group="N">Leur condamnation à la dégradation nationale, respectivement le {{date|27 janvier 1945-}} et le {{date|15 août 1945}}, provoque automatiquement la destitution et l'exclusion de toutes fonctions, offices publics et corps constitués, mais l’Académie française, tout en reconnaissant la vacance de leurs fauteuils, n’a pas voté sur leur radiation et ils n’ont été remplacés qu’après leur mort.</ref>, alors il y aurait eu deux autres périodes pendant lesquelles l’Académie aurait été au complet :
* du {{date|13 novembre 1947}} au {{date|22 août 1949}} (entre la réception de [[Maurice Genevoix]] et la mort d’[[Edmond Jaloux]]), soit {{nombre|1|an}}, {{nombre|9|mois}} et {{nombre|9|jours}} ;
* du {{date|22 juin 1950}} au {{date|8 avril 1952}} (entre la réception de [[Jean-Louis Vaudoyer]] et la mort de [[Jean Tharaud]]), soit {{nombre|1|an}}, {{nombre|9|mois}} et {{nombre|17|jours}}.

Le nombre d'académiciens élus a été au plus bas avec {{nombre|28|membres}} du {{date|12 avril 1944-}} au {{date|11 octobre 1944}}. Le nombre d'académiciens reçus a été au plus bas avec {{nombre|26|membres}} du {{date|31 mars 1945-}} au {{date|30 mai 1945}}<ref>{{lien web|auteur=Alain Beuve-Méry|url=https://www.lemonde.fr/livres/article/2007/10/25/sept-sieges-vacants-sous-la-coupole_970931_3260.html|titre=Sept sièges vacants sous la Coupole|site=[[lemonde.fr]]|date=25 10 2007}}.</ref>{{,}}<ref name="Les 40 aujourd'hui">[http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/les-quarante-aujourdhui Les quarante aujourd'hui].</ref>.

=== Le « {{41e}} fauteuil » ===
{{article détaillé|41e fauteuil{{!}}{{41e|fauteuil}}}}

L’expression [[41e fauteuil|{{41e|fauteuil}}]] a été forgée en 1855, par l’écrivain [[Arsène Houssaye]], lui-même candidat malheureux, pour désigner ces auteurs qui n'ont jamais siégé à l'Académie, malgré leur notoriété ou leurs qualités généralement reconnues, tels [[René Descartes|Descartes]], [[Molière]], [[Blaise Pascal|Pascal]], [[François de La Rochefoucauld|La Rochefoucauld]], [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]], [[Denis Diderot|Diderot]], [[Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais|Beaumarchais]], [[André Chénier]], [[Honoré de Balzac|Balzac]], [[Alexandre Dumas|Dumas père]], [[Théophile Gautier|Gautier]], [[Gustave Flaubert|Flaubert]], [[Stendhal]], [[Gérard de Nerval|Nerval]], [[Guy de Maupassant|Maupassant]], [[Charles Baudelaire|Baudelaire]], [[Émile Zola|Zola]], ou [[Alphonse Daudet|Daudet]]<ref>{{ouvrage|éditeur=L. Hachette et Cie|titre=Histoire du {{41e|fauteuil}} de l'Académie française|auteur=Arsène Houssaye|langue=français|année=1864|pages totales=420|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2558196.r=.langFR}}.</ref>.

Certains ne songèrent pas à introduire une candidature, tels [[Jean Giraudoux|Giraudoux]] ou [[Valery Larbaud|Larbaud]]. D’autres sont décédés avant leur élection probable : [[Guillaume Apollinaire|Apollinaire]], [[Marcel Proust|Proust]] ou [[Charles Péguy|Péguy]].

=== Refus de se présenter ===
De nombreux écrivains, intellectuels ou scientifiques ont décliné l'invitation à se présenter à l'élection parmi les « immortels ». Sollicité par [[François Mauriac]] en [[1950 en France|1950]], [[Marcel Aymé]] lui répond ainsi :
{{Citation bloc|Je vous suis très reconnaissant d'avoir pensé à moi pour le [[Quai de Conti]] […]. Avec beaucoup d'émoi, je réponds à votre « clin d'œil » qui me rend très fier. Pourtant, je dois vous dire que je ne me sens pas l'étoffe d'un académicien. En tant qu'écrivain, j'ai toujours vécu très seul, à l'écart de mes confrères mais pas du tout par orgueil, bien au contraire, plutôt par timidité et indolence aussi. Que deviendrais-je si je me trouvais dans un groupe de quarante écrivains ? J'en perdrais la tête et à coup sûr, je n'arriverais pas à lire mon discours. Ainsi feriez-vous une piètre acquisition<ref>Extrait de la lettre à [[François Mauriac]], [[Michel Lécureur]], ''La Comédie humaine de [[Marcel Aymé]]'', éditions La Manufacture, Lyon, 1985, {{p.|306}}.</ref>.}}

De même [[Georges Bernanos]] refusa que l'on pût seulement lui proposer d'y entrer, car, écrit-il, s'il n'en était déjà dégoûté, la présence au sein de l'Académie {{Citation|d'un vieil imposteur comme [[Paul Claudel|Claudel]]-Turelure}} l'en éloignerait<ref>Lettre de la fin {{date-|avril 1946}}. ''Combat pour la liberté'', [[Plon]], 1971, {{p.|642}}.</ref>. De Bernanos, on cite souvent la phrase : {{Citation|Quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai l'asseoir à l'Académie}}.

[[Edmond Rostand]] a ironisé sur l'immortalité du nom de certains académiciens pourtant aujourd'hui tombés dans l'oubli : {{citation|- L'Académie est là ? - Mais… j'en vois plus d'un membre ; Voici Boudu, [[Pierre de Boissat|Boissat]], et [[Marin Cureau de La Chambre|Cureau de la Chambre]] ; [[Honorat de Porchères Laugier|Porchères]], [[François de Cauvigny de Colomby|Colomby]], [[Amable de Bourzeis|Bourzeys]], Bourdon, [[François d'Arbaud de Porchères|Arbaud]]… Tous ces noms dont pas un ne mourra, que c'est beau<ref group="N">Boudu et Bourdon sont probablement des orthographes fautives pour [[Jean Baudoin (académicien)|Jean Baudouin]], élu en 1634 et [[Nicolas Bourbon (1574-1644)|Nicolas Bourbon]], élu en 1637.</ref>.}} (''[[Cyrano de Bergerac (Rostand)]]'', {{nobr romains|acte I}}, {{nobr|scène 2}}). Rostand ne s'en présenta pas moins à l'Académie, où il fut élu en 1901.

Certains, délibérément hostiles à l'Académie et rejetant par principe ce qu’on nomme académisme, ont refusé les avances qui leur étaient faites. Ce fut le cas notamment de [[Stendhal]], [[Gustave Flaubert]], [[Alphonse Daudet]], [[André Gide]], [[Roger Martin du Gard]], [[Jacques Monod]] et [[Françoise Sagan]]{{référence souhaitée}}.

Approchés, plusieurs hommes de lettres contemporains dont [[Daniel Pennac]], [[Jean Echenoz]], [[Simon Leys]], [[J. M. G. Le Clézio]], [[Patrick Modiano]], [[Milan Kundera]], [[Pascal Quignard]] ou [[Tonino Benacquista]] déclinèrent la proposition de se présenter{{référence souhaitée}}.

== Prises de positions de l'Académie ==
=== Langues régionales ===
Fidèle à sa mission originale d'établissement des normes de la langue officielle, l'Académie française s'oppose à ce qu'il soit fait mention des langues régionales dans la [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution française]], selon une déclaration rendue publique le {{Date|12|juin|2008}}. En effet, selon les académiciens, cette mention amènerait la France à pouvoir ratifier la [[Charte européenne des langues régionales ou minoritaires]]<ref>[https://www.lemonde.fr/ ''Le Monde''], édition du {{date-|18 juin 2008}}, « L'Académie française ne veut pas des langues régionales dans la Constitution ».</ref>, ce qu'elle ne souhaite pas.

=== Rectifications de l’orthographe ===
{{Article détaillé|Réforme de l'orthographe française|Réforme de l'orthographe française de 1835|Rectifications orthographiques du français en 1990}}
[[Fichier:Vocabulaire de l'académie, 1832 02.jpg|vignette|alt=Vocabulaire de l'académie.<!-- idem supra. -->|Vocabulaire de l'académie, 1832.]]

Dans son discours du {{Date|24|octobre|1989}}, le [[Premier ministre français|Premier ministre]] [[Michel Rocard]] a proposé à la réflexion du [[Conseil supérieur de la langue française]] cinq points précis concernant l’orthographe :
* le trait d’union ;
* le pluriel des mots composés ;
* l’accent circonflexe ;
* le participe passé des verbes pronominaux ;
* diverses anomalies.

C’est sur ces cinq points qu'ont porté les propositions de l'Académie française. Elles ne visent pas seulement l’orthographe du vocabulaire existant, mais aussi et surtout celle du vocabulaire à naître, en particulier dans les sciences et les techniques.

Présentées par le Conseil supérieur de la langue française, ces rectifications ont reçu un avis favorable de l’Académie française à l’unanimité, ainsi que l’accord du [[Conseil de la langue française du Québec]] et celui du [[Conseil supérieur de la langue française|Conseil de la langue de la Communauté française de Belgique]].

Elles ont été publiées au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' du {{Date|6|décembre|1990}}. Ces rectifications, modérées dans leur teneur et dans leur étendue, se résument ainsi :
* le trait d’union : un certain nombre de mots remplaceront le trait d’union par la soudure (exemple : portemanteau comme portefeuille) ;
* le pluriel des mots composés : les mots composés du type pèse-lettre suivront au pluriel la règle des mots simples (des pèse-lettres) ;
* l’accent circonflexe : il ne sera plus obligatoire sur les lettres i et u, sauf dans les terminaisons verbales et dans quelques mots où sa présence est essentielle pour distinguer un homonyme (exemples : qu’il fût, mûr) ;
* le participe passé : il sera invariable dans le cas de ''laisser'' suivi d’un infinitif (exemple : elle s’est laissé mourir) ;
* les anomalies :
** mots empruntés : pour l’accentuation et le pluriel, les mots empruntés suivront les règles des mots français (exemple : un imprésario, des imprésarios) ;
** séries désaccordées : des graphies seront rendues conformes aux règles de l’écriture du français (exemple : douçâtre), ou à la cohérence d’une série précise (exemples : boursouffler comme souffler, charriot comme charrette).

La dernière autorité s'avère en fin de compte l'usage : menée par quelques défenseurs inattendus dont [[François Cavanna]] et [[Delfeil de Ton]], ordinairement peu enclins à soutenir l'ordre établi, la [[Rectifications orthographiques du français en 1990|réforme de 1990]] (rectification d'anomalies orthographiques, suppressions de certains accents circonflexes, francisation des noms d'origine étrangère{{etc.}}) fut fortement contestée et l'Académie, tout en indiquant que les modifications proposées possédaient une logique, réaffirma la nécessité de laisser l'usage seul trancher<ref>{{Lien web |titre=Questions de langue|url=https://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue#74_strong-em-rectifications-de-l-orthographe-em-strong |site=academie-francaise.fr |consulté le=2023-03-06}}</ref>.

=== Féminisation des noms de métiers ===
{{Article détaillé|Féminisation des noms de métiers en français}}

L'Académie a longtemps été opposée à la féminisation des noms de métiers.

En {{Date-|1891}}, la romancière [[Marie-Louise Gagneur]] demande à l'Académie française de féminiser les termes écrivain et auteur. [[Charles de Mazade]] répond alors : {{Citation|La carrière d’écrivain n’est pas celle de la femme}} selon ''[[Le Matin (France)|Le Matin]]'', tandis que [[Leconte de Lisle]] indique que {{Citation|autrice ou auteuse [...] déchire absolument les oreilles}}<ref name="CamilleCaldini">{{Lien web |prénom=Camille |nom=Caldini |titre=Patrimoine méconnu, lente féminisation, secrètes élections... Bienvenue à l'Académie française |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/mort-de-jean-d-ormesson/patrimoine-meconnu-lente-feminisation-secretes-elections-bienvenue-a-l-academie-francaise_2542071.html |accès url=libre |site=[[France Info]] |date=20 mars 2018 |consulté le=26 août 2023}}</ref>.

En 2014, elle considérait, par exemple, des mots formés par l'adjonction de -e à des mots en -eur comme des [[Barbarisme|barbarismes]]<ref>{{Lien web|url=http://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mise-au-point-de-lacademie|titre=Mise au point|site=Académie française|date=10 octobre 2014|consulté le=11 mars 2019}}.</ref>.

À la demande de la Cour de cassation en {{Date-||avril|2017}}, elle promet de réfléchir à cette féminisation<ref name="CamilleCaldini" />{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Marie-Estelle|nom1=Pech|titre=L'Académie évolue sur la féminisation de la langue|périodique=[[Le Figaro]]|numéro=22796|jour=24|mois=novembre|année=2017|date=24 novembre 2017|accès url=libre|pages=10}}</ref>. En 2019, ses positions sont plus nuancées, elle affirme qu'{{Citation|il convient de laisser aux pratiques qui assurent la vitalité de la langue le soin de trancher : elles seules peuvent conférer à des appellations nouvelles la légitimité dont elles manquaient à l’origine}}<ref>{{Lien web|url=http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rapport_feminisation_noms_de_metier_et_de_fonction.pdf|format=pdf|titre=Féminisation des noms de métier et de fonction|site=Académie française|date=28 février 2019|consulté le=11 mars 2019}}.</ref>.

== Critiques de l'institution ==
L'Académie française essuie des critiques depuis sa création tenant tout à la fois à ses positions conservatrices, son mode de fonctionnement et de recrutement, sa légitimité ou encore son expertise.

=== Dictionnaires et grammaire ===
{{Article détaillé|Dictionnaire de l'Académie française|Grammaire de l'Académie française}}
[[Fichier:Le dictionnaire de l'Academie françoise - 1694 - T2 - M-Q.djvu|vignette|Première édition du ''[[Dictionnaire de l'Académie française]]'' (1694).]]

Son [[Dictionnaire de l'Académie française|premier dictionnaire]] est critiqué pour sa lenteur de rédaction : il faut attendre 1694 pour le voir paraître alors que l'institution a été créée en 1635. Tranchant dans les débats de l'époque, l'Académie opte pour une « orthographe ancienne » (c'est-à-dire à tendance étymologique) en ce qu'elle {{citation|distingue les gens de lettres d’avec les ignorants et les simples femmes}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Marc Wilmet|titre=Petite histoire de l'orthographe française|passage=25-26|lieu=Bruxelles|éditeur=Académie royale de Belgique|année=2015|isbn=978-2-8031-0454-3}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Danièle SALLENAVE |titre=L’orthographe : Histoire d’une longue querelle|url=https://www.academie-francaise.fr/lorthographe-histoire-dune-longue-querelle |site=academie-francaise.fr |date=1 septembre 2016 |consulté le=2021-11-30}}.</ref>.

Avant la parution de la première édition, [[Antoine Furetière]], académicien avant d'être exclu par ses pairs, se vengera de son éviction en décrivant au vitriol les modalités de travail de la commission du dictionnaire :
{{citation bloc|Chacun pointille sur chaque article, et le juge bon ou mauvais selon sa connaissance ou son caprice ; très souvent on le réforme au pis, ou on ne fait que changer peu de chose dans l'expression. Mais cela se fait avec tant de bruit et de confusion, que les plus sages se taisent, et que l'avis des plus violents l'emporte. Celui qui crie le plus haut, c'est celui qui a raison(…). Quand un Bureau est composé de cinq ou six personnes, il y en a un qui lit, un qui opine, deux qui causent, un qui dort et un qui s'amuse à lire quelque dictionnaire qui est sur la table<ref>{{Ouvrage|auteur1=Marc Wilmet|titre=Petite histoire de l'orthographe française|passage=28|lieu=Bruxelles|éditeur=Académie royale de Belgique|année=2015}}.</ref>}}

L'Académie n'a publiée qu'une seule ''[[Grammaire de l'Académie française|Grammaire]]'' en 1932. Ayant fait l'objet de vives critiques, notamment de la part du linguiste [[Ferdinand Brunot]]<ref>Voir son ouvrage {{Ouvrage|titre=Observations sur la Grammaire de l'Académie Française|lieu=Paris|éditeur=Droz|année=1932|lire en ligne=https://archive.org/details/observations-sur-la-grammaire-de-l-academie-francaise_20210504/mode/2up|consulté le=22 janvier 2024}}</ref>, l'institution n'en a plus rédigé d'autre depuis<ref name=":1" />.

De nos jours, l'académie travaille à la neuvième édition de son dictionnaire. La rédaction n'est pas réalisée par les académiciens eux-mêmes, mais par des agrégés de lettres dont l'identité n'est pas connue par le public<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur1=Les linguistes atterrées|titre=Le français va très bien, merci|lieu=Paris|éditeur=Gallimard|collection=Tract Gallimard|numéro dans collection=49|année=2023|numéro chapitre=4|titre chapitre=Le français n'est pas règlementé par l'Académie française}}</ref>. L'actualité de ses définitions est remise en cause : par exemple, la première acception du mot ''mariage'' reste « Union légitime d’un homme et d’une femme »<ref>{{Lien web |titre=Mariage |url=http://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9M1104 |site=Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition |consulté le=2024-01-19}}</ref>.

=== Élections contestées ===
L’annonce de la [[Valéry Giscard d'Estaing#Académie française|candidature de Valéry Giscard d'Estaing]] en 2003 suscite une opposition de [[Maurice Druon]] et de plusieurs membres de l’Académie, parmi lesquels [[Angelo Rinaldi]], [[Erik Orsenna]] et [[Pierre Messmer]]. Druon écrit un article virulent dans ''[[Le Figaro littéraire]]'', où il souligne que jamais un ancien protecteur de l'Académie n'a osé être candidat sous la Coupole, et estime que la politique ne doit pas envahir l'Académie, que les gaullistes n'ont toujours pas digéré l'attitude de Giscard lors du [[Référendum constitutionnel français de 1969|référendum de 1969]], et que Giscard n'est pas un écrivain<ref>{{Lien web|url= https://www.lexpress.fr/informations/tempete-sous-la-coupole_653950.html|titre= Tempête sous la Coupole|site=[[lexpress.fr]]|date= 4 décembre 2003}}.</ref>. Giscard d’Estaing est néanmoins élu dès le premier tour, avec {{unité|19|voix}} sur 34<ref>{{Lien web|url= https://www.liberation.fr/france/2003/12/12/giscard-adhere-aux-verts_455165|titre= Giscard adhère aux verts|site=[[liberation.fr]]|date= 12 décembre 2003}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.lesechos.fr/12/12/2003/LesEchos/19051-199-ECH_giscard-d-estaing-fait-son-entree-a-l-academie-francaise.htm|titre= Giscard d'Estaing fait son entrée à l'Académie française|site=[[lesechos.fr]]|date= 12 décembre 2003}}.</ref>.

L'élection d'[[Alain Finkielkraut]] en 2014 divise les académiciens et soulève l'opposition de huit d'entre eux, qui barrent leur bulletin d'une croix. Il est cependant élu dès le premier tour avec {{nombre|16|voix}} sur 28, avec 8 bulletins barrés, signe de désaveu rare<ref>{{Lien web|titre=Alain Finkielkraut fait son entrée à l'Académie française|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/alain-finkielkraut/alain-finkielkraut-fait-son-entree-a-l-academie-francaise_1290629.html|site=[[francetvinfo.fr]]|date=29-01-2016}}.</ref>{{,}}<ref name="CamilleCaldini" />. Il succède à [[Félicien Marceau]], dont l'élection avait provoqué la démission d'un autre académicien, [[Pierre Emmanuel]], qui entendait protester contre l'arrivée de cet écrivain sur lequel avaient pesé des soupçons de [[Collaboration dans l'Europe occupée par les nazis|collaboration]] avec l'occupant allemand dans les dernières années de la guerre dans son pays d'origine, la [[Belgique]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Pierre Emmanuel - L’homme d’action - Les fonctions officielles|url=http://www.pierre-emmanuel.net/c/L_homme_d_action/Les_fonctions_dans_l/page/6|site=pierre-emmanuel.net|consulté le=4 avril 2019}}.</ref>. Condamné par [[contumace]] en Belgique en 1946, sa condamnation fut estimée injustifiée par le [[général de Gaulle]] qui lui accorda donc la nationalité française en 1959<ref>{{lien web|url=https://www.lalibre.be/culture/livres-bd/felicien-marceau-plume-libre-51b8e72be4b0de6db9c5d07d|date=8 mars 2012|titre=Félicien Marceau, plume libre|site=La Libre.be|auteur=J.F. ET FR.M.|consulté le=4 avril 2019}}.</ref>.

=== Mise en cause de sa légitimité ===
Il existe une longue tradition de critique à l'égard de l'institution, souvent portée par des membres du [[41e fauteuil]]. L'un des pamphlets les plus vitriolés contre l'Académie française est « [[L'Académie sans candidats]] » de [[Barbey d'Aurevilly]], écrit en 1893.

L'Académie est critiquée, en France<ref>{{Lien web |auteur=Mickael Korvin |titre=Pourquoi il faut abolir l'Académie française |url=https://www.lexpress.fr/culture/livre/pourquoi-il-faut-abolir-l-academie-francaise_1191980.html |site=lexpress.fr |date=27 novembre 2012 |consulté le=13 avril 2021}}.</ref> comme à l'étranger<ref name="deadlock">{{Lien web |langue=en|auteur=Adam Nossiter |titre=The Guardians of the French Language Are Deadlocked, Just Like Their Country|traduction titre=Les gardiens de la langue française sont dans l'impasse, tout comme leur pays|url=https://www.nytimes.com/2019/03/03/world/europe/academie-francaise-france-deadlock.html |site=[[nytimes.com]] |date=3 mars 2019 |consulté le=13 avril 2021}}.</ref>, pour son manque de compétence linguistique<ref name=":1" /> (elle n’a plus eu aucun membre linguiste depuis la mort de [[Gaston Paris]] en 1903) ainsi que pour son manque de représentativité<ref>{{Lien web |auteur=Léon Sanchez |titre=L'Académie française doit-elle représenter la Francophonie ? |url=https://information.tv5monde.com/info/l-academie-francaise-doit-elle-representer-la-francophonie-305075 |site=[[tv5monde.com]] |date=8 juin 2019 |consulté le=13 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="franceculture.fr"/>{{,}}<ref name=":2">{{Lien web|titre=Le masculin qui l'emporte sur le féminin en grammaire? "Une vieille formule" mal comprise|jour=22|mois=novembre|année=2017|url=https://www.rtbf.be/info/societe/detail_le-masculin-qui-l-emporte-sur-le-feminin-en-grammaire-une-vieille-formule-mal-comprise?id=9769706|site=[[rtbf.be]]|consulté le=18 avril 2021}}.</ref>.

L'Académie dément être une institution normative, mais plutôt le {{citation|greffier de l'usage}}<ref>{{Lien web|titre=Participe passé : la Belgique vers un choc de simplification|date=|url=https://www.liberation.fr/france/2018/09/03/participe-passe-la-belgique-vers-un-choc-de-simplification_1676390/|site=Libération|éditeur=Libération|consulté le=18 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{chapitre|auteur=Malo Morvan|titre chapitre=L'Académie, greffier du bon usage ?|sous-titre=Exploiter la polysémie de la notion d'usage pour construire un ethos d'autorité|auteurs ouvrage=Anne Dister et Sophie Piron|titre ouvrage=Les discours de référence sur la langue française|éditeur=Presses de l'Université Saint-Louis|pages=283-309|année=2019|isbn=978-2-8028-0239-6|lire en ligne=https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02481228/document|format=pdf}}.</ref>. [[Marc Wilmet]], linguiste belge et membre de l'[[Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique]], estime néanmoins qu'à partir du moment où les usages non normés sont délégitimés par les locuteurs et institutions qui se réfèrent à l'Académie, ils sont conditionnés de fait par cette dernière<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Marc Wilmet|titre=Petite histoire de l'orthographe française|passage=43|éditeur=Académie royale de Belgique|année=2015}}.</ref>. À titre d’exemple, les articles libellés « emplois fautifs », comme en 2020, quand, alors que le monde francophone parle unanimement du Covid au masculin, l’Académie fait valoir qu’il serait « préférable » de dire la Covid<ref>{{Lien web |titre=Le Covid 19 ou la Covid 19 |url=https://www.academie-francaise.fr/le-covid-19-ou-la-covid-19 |date=7 mai 2020 |consulté le=7 avril 2024}}</ref>.

Dans un entretien donné en {{date||septembre|2017}} à la revue socialiste ''[[Ballast (revue)|Ballast]]'', [[Maria Candea]], professeur de [[sociolinguistique]] à l'[[université Sorbonne Nouvelle]]<ref>{{Lien web |langue=fr|auteur=Sorbonne Nouvelle |titre=Université Sorbonne Nouvelle, page de Madame Maria Candéa |url=http://www.univ-paris3.fr/mme-candea-maria-29447.kjsp}}.</ref> et co-autrice du livre ''L'Académie contre la langue française''<ref name="viennot-2016">{{Ouvrage|prénom=Éliane|nom=Viennot|directeur=Éliane Viennot|titre=L'Académie contre la langue française|sous-titre=le dossier féminisation|éditeur=éditions iXe|lieu=Donnemarie-Dontilly|année=2016|pages totales=216|isbn=979-10-90062-33-7|sudoc=194358194}}.</ref>, ne reconnaît aux académiciens ni légitimité ni compétence linguistique<ref>{{Lien web|titre=Avec un train de retard, l'Académie Française adopte la féminisation des noms de métiers|jour=10|mois=mars|année=2019|url=https://slashmedia.ch/societe/avec-un-train-de-retard-lacademie-francaise-adopte-la-feminisation-des-noms-de-metiers/|site=slashmedia.ch|consulté le=18 avril 2021}}.</ref>. En {{date-||novembre|2017}}, la même revue publie une tribune signée par {{unité|77|linguistes}} intitulée « Que l’Académie tienne sa langue, pas la nôtre », remettant en cause la légitimité des avis de l’Académie sur la langue, et en particulier son texte décrivant l'écriture inclusive comme un {{citation|péril mortel}}, qualifié de {{citation|désinformation}}. La tribune affirme que la langue doit devenir {{citation|un objet de réflexion collective}} et que le débat doit être ouvert à tous les locuteurs et non à la seule Académie<ref>{{lien web|url=https://www.revue-ballast.fr/lacademie-tienne-langue/|site=revue-ballast.fr|consulté le=20 août 2019|périodique=Ballast|titre=Que l’Académie tienne sa langue, pas la nôtre|date=28 novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Écriture inclusive, j’écris ton nom|auteur=Laurence Rosier|périodique=La Revue Nouvelle|année=2018|volume=2|numéro=2|pages=42-50|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-nouvelle-2018-2-page-42.html|doi=10.3917/rn.182.0042 | issn=0035-3809 }}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur1=Pauline Lamotte|auteur2=Garance Ode|auteur3=Anthony Vallez|titre=Féminisme et néologismes|année=2019|lire en ligne=https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02457665/document|format=pdf|passage=46-47}}.</ref>. Celle-ci, par ailleurs, d'après les notices biographiques de ses membres, publiées sur son site, ne compte, en juin 2024, qu'un seul membre titulaire d'un diplôme de philologie. Il s'agit paradoxalement d'[[Andreï Makine]], qui n'est pas né Français mais Russe<ref>{{Lien web |titre=Andreï MAKINE|url=https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/andrei-makine?fauteuil=5&election=03-03-2016 |site=academie-francaise.fr |consulté le=2024-06-03}}</ref>.

=== Un fonctionnement sous surveillance ===
Un rapport de la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] en [[2015]] pointe une {{citation|gestion du patrimoine peu rigoureuse}} et un {{citation|fonctionnement interne marqué par des dérives}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Le rapport accablant de la Cour des comptes sur l'Académie française|url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/05/04/20002-20150504ARTFIG00091-le-rapport-accablant-de-la-cour-des-comptes-sur-l-academie-francaise.php|site=[[lefigaro.fr]]|date=05/05/2015|consulté le=11/04/2018}}.</ref>, ainsi que d'une enquête publiée en [[2014 en littérature|2014]] par le journaliste Daniel Garcia<ref>{{Ouvrage|prénom=Daniel|nom=Garcia|titre=Coupole et dépendances|sous-titre=enquête sur l'Académie française|éditeur=Les Éditions du Moment|lieu=Paris|pages totales=285|isbn=978-2-35417-264-0|sudoc=177643579}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre="Coupole et dépendances", le livre qui sème le trouble à l'Institut de France|site=[[francetvinfo.fr]]|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/coupole-et-dependances-le-livre-qui-seme-le-trouble-a-l-institut-de-france_3384929.html|date=2014-02-07|consulté le=2019-07-04}}.</ref>, celle-ci étant mise à jour en 2016<ref name="GarciaCairn">{{Article|langue=fr|prénom1=Daniel|nom1=Garcia|titre=L'Académie française, une zone de non-droit en plein Paris: Enquête sur une institution richissime et hors-la-loi|périodique=Revue du Crieur|volume=N°3|numéro=1|date=2016|issn=2428-4068|issn2=2649-7565|doi=10.3917/crieu.003.0080|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-du-crieur-2016-1-page-80.htm|consulté le=2020-05-13|pages=80}}.</ref>. La Cour des comptes signale une politique salariale {{Citation|opaque}} et {{Citation|non encadrée}}, un riche patrimoine (le [[Château de Chantilly|château]] et la [[forêt de Chantilly]], le [[musée Jacquemart-André]] et le [[Musée Marmottan Monet|musée Marmottan]] à Paris, la [[Fondation Claude Monet|maison et les jardins de Claude Monet]] à Giverny, la [[villa Kérylos]] et la [[villa Ephrussi de Rothschild]] sur la Côte d’Azur, le [[château de Langeais]], l’[[abbaye de Chaalis]], la [[galerie Vivienne]] à Paris, composée de trente boutiques de luxe en rez-de-chaussée et deux cents appartements dans les étages, [[La Mer de Sable]], et de nombreux immeubles anonymes<ref name="GarciaCairn"/>), plus de {{Formatnum|10000}} {{M2}} de locaux habitables gérés selon son bon vouloir<ref name="CamilleCaldini" />. Son patrimoine dormant est estimé à plus 1,1 milliard d’euros par Daniel Garcia<ref name="GarciaCairn"/>.

=== Situation financière et administration ===
L'Académie française est critiquée par la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] :<blockquote>Si la convention qui couvre les années 2012 et 2013 fait allusion de manière extrêmement sommaire aux missions des six institutions bénéficiaires de l’aide ministérielle, aucun objectif n’est assigné en contrepartie des sommes allouées et les engagements exigés sont pour le moins minimalistes, l’Institut de France et les académies s’engageant pour l’essentiel à poursuivre l’amélioration de leur gestion conformément aux observations de la Cour. Aucun indicateur de performance n’est proposé pour juger de la mise en œuvre de la convention, laquelle est loin de présenter les caractéristiques d’un contrat d’objectifs et de performance, comme ceux qui lient l’État à ses opérateurs, qualité que l’Institut et les académies ont perdue en 2011<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cour des comptes|titre=L’INSTITUT DE FRANCE ET LES 
CINQ ACADÉMIES : UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL, UNE GESTION MANQUANT DE RIGUEUR|date=avril 2015|lire en ligne=https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/EzPublish/20150430-rapport-thematique-Institut-de-France.pdf}}</ref>.</blockquote>

== Dans la culture ==

<center>[[#Littérature|Littérature]] - [[#Cinéma|Cinéma]] - [[#Musique|Musique]] - [[#Télévision|Télévision]] - [[#Radio|Radio]] - [[#Humour|Humour]] - [[#Documentaires|Documentaires]] - [[#Publicité|Publicité]] - [[#Jeux olympiques|Jeux olympiques]]</center>
{{clr}}

=== Littérature ===
* La pièce ''[[Les Académistes]]'' de [[Charles de Saint-Évremond]] est une comédie {{Référence demandée|parue dès 1638|date=mai 2024}}, soit trois ans après l'officialisation de l'Académie par Richelieu.
* [[Alexis Piron]], élu mais jamais reçu au sein de la Compagnie, a écrit plusieurs épigrammes contre celle-ci, dont l'épigramme suivante :
{{boîte déroulante|align=left|alignT=center|titre=À l'Académie française|contenu=
:En France on fait, par un plaisant moyen,
:Taire un auteur, quand d’écrits il assomme :
:Dans un fauteuil d’académicien,
:Lui quarantième on fait asseoir cet homme ;
:Lors il s’endort, et ne fait plus qu’un somme :
:Plus n’en avez prose, ni madrigal.
:Au bel esprit ce fauteuil est en somme
:Ce qu’à l’amour est le lit conjugal.

— Alexis Piron
}}
* [[Évariste Boulay-Paty]] a écrit une ode à l'Académie française en {{date|1827}}<ref>{{lien web|url=https://fr.m.wikisource.org/wiki/%C3%80_l%E2%80%99Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise|titre=Ode à l'Académie française|site=Wikisource|auteur=Évariste Boulay-Paty|date=1827|consulté le=28-07-2024}}.</ref>.
* [[Honoré de Balzac]] aiguise sa plume pour une pique contre l'Académie dans ''[[Louis Lambert (roman)|Louis Lambert]]'' ({{date|1832}})<ref>{{lien web|url=https://fr.m.wikisource.org/wiki/Louis_Lambert|site=Wikisource|auteur=Honoré de Balzac|titre=Louis Lambert}}.</ref>.
* En {{date|janvier 1834}}, soit 4 ans après la [[bataille d'Hernani]], [[Victor Hugo]] écrit sa réponse à l'acte d'accusation dans laquelle il dit avoir « mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire »<ref>{{lien web|url=https://fr.m.wikisource.org/wiki/Les_Contemplations/R%C3%A9ponse_%C3%A0_un_acte_d%E2%80%99accusation|site=Wikisource|auteur=Victor Hugo|titre=Réponse à l'acte d'accusation}}.</ref>.
* Dans son ''[[Dictionnaire des idées reçues]]'' (œuvre posthume), [[Gustave Flaubert]] mentionne à trois reprises l'Académie française. Il lui donne pour définition : {{Citation|La dénigrer, mais tâcher d’en faire partie si on peut.}}, et à l'entrée ''Fossiles'' : {{Citation|Preuve du déluge. — Plaisanterie de bon goût, en parlant d’un académicien.}}, et il mentionne une incongruité cocasse du discours de réception d'[[Eugène Scribe]] sur [[Molière]]<ref>{{lien web|url=https://fr.m.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_des_id%C3%A9es_re%C3%A7ues/Texte_entier|titre=Le Dictionnaire des idées reçues|site=Wikisource|auteur=Gustave Flaubert|consulté le=26-06-2024}}.</ref>.
* Le premier roman d'[[Anatole France]], qui lui a apporté une certaine reconnaissance comme romancier, ''[[Le Crime de Sylvestre Bonnard]]'' ({{date|1881}}), retrace la vie du membre de l'Institut.
* ''[[L'Immortel (roman)|L'Immortel]]'' ({{date|1888}}) d'[[Alphonse Daudet]] est une nouvelle relatant les manigances électorales d'[[Émile Zola]] pour se faire recevoir à l'Académie française.
* [[Anatole France]] consacre aux académiciens le {{XIIIe}} chapitre des ''[[Les Opinions de M. Jérôme Coignard|Opinions de M. Jérôme Coignard]]'' ({{date|1893}}). Celui-ci aborde avec humour la préférence accordée par les académies à des « compagnons plaisants, faciles, gracieux, des confrères aimables, des hommes entendus et sachant le monde » plutôt qu'à de « grands talents »<ref>{{lien web|url=https://fr.m.wikisource.org/wiki/Les_Opinions_de_J%C3%A9r%C3%B4me_Coignard/13|titre=Le chapitre 13 intitulé ''Les Académies'' des ''Opinions de Jérôme Coignard''}}.</ref>.
* ''Le Roman d'un Académicien, histoire vraie du XVIIIe siècle'' ({{date|1896}}) de Mary Summer évoque la vie d'un Immortel<ref>{{lien web |titre=Mary Summer, ''Le Roman d'un Académicien'', Lemerre, 1896 |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30598898 |site=Gallica}}.</ref>.
* À propos de la présence d'académiciens au premier acte (sc. 2) de ''[[Cyrano de Bergerac (Rostand)|Cyrano de Bergerac]]'' ({{date|1897}}) d'[[Edmond Rostand]], voir ci-dessus [[#« Immortalité »|« Immortalité »]].
* Dans le roman ''[[Le Fauteuil hanté]]'' ({{date|1909}}) de [[Gaston Leroux]], les occupants successifs d'un même fauteuil meurent dans des circonstances mystérieuses.
* La pièce [[L'Habit vert (Flers et Caillavet)|''L'Habit vert'']] ({{date|1912}}) de [[Robert de Flers|Flers]] et [[Gaston Arman de Caillavet|Caillavet]], où se brigue un fauteuil d'académicien sur fond d'histoire galante.
* [[Anatole France]] parle de l'Académie dans le chapitre XIII intitulé « Comment je devins académicien » dans ''[[La Vie en fleur]]'' ({{date|1923}}), où il raconte ses souvenirs de jeunesse<ref>[https://fr.m.wikisource.org/wiki/La_Vie_en_fleur/Chapitre_XIII Lire sur Wikisource].</ref>.
* [[Léon Daudet]] publie, dans sa série de pamphlets ''Les Effondrements sociaux'', ''Verts d'Académie et vers de presse'' ({{date|1930}}), à charge contre l'Académie.
* [[Jacques Isorni]], avocat de [[Robert Brasillach]] et du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], raconte dans ''[[La Fièvre verte]]'' ({{date|1975}}) sa candidature à l'Académie française.
* Élisabeth du Closel écrit ''La Tribu des hommes verts : Académie, mode d'emploi'' ({{date|1989}}) à l'attention des futurs candidats, qui recueille quelques témoignages des académiciens et caricatures sous forme de dessins<ref>{{lien web|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4810435k.image|titre=La Tribu des hommes verts : Académie, mode d'emploi|auteur=Elisabeth Du Closel|date=1989|site=Gallica|consulté le=13-07-2024}}.</ref>.
* [[Jean Cau]] raconte dans ''[[Le Candidat (roman)|Le Candidat]]'', publié de façon posthume en {{date|2007}}, sa candidature incongrue en {{date|1989}} au siège d'Edgar Faure<ref>{{lien web|url=https://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20071207.BIB0465/en-video-ne-vous-presentez-jamais-a-l-039-academie-francaise.html|titre=article du ''Nouvel Observateur'' sur la publication du ''Candidat'' en 2007.}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.lejdd.fr/Chroniques/La-Vieille-Dame-et-le-torero-98507|titre=Le Journal du Dimanche fait un article détaillé sur la publication du ''Candidat'' en 2007}}</ref>.
* [[Pauline Dreyfus]], dans son roman ''[[Immortel, enfin]]'' ({{date|2012}}), fait le récit de la cinquième candidature, à l'issue favorable, de [[Paul Morand]] à l'Académie en {{date|1968}}.

=== Cinéma ===
* ''[[L'Habit vert (film)|L'Habit vert]]'' ({{date|1937}}) est un film réalisé par [[Roger Richebé]], adapté de la [[L'Habit vert (Flers et Caillavet)|pièce éponyme]] de [[Robert de Flers|Flers]] et [[Gaston Arman de Caillavet|Caillavet]].
* ''[[L'Habit vert (téléfilm)|L'Habit vert]]'' ({{date|1957}}) est un téléfilm réalisé par [[Marcel Cravenne]], adapté de la [[L'Habit vert (Flers et Caillavet)|pièce éponyme]] de [[Robert de Flers|Flers]] et [[Gaston Arman de Caillavet|Caillavet]].
* Dans le film ''[[L'Aile ou la Cuisse]]'' ({{date|1976}}) de [[Claude Zidi]], Charles Duchemin, directeur d'un fameux guide gastronomique interprété par [[Louis de Funès]], devient l'un des quarante Immortels.

=== Musique ===
* [[Jean Chevrier]] et Jacques Simonot, dans leur album ''Le Beau Voyage de Ronsard à Prévert'', ont mis en musique l'épigramme d'[[Alexis Piron]] « À l'Académie française »<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=OFcyGBUI3gs|titre=« À l'académie française »|site=YouTube|consulté le=26-06-2024}}.</ref>.
* L'auteur-compositeur-interprète Paul Villaz a enregistré un titre satirique « Académie française » sur son [[33 tours]] ({{date|1966}}) dans lequel le personnage est le balayeur de l'Académie<ref>{{lien web|url=https://amp.cdandlp.com/paul-villaz/paul-villaz/33t/r2413513042/|titre=Vinyle 33T 1966 de Paul Villaz|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.
* L'auteur-compositeur-interprète Emmanuel Commenges a enregistré « Poète à l'Académie française » dans son album ''Maintenant = Poésie'' ({{date|2022}})<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=jSTHMFwRWhs|titre=« Poète à l'Académie Française »|site=YouTube|auteur=Emmanuel Commenges|date=19-05-2022|consulté le=26-06-2024}}.</ref>.

=== Télévision ===
* Dans l'émission des ''[[Les Shadoks|Shadocks]]'' du {{date|11 avril 1973}}, [[Gabriel Jabbour]], dans le rôle d'un académicien, prononce le discours de réception des Shadocks à l'Académie<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=DLZ7I2Q9lMo|titre=« La Shadok académie - Archive INA »|site=YouTube|date=20-04-2013|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.
* L'épisode du {{date|01-12-1982}} de ''[[La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède]]'' réalisée par [[Jean-Louis Fournier (écrivain)|Jean-Louis Fournier]] et interprétée par [[Pierre Desproges]], qui s'intitule « Jouons à pince-académicien », propose un jeu nouveau pour rentabiliser les académiciens<ref>{{lien web|url=https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cpc82051864/jouons-a-pince-academicien|titre=« Jouons à pince académicien »|site=INA|consulté le=26-06-2024}}.</ref>.
* La série télévisée à sketches ''[[Palace (série télévisée)|Palace]]'' ({{date|1988}}-{{date|1989}}), créée par [[Jean-Michel Ribes]], inclut une comédie intitulée « Lorsqu'un académicien meurt au Palace, on oublie souvent qu'il s'agit d'un immortel d'où quelques tracas » (au sein de l'épisode 4/6 ou 9/9). L'académicien Henri Roquefort y est sur le point de mourir et cherche son « mot de la fin » destiné à la postérité.
* L'épisode « Entre guillemets » de l'émission comique ''[[Les Carnets de monsieur Manatane]]'' (1997-1998) présente Jean Manatane (joué par [[Benoît Poelvoorde]]), fraîchement élu académicien, qui doit parler du rire.
* Une mini-série humoristique sur la chaîne [[TV5 Monde]] présentée par [[Philippe Geluck]] et [[Jacques Mercier (écrivain)|Jacques Mercier]], jouant un académicien, et intitulée ''[[Monsieur Dictionnaire]]'' analyse différentes expressions françaises.
* Dans l'émission d'humour ''[[On n'demande qu'à en rire]]'' ({{date|2010}}-{{date|2014}}) du {{date|28-02-2013}}, l'humoriste [[Paco (humoriste)|Paco]], pour son 17{{e}} passage, a reçu pour sujet imposé « 5 fauteuils libres à l'Académie Française » dans lequel il joue un académicien accueillant les quatre membres du jury ainsi que [[Jérémy Michalak]], animateur, à l'Académie. Il fait entrer trois mots ou expressions d'argot dans le dictionnaire. Enfin, en compagnie de Julie Rattez qui joue [[Simone Veil]], il modernise [[Le Corbeau et le Renard|la fable du ''Corbeau et du Renard'']] (1668) de l'académicien [[Jean de La Fontaine]].

=== Radio ===
* Dans l'émission ''[[Le Tribunal des flagrants délires]]'' du {{date|16 septembre 1982}} accusant [[Jean d'Ormesson]], [[Pierre Desproges]] évoque longuement l'Académie, dont il donne une étymologie fantaisiste<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=UTnhnN36WEk|site=YouTube|titre= Jean d'Ormesson : Le réquisitoire de Pierre Desproges - Archive INA |auteur=Pierre Desproges|date=26-12-2019|consulté le=19-07-2024}}.</ref>.
* Dans l'émission ''[[Si tu écoutes, j'annule tout]]'' du {{date|21 janvier 2016}} sur [[France Inter]], un sketch de fin d'émission avec l'académicien [[Dany Laferrière]],[[Charline Vanhoenacker]] et [[Guillaume Meurice]] invente une visite de l'Académie par [[Pamela Anderson]]<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=359xgzjVeXY|titre=« Pamela et les académiciens : Le sketch avec Dany Lafferière »|site=YouTube|date=21-01-2016|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.
* Dans l'émission ''[[Si tu écoutes, j'annule tout]]'' du {{date|18 avril 2017}} sur [[France Inter]], un sketch de fin d'émission avec l'académicien [[Jean-Christophe Rufin]], [[Charline Vanhoenacker]] (dans le rôle de [[Nabilla Vergara]]), [[Guillaume Meurice]] ([[Emmanuel Macron]]) et [[Alex Vizorek]] ([[Franck Ribéry]]) propose une audition de candidats improbables<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=DOGw5zU1s2g|titre=« Les nouveaux candidats à l'Académie Française - Le sketch avec Jean-Christophe Rufin
 »|site=YouTube|date=18-04-2017|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.
* Dans l'émission ''[[Si tu écoutes, j'annule tout]]'' du {{date|2 novembre 2017}} sur [[France Inter]], un sketch de fin d'émission avec le linguiste [[Claude Hagège]], [[Charline Vanhoenacker]] (dans le rôle de [[Valéry Giscard d'Estaing]]), [[Clara Dupont-Monod]] ([[Hélène Carrère d'Encausse]]), [[Guillaume Meurice]] ([[Alain Finkielkraut]]) et [[Alex Vizorek]] ([[Jean d'Ormesson ]]) met en scène le débat à l'Académie sur l'[[écriture inclusive]]<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=p2vTJy_lZ7A|titre=« L'écriture inclusive - Le Sketch avec Claude Hagège
 »|site=YouTube|date=02-11-2017|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.
* Dans l'émission ''[[Par Jupiter !]]'' du {{date|18 février 2019}} sur [[France Inter]], un sketch de fin d'émission avec les deux enseignants Arnaud Hoedt (dans le rôle d'[[Andreï Makine]] et Jérôme Piron ([[Valéry Giscard d'Estaing]]), [[Charline Vanhoenacker]] ([[Hélène Carrère d'Encausse]]), [[Guillaume Meurice]] ([[Alain Finkielkraut ]]) et [[Alex Vizorek]] ([[Luc Ferry]]) aborde la mise en ligne du dictionnaire de l'Académie<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=RRK8vufzkaQ|titre=« L'Académie française 2.0 - Le Sketch avec Arnaud Hoedt et Jérôme Piron
 »|site=YouTube|date=18-02-2019|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.
* Le podcast linguistique ''Tu parles !'' d'Arnaud Hoedt et Jérôme Piron du {{date|7 juillet 2019}} aborde la question de l'Académie française<ref>{{lien web|url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/hoedt-et-piron-tu-parles/l-academie-francaise-c-est-du-flan-3598627|titre=L’Académie française, c’est du flan|site=France Inter|auteur=Arnaud Hoedt et Jérôme Piron|date=07-07-2019|consulté le=15-07-2024}}.</ref>.
* Dans l'émission ''[[Par Jupiter !]]'' du {{date|01-11-2021}} sur [[France Inter]], [[Laélia Véron]] consacre sa chronique linguistique à l'Académie française<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=10KEPrT-png|titre=« L'Académie française - La Chronique linguiste de Laélia Veron »|site=YouTube|date=01-11-2021|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.
* Dans l'émission ''[[C'est encore nous !]]'' du {{date|10-05-2023}} sur [[France Inter]], [[Laélia Véron]] consacre, de nouveau, sa chronique linguistique à l'Académie française, ainsi qu'à la question de la féminisation<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=HKgptT5WVQo|titre=« Les perles de l’Académie avec Guillaume Meurice - La Chronique linguiste de Laélia Veron »|site=YouTube|date=10-05-2023|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.

=== Humour ===
* [[Les Inconnus]] réalisent un sketch ''Apostrofes'' parodiant l'émission ''[[Apostrophes]]'' de [[Bernard Pivot]] dans laquelle un académicien, Bob Toison dit Bobby, est interrogé sur la réforme de l'orthographe du [[verlan]].
* [[François Pérusse]] a créé un sketch dédié à l'Académie française dans ''[[Les 2 minutes du peuple]]''<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=Qfguhhcamw0|titre=« Les 2 minutes du peuple - L'Académie française -- François Pérusse -- (Europe) »|site=YouTube|date=23-05-2014|consulté le=25-06-2024}}.</ref>.

=== Documentaires ===
* ''[[Académie française, voyage au pays des immortels]]'' ({{date|2020}}) de [[Serge Moati]]<ref>Écrit et réalisé par Serge Moati / Une production SKOPIA Films – Éric Bitoun et Adèle Ménard / Avec la participation de France Télévisions – TV5 Monde – CNC – PROCIREP-ANGOA / Durée : 52′ / Crédit photos : © SKOPIA Films – 2020</ref>.
* La mini-série ''Chorégraphie pour une épée'' ({{date|2023}}), réalisée par [[Anne-Cécile Genre]], présente l'élaboration et la fabrication de l'épée de l'académicien [[Pascal Ory]].

=== Publicité ===
* Le célèbre polémiste [[Jean-Edern Hallier]] a posé en [[habit vert]] devant l'[[Institut de France|Institut]] pour un spot publicitaire promouvant la [[Vespa]], avec le slogan « J'ai pas le prix, j'ai ma Vespa. »<ref>{{lien web|url=https://www.lefigaro.fr/2007/01/11/03004-20070111ARTWWW90329-petit_manuel_de_la_provocation.php|titre=Petit manuel de la provocation|site=Le Figaro|auteur=Pierre de Boishue|date=15-10-2007|consulté le=13-07-2024}}.</ref>.

=== Jeux olympiques ===
* Lors des [[Jeux olympiques d'été de 2024|Jeux olympiques de Paris]], [[Aya Nakamura]] a chanté devant l'Académie française afin de créer {{Citation|une passerelle entre les générations, les registres musicaux et les langues}}, détaille le [[Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024|Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=VIDEO. Aya Nakamura surprend avec ses tubes "Djadja" et "Pookie" devant l'Académie française en ouverture des JO de Paris 2024 |url=https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/ceremonies-d-ouverture-et-de-cloture/video-ceremonie-d-ouverture-des-jo-de-paris-2024-aya-nakamura-interprete-djadja-et-pookie-devant-l-academie-francaise_6688242.html |site=Franceinfo |date=2024-07-26 |consulté le=2024-07-28}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=JO 2024 - Cérémonie d'ouverture : certaines scènes font grincer des dents, les organisateurs assument |url=https://www.tf1info.fr/jeux-olympiques/video-ceremonie-d-ouverture-des-jeux-certaines-scenes-font-grincer-des-dents-les-organisateurs-assument-2310678.html |site=TF1 INFO |date=2024-07-28 |consulté le=2024-07-28}}</ref>.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=N}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=24}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Académie française
| wikisource = Discours de réception à l’Académie française | wikisource titre = Discours de réception à l’Académie française
}}
{{Catégorie principale}}

=== Bibliographie ===
* {{Wikisource|auteur=[[Léon Aucoc]]|titre=L’Institut de France et les anciennes Académies|lien=L’Institut de France et les anciennes Académies|éditeur=[[Plon|Éditions Plon]]|lieu=Paris|année=1889|pages totales=48|livre=|epub=L’Institut de France et les anciennes Académies}}.
* {{ouvrage|prénom1=Jean-Pol|nom1=Caput| auteur1={{Lien par élément|Q56000860}}|titre=L'Académie française|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|collection=[[Que sais-je ?]]|numéro dans collection=2322|année=1986|isbn=2-13-039720-4|id=c|pages totales=127}}.
* {{ouvrage|prénom1=Christophe|nom1=Carlier|lien auteur1=Christophe Carlier (écrivain)|titre=Lettres à l'Académie française|éditeur=Les Arènes|année=2010|isbn=978-2-35204-102-3|pages totales=232|format livre={{unité|13|cm}} × {{unité|21|cm}}|présentation en ligne=http://www.arenes.fr/spip.php?article1641}}.
* {{ouvrage|auteur1= [[Hélène Carrère d'Encausse]]|titre=Des siècles d'immortalité : l'Académie française, 1635-…|éditeur=Fayard|lieu=Paris|année=2011|isbn=978-2-213-66633-4|pages totales=401}}.
* {{ouvrage|titre=L'Académie Française et la circulation des élites : une approche démographique|titre chapitre=Population|partie=3|passage=455-471|prénom1=Jacques|nom1=Véron|auteur1={{Lien par élément|Q33175991}}|éditeur=Delagrave|année=1985|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1985_num_40_3_17881}}.
* {{ouvrage|titre=Anthologie de l'Académie française|sous-titre=un siècle de discours académiques : 1820-1920|prénom1=Paul|nom1=Gautier|auteur1={{Lien par élément|Q18115010}}|éditeur=Delagrave|année=1921}} {{ASIN|B00720CHNO}}.
* {{Lien par élément|Q53038580|Daniel Garcia}} , ''Coupole et dépendances'', Éditions du moment, 2014 {{ISBN|2354172648|978-2354172640}}.
* {{Article|auteur1={{Lien par élément|Q53038580|Daniel Garcia}} |titre=L'Académie française, une zone de non-droit en plein Paris|périodique=[[Revue du crieur]]|numéro=3|date=mars 2016|consulté le=27 janvier 2017}}.
* [[Pierre Gaxotte]], ''L'Académie française'', Paris, Hachette, 1965.
* {{Ouvrage|prénom1=Éliane|nom1=Viennot|directeur1=Éliane Viennot|lien auteur1=Éliane Viennot|prénom2=Maria|nom2=Candea|prénom3=Yannick|nom3=Chevalier|et al.=oui|titre=L'Académie contre la langue française|sous-titre=Le dossier « féminisation »|éditeur=[[Éditions iXe]]|mois=juillet|année=2006|isbn=979-10-90062-33-7|pages totales=224|présentation en ligne=http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=51043}}.

=== Ressource radiophonique ===
* {{lien web | format=audio | auteur=Albane Penaranda | titre=L'Académie française, une vieille dame ''up-to-date'' | url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/grand-angle-portrait-de-l-academie-francaise-1ere-diffusion-31-10-1987-7281456 | éditeur=émission ''Les Nuits de France Culture'', redifusion de l'émission ''Grand Angle'', « Portrait de l'Académie française » de Christine Goémé (1h01), [[France Culture]] | date=13 mars 2024 <small>(rediffusion du 31 octobre 1987)</small>}}.

=== Articles connexes ===
* [[Liste des membres de l'Académie française]] - [[Chronologie des élections à l'Académie française]]
* [[Dictionnaire de l'Académie française]] - [[Grammaire de l'Académie française]]
* [[Femmes à l'Académie française]]
* [[Prix de l'Académie française]]
* [[Anciens prix décernés par l'Académie française]]
* [[Réforme de l'orthographe française]] - [[Francisation]]
* [[Commission d'enrichissement de la langue française]]
* [[Délégation générale à la langue française et aux langues de France]], autre institution chargée de la langue en France
* [[Office québécois de la langue française]], homologue québécois de l’Académie française

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [https://www.dictionnaire-academie.fr/ Dictionnaire en ligne]

{{Portail|Académie française|littérature française|classicisme|néo-classicisme|royaume de France|France|langue française et francophonie}}

{{CLEDETRI:Academie francaise}}
[[Catégorie:Académie française|*]]
[[Catégorie:Fondation en 1635]]
[[Catégorie:Membre de l'Institut de France]]