Scopélisme

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Le scopélisme consiste à poser de grosses pierres dans les champs cultivables pour gêner ou empêcher le labourage.

Définitions

« Terme d'antiquité. Action de mettre de grosses pierres dans les champs pour empêcher le labourage. Jeter des pierres dans le jardin d'autrui, allusion au scopélisme, crime de ceux qui jetaient des pierres dans la terre d'autrui, pour empêcher de la cultiver ; le scopélisme, né de la haine des pasteurs contre les agriculteurs, était très fréquent dans l'antiquité ; il avait lieu quelquefois dans le Moyen Âge, malgré la sévérité des lois qui en condamnaient les auteurs à la peine capitale. P. N. QUITARD, Dictionnaire des Proverbes, V° jardin, Paris, 1842. En grec, grosse pierre, lat. scopulus »

— Dictionnaire de la langue française (Littré)

« On craignait beaucoup, chez les Anciens comme au Moyen Âge, le scopélisme, qui consiste à rassembler un tas de cailloux au milieu d'un champ en les disposant d'une certaine manière et en prononçant certaines paroles contenues dans les grimoires. En opérant cette sorte de charme, les jeteurs de sorts entendaient 'paralyser' (nous dirions 'stériliser') le sol et la semence qui lui était confiée. Si le propriétaire du champ procédait à un désenvoûtement, mal lui en prenait : le sort se retournait contre lui et il était promis à une rapide mort violente. Ce n'est que bien plus tard, semble-t-il, que les paysans ont trouvé une parade contre ce mal, avec ce qu'ils appelaient 'le fumier du curé'. A leur demande, les prêtres, en effet, répandaient des aglets bénits afin de désensorceler les champs et de les faire produire en abondance" »

— René Louis, Dictionnaire du mystère, Éditions du Félin, 1994, p. 351

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • P. Delancre, De l'inconstance des mauvais anges et démons, Paris, Nicolas Buon, 1612, in-4°, 900 pages.
  • Victor Chauvin, Le scopélisme, F. Hayez, 1892.