Prison d'Abou Salim
La prison d’Abou Salim était une prison de haute sécurité à Tripoli, dont les conditions de fonctionnement, sous le régime de la Jamahiriya arabe libyenne, ont été dénoncées par les défenseurs des droits de l’homme et autres observateurs[1],[2],[3].
Accusations de violation des droits de l’homme
Amnesty International a demandé une enquête indépendante sur des décès survenus dans la prison les 28 et [4], un incident parfois appelé le massacre d’Abou Salim[5]. Human Rights Watch estime que 1 270 prisonniers furent tués. Toutefois cette estimation est essentiellement basée sur le récit d’un seul ex-prisonnier[6],[7]. HRW appelle la prison un "site de violations flagrantes des droits de l’homme"[7]. Selon Omar Ashour, les gouvernements occidentaux ont largement ignoré ces violations et aucune enquête internationale ne fut diligentée pour des raisons liées aux "intérêts pétroliers"[8]. Le gouvernement libyen a expliqué que ces tueries eurent lieu au cours d’une confrontation entre forces gouvernementales et rebelles appartenant au Groupe islamique combattant en Libye et que 200 gardes de la prison trouvèrent également la mort à cette occasion[9].
Détenus de la prison
- Ahmed al-Senussi, membre du Conseil national de transition y fut détenu par Kadhafi jusqu’à sa libération en 2001[10].
- Abu Sufian bin Qumu, un ancien membre du GICL, fut transféré de Guantanamo en Libye en 2007[11], et fut relâché de la prison d’Abou Salim en 2010 à la suite d'une amnistie appliquée aux prisonniers politiques[12].
Vidéos Youtube
Le , la Libye bloque l’accès à YouTube après que le site a mis en ligne des images montrant des manifestations à Benghazi de familles de détenus qui furent tués en 2006 dans la prison d’Abou Salim, ainsi que des vidéos de membres de la famille du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, participant à des réceptions. Le blocage est en particulier critiqué par Human rights Watch[13].
Libération
Le , les insurgés de la guerre civile prétendirent à tort avoir libéré tous les prisonniers d’Abou Salim. Toutefois, les rebelles libérèrent la prison le . Parmi les détenus libérés figurait l’écrivain et journaliste américain de Baltimore Matthew VanDyke, qui avait été capturé en à Marsa El Brega par les forces restées loyales à Kadhafi[14],[15].
Voir aussi
Lien externe
Notes et références
- « Libya's notorious Abu Salim prison to be emptied », daylife.com
- « Libya's notorious Abu Salim prison », geneva lunch
- Nic Robertson et Paul Cruickshank, « Jihadist death threatened Libyan peace deal », CNN, (lire en ligne)
- « Investigation needed into prison deaths », Amnesty International
- (en) « Libyan legal court celebrates Abu Salim prison massacre », Arabic News,
- Site news Bilal bin Rabah (the city of Al Bayda, Libya), a meeting with the Libyan Minister of Justice .
- « Libya: Free All Unjustly Detained Prisoners », Human Rights Watch
- (en) « Libya revolution: Future scenarios and the West's role », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Shuaib, « Libya appoints judge to probe 1996 prison massacre », Reuer, UK edition, (lire en ligne, consulté le )
- (de) Johnathan Stock, « Gaddafi-Opfer Al-Senussi: Gott entscheidet, was mit dir passiert », Der Spiegel, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- (en) « Abu Sufian Ibrahim Ahmed Hamuda Bin Qumu - The Guantánamo Docket », sur The New York Times
- (en) « Libya releases 37 militant Islamists », EarthTimes.org (consulté le )
- (en) Agence France-Presse, « Watchdog urges Libya to stop blocking websites » (consulté le )
- FreePressTV, « RAW,Libya, Rebels and citizens setting prisoners free from Abu Salim Prison in Tripoli 24.08.2011 », YouTube
- (en) Phil Gast, « American held in solitary escapes Tripoli prison », CNN, august 25, 2011 -- updated 1108 gmt (1908 hkt)
Crédits
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Abu Salim prison » (voir la liste des auteurs).