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Venturia canescens

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Venturia canescens est une espèce de guêpes parasitoïdes, de la famille des Ichneumons (sous-famille des Campopleginae). Elle a été décrite par Gravenhorst en 1829.

Origine du nom

Le nom du genre, Venturia, lui a été donné par Curt Schrottky (sv) en 1902[1], en l'honneur de S. Venturi à qui il devait « de nombreuses espèces très intéressantes » (dont l'espèce type Venturia argentina (nl), que Venturi avait collectée à Buenos Aires).

L'épithète spécifique canescens, choisie par Gravenhorst en 1829, signifie « blanchissant » (qui devient blanc).

Reproduction

La femelle Venturia canescens pond ses œufs dans la chenille du papillon Ephestia kuehniella. Elle les protège du système immunitaire de la chenille de deux façons[2] :

  • d'une part les œufs du parasitoïde sont recouverts d'une protéine homologue de la protéine P42 synthétisée par la chenille et présente dans ses hémocytes (ses cellules immunitaires), ce qui les rend quasi invisibles au système immunitaire ;
  • d'autre part la guêpe injecte dans le corps de la chenille, en même temps que ses œufs, des particules pseudovirales (VLP, pour l'anglais virus-like particle) qui infectent les hémocytes de la chenille et les inactivent. Les VLP sont constituées d'une enveloppe virale, codée dans les ovaires par l'ADN vestigial d'un nudivirus (en) (intégré dans le génome de la guêpe), renfermant des protéines immunosuppressives (codée par une autre zone du génome)[3],[4].

Notes et références

  1. (de) C. Schrottky, « Neue Argentinische Hymenopteren » [« Nouveaux hyménoptères argentins »], Anales del Museo Nacional de Buenos Aires, 3e série, t. I,‎ , p. 102 (lire en ligne Accès libre).
  2. Sophie Beltran-Bech, « Pour vivre heureux vivons cachés », Pour la science, hors série no 112,‎ , p. 52-59.
  3. « Guêpe parasite Venturia : le complice viral démasqué » Accès libre [PDF], sur CNRS, (consulté le ).
  4. (en) Apolline Pichon, Annie Bézier, Serge Urbach, Jean-Marc Aury, Véronique Jouan et al., « Recurrent DNA virus domestication leading to different parasite virulence strategies », Science Advances, vol. 1, no 10,‎ , article no e1501150 (DOI 10.1126/sciadv.1501150, lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le ).