Euphrasie Coursault

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 11 août 2021 à 13:51 et modifiée en dernier par Benoit Willot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Euphrasie Coursault
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
Indre-et-LoireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Euphrasie Coursault (née le 29 décembre 1827 à Ligueil[1],[2], décédée à Ligueil le [3]) était une lingère de Ligueil, distinguée en 1869 par le prix Montyon de vertu.

Le jury du prix Montyon donne les indications suivantes[4] :

« Nous entrons maintenant dans l’ordre des vertus paisibles qui exigent, au lieu d’un mouvement d’héroïsme, un perpétuel effort, et le nom de Mlle Euphrasie Coursault, lingère à Ligueil (Indre-et-Loire), tient à bon droit le premier rang sur cette liste d’honneur. Mlle Coursault a d’abord recueilli deux vieillards pauvres ; puis, cédant sans doute à la douceur de bien faire comme à une tentation irrésistible, elle agrandit cet asile malgré plus d’une critique et plus d’un reproche, et y appela d’autres malheureux qu’elle soutint de son labeur. Ceux-là même qui blâmaient son imprudence ne tardèrent pas à lui amener d’autres infortunés à secourir, et son active charité s’agrandit avec sa tâche. Un négociant chez qui elle avait mis une somme en dépôt fit de mauvaises affaires et l’argent fut perdu. « Ce sont les pauvres qui le perdent, » dit Mlle Coursault, et, la mère de ce négociant se trouvant sans ressources, Mlle Coursault la prit chez elle et l’ajouta à ses pensionnaires. Ce n’est pas tout, Messieurs : l’ardeur du bien qui consume cette belle âme ne se trouve jamais satisfaite, et, en dehors même de son œuvre, Mlle Coursault est toujours là si le médecin du pays a besoin d’aide pour quelque opération importante ou pour quelques soins délicats à donner. L’Académie veut honorer cette belle et utile existence en contribuant par un prix de deux mille francs à la charitable entreprise de Mlle Coursault. »

Notes

  1. D'après une note de Jacques Rougé, « Folklore de la Touraine - Nouvelle contribution (région de Loches) », Gazette médicale du Centre,‎ , p. 107 (lire en ligne) : « Mademoiselle Euphrasie Coursault de Ligueil, âgé de 88 ans, sait encore très bien confectionner... »
  2. Archives départementales 37, actes Ligueil en ligne - 6NUM8/130/007 p.322/466
  3. Archives départementales 37, actes Ligueil en ligne - tables décennales 1913-1922 6NUM2/130/013 p 15/24
  4. Cf. texte complet dans Louis-Anatole Prévost-Paradol, « Discours sur les prix de vertu 1869 »,