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Trichoderma cornu-damae

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Trichoderma cornu-damae
Description de l'image Podostroma cornu-damae.jpg.
Classification
Règne Fungi
Division Ascomycota
Sous-division Pezizomycotina
Classe Sordariomycetes
Sous-classe Hypocreomycetidae
Ordre Hypocreales
Famille Hypocreaceae
Genre Trichoderma

Espèce

Trichoderma cornu-damae
(Pat.) Z.X. Zhu & W.Y. Zhuang, 2014

Synonymes

  • Hypocrea cornu-damae Pat., 1895
  • Podocrea cornu-damae (Pat.) Sacc. & D. Sacc., 1905
  • Podostroma cornu-damae (Pat.) Boedijn, 1934

Trichoderma cornu-damae, le corail de feu, (En japonais : kaén-také カエンタケ et en kanji 火炎茸 ou 火焔茸, littéralement « Champignon de feu »), est une espèce de champignons Ascomycètes de la famille des Hypocreaceae.

Cette espèce a été décrite pour la première fois sous le nom Hypocrea cornu-damae par Narcisse Théophile Patouillard en 1895, puis a été placée dans le genre Podocrea en 1905 par le vénétien Pier Andrea Saccardo. En 1994, les mycologues japonais Tsuguo Hongō et Izawa Masana la place dans le genre Podostroma, et en 2014, elle est placée dans le genre Trichoderma par les mycologues chinois ZHU Zhao-Xiang et ZHUANG Wen-Ying[1].

Description

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La partie visible est constituée de plusieurs cônes provenant d'une base commune. Ce sont des cylindriques simples en forme de bois de daims ramifiés et aplatis sur le haut. Chacun mesure de 7 à 9 cm de haut, et de 0,5 à 0,7 cm d'épaisseur. Ils sont d'un orange chamoisé, leur surface étant glabre et lisse. Ces cônes sont des stromas, c'est-à-dire un réseau d'hyphes constituant une structure végétative portant un organe reproducteur[2],[3].

Écologie et répartition

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Cette espèce est un saprophyte de bois en décomposition[2].

Plutôt rare, Trichoderma cornu-damae se rencontre sur l'ensemble de l'archipel japonais[4], en Corée du Sud et en Chine, au moins dans le Sichuan et au Tibet[5],[6]. Elle a récemment été découverte en Australie où elle est considérée comme nouvelle[7].

Les fructifications de ce champignon sont très toxiques et ont causé plusieurs décès au Japon[8]. Le champignon contient plusieurs mycotoxines de trichothécène. Au toucher, il peut causer une irritation de la peau et une dermatite. Sa consommation peut générer des vomissements, des diarrhées, de la fièvre et divers symptômes qui, sans traitement, peuvent se solder par des défaillances d'organes ou des dégâts au cerveau et entraîner la mort[7],[9],[10].

Notes et références

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  1. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 10 octobre 2019
  2. a et b (en) Chamberlain, H.L & all, « The stipitate species of Hypocrea (Hypocreales, Hypocreaceae) including Podostroma. Karstenia », Karstenia, vol. 44,‎ , p. 1–24 (lire en ligne).
  3. « MycoDB : Fiche de Trichoderma cornu-damae », sur www.mycodb.fr (consulté le )
  4. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 8 octobre 2019
  5. Patouillard, N.T. « Enumeration des champignons recoltes par les RR. PP. Farges at Soulie, dans le Tibet oriental at le Su-tchuen. » Bulletin de la Société Mycologique de France. 1895, volume 11, pages 196-199
  6. ZHU Zhao-Xiang,ZHUANG Wen-Ying. « Twelve species of Trichoderma (Hypocreaceae) new to China and three new combinations ». Mycosystema, 2014, volume 33, numéro 6, pages 1175-1209 (lire en ligne)
  7. a et b « "Cornes de daim rutilantes" : un champignon parmi les plus dangereux au monde trouvé en Australie », sur Sciences et Avenir (consulté le )
  8. « Les atroces souffrances infligées par "le flamboyant " (Podostroma cornu-damae カエンタケ 症状) », sur enfantdesarbres.canalblog.com,‎ (consulté le )
  9. (en) Jin Young Ahn & all, « Two Cases of Mushroom Poisoning byPodostroma Cornu-Damae », Yonsei Medical Journal, Yonsei University College of Medicine (KAMJE), vol. 54, no 1,‎ , p. 265 (ISSN 0513-5796, DOI 10.3349/ymj.2013.54.1.265, lire en ligne).
  10. Yoko Saikawa & all, « Toxic principles of a poisonous mushroom Podostroma cornu-damae », Tetrahedron, Elsevier BV, vol. 57, no 39,‎ , p. 8277-8281 (ISSN 0040-4020, DOI 10.1016/s0040-4020(01)00824-9, lire en ligne).

Références taxinomiques

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