Vertiscos

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Vertiscos est une personnalité du peuple celte des Rèmes, peuple dont le territoire est localisé en Champagne. Il est le chef de la cavalerie de son peuple, allié aux Romains. Selon Venceslas Kruta, il aurait assumé la fonction de « vergobret ».

Protohistoire

Carte des peuples celtes de Gaule.

Vertiscos nous est connu par une mention de Jules César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules (Livre VIII, 13), dont il note le grand âge, ce qui ne le dispense pas du commandement, ni du combat.

En 51 av. J.-C. alors que les Bellovaques attaquent les Romains, ce sont leurs alliés rèmes qui doivent assurer la défense. C'est au cours de cette embuscade que Vertiscos est tué.

« Comme cette manœuvre avait lieu chaque jour et que déjà, par l'habitude même, on était devenu moins diligent (effet ordinaire de la durée), les Bellovaques, connaissant les postes habituels de nos cavaliers, choisirent un corps d'infanterie et le mirent en embuscade dans un bois : le lendemain ils envoyèrent de la cavalerie pour y attirer la nôtre, l'envelopper et l'attaquer. Ce malheureux sort tomba sur les Rèmes qui, ce jour-là, se trouvaient en tour de service. Ils eurent à peine aperçu la cavalerie ennemie à laquelle ils se croyaient supérieurs, que, méprisant son petit nombre, ils la poursuivirent avec ardeur ; ils furent alors entourés de tous côtés par les fantassins. Étonnés de cette attaque, ils se retirèrent plus vite qu'il n'est d'usage dans un combat de cavalerie. Ils avaient perdu dans l'action le chef de leur nation, Vertiscos, commandant de la cavalerie. Il pouvait à peine, à cause de son grand âge, se soutenir à cheval ; mais fidèle aux coutumes gauloises, il n'avait ni fait valoir cette excuse de l'âge pour se dispenser du commandement, ni voulu que l'on combattit sans lui. La fierté des ennemis s'accrut par l'avantage qu'ils venaient de remporter et par la mort du chef et du commandant des Rèmes ; mais cet échec avertit les nôtres de mettre plus de soin à explorer les lieux avant d'y placer des postes, et plus de modération dans la poursuite de l'ennemi lorsqu'il céderait le terrain. »

— Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VIII, 12.

Sources et bibliographie

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