Voir la source de 9K32 Strela-2

{{Confusion|texte=Le terme « SA-7 » renvoie ici. Cet article traite d'un système de missile antiaérien portatif soviétique. Pour la mission « Saturn-Apollo 7 » du programme Apollo, voir « [[SA-7 (Apollo)]] ».}}
{{Infobox_Missile|
|nom = 9K32 Strela-2<br/><small>(nom de code OTAN : SA-7 {{citation|Grail}})</small>
|image = SA-7.jpg
|légende = Un missile 9K32 Strela-2 et son lanceur.
|fonction =  [[missile surface-air|missile sol-air]] portable à très courte portée
|constructeur = {{drapeau|URSS}} KBM
|coût = 
|déploiement = Depuis 1968
|moteur = Moteur fusée à combustible solide (poudre)<br/>à deux étages
|masseaulancement=système complet : {{unité|15|kg}}<ref name="new-factoria.ru"/><br/>missile seul : {{unité|9.8|kg}}<ref name="new-factoria.ru">{{ru}} Переносной зенитно-ракетный комплекс 9К32М "Стрела-2М", http://www.new-factoria.ru/missile/wobb/strela_2m/strela_2m.shtml. Retrieved: May 5th, 2009</ref><br/>(''Strela-2M'')
|longueur = {{unité|1.44|m}}<ref name="new-factoria.ru"/>
|diamètre = {{unité|72|mm}}<ref name="new-factoria.ru"/>
|envergure = {{unité|300|mm}}
|vitesse = {{unité|430|m/s}} (Strela-2)<br/>{{unité|500|m/s}} (Strela-2M)<ref>{{en}} http://www.new-factoria.ru/missile/wobb/strela_2m/shema.htm. Retrieved: May 5th, 2009</ref>
|portée = mini : {{unité|800|m}} (Strela-2M)<ref name="new-factoria.ru"/><br/>maxi : {{unité|4.2|km}} (Strela-2M)<ref name="new-factoria.ru"/><br/>maxi : {{unité|3.7|km}} (Strela-2)<ref name="new-factoria.ru"/>
|altitude = de 50 à {{unité|1500|m}} (Strela-2)<br/>de 50 à {{unité|2300|m}} (Strela-2M)<ref name="new-factoria.ru"/>
|charge = {{unité|1.15|kg}}, à fragmentation (Strela-2M)<br/>(dont {{unité|370|g}} d'explosif ([[HMX]]))<ref name="new-factoria.ru"/>
|guidage = infrarouge passif (modulation AM)<br/>détecteur au sulfure de plomb, non refroidi<br/>logique de navigation proportionnelle
|précision = 
|détonation = impact (non retardé) et fusée de proximité<br/>autodestruction : de 14 à {{unité|17|s}}
|plateforme = fantassin, trépied, véhicule, hélicoptère, navire
}}

Le '''9K32 Strela-2''' (en {{lang-ru|{{citation|Стрела-2}}}}, flèche), désigné par l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] '''SA-7 {{citation|Grail}}''', est un système de [[missile]] [[Missile surface-air|sol-air]] portatif [[SATCP|très courte portée]] de conception [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]], guidé par [[Guidage de missile#Infrarouge passif|infrarouge]] et doté d'une charge militaire hautement explosive.

Assez comparable, en matière de performances, au missile américain dont il est inspiré, le [[FIM-43 Redeye]] sorti plus tôt, il fut la première génération de missiles SAM (''Surface to Air Missile'') portatifs soviétiques, son entrée en service se faisant en [[1968]] et la production des premières séries démarrant en [[1970]]<ref name="lbad">{{ouvrage|langue=en|titre=Jane's Land Based Air Defence 2005-2006}}</ref>.

Décrit par un expert comme étant {{citation|la première ligne d'exportation russe}}<ref>Twentieth Century Artillery {{ISBN|1-84013-315-5}}, 2000, Ian Hogg, Chapter 6, {{p.|226}}.</ref>, le ''Strela'' et ses dérivés ont été utilisés massivement dans presque tous les conflits régionaux apparus depuis l'année [[1968]].

== Développement ==

=== De nouveaux besoins ===
La fin de la [[Seconde Guerre mondiale]] vit apparaître un revirement majeur dans la politique de défense aérienne soviétique. L'arrivée des nouveaux modèles de [[Bombardier (avion)|bombardiers]] nucléaires [[États-Unis|américains]] à long rayon d'action, capables de pénétrer l'espace aérien soviétique à des altitudes et des vitesses impensables auparavant, rendit instantanément obsolète la quasi-totalité des [[Avion d'interception|intercepteurs]] et systèmes de [[canon antiaérien]]s alors existants.

Afin de combler cette vulnérabilité préoccupante, de nombreux systèmes de missiles sol-air à haute altitude furent rapidement mis au point, tels les [[S-25 Berkut|SA-1 Guild]] et [[S-75 Dvina|SA-2 Guideline]], mais à cause de l'apparente obsolescence des armes conventionnelles, seule une très faible attention fut consacrée à la conception de systèmes mobiles pour le champ de bataille.

Cette optique de combat fut rapidement revue en profondeur, avec l'arrivée de la [[guerre de Corée]]. Étant un conflit entièrement conventionnel, il apparut assez rapidement que les [[Arme nucléaire|armes nucléaires]] n'étaient pas la seule raison d'être et la seule solution à une guerre. Face à une [[United States Air Force|Armée de l'Air américaine]] puissante et moderne, faisant usage de charges utiles non nucléaires, l'Union soviétique décida d'investir lourdement dans la création de systèmes de défense antiaériens multi-niveaux, consistant en plusieurs systèmes SAM mobiles, couvrant plusieurs domaines d'altitudes et apportant une protection efficace aux forces terrestres.

Cette doctrine d'emploi listait cinq besoins principaux :

; Au niveau de l'armée : Systèmes de défense antiaérienne de moyenne à haute altitude : [[2K11 Krug]] (nom de code OTAN : SA-4 Ganef).
; Au niveau des groupements : Systèmes de défense antiaérienne de courte à moyenne portée : [[SA-6 Gainful|2K12 Koub]] (nom de code OTAN : SA-6 Gainful).
; Au niveau des divisions : Systèmes de défense antiaérienne à courte portée et basse altitude : [[9K33 Osa]] (nom de code OTAN : SA-8 Gecko).
; Au niveau des régiments : Systèmes de [[Canon antiaérien|canons antiaériens]] tout-temps guidés par radar [[ZSU-23-4]] Shilka et missiles à très courte portée [[9K31 Strela-1|Strela-1]] (nom de code OTAN : SA-9 Gaskin).
; Au niveau des bataillons : Systèmes portatifs ''Strela-2'' (nom de code OTAN : SA-7 Grail).
[[Fichier:sa-7.jpg|vignette|right|upright|Un soldat soviétique posant avec un lanceur Strela.]]

Au départ, les systèmes ''Strela-1'' et ''Strela-2'' étaient prévus pour être tous deux des systèmes portatifs. Mais, comme le ''Strela-2'' prouva qu'il était bien plus petit et léger que son frère aîné, le rôle du ''Strela-1'' fut changé et attribué à un système plus lourd monté sur un véhicule, le SA-9 Gaskin (monté sur un châssis de [[BRDM-2]]). Avec sa portée plus grande et ses performances intéressantes, il apportait son soutien au [[ZSU-23-4]] dans son rôle de protection des régiments. 

Au moment où le développement commença dans les bureaux (OKB) de Turopov (plus tard transférés à  [[Kolomna]]), des informations détaillées sur le missile américain [[FIM-43 Redeye]] devinrent accessibles. Alors qu'il n'était nullement une simple copie de [[rétro-ingénierie]], la conception du ''Strela'' était, à bien des égards, fortement inspirée de celle du ''Redeye'', qui avait commencé son développement quelques années plus tôt. En raison d'une base technique comparativement primitive de la part des soviétiques, le développement fut très long, et de nombreux problèmes surgirent, en particulier lors de la conception d'une fusée et d'une tête chercheuse de tailles suffisamment réduites. Les ingénieurs soviétiques optèrent donc pour l'utilisation d'une tête plus simple que celle équipant le ''Redeye'', permettant à la version initiale 9K32 ''Strela-2'' (désignation OTAN : SA-7A) d'entrer finalement en service en [[1968]], avec tout de même {{nombre|5|ans}} de retard sur le programme prévu.

=== Améliorations ===
La version initiale souffrait de nombreuses lacunes : le missile ne pouvait engager que des cibles volant assez lentement et à basse altitude, et uniquement dans leur hémisphère arrière (la zone où des gaz chauds sortent des moteurs). Il souffrait également d'une capacité de détection faible (en particulier en présence de sources de radiations IR humaines ou naturelles à proximité) et souvent, même lorsqu'un impact avait lieu, le missile n'arrivait pas à détruire réellement sa cible<ref name="Lappi 2003">Lappi, Ahti: Ilmatorjunta Kylmässä Sodassa, 2003</ref>{{,}}<ref name="Fiszer 2004">{{en}} On arrows and needles: Russia's Strela and Igla portable killers. ''{{lang|en|texte=Journal of Electronic Defense}}'', January, 2004. Michal Fiszer and Jerzy Gruszczynski</ref>.

Sa faible létalité était un souci majeur, en particulier lorsqu'il était utilisé contre les chasseurs à réaction : La partie la plus {{citation|chaude}} de la cible étant un cône imaginaire situé juste derrière le moteur lui-même, le missile l'atteignait souvent mais sa charge militaire trop faible était souvent insuffisante pour causer de réels dommages au moteur lui-même.

Dans le but de remédier à ces défauts, deux versions améliorées furent déjà commandées en [[1968]] : le '''9K32M {{citation|Strela-2M}}''' (nom de code OTAN : SA-7B), un missile légèrement amélioré destiné à remplacer l'original et corriger grossièrement ses défauts, et le plus ambitieux [[9K34 Strela-3]]. Comme les modifications appliquées au {{citation|2M}} étaient relativement légères, le processus fut rapide et le missile fut admis en service en [[1970]]<ref name="Fiszer 2004"/>. Il remplaça immédiatement le modèle original sur les lignes d'assemblage. Les améliorations portèrent essentiellement sur l'augmentation de l'enveloppe de détection du nouveau système<ref name="Lappi 2003"/> :

; Propulseur plus puissant : Augmentation de la portée oblique, de {{unité|3.4 à 4.2|km}}, et un plafond opérationnel de {{unité|1500 à 2300|m}}.
; Logiques de contrôle et de guidage améliorées : Possibilité d'engager des [[Avion|avions]] à hélice et des [[Hélicoptère|hélicoptères]], mais pas les [[Avion à réaction|avions à réaction]],  en approche à une vitesse maximale de {{unité|150|m/s}} (environ {{unité|540|km/h}}).
; Cibles en éloignement : La vitesse maximale à laquelle une cible en éloignement peut être engagée passe de 220 à {{unité|260|m/s}} (environ {{unité|936|km/h}}).
; Système de mise à feu simplifié : Le mécanisme et la poignée à simple détente, dont l'automatisation a été poussée, apportent une méthode de tir simplifiée contre les cibles rapides. 

Contrairement à ce qui fut d'abord rapporté dans certaines publications occidentales, des informations plus récentes indiquèrent que même si la létalité à l'impact était toujours un problème reconnu, la charge militaire restait toujours d'un modèle identique à celle de l'original<ref name="Arms-Expo.ru">{{en}} http://www.arms-expo.ru/site.xp/049051049050124052050050.html</ref> ({{unité|1.17|kg}} dont {{unité|370|g}} d'explosif [[Trinitrotoluène|TNT]]). Elle est, en fait, restée l'ogive de tous les ''MANPADS'' (missiles portatifs) soviétiques jusqu'alors, y compris la plupart des variantes de l'[[9K38 Igla|''Igla'']].

Pour résoudre le problème de la faible létalité, un explosif HE plus puissant que la TNT, le [[HMX]], fut utilisé sur les systèmes ultérieurs. Il fut combiné à des fusées améliorées, des manœuvres terminales et une amorce supplémentaire permettant d'utiliser le carburant non brûlé à l'impact. Le ''design'' original de la charge militaire du ''Strela-2M'' demeura malgré tout en usage standard, consistant en {{unité|370|g}} de charge explosive {{citation|emballée}} à l'intérieur d'un boîtier métallique pré-fragmenté.

La tête chercheuse ne bénéficia que d'améliorations mineures, lui apportant une meilleure possibilité de discrimination entre le signal de la cible et les émissions parasites de l'environnement<ref name="Lappi 2003"/>{{,}}<ref name="Arms-Expo.ru"/>. Sa seule protection contre les [[contre-mesure|contre-mesures]] résidait dans son très étroit champ de vision, ce qui permettait d'espérer que les leurres, tombant rapidement après avoir été largués, sortiraient rapidement de sa vue pendant qu'il foncerait sur une cible rapide<ref name="Lappi 2003"/>. En pratique, il sera prouvé à de nombreuses reprises que ces fusées (leurres thermiques) étaient ce qui se faisait de mieux pour semer n'importe quelle version du ''Strela-2''.

Le capteur est habituellement décrit comme étant un simple {{citation|détecteur de métal chaud}}. Il ne peut voir que les émissions [[infrarouge]]s émises dans le spectre {{citation|IR proche}} (dont la longueur d'onde est proche de la lumière visible par l'œil humain), rayonnement émis par des surfaces très chaudes et habituellement détectable dans le cône de souffle d'un moteur. Cela n'autorise donc qu'un engagement par l'arrière des [[Avion à réaction|avions à réaction]], ce qui donne souvent à cette arme une réputation de {{citation|vengeuse}}, car elle doit attendre que l'avion l'ait dépassée avant de partir à sa poursuite.

Le ''Strela-2M'' a aussi été produit pour une utilisation à bord des bâtiments de guerre du [[Pacte de Varsovie]]<ref name="War Machine 1984">{{en}} ''War Machine'', issue 64 (magazine), 1984, Orbis Publications, {{p.|1274}}.</ref>, les bâtiments [[Véhicule amphibie|amphibie]]s soviétiques et d'autres engins plus petits. L'arme était identique, mais l'OTAN lui attribua le nom de code {{citation|SA-N-5 ''Grail''}}<ref name="War Machine 1984"/>.

== Caractéristiques ==

=== Fonctionnement et emploi du système ===
Le lance-missile consiste en un tube de lancement de couleur verte, contenant le missile, une poignée et une batterie thermique cylindrique. Le tube de lancement est rechargeable dans les ateliers, mais chaque missile est délivré aux personnels à l'intérieur de son propre tube. Chaque tube peut être rechargé et réutilisé cinq fois<ref name="bellum.nu">{{Lien archive|horodatage archive=20071015140548|langue=en|url=http://www.bellum.nu/armoury/SA7Grail.html|titre= SA-7 "Grail" (9K32 "Strela-2")}}.</ref>.

Lors d'un engagement contre des cibles lentes ou en éloignement, l'opérateur aligne la cible avec les mires métalliques du tube et n'appuie sur la détente qu'à demi-course ({{citation|à demi-détente}}). Cette action débloque la tête chercheuse et l'autorise à tenter d'accrocher une piste. Si la signature IR de la cible peut être accrochée, malgré le bruit ambiant, cela est signalé par une lumière et un buzzer. Le tireur appuie alors complètement sur la détente et prend immédiatement le bon angle de tir. Cette méthode est appelée l'engagement manuel. Un mode automatique, employé principalement pour l'engagement de cibles rapides, permet au tireur de directement appuyer à fond sur la détente en une seule fois. Il doit en même temps s'aligner directement sur la cible. La tête chercheuse va se déverrouiller et automatiquement faire partir le missile lorsqu'un signal assez fort sera détecté.

Le constructeur affirme que le temps de réaction mesuré pour le lancement d'un missile est de {{unité|13|secondes}}, depuis la position de transport (missile sur le dos et les protections posées) jusqu'au tir. Une prouesse qu'il est possible d'accomplir, mais nécessitant à l'usage une bonne dose d'entraînement et une grande expérience dans le maniement des missiles. Avec le lanceur à l'épaule, les caches retirés et les mires de visées déployées, le temps de réaction depuis l'ordre de tir jusqu'au lancement se réduit à 6~{{unité|10|secondes}}, mais dépend grandement de la cible visée et du niveau de compétence du tireur.

=== Mise à feu du missile ===
[[Image:Soldier with Strieła WPT 4-1986.jpg|vignette|Un soldat polonais équipé d'un lanceur ''Strela-2''. En arrière-plan, un véhicule antiaérien [[9K31 Strela-1|SA-9 ''Gaskin'']], également de conception soviétique.]]
Après avoir activé l'alimentation en courant de l'électronique du missile, le tireur attend que l'alimentation électrique et les gyroscopes se stabilisent, aligne sa cible et la poursuit doucement avec les réticules de visée du tube. Il pousse sur la détente de la poignée, ce qui active l'électronique de la tête chercheuse et lui permet d'essayer d'accrocher la cible. Si la cible produit un signal assez fort et que le taux d'évolution angulaire reste dans des paramètres acceptables, le missile alerte le tireur que la cible est verrouillée, par l'intermédiaire d'un buzzer produisant un signal constant et de l'allumage d'un voyant sur le système de visée. L'opérateur a alors {{nombre|0.8|seconde}} pour donner du guidage vers la cible, pendant que la source d'énergie interne du missile est activée et la cartouche d'éjection est allumée.

Si la cible se retrouve en dehors des limites acceptables, la lumière dans la visée et le signal sonore signalent au tireur de rediriger le missile.

Au lancement, la cartouche d'éjection brûle totalement avant que le missile n'ait eu le temps de quitter le tube. Il en sort à une vitesse de {{unité|32|m/s}} ({{unité|115.2|km/h}}) et tourne sur lui-même approximativement à {{unité|20|tr/s}}. À ce moment-là, les deux ailettes de guidage à l'avant se déploient, suivies par les quatre autres ailettes arrière, ces dernières ne jouant que le rôle de stabilisateurs. Le mécanisme d'autodestruction est armé, prévu pour détruire le missile après une durée allant de {{nombre|14|à=17|secondes}}, pour éviter qu'il n'aille rejoindre le sol tout entier s'il rate sa cible.

Dès que le missile se situe à cinq mètres et demi du tireur (environ {{unité|0.3|s}} après avoir quitté son tube), il active le moteur fusée de propulsion. Ce moteur amène le missile à une vitesse de {{unité|430|m/s}} et la maintient. Lorsqu'il atteint sa vitesse maximale, à environ {{unité|120|m}} du tireur, le mécanisme de sécurité finale est désactivé et le missile est alors totalement armé. Tout compris, le ''booster'' d'éjection brûle {{unité|0.5|s}} et la fusée {{unité|2|s}} supplémentaires<ref name="bellum.nu"/>.

=== Guidage ===
La tête chercheuse passive à infrarouge du missile est constituée d'un capteur au [[Sulfure de plomb(II)|sulfure de plomb]] non réfrigéré qui détecte les radiations infrarouges dans les longueurs d'onde inférieures à {{unité|2.8|μm}}. Il a un champ de vision de {{unité|1.9|°}} d'ouverture et peut pivoter à une vitesse angulaire maximale de {{unité|9|°/s}}.

La tête chercheuse suit la cible grâce à un réticule rotatif à modulation d'amplitude, qui essaie de garder constamment le capteur pointé vers la cible. Le réticule tournant mesure la quantité d'énergie infrarouge arrivant à lui. Il le fait en utilisant un mouvement circulaire qui comporte des parties solides et des lamelles qui permettent à l'énergie infrarouge de passer à travers vers le capteur. Comme le réticule tourne, de l'énergie infrarouge passe à travers les portions ouvertes. En se basant sur les parties du capteur {{citation|éclairées}} par le rayonnement IR et leur quantité d'énergie, la tête chercheuse est en mesure de déterminer précisément où se trouve la plus grosse quantité d'énergie et son point d'origine (la cible elle-même). Si le capteur détecte une baisse dans la quantité d'énergie IR reçue, il fait tourner le missile dans la direction où elle était la plus forte.

À la manière de certains télescopes, ce principe de fonctionnement implique l'apparition d'un {{citation|angle mort}} dans le cône de détection du capteur. En effet, sa capacité de détection étant basée sur un mouvement circulaire, une {{citation|zone d'ombre}} existe à l'exact milieu du réticule, ce qui signifie que lorsque le missile est exactement pointé vers sa cible, son capteur ne reçoit en fait presque pas d'énergie IR de sa part. Cela entraîne donc, de la part du missile, un décentrage de la cible, puisque pour le capteur, une perte d'énergie amène obligatoirement à un retour à l'ancienne meilleure position connue.

Cela donne au missile une oscillation très perceptible en vol, du fait que la tête chercheuse rebondit sans cesse en-dedans et en dehors de l'angle mort. Cet effet est d'autant plus visible que le missile se rapproche de sa cible, car à ce moment-là, le signal IR reçu est au plus fort et occupe une grande partie du réticule. Ces corrections permanentes de trajectoire consomment beaucoup d'énergie et réduisent de manière importante ses réelles capacités de vitesse et de portée.

Le guidage du SA-7 suit une logique de convergence proportionnelle, également connue sous nom de système de suivi des vitesses angulaires ou {{citation|Pro-Logic}}. Dans ce procédé, lorsque la tête chercheuse suit la cible, le missile est tourné vers où le capteur est en train de tourner - et non où il est en train de pointer - par rapport à l'axe longitudinal du missile. Contre une cible volant en ligne droite à une vitesse constante, la vitesse angulaire du capteur par rapport au fuselage du missile se ramène à zéro lorsque le missile se trouve pile dans une trajectoire en ligne droite vers le point d'impact.

== Utilisations au combat ==
En raison de leur très grande disponibilité et de leur fabrication en grand nombre, les systèmes ''Strela'' ont été utilisés dans de très nombreux conflits de par le monde.

=== Moyen-Orient ===

==== {{Egypte}} ====
L'agence de renseignement anglaise ''[[Jane's Information Group]]'' attribue la première utilisation au combat du missile en [[1969]], pendant la [[Guerre d'usure dans le conflit israélo-arabe|guerre d'usure]], par des soldats égyptiens.

Le premier appareil abattu fut déclaré le {{date-|19 août 1969}}. Un [[Douglas A-4 Skyhawk|A-4H Skyhawk]] du {{102e|escadron}} [[Israël|israélien]] fut touché par un missile tiré à l'épaule, à {{unité|12|miles}} à l'Ouest du [[canal de Suez]] et le pilote-leader Nassim Ezer Ashkenazi fut capturé. Entre ce premier tir et le mois de juin [[1970]], l'armée égyptienne tira 99 missiles, résultant en 36 coups au but. Le missile fit preuve d'une faible portée contre les avions à réaction et aussi une faible efficacité en général, la plupart des appareils touchés ayant pu retourner à leur base.

Il fut utilisé plus tard au cours de la [[guerre du Kippour]], durant laquelle les ''Strela'' furent tirés par centaines, mais ne ramenèrent que peu de bons résultats et quelques appareils abattus (les A-4 avaient vu leurs tuyères rallongées pour éviter les dégâts fatals au moteur et étaient équipés de lance-fusées pour leurrer les missiles). Cependant, utilisés en coordination avec les [[ZSU-23-4|''Shilka'']] et les [[S-75 Dvina|SA-2]]/[[S-125|3]]/[[SA-6 Gainful|6]], ils infligèrent de lourdes pertes à l'[[Force aérienne et spatiale israélienne|aviation militaire israélienne]] pendant les premiers jours du conflit<ref>https://nsarchive2.gwu.edu//NSAEBB/NSAEBB98/octwar-56.pdf</ref>. Ces quelques jours passés, les tirs de SAM arabes avaient été si intenses qu'ils avaient réussi à vider la quasi-totalité de leurs stocks de munitions. Les SA-7 étaient loin d'être réellement efficaces contre des chasseurs rapides, mais ils étaient, à ce moment-là, la meilleure arme disponible dans l'infanterie arabe.

==== {{Liban}} ====
Le {{date|24 juin 1974}}, au sud du Liban, des [[Palestiniens]] tirèrent deux SA-7 contre des appareils intrus israéliens, mais aucun impact ne fut enregistré<ref>{{lang|en|texte=See US State Department Cable Beirut 7015}}, Jun. 20, 1974</ref>.

Le ''Strela'' fut déployé par les [[Guerre du Liban|forces d'occupation syriennes]], en parallèle à d'autres systèmes de défense antiaérienne soviétiques, contre les forces aériennes [[United States Air Force|américaine]], [[Armée de l'air et de l'espace (France)|française]] et israélienne, en conséquence de la [[guerre du Liban]] de 1982 et du déploiement de la force multinationale qui interviendra cette année-là.  Le {{date-|23 septembre 1983}}, un [[Dassault Étendard IV]] français à l'[[empennage]] touché par un 9K32 Strela-2, mais parvient à rejoindre le [[porte-avions]] ''Foch'' sans difficulté; réparé, il revole quatre jours plus tard<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Croulebois|titre=Pont libre |sous-titre=|éditeur=Les 7 vents éditions|volume=|année=215|pages totales=342|passage=|isbn= 2877160521 |lire en ligne=}}.</ref>.

Le {{date|10 novembre 1983}}, un [[Dassault Super-Étendard|Super-Étendard]] français survolant des positions [[druzes]] échappa de justesse à un SA-7 près de [[Burj El Barajneh]]. Le {{date-|3 décembre}}, d'autres ''Strela'' furent tirés contre un [[Grumman F-14 Tomcat|F-14]] de la [[United States Navy|marine américaine]] en mission de reconnaissance<ref name="acig.org">{{lien web |titre=Welcome to the Air Combat Information Group |url=http://www.acig.org/artman/publish/article_278.shtml |site=acig.org |consulté le=24-08-2020}}.</ref>.

Les Américains répondirent par une large vague d'assauts de douze [[Vought A-7 Corsair II|A-7 ''Corsair'']] et seize [[Grumman A-6 Intruder|A-6 ''Intruder'']], soutenus par un [[Grumman E-2 Hawkeye|avion-radar Hawkeye]] et deux F-14, catapultés depuis les porte-avions {{USS|John F. Kennedy|CV-67}} et {{USS|Independence|CV-62}}, alors en patrouille dans la [[Mer Méditerranée]]. Les avions devaient bombarder les installations syriennes, les sites antiaériens et les dépôts de munitions aux alentours de Falougha et de [[Hammana]] à quelque {{unité|16|km}} de l'autoroute [[Beyrouth]]-[[Damas]], lorsqu'ils furent accueillis par une volée de SAM syriens, l'un d'entre eux touchant un ''Corsair'' du ''VFA-15 Sqn'' et forçant son pilote à s'éjecter en mer. Le pilote fut ramené à bord par une mission [[Recherche et sauvetage|''Search And Rescue'' (SAR)]] opérée par la ''Navy'' américaine.

La formation d'attaque se sépara, chaque pilote attaquant sa cible en solo, et arriva la seconde attaque d'un avion américain : un ''Intruder'' du ''VA-85 Sqn'' fut touché par un SA-7 ou un SA-9 qui obligea le navigateur, le lieutenant Bobby Goodman à s'éjecter près d'un village encerclé par les positions syriennes, alors que le pilote du A-6, le lieutenant Mark Lange s'éjecta trop tard et mourut des suites de ses blessures après avoir été capturé par les soldats syriens et des civils libanais. Goodman fut capturé par les Syriens et emmené à Damas, avant d'être finalement libéré en janvier [[1984]]<ref name="acig.org"/>{{,}}<ref name="ejection-history.org.uk">{{en}} http://www.ejection-history.org.uk/PROJECT/YEAR_Pages/1983.htm</ref>.

Un autre A-7, alors en mission de recherche pour retrouver l'équipage de l'''Intruder'' abattu, fut touché par un SA-7, mais le pilote, le commandant Edward Andrews réussit à s'éjecter au-dessus de la mer près de Beyrouth et fut sauvé par un pêcheur et son fils qui le ramenèrent directement aux [[Corps des Marines des États-Unis|''Marines'']]<ref name="acig.org"/>{{,}}<ref name="ejection-history.org.uk"/>.

Le [[Hezbollah]] a aussi affirmé avoir obtenu quelques ''Strela'' et en avoir tiré deux contre des avions israéliens le {{date|12 juin 2001}}, près de [[Tyr]], mais les deux ont raté leur cible<ref name="Terrorists known to possess SAMs"> {{article|langue=en| url=http://edition.cnn.com/2002/WORLD/africa/11/28/missiles/index.html | périodique=CNN | titre=Terrorists known to possess SAMs | date=2002-11-28 | consulté le=2010-05-24}}.</ref>.

==== {{Irak}} ====
Au petit matin du {{date|31 janvier 1991}}, au-cours de la [[bataille de Khafji]], pendant l'opération {{citation|''Tempête du désert''}}, un soldat irakien descendit un [[Lockheed AC-130|AC-130 ''Spectre'']] (n° de série ''Air Force'' : 69-6567), avec un ''Strela-2'', tuant les {{nombre|14|membres}} d'équipage<ref>[http://www.specialoperations.com/Memorial/spirit.html Spirit 03 and the Battle for Khafji]</ref>.

Les missiles ''Strela-2'' ont été utilisés contre les hélicoptères de l'[[Forces armées turques|armée turque]] par les activistes du [[Parti des travailleurs du Kurdistan]] (PKK), dans le nord de l'Irak. Pendant l'opération {{citation|''Hammer''}} de [[1997]], le {{date-|18 mai}}, un missile ''Strela-2'' fut utilisé pour détruire un hélicoptère d'attaque [[Bell AH-1 Cobra|AH-1W Super Cobra]]. Seulement deux semaines plus tard, le {{date-|4 juin}}, un autre ''Strela'' fut utilisé pour abattre un hélicoptère de transport [[Eurocopter AS532 Cougar|AS-532UL Cougar]] de l'armée turque, dans la zone de [[Zakho]], tuant ses 11 occupants<ref name="friedenskooperative.de">{{de}} http://www.friedenskooperative.de/themen/turkhg52.htm</ref>{{,}}<ref>{{en}} http://aviation-safety.net/wikibase/wiki.php?id=75609</ref>{{,}}<ref>http://arsiv.sabah.com.tr/1997/06/07/p01.html http://arsiv.sabah.com.tr/1997/06/07/p01.html</ref>. La vidéo de la première attaque fut utilisée intensivement pour la propagande du PKK et visible sur Internet. Les services de renseignement [[Grèce|grec]] et [[Serbie|serbe]], ainsi que l'[[Iran]], la [[Syrie]], l'[[Arménie]] et [[Chypre (pays)|Chypre]] sont suspectés d'être des origines possibles à ces missiles<ref name="friedenskooperative.de"/>{{,}}<ref>{{en}} http://www.al-monitor.com/pulse/security/01/12/black-market-missiles-turkey.html</ref>.

Les ''Strela'' ont été utilisés, en même temps que d'autres systèmes similaires, par des groupes insurgents pendant la [[guerre d'Irak]]. Cependant, comme lors des conflits précédents, ils n'ont réellement été utilisables que contre des appareils à voilures tournantes.

Un missile ''Strela-2'' est supposé avoir été utilisé, en avril [[2005]], lorsque des insurgés ont descendu un hélicoptère [[Mil Mi-8|Mi-8]] de la société militaire privée [[Academi|{{citation|''Blackwater''}}]], tuant ses {{nombre|11|membres}} d'équipage. L'armée islamique en Irak prit la responsabilité des faits et une vidéo fut diffusée sur Internet<ref>{{en}} [https://www.nytimes.com/2005/04/23/international/middleeast/23iraq.html https://www.nytimes.com/2005/04/23/international/middleeast/23iraq.html]</ref>. Le missile n'étant cependant pas visible sur la vidéo, la confirmation du type de lanceur employé reste impossible.

La vague de destructions d'hélicoptères en [[2006]] et [[2007]] en Irak a été attribuée en partie grâce à la prévalence du ''Strela'' parmi les groupes d'insurgés sunnites de l'époque<ref>{{en}} [http://blog.foreignpolicy.com/posts/2007/02/19/why_are_us_helicopters_getting_shot_down_in_iraq Why are US helicopters getting shot down in Iraq ?]</ref>, tandis qu'[[Al-Qaïda]] est accusé d'avoir créé une vidéo d'entraînement d'une heure expliquant en détail comment utiliser un SA-7<ref name="Terrorists known to possess SAMs"/>.

==== {{Arabie saoudite}} ====
Fin [[2001]], un [[Soudan|Soudanais]] ayant des liens avec [[Al-Qaïda]] tira un SA-7 sur un chasseur [[McDonnell Douglas F-15 Eagle|F-15]] américain décollant de la base de ''Prince Sultan'', près d'[[Al Khardj]], en Arabie saoudite. Le missile rata sa cible et ne fut pas détecté par le pilote ou quiconque de la base.

La police saoudienne trouva le lanceur vide dans le désert en mai [[2002]] et un suspect fut arrêté au Soudan un mois plus tard. Il guida la police vers une cache dans le désert où un autre missile était enterré<ref> {{lien web|langue=en|url=https://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=9902E2DE123CF937A25755C0A9649C8B63 |titre=TRACES OF TERROR: THE DRAGNET; Sudanese Says He Fired Missile at U.S. Warplane |série=New York Times |date=14 juin 2002 |consulté le=19 mai 2011}}.</ref>.

==== {{drapeau|Palestine}} [[Gaza]] ====
En octobre [[2012]], des militants de Gaza tirèrent un ''Strela'' vers un hélicoptère des [[Armée de défense d'Israël|forces de défense israéliennes]]<ref name="haaretz.com">{{en}}http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/for-first-time-palestinians-in-gaza-fire-missile-at-iaf-helicopter.premium-1.470387</ref>. Lors de l'[[opération Pilier de défense]], le [[Hamas]] diffusa une vidéo censée être celle du lancement d'un missile ''Strela'' contre une cible israélienne<ref>{{en}} http://www.foreignpolicy.com/articles/2012/11/19/small_arms_big_problems</ref>.

Un autre tir sera annoncé en mars [[2013]], provenant de Gaza et dirigé contre un hélicoptère de l'IAF<ref name="haaretz.com"/>.

Au cours de frappes de Tsahal et alors que l’armée de l’air israélienne survolait l’enclave côtière, peu après minuit du 01/01/2022, le Hamas a lancé deux missiles anti-aériens SAM-7 vers les hélicoptères qui survolaient l’ouest de Gaza City, ont annoncé les médias.

Durant l'[[Invasion israélienne de la bande de Gaza (depuis 2023)|Invasion israélienne de la bande de Gaza]], des images du [[Hamas]] montre l'utilisation d'au moins un de ces systèmes en direction d'hélicoptères israélien sans toutefois préciser s'ils avaient atteint leurs [[Objectif militaire légitime|Objectifs]].

=== Asie du Sud-Est ===

==== {{Viêt Nam}} ====
En même temps que le ''Strela-2M'' plus avancé, le système ''Strela-2'' fut aussi fourni aux forces du Nord [[Viêt Nam]], où, d'après des sources russes, il réussit à effectuer 204 impacts sur les 589 missiles tirés contre les avions américains, entre [[1972]] et [[1975]]<ref name="Arms-Expo.ru"/>. (Certaines sources, telles que ''Fiszer'' (2004)<ref name="Fiszer 2004"/>, affirment qu'il était déjà utilisé depuis [[1968]].)

Un total d'approximativement 40~50 appareils abattus est attribué aux impacts de missiles ''Strela-2/2M'' entre [[1970]] et la [[chute de Saïgon]], tous étant des hélicoptères ou des avions à hélice (excepté un unique [[Douglas A-4 Skyhawk|TA-4 Skyhawk]]). Comme lors de la [[guerre d'usure]], le missile avoua bien vite ses faiblesses, en matière de vitesse et de portée, contre des ''jets'' et ses résultats furent très médiocres : seuls un ''Skyhawk'' américain et un [[Northrop F-5 Freedom Fighter|F-5]] sud-vietnamien ont officiellement été déclarés avoir été abattus par des ''Strela-2'' durant le conflit.

Les pertes d'avions américains sont listées dans le tableau ci-dessous<ref name="Hobson 2002">{{en}} Viêt Nam Air Losses, Christopher Hobson, 2002</ref>. Le site internet {{citation|''Arms-expo.ru''}}<ref name="Arms-Expo.ru"/> fait état de 14 avions et 10 hélicoptères tombés pour 161 missiles tirés entre le {{date-|28 avril}} et le {{date|14 juillet 1972}}.

{| class="wikitable sortable"
|-
! Date
! Type d'appareil
! Unité opérationnelle
! Altitude <br />au moment de l'impact (ft)
! Pertes
! Mission
! Localisation
|-
| 01-05-1972
| [[Cessna O-2|Cessna O-2A]]
| 20th TASS
| ?
| 0
| Contrôle Aérien Avancé<br />(FAC : ''Forward Air Control'')
| [[Province de Quảng Trị|Quảng Trị]]
|-
| 01-05-1972
| [[Douglas AD Skyraider|Douglas A-1H Skyraider]]
| {{1st}} SOS
| {{formatnum:3500}}
| 0
| ''Search And Rescue'' (S.A.R)
| [[Province de Quảng Trị|Quảng Trị]]
|-
| 02-05-1972
| [[Douglas AD Skyraider|Douglas A-1E Skyraider]]
| {{1st}} SOS
| {{formatnum:5500}}
| 0
| ''Search And Rescue'' (S.A.R)
| [[Province de Quảng Trị|Quảng Trị]]
|-
| 02-05-1972
| [[Douglas AD Skyraider|Douglas A-1G Skyraider]]
| {{1st}} SOS
| {{formatnum:6500}}
| 1 blessé
| ''Search And Rescue'' (S.A.R)
| [[Province de Quảng Trị|Quảng Trị]]
|-
| 14-05-1972
| [[Cessna L-19|Cessna O-1 Bird Dog]]
|
| {{formatnum:4000}}
| 0
| Contrôle Aérien Avancé<br />(FAC : ''Forward Air Control'')
| An Loc
|-
| 26-05-1972
| [[Douglas A-4 Skyhawk|Douglas TA-4F Skyhawk]]
| H&MS-15
| {{formatnum:4500}}
| 0
| Reconnaissance armée
| [[Hué]]
|-
| 18-06-1972
| [[Lockheed AC-130|Lockheed AC-130A Surprise package]] 
| {{16th}} SOS
| ?
| {{nombre|12|morts}}
| Reconnaissance armée
| A Shau
|-
| 29-06-1972
| [[North American OV-10 Bronco|North American OV-10A Bronco]]
| 20th TASS
| {{formatnum:6500}}
| 1 mort
| Contrôle Aérien Avancé<br />(FAC : ''Forward Air Control'')
| [[Province de Quảng Trị|Quảng Trị]]
|-
| 02-07-1972
| [[Cessna L-19|Cessna O-1 Bird Dog]]
|
| ?
| 0
| Contrôle Aérien Avancé<br />(FAC : ''Forward Air Control'')
| Phum Long ([[Cambodge]])
|-
| 19-12-1972
| [[North American OV-10 Bronco|North American OV-10A Bronco]]
| 20th TASS
| ?
| 1 mort
| Contrôle Aérien Avancé<br />(FAC : ''Forward Air Control'')
| [[Province de Quảng Trị|Quảng Trị]]
|-
| 27-01-1973
| [[North American OV-10 Bronco|North American OV-10A Bronco]]
| 23th TASS
| {{formatnum:6000}}
| 2 disparus
| Contrôle Aérien Avancé<br />(FAC : ''Forward Air Control'')
| [[Province de Quảng Trị|Quảng Trị]]
|}

Le tableau montre de nombreuses pertes au début du mois de mai, avec des résultats particulièrement désastreux entre le {{1er}} et le {{date-|2 mai}}, lorsque la destruction d'un O-2 en mission de contrôle aérien entraîna également la perte d'un autre appareil venu en mission de sauvetage. Après ces pertes initiales, des changements de tactique et l'introduction en masse de lance-leurres aidèrent à contrer la menace, mais la fatigue des équipages US, et la nécessité pour eux de devoir rester le moins longtemps possible à l'intérieur de l'enveloppe de tir du ''Strela'', affectèrent leurs capacités aériennes opérationnelles jusqu'à la fin du conflit. Les États-Unis perdirent au moins dix hélicoptères [[Bell AH-1 Cobra|''Cobra'']] et plusieurs [[Bell UH-1 Iroquois|''Huey'']] à cause d'impacts de ''Strela-2'' dans le Sud-Est de l'Asie.

==== {{Afghanistan}} ====
[[Fichier:Mujahid-MANPAD.JPEG|vignette|right|Un [[Moudjahid|moudjahidin]] afghan avec un ''Strela 2'']]
Le ''Strela-2M'' fut aussi utilisé par les combattants [[Moudjahid|moudjahidines]] durant la [[Guerre d'Afghanistan (1979-1989)|première guerre d'Afghanistan]], au début des années '80. Les missiles purent être obtenus de diverses sources, certains provenant de l'[[Égypte]] et d'autres de [[Chine]] (versions {{citation|''Sakr Eye''}} et HN-5 du missile). La [[Central Intelligence Agency|CIA]] aida également les [[guérilla|guérillas]] à se procurer d'autres missiles auprès d'autres sources.

Les résultats au combat ne furent pas très différents de ceux constatés avec les ''Strela'' du Viêt-nam : alors que 42 hélicoptères furent abattus par les diverses versions du ''Strela-2'' (y compris quelques [[Mil Mi-24|Mi-24 ''Hind'']], avant que leurs échappements ne soient modifiés et ne les rendent invisibles au capteur du ''Strela''), seulement 5 avions furent détruits par ce missile. En raison de sa performance cinématique médiocre et de sa vulnérabilité, même à la plus primitive des technologies de leurrage, les guérillas estimèrent que le ''Strela-2'' était bien adapté à un emploi contre les hélicoptères et les avions de transport à hélices, mais totalement inutile contre les avions de chasse à réaction.

Néanmoins, les études récentes et les interviews menées après la fin de la [[guerre froide]] affirment que la majorité des ''Strela'' vendus aux ''Mudjahidines'' au marché noir étaient soit endommagés/abîmés, soit défaillants. Ce serait une autre raison possible pour expliquer le fait que l'armée soviétique engagée en Afghanistan n'espérait pas trouver de systèmes antiaériens fonctionnels en usage sur le territoire, tel le [[FIM-92 Stinger|''Stinger'']], pour ne citer que le plus connu d'entre eux<ref>{{en}} {{citation|Roads of terror}}, ep. 1 [[Planète (TV channel)|Planete]] documentary film</ref>.

Le {{date|22 juillet 2007}} eut lieu la première attaque d'un avion de la [[Force internationale d'assistance et de sécurité|''International Security Assistance Force'' (ISAF)]], perpétrée par un [[taliban]] mettant en œuvre un missile sol-air portatif. Il fut supposé que cette arme était un SA-7, qui aurait été introduit clandestinement depuis l'[[Iran]]. Le missile rata sa cible, après que l'équipage du C-130 de l'[[United States Air Force|''US Air Force'']], survolant alors la province de [[Nimrôz]], eut tiré des leurres et effectué des manœuvres évasives<ref>{{en}} https://www.telegraph.co.uk/news/majornews/1558756/Taliban-in-first-heat-seeking-missile-attack.html</ref>.

En fait, il semblerait que la plupart des missiles ''Strela'' employés par les combattants d'[[Al-Qaïda]] soient en réalité hérités des stocks d'armes constitués lors de la première guerre, celle qui vit l'invasion des soviétiques. La plupart seraient probablement hors d'usage, abîmés ou carrément défaillants, à tel point qu'il n'en resterait quasiment aucun utilisable contre un hélicoptère. Le fait que la plupart des interceptions {{citation|récentes}} d'appareils de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] aient eu lieu avec des missiles ''Stinger'' (également acquis pendant les années 1980), viendrait justement appuyer cette théorie.

=== Afrique ===
Beaucoup de rapports proviennent d'Afrique, faisant mention d'utilisations sporadiques de SA-7. Il faut cependant tenter de clarifier toutes les affirmations, car il reste difficile de cerner de manière efficace quel type exact d'arme avait été utilisé dans chaque événement, qu'ils soient des SA-7a, b, ou des versions plus récentes, tel le [[9K34 Strela-3|SA-14]]. 

==== {{Guinée-Bissau}} ====
Au début de l'année [[1973]], au cours de la [[Guerre civile de Guinée-Bissau|guerre d'indépendance]], les rebelles du [[Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert|parti PAIGC]] commencèrent à obtenir des SA-7, ce qui les rendit immédiatement inquiétants vis-à-vis de la supériorité aérienne [[Portugal|portugaise]].
Le {{date-|23 mars 1973}}, deux chasseurs légers [[Aeritalia G.91|Fiat G.91]] de la [[force aérienne portugaise]] furent abattus par des SA-7, suivis six semaines plus tard par un autre Fiat et un [[Dornier Do 27]].

==== {{Mozambique}} ====
Des combattants du [[front de libération du Mozambique]] ont aussi été en mesure d'obtenir quelques SA-7, avec le soutien de la [[Chine]]. Pourtant, l'arme n'est jusqu'à présent créditée d'aucune perte au sein de la [[force aérienne portugaise]], même si elle força les pilotes portugais à revoir leur tactique sur le terrain. Il n'y eut qu'un seul cas sérieux, au cours duquel un [[Douglas DC-3]], transportant des membres du commandement portugais et des intervenants militaires extérieurs, fut touché à l'un de ses moteurs par un SA-7. L'avion, bien que criblé de trous, parvint malgré tout à atterrir en sécurité et fut réparé par la suite<ref>{{lien web |langue=en |auteur=Tom Cooper |titre= Mozambique, 1962-1992 |url=https://archive.is/JxH2 |date=2 septembre 2003 |consulté le=29 mai 2021 }}.</ref>.

==== {{Tchad}} ====
Le premier tir connu d'un SA-7 dans les conflits tchadiens date du 29 janvier 1978, lorsqu'un missile du FROLINAT abat un DC-3 de l'escadrille nationale tchadienne (ENT) à Zouar. Le lendemain, un DC-4 en mission de sauvetage de l'équipage du DC-3 est à son tour abattu par un SA-7. Le 16 avril suivant, un SA-7 abat un [[Douglas AD Skyraider|Douglas AD-4N Skyraider]] de l'ENT à Salal, son pilote, un coopérant de l'assistance militaire française est tué. 

Les 31 juillet 1983, un Su-22 libyen soutenant le GUNT à Faya Largeau est abattu par un SA-7 des Forces armées nationales du Tchad (FANT), puis un autre Su-22 est à nouveau abattu le 6 août, les pilotes étant capturés<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Arnaud Delalande |titre= Appui-aérien dans les guerres civiles du Tchad 1975 - 1983 |url=https://aerohisto.blogspot.com/2013/11/appui-aerien-dans-les-guerres-civiles.html |date=27 novembre 2013 |site=aerohisto.blogspot.com |consulté le=29 mai 2021}}.</ref>.

==== {{Angola}} / {{Namibie}} ====
En Angola et en Namibie, beaucoup furent tirés contre des appareils de la [[force aérienne sud-africaine]] (SAAF), mais avec un succès limité.

La SAAF perdit deux [[Aermacchi MB-326|Atlas ''Impalas'']] à cause de tirs de SA-7, les {{date-|24 janvier}} et {{date|10 octobre 1980}}. Un autre fut touché le {{date|23 décembre 1983}}, mais le pilote réussit à faire tenir l'avion et à le ramener jusqu'à la base aérienne d'[[Ondangua]]<ref>{{en}} [http://www.acig.org/artman/publish/article_184.shtml Angola: Claims & Reality about SAAF Losses] Retrieved 4 October 2011.</ref>. Il avait réussi à rentrer avec un missile non explosé dans sa tuyère<ref>''War machines'' 1985, {{p.|2119}}.</ref>.

Via la [[Central Intelligence Agency|CIA]], l'[[Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola|UNITA]] obtint également 50 missiles, qui avaient été capturés par [[Israël]]. Le premier d'entre eux fut tiré contre un avion [[Cuba|cubain]] par un mercenaire [[France|français]] en contrat avec l'UNITA, mais il manqua sa cible. Les missiles se sont avérés être en assez mauvais état, et aucun n'aura touché une cible<ref>{{en}} [http://www.acig.org/artman/publish/article_181.shtml Angola since 1961] Retrieved 4 October 2011.</ref>. Il est également affirmé qu'ils utilisèrent des SA-7 pour descendre deux [[Lockheed C-130 Hercules|Lockheed L-100-30 Hercules]] des Nations unies, les {{date|26 décembre 1988}}<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19981226-0 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref> et {{date|2 janvier 1999}}<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19990102-0 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref>, tous les deux aux alentours de Huambo<ref>{{en}} [http://www.smallarmssurvey.org/fileadmin/docs/H-Research_Notes/SAS-Research-Note-1.pdf {{lang|en|texte=Man-Portable Air Defence Systems}}] Retrieved 4 October 2011.</ref>.

==== {{Soudan}} ====
Faisant usage d'un ''Strela'', l'[[Armée populaire de libération du Soudan]] détruisit, le {{date|16 août 1986}}, un [[Fokker F27|Fokker F-27 Friendship 400M]] de la [[Sudan Airways]] en train de décoller de l'aéroport de [[Malakal]], tuant sur-le-coup les {{nombre|60|personnes}} à bord<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19860816-0 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref>.

Le {{date|21 décembre 1989}}, un [[Britten-Norman Islander|Britten-Norman BN-2A-9 Islander]] d'[[Aviation sans frontières]] (immatriculé ''F-OGSM'') fut abattu par un SA-7 au décollage d'[[Aweil]], Soudan, tuant les {{nombre|4|personnes}} à bord<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19891221-2 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref>.

=== Sahara occidental ===
Pendant la [[Guerre du Sahara occidental]], les troupes du [[Front Polisario]] utilisèrent des SA-7 contre la [[Forces aériennes royales (Maroc)|force aérienne royale marocaine]] et l'[[Forces armées mauritaniennes|armée de l'air Mauritanienne]], au-dessus des territoires des anciennes colonies [[Espagne|espagnoles]] du Sahara. La force aérienne Mauritanienne y perdit un avion ''[[Britten-Norman Islander|Britten-Norman Defender]]'', le {{date|29 décembre 1976}}<ref>{{en}} [http://www.acig.org/artman/publish/article_352.shtml Morocco, Mauritania & West Sahara since 1972] Retrieved 4 October 2011.</ref>. Entre [[1975]] et [[1991]], la force aérienne royale du Maroc perdit de nombreux avions [[Northrop F-5 Freedom Fighter|Northrop F-5A Freedom Fighters]] et [[Dassault Mirage F1]] à cause de tirs de SA-7 du Polisario<ref>{{en}} [http://www.skywar.ru/afric.html Western Sahara war 1975-1991] Retrieved 4 October 2011.</ref>.

Il y eut même un cas d'erreur de cible dans lequel, le {{date|24 février 1985}}, un [[Dornier Do 228]] de l'[[Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine]] fut abattu au-dessus du désert, près de [[Dakhla]]. Deux Dorniers 228, nommés {{citation|''Polar 2''}} et {{citation|''Polar 3''}} étaient en route vers l'Allemagne, de retour d'une mission au pôle Sud. Après avoir décollé de [[Dakar]], au [[Sénégal]], et faisant route vers [[Arrecife]], dans les [[îles Canaries]], ''Polar 3'', qui volait {{nombre|5|minutes}} derrière ''Polar 2'' et à une altitude plus faible ({{unité|9000|pieds}}), fut touché par un ''Strela'' du Polisario<ref>[http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19850224-0 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref>. Les trois membres d'équipage furent tués.

Dans un autre incident similaire, survenu le {{date|8 décembre 1988}}, deux avions [[Douglas DC-7|Douglas DC-7CF]], provenant de Dakar et volant à {{unité|11000|pieds}} à destination d'[[Agadir]], au [[Maroc]], furent attaqués par les combattants du Polisario alors qu'ils effectuaient une mission de contrôle [[locuste]]. L'un des appareils, le n° N284, fut touché et perdit l'un de ses moteurs et un bout d'aile. Cela entraîna un crash de l'avion et la mort de ses {{nombre|5|hommes}} d'équipage<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19881208-1 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref>. L'autre, le n° N90804, fut également touché. Il perdit un moteur et endura de gros dégâts, mais il put se poser en sécurité à [[Sidi Ifni]], au Maroc<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19881208-2 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref>.

==== Attaques contre des avions de ligne ====
Au cours de la [[guerre du Bush de Rhodésie du Sud]], des insurgés du ZIPRA utilisèrent des ''Strela'' contre des avions civils non armés et abattirent deux [[Vickers Viscount]] appartenant à la compagnie ''[[Air Zimbabwe|Air Rhodesia]]''. Il y'eut beaucoup de pertes humaines dans les deux évènements, car les appareils étaient de retour de [[Kariba]], une zone touristique très fréquentée.

* Vol Air Rhodesia RH 825, Vickers Viscount, {{date|3 septembre 1978}} : Abattu par un missile ''Strela'' dans les environs du [[lac Kariba]]. Sur les {{nombre|56|passagers}}, 18 avaient survécu au crash initial, mais une dizaine d'entre eux furent {{citation|achevés}} au sol à la [[AK-47|''kalachnikov'']] par les soldats du ZIPRA.
* Vol Air Rhodesia RH 827, Vickers Viscount, {{date|12 février 1979}} : Abattu par un missile ''Strela'' dans les environs du [[lac Kariba]]. Les {{nombre|59|personnes}} alors présentes à bord perdirent la vie.

Lors du premier incident, les guerriers du ZIPRA furent accusés d'avoir suivi l'avion jusqu'à son site de crash et d'avoir systématiquement cherché à tuer tous les survivants encore allongés dans les restes de l'avion. L'archevêque de Mashonaland décrivit cet acte comme étant le plus barbare de toute la guerre, dans un sermon fortement plébiscité qui lui valut d'être écarté de son poste.

L'UNITA affirma qu'elle en avait utilisé un, pour abattre un [[Boeing 737|Boeing 737-2M2]] des [[TAAG|lignes aériennes angolaises]] au décollage de [[Lubango]], le {{date|8 novembre 1983}}<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19831108-0 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref>.

Un [[Boeing 727|Boeing 727-30]] des [[Lignes aériennes congolaises]], décollant de [[Kindu]], fut aussi descendu par un SA-7 des forces rebelles en [[1998]], tuant les {{nombre|41|personnes}} à bord<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=19981010-0 Criminal Occurrence description] Retrieved 4 October 2011.</ref>.

Deux missiles furent tirés sur un [[Boeing 757]], lors de la période des attaques de Mombasa, en [[2002]]. Aucun ne toucha sa cible<ref>{{en}} [http://www.janes.com/security/international_security/news/jtic/jtic030813_1_n.shtml Proliferation of MANPADS and the threat to civil aviation - Jane's Security News<!-- Bot generated title -->]</ref>{{,}}<ref name="ifri.org">{{en}} [http://www.ifri.org/files/CFE/CFEbolkcom.pdf Microsoft PowerPoint - présentation bolkcom]</ref>.

=== Amérique latine ===

==== {{Argentine}} ====
Les troupes argentines des ''Falklands'' disposaient de ''Strela-2M'', lors de la [[guerre des Malouines]]. ''War Machine Encycopledia'' ne rapporte cependant aucun tir effectué<ref>War Machine, italian version printed by De Agostini, Novara, 1983, {{p.|155}}.</ref>, bien que plusieurs missiles furent saisis à la suite du conflit. Les missiles provenaient de la [[Libye]]<ref>{{en}} [http://www.traditioninaction.org/HotTopics/i83ht_Russia2_Garcia.html {{lang|en|texte=Reference to O Estado de São Paulo}}, November 12, 2006]</ref>.

==== {{Nicaragua}} ====
Le {{date|5 octobre 1986}}, un [[Fairchild C-123|Fairchild C-123 Provider]] des ''Corporate Air Services'' (codé HPF821, anciennement N4410F et USAF 54-679)<ref>{{en}} Omang, Joanne, and Wilson, George C., "''Questions About Plane's Origins Grow''", Washington Post, Washington, D.C., Thursday, October 9, 1986, pages A-1, A-32</ref>, menant une opération de largage sécurisé d'armes pour les combattants du ''[[Contras]]'' au Nicaragua, fut descendu par un soldat Sandiniste utilisant un SA-7.

Les pilotes de la [[Central Intelligence Agency|CIA]], Wallace {{citation|''Buzz''}} Sawyer et William Cooper, furent tués dans le crash. Le chef de chargement Eugene Hasenfus se parachuta hors de l'avion et fut capturé. Il fut relâché en décembre [[1986]]<ref>{{en}} [http://myplace.frontier.com/~anneled/ColdWar.html Intrusions, Overflights, Shootdowns and Defections During the Cold War and Thereafter] Retrieved 24 September 2011.</ref>.

==== {{Salvador}} ====
Les rebelles du [[Front Farabundo Martí de libération nationale|FMLN]] acquièrent des missiles SA-7 en 1989 et les utilisèrent intensivement dans les dernières années de la [[guerre civile du Salvador]], augmentant de manière dramatique les pertes au combat de l'armée de l'air salvadorienne. Au moins deux [[Cessna O-2|O-2 Skymaster]], un [[Cessna A-37 Dragonfly|A-37 Dragonfly]] (abattu le {{date|23 novembre 1990}}), un hélicoptère [[Hughes MD 500|Hugues 500]] et deux [[Bell UH-1 Iroquois|UH-1H]] furent perdus à-cause des SA-7.

L'un des deux ''Cobra'', descendu le {{date|2 janvier 1991}}, était opéré par du personnel de l'[[Armée de terre des États-Unis|US Army]], alors que l'autre était mené par un équipage de la [[force aérienne hondurienne]]<ref> {{lien web|langue=en|nom=Cooper|prénom=Tom|titre=El Salvador, 1980-1992|url=http://www.acig.info/CMS/index.php?option=com_content&task=view&id=89&Itemid=47|éditeur=ACIG.org|consulté le=30 janvier 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} http://fdra.blogspot.com/2011/10/conflictos-americanos-el-factor-aereo_28.html</ref>.

==== {{Colombie}} ====
Fin décembre [[2012]], une vidéo montra des rebelles du [[Forces armées révolutionnaires de Colombie|FARC]] essayant de descendre un hélicoptère [[Sikorsky UH-60 Black Hawk|Arpía]] de la [[force aérienne colombienne]] avec un SA-7, dans la région du [[Cauca (département)|Cauca]]. Cet événement déclencha le signal d'alarme au sein de l'armée colombienne, même si le missile ne parvint pas à atteindre sa cible<ref>{{es}} http://analisis24.com/misiles-tierra-aire-sa-7-en-posesion-de-las-farc/</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Misiles Antiaéreos en Poder de las FARC. MANPAD SA-7 Strela |url=https://www.youtube.com/watch?v=CBnlqFU-aqU |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=24-08-2020}}.</ref>.

Au cours du même mois, un ''Strela'' fut saisi par les militaires colombiens. Il est supposé qu'ils soient originaires de [[Cuba]], du [[Nicaragua]] ou du [[Pérou]]<ref>{{es}} http://www.webinfomil.com/2012/12/incautado-misil-antiaereo-en-el-cauca.html</ref>.

=== Europe ===

==== {{drapeau|République fédérative socialiste de Yougoslavie}} [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|ex-Yougoslavie]] ====
[[Fichier:Confiscated Serbian SA-7B MANPADS.JPEG|vignette|right|upright|Des missiles SA-7 confisqués en attente de destruction, en Bosnie (1996)]]
Le système fut utilisé à grande échelle lors des [[Guerres de Yougoslavie]], par tous les états indépendants et les factions armées. Les victimes de ''Strela'' dans ces conflits furent aussi bien des avions que des hélicoptères.

Le {{date|8 mars 1994}}, un [[CASA C-212]] de la [[Armée de l'air (Espagne)|armée de l'air espagnole]] fut touché à la queue par un SA-7 [[Serbie|serbe]], au-dessus de [[Gvozd (Nikšić)|Gvozd]] (maintenant appelée ''Vrginmost''), alors qu'il convoyait du personnel de la [[Force de protection des Nations unies|FORPRONU]] depuis [[Sarajevo]]. Les gouvernes de queue furent endommagées, le moteur gauche fut détruit et quelques passagers furent blessés. l'équipage réussit malgré-tout à ramener l'appareil à [[Rijeka]], en [[Croatie]]. Les techniciens espagnols réussirent à réparer et remettre l'appareil en service en 48 heures<ref>Vinuesa, Arturo. ''El conflicto de los Balcanes y la seguridad común europea'' {{es}}. Editorial Fundamentos, 2002, {{p.|190}}. {{ISBN|84-245-0927-7}}.</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://www.ejercitodelaire.mde.es/ea/pag?idDoc=2273E6349C429C85C12575E400382BEF&idRef=ACEF1BFFF9DE1599C12575E400386986&paginaActiva=2 Destacamento C-212 en Vicenza / 1993–2002]</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://www.ejercitodelaire.mde.es/ea/pag?idDoc=0ABFF8F473F743F3C12570DD00429EB8&idRef=AB351DC5D74258A5C1257459002666EE "Ala 37"] ejercitodelaire.mde.es. Retrieved: 21 April 2012.</ref>. L'appareil faisait partie du ''Ala'' 37, déployé à [[Vicence]], en [[Italie]].

Un [[Mikoyan-Gourevitch MiG-21|MiG-21]] de la [[Forces de l'armée de l'air et de défense aérienne de la République de Croatie|force aérienne croate]] avait déjà été descendu au même endroit le {{date|14 septembre 1993}}.

==== {{Irlande du Nord}} ====
L'[[armée républicaine irlandaise]] (IRA) obtint quelques missiles qu'elle est soupçonnée d'avoir utilisé contre un hélicoptère [[Westland Lynx|''Lynx'']] de l'''[[Army Air Corps]]'' (la branche aérienne de l'armée de terre britannique), en [[1991]] dans le conté du ''South Armagh''. Il manqua sa cible.

Pour contrer cette nouvelle menace, les hélicoptères britanniques volent désormais par paires, en dessous de {{unité|50|pieds}} ou au-dessus de {{unité|500|pieds}}.

==== {{Espagne}} ====
En [[2001]], le groupe séparatiste basque [[Euskadi ta Askatasuna|ETA]] tenta à trois reprises d'utiliser un missile ''Strela-2'' contre le [[Dassault Falcon 900]] qui transportait le Premier ministre espagnol [[José María Aznar]]. Le missile échoua à sortir de son tube à chaque tentative.

Quelques ''Strela-2'' furent achetés à l'IRA en [[1999]], tandis que la Libye est soupçonnée d'être la source originale des armes obtenues par l'IRA<ref>{{en}} https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/spain/7018862/Spanish-PM-saved-by-faulty-IRA-missile.html</ref>.

== Versions ==
* '''SA-N-5''' : [[Code OTAN]] pour une version navale, 
* '''9K32M Strela-2M''' : [[Code OTAN|désignation OTAN]] {{citation|SA-7b Grail}}, utilisée également en version navale sur affut simple, double ou quadruple sous le code OTAN SA-N-5<ref>http://www.kampfly.dk/FLEET/Missiler/Grail.htm</ref>
* '''Strela 2M2J Sava''' : version yougoslave
* '''CA-94''' et '''CA-94M''' : versions roumaines
* '''[[HN-5 (missile)|HN-5 (Hong Nu-5)]]''' : version chinoise
* '''[[Anza (missile)|Anza Mk.I (HN-5B)]]''' : version pakistanaise
* '''''Ayn al Saqr''''' (en {{lang-ar|عين الصقر}}, ''œil de faucon'') : version égyptienne<ref>http://www.aoi.com.eg/aoieng/military/rockets/sakr_eye.html</ref>
* '''''Hwasung-Chong''''' : version Nord-coréenne

== Utilisateurs ==
[[Fichier:M55,with SA2.JPG|vignette|Un camion de l’armée serbe portant une pièce d'artillerie bitube antiaérienne M22 de {{unité|20|mm}}, laquelle est couplée avec 2 Strela-2. La légèreté de cette arme permet une très grande modularité.]]
* {{Afghanistan}}
* {{Albanie}}
* {{Algérie}}
* {{Allemagne de l'Est}}
* {{Angola}}
* {{Arménie}}
* {{Bénin}}
* {{Bosnie-Herzégovine}}
* {{Botswana}}
* {{Bulgarie}}
* {{Burkina Faso}}
* {{Cambodge}}
* {{Chine}} : contrefaçon fabriquée localement, le missile [[HN-5 (missile)|'''HN-5''']]. 
* {{Corée du Nord}}
* {{Cuba}}
* {{Djibouti}}
* {{Egypte}}
* {{Ethiopie}}
* {{Géorgie}}
* {{Ghana}}
* {{Guinée-Bissau}}
* {{Indonésie}}
* {{Inde}}
* {{Irak}}
* {{Iran}} : remplacée par le '''[[Misagh-2]]'''.
* {{Koweït}}
* {{Laos}}
* {{Liban}}
* {{Libye}}
* {{Mali}}
* {{Mongolie}}
* {{Macédoine}}
* {{Mauritanie}}
* {{Maroc}}
* {{Mozambique}}
* {{Nicaragua}}
* {{Palestine}}
* {{Pakistan}} : version locale [[Anza (missile)|'''Anza Mk.I''']], elle-même issue du missile chinois [[HN-5 (missile)|HN-5B]].
* {{Pérou}}
* {{Pologne}} : remplacée par le '''[[PZR Grom]]'''.
* {{République arabe sahraouie démocratique}} ([[Front Polisario|''Polisario'']])
* {{République tchèque}}
* {{Roumanie}} : version locale CA-94.
* {{Russie}}
* {{Salvador}} <ref>http://www.janes.com/articles/Janes-Land-Based-Air-Defence/El-Salvador-El-Salvador.html</ref>
* {{Sierra Leone}}
* {{Serbie}}
* {{Slovaquie}}
* {{Somalie}}
* {{Soudan}}
* {{Syrie}}
* {{Tanzanie}}
* {{Ukraine}}
* {{Viêt Nam}}
* {{Yémen du Sud}}
* {{Zambie}}
* {{Zimbabwe}}

* et beaucoup d'autres pays, par l'intermédiaire de groupes paramilitaires et terroristes.

== Anciens utilisateurs ==
* {{Allemagne de l'Est}}
* {{Argentine}} : reçus pendant la [[guerre des Malouines]], retirés progressivement du service actif.
* {{Biélorussie}} : 29 unités, retirées progressivement du service actif<ref>{{en}} http://www.arms-expo.ru/049057052048124053055049056.html</ref>{{,}}<ref>{{en}} http://en.rian.ru/world/20081208/118747764.html</ref>.
* {{Croatie}} : retirés du service.
* {{Chypre}} : retirés du service.
* {{Finlande}} : retirés du service (désignés {{citation|'''Ito-78'''}}).
* [[Fichier:Flag of FRELIMO (1997-2004).svg|22px|Flag of FRELIMO (1997-2004)]] [[Front de libération du Mozambique]] (FRELIMO)
* <!-- drapeau hezbollah protégée non autorisé ici --> [[Hezbollah]]
* {{Hongrie}} : retirés du service.
* {{drapeau|Irlande}} [[Armée républicaine irlandaise]] (IRA)
* {{Liban}}
* [[Fichier:Druze star.svg|22px]] milices [[druzes]] au Liban
* [[Fichier:Flag of Jihad.svg|23px]] : [[Moudjahid|Moudjahiddins afghans]]
* {{drapeau|Palestine}} OLP : utilisé par les factions de l'[[organisation de libération de la Palestine]] au Liban.
* [[Fichier:Flag of PAIGC.svg|22px]] [[Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert]] (PAIGC)
* {{Slovénie}} : en réserve.
* {{Tchécoslovaquie}}
* {{Union soviétique}}
* [[Fichier:UCK KLA.svg|22px]] [[Armée de libération du Kosovo]] (UÇK)
* [[Fichier:Flag of UNITA.svg|22px|UNITA logo]] [[Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola]] (UNITA)
* {{Yougoslavie}}
* {{drapeau|Zimbabwe}} [[Zimbabwe People's Revolutionary Army]]

== Notes et références ==
{{références|colonnes=2}}

== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===
; systèmes similaires
* [[9K31 Strela-1]]
* [[9K34 Strela-3]]
* [[FIM-43 Redeye]], son équivalent américain.
* [[9K38 Igla]], son successeur.
; copies étrangères
* [[HN-5 (missile)|HN-5]], la copie chinoise,
* [[Anza (missile)|Anza]], la copie pakistanaise.

=== Liens externes ===
* {{en}} [http://www.armyrecognition.com/russia_russian_army_light_heavy_weapons_uk/sa-7_grail_9k32_strela-2_portable_air_defense_missile_system_technical_data_sheet_specifications.html SA-7 Grail 9K32 Strela-2 Technical data sheet - specifications - pictures]
* {{en}} [http://www.army.cz/acr/video/strelby/03.avi {{lang|en|texte=Training of Czech Air defence units - video}}]

{{Autres projets
 | commons =Category:Strela-2}}

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