Virus de l'œdème des pousses du cacaoyer
pousses du cacaoyer
Groupe | Groupe VII - Pararétrovirus à ADN double brin |
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Famille | Caulimoviridae |
Genre | Badnavirus |
Le swollen shoot est une maladie virale du cacaoyer qui se développe de manière endémique en Afrique de l’Ouest[1]. Le Virus de l'œdème des pousses du cacaoyer (CSSV, Cacao swollen-shoot virus) est une espèce de phytovirus du genre Badnavirus (famille des Caulimoviridae) qui affecte principalement le cacaoyer (Theobroma cacao). Le virion, bacilliforme, a un génome constitué d'ADN double brin. L'un des symptômes visibles sur le cacaoyer est le gonflement des jeunes pousses. Ce virus, présent seulement en Afrique occidentale, est transmis aux cacaoyers, selon un mode semi-persistant, par diverses espèces de cochenilles. Le swollen shoot est transmis par des plusieurs espèces de cochenille : Formicococcus njalensis (Laing), Pseudococcus longispinus, Pseudococcus hargreavesi (Laing) Planococcus kenyae, Planococcus citri, et Ferrisia virgata (Cockerell) (Dufour, 1991). Ces insectes se déplacent lentement, mais peuvent être transportés par plusieurs espèces de fourmis[2].
L’origine du nom de cette maladie est liée aux gonflements des rameaux qui constituent l’un de ses symptômes caractéristiques. Mais, cette maladie provoque aussi des bandes rouges et des mosaïques le long des nervures des feuilles ainsi qu’une sévère défoliation. Il s’ensuit une baisse rapide de la production et une chute spectaculaire du rendement. Finalement l’arbre meurt au bout de trois à cinq ans après le début de l’infection[1].
Ce virus semblait avoir disparu dans les années 1950 en Côte d'Ivoire, mais y a ressurgi en 2003[3].
Systématique
[modifier | modifier le code]Ce virus a été décrit en 1947 par le botaniste britannique spécialiste des maladies des plantes Adrian Frank Posnette (d) (1914-2004).
Histoire
[modifier | modifier le code]Le virus n'est pas présent en Amérique, continent d'origine du cacaoyer et n'a donc commencé à frapper cet arbre qu'à partir du XIXe siècle lors de son introduction au Ghana[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Kouakou Koffié, Kébé BI, Kouassi N, Anno AP, Aké S, Muller E., « Impact de la maladie virale du swollen shoot du cacaoyer sur la production de cacao en milieu paysan à Bazré (Côte d’Ivoire) », Journal of Applied Biosciences 43: 2947 – 2957, , p. 2947-2957 (lire en ligne [PDF])
- ORO Franck, MULLER Emmanuelle, BONNOT François, DUFOUR Bernard, WEGBE Komlan et CILAS Christian, « Analyse spatio-temporelle de la progression du Cacao Swollen Shoot Virus à l’échelle de parcelles cacaoyères », 17th International Cocoa Research Conference (ICRC-COPAL), (lire en ligne [PDF])
- (Abrokwah, Dzahini-Obiatey et etc 2012)
- Jacques Barnouin, Ivan Sache et al. (préf. Marion Guillou), Les maladies émergentes : Épidémiologie chez le végétal, l'animal et l'homme, Quæ, coll. « Synthèses », , 444 p. (ISBN 978-2-7592-0510-3, ISSN 1777-4624, lire en ligne), V. Barrière d'espèces et émergences virales, chap. 27 (« L'émergence de maladies virales chez les plantes : des situations variées et des causes multiples »), p. 285, accès libre.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Francis Abrokwah, Henry Dzahini-Obiatey, Isaac Galyuon et Francis Osae-Awuku, « Geographical Distribution of Cacao swollen shoot virus Molecular Variability », Plant Disease, The American Phytopathological Society, vol. 96, no 10, , p. 1445-1450 (DOI 10.1094/PDIS-09-11-0749-RE, lire en ligne).
- (en) Christian Andres, Raphael Hoerler, Robert Home, Jonas Joerin, Henry K.Dzahini-Obiatey, et al., « Social network to inform and prevent the spread of cocoa swollen shoot virus disease in Ghana », Agronomy for Sustainable Development, INRA & Springer-Verlag, vol. 38, no 53, (DOI 10.1007/s13593-018-0538-y, lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) A. A. Brunt, « Cacao swollen shoot virus », sur Descriptions of Plant Viruses (consulté le ).