Ōoku
Le terme ōoku (大奥 ) (littéralement en français : « le grand harem ») désigne généralement la partie du château d'Edo où résidaient les femmes de l'entourage du shōgun régnant du Japon. Par extension, le terme s'applique parfois à l'endroit où résidaient les femmes de l'entourage d'un puissant daimyo[1].
Description
On y trouvait la mère du shōgun, sa femme et ses concubines. L'ōoku, dont on disait qu'il avait compté jusqu'à plusieurs milliers de femmes, était, bien autant que n'importe quelle autre partie du château d'Edo, un point focal des intrigues politiques du gouvernement Tokugawa.
Aucun homme adulte n'était admis à l'étage du ōoku hors de la présence du shōgun. Le corridor par lequel arrivait celui-ci était appelé l'osuzu rōka (御鈴廊下 )[2]. Ce corridor était la seule voie d'accès reliant le harem au reste du château d'Edo[3].
Une dame possédant le rang d'otoshiyori (御年寄 ) ou jōrō otoshiyori (上臈御年寄 ) tient les rênes du pouvoir dans l'ōoku et son influence est équivalente à celle du rōjū au château d'Edo.
Le harem fut construit à l'intérieur du château d'Edo en 1607 par Tokugawa Hidetada, qui édicta une loi spéciale pour que l'ōoku soit complètement séparé du monde extérieur. En conséquence, les femmes nobles y vivant ne pouvaient pas quitter le château sans autorisation. Ce système a perduré pendant près de deux cents ans.
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ōoku » (voir la liste des auteurs).
Sources
Notes et références
- (ja) « Kikou »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?). Le domaine de Satsuma employait ce terme.
- Nom venant de la sonnerie des cloches du temple, avant que le shōgun ne traverse le corridor.
- Plus tard, un autre corridor fut construit comme voie de secours en cas de sinistres, tels qu'un incendie ou un tremblement de terre.