Voir la source de Élisabeth Borne

==== Sujets politiques ====
Le {{Date-|16 juillet 2019}}, à la suite de la démission de [[François de Rugy]], Élisabeth Borne est nommée ministre de la Transition écologique et solidaire<ref>{{Lien web|titre=Élisabeth Borne, actuelle ministre des Transports, remplace François de Rugy au ministère de la Transition écologique|date=16 juillet 2019|url=https://www.francetvinfo.fr/politique/la-republique-en-marche/francois-de-rugy/elisabeth-borne-actuelle-ministre-des-transports-remplace-francois-de-rugy-au-ministere-de-la-transition-ecologique_3539201.html|site= [[France Info]]|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>. Elle n'est pas [[Ministre d'État (France)|ministre d'État]], contrairement à ses deux prédécesseurs [[Nicolas Hulot]] et François de Rugy, et conserve dans un premier temps le plein exercice de ses attributions sur le portefeuille des Transports<ref>{{Lien web|auteur=Clotilde Dumay|url=http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/contrairement-a-rugy-elisabeth-borne-n-a-pas-ete-promue-ministre-d-etat-20190717 |titre=Contrairement à Rugy, Élisabeth Borne n’a pas été promue ministre d’État|site=[[Le Figaro]]|date=17 juillet 2019|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>. Le {{date-|3 septembre 2019}}, celles-ci sont finalement déléguées à [[Jean-Baptiste Djebbari]], nommé secrétaire d’État auprès d’elle<ref>{{Lien web |auteur=Éric Béziat|titre=Jean-Baptiste Djebbari nommé secrétaire d’État aux transports|date=3 septembre 2019 |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/09/03/jean-baptiste-djebbari-nomme-secretaire-d-etat-aux-transports_5505948_823448.html|site=[[Le Monde]]|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Franck Bouaziz|titre=Jean-Baptiste Djebbari, un pilote aux commandes du ministère des Transports|date=3 septembre 2019|url=https://www.liberation.fr/france/2019/09/03/jean-baptiste-djebbari-un-pilote-aux-commandes-du-ministere-des-transports_1749048/|site=[[Libération (journal)|Libération]]|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>.

Le quotidien ''[[L'Opinion (quotidien français)|L'Opinion]]'' indique qu'elle {{citation|est largement reconnue, dans ses rangs comme en dehors, comme une ministre qui maîtrise ses dossiers et sait les mener à terme}}, mais relève {{citation|son manque de poids politique}}<ref>{{Lien web|auteur=Océane Herrero|titre=Consensuelle, efficace: Élisabeth Borne doit remettre en marche un ministère esquinté |url=https://www.lopinion.fr/edition/politique/transition-ecologique-elisabeth-borne-remettre-en-marche-ministere-193077|date=17 juillet 2019|site=[[L'Opinion (quotidien français)|L'Opinion]]|consulté le=22 juillet 2019}}.</ref>. En raison de précédentes déclarations jugées peu favorables à l'[[environnement]], notamment au sujet de la [[Impact écologique du transport maritime#Pollution atmosphérique|taxation des carburants maritimes]] ou du [[Carburant aviation|kérosène dans l'aviation]], certaines personnalités et associations se montrent sceptiques quant à la réussite de sa mission<ref>{{Lien web|titre=Avion, vélo, train… Les étranges positions écologiques d’Élisabeth Borne|url=https://www.nouvelobs.com/planete/20190717.OBS16054/avion-velo-train-les-etranges-positions-ecologiques-d-elisabeth-borne.html|site=[[L'Obs]]|auteur=T. V.|date=17 juillet 2019|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>. [[BFM TV]] estime qu'en tant que ministre des Transports, elle ne s'est {{citation|jamais départie d'une grande prudence au moment d'aborder les chapitres environnementaux de la politique nationale<ref>{{Lien web|auteur=Robin Verner|titre=Le très discret passé écologiste d'Élisabeth Borne|url=https://www.bfmtv.com/politique/le-tres-discret-passe-ecologiste-d-elisabeth-borne-1732353.html|date=17 juillet 2019|site=[[BFM TV]]|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>}}. Selon un sondage [[BVA (entreprise)|BVA]] mené peu après son entrée en fonction, 60 % des Français interrogés ne lui font pas confiance pour faire de la cause environnementale une priorité de son action dans les prochains mois<ref>{{Lien web|auteur=Grégoire Normand|titre=Les Français sceptiques sur l'arrivée d'Élisabeth Borne à la Transition écologique|url=https://www.latribune.fr/economie/france/les-francais-sceptiques-sur-l-arrivee-d-elisabeth-borne-a-la-transition-ecologique-824007.html|date=19 juillet 2019|site=[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]|consulté le=22 juillet 2019}}.</ref>. En réponse aux critiques à son égard, elle déclare ne pas avoir {{citation|de leçons à recevoir sur l'écologie}} et se définit comme {{citation|une écologiste de terrain}}<ref>{{Lien web|titre=Élisabeth Borne n'a "pas de leçons à recevoir sur l'écologie"|url=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/elisabeth-borne-se-pose-en-ecologiste-de-terrain_2090865.html|date=21 juillet 2011|site=[[L'Express]]|consulté le= 27 avril 2022}}.</ref>.

Alors que, depuis le début de la [[première présidence d'Emmanuel Macron]], les ministres peuvent disposer au maximum de dix collaborateurs au sein de leurs cabinets, elle en obtient quinze. Elle emmène avec elle la quasi-intégralité de son cabinet au ministère des Transports, et conserve Cyril Forget, jusqu’alors directeur adjoint de cabinet de François de Rugy, ainsi que trois conseillers du pôle {{citation|transition écologique}} de François de Rugy. Jack Azoulay et Baptiste Perrissin-Fabert, les deux directeurs de cabinet d’[[Emmanuelle Wargon]] et [[Brune Poirson]], sont également directeurs de cabinet adjoints d’Élisabeth Borne<ref>{{Lien web|auteur=Camille Selosse|titre=Info Contexte - Cabinet d’Élisabeth Borne : quinze pour le prix de dix|url=https://www.contexte.com/article/transports/info-contexte-cabinet-delisabeth-borne-quinze-pour-le-prix-de-dix_103631.html|date=23 juillet 2019|site=[[Contexte (média)|Contexte]]|consulté le=25 juillet 2019}}.</ref>.

[[Fichier:Elisabeth Borne (46823999754).jpg|vignette|Élisabeth Borne en 2019.]]

Elle entame l'exercice de sa fonction avec la défense au Parlement du projet de [[loi Énergie Climat]], commencée par François de Rugy<ref name=Béziat/>. Celle-ci déclare {{citation|l'urgence écologique et climatique}} et actualise notamment les objectifs de la [[Énergie en France|politique énergétique de la France]], en prévoyant d'atteindre la [[neutralité carbone]] à l'horizon 2050, une baisse de 40 % de la consommation d'énergies fossiles d'ici à 2030 (contre 30 % précédemment), et la fermeture des dernières [[Liste des centrales thermiques à flamme en France#Centrales à charbon|centrales à charbon]] en 2022. Elle décale également de 2025 à 2035 la réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique. Elle est définitivement adoptée par le Parlement le {{date-|26 septembre 2019}}, et promulguée le {{date-|9 novembre 2019}}<ref>{{Lien web|url=https://www.bfmtv.com/economie/la-loi-energie-et-climat-a-ete-promulguee-1802993.html|titre=La loi Énergie et Climat a été promulguée|site=[[BFM TV]]|auteur=D. L.|date=9 novembre 2019|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>.

En {{date|septembre 2019}}, Élisabeth Borne et [[Bruno Le Maire]] envoient une lettre à [[Jean-Bernard Lévy]], président d'[[Électricité de France]], en lui donnant une feuille de route précise pour {{citation|être en mesure de répondre à l'exécution d’un programme de construction de trois paires de réacteurs sur trois sites distincts}}<ref>{{Lien web|titre=Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR|url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/14/nucleaire-comment-le-gouvernement-travaille-en-catimini-a-la-construction-de-six-nouveaux-epr_6015478_3234.html|auteur=Nabil Wakim|date=14 octobre 2019|site=[[Le Monde]]|consulté le= 27 avril 2022}}.</ref>. Alors que Jean-Bernard Lévy annonce, le mois suivant, la prochaine construction de six nouveaux réacteurs [[Réacteur pressurisé européen|EPR]], la ministre de la Transition écologique assure que rien n'a été {{citation|tranché}}, qu'il s'agit d'un {{citation|scénario parmi d'autres}}, et qu’aucune décision ne sera prise avant la mise en service de l'[[Centrale nucléaire de Flamanville#Chantier Flamanville 3|EPR de Flamanville]]<ref>{{Lien web|auteur=Paul Louis|titre=Construction de nouveaux réacteurs EPR: Élisabeth Borne contredit le patron d'EDF|url=https://www.bfmtv.com/economie/construction-de-nouveaux-reacteurs-epr-elisabeth-borne-contredit-le-patron-d-edf-1791175.html|date=21 octobre 2019|site=[[BFM TV]]|consulté le= 27 avril 2022}}.</ref>. Elle appelle également EDF à {{citation|réfléchir}} à son rôle au cas où un scénario {{citation|100 % énergies renouvelables}} serait retenu à terme pour la fourniture d'énergie en France, aux dépens de nouvelles [[Centrale nucléaire en France|centrales nucléaires]]<ref>{{Lien web|titre=Nucléaire: EDF doit aussi «réfléchir» à un scénario « 100 % énergies renouvelables », rappelle Élisabeth Borne|url=https://www.20minutes.fr/planete/2648427-20191110-nucleaire-edf-doit-aussi-reflechir-scenario-100-energies-renouvelables-rappelle-elisabeth-borne|date=10 novembre 2019|site=[[20 Minutes]]|consulté le= 27 avril 2022}}.</ref>. En {{date-|juin 2020}}, elle déclare être confortée {{citation|dans l’idée qu’il faut avoir un mix électrique diversifié}}, et estime que {{citation|dépendre d’une source d’électricité à 70 % [à savoir le nucléaire] n’est pas la façon d’être le plus résilient}}<ref>{{Lien web|auteur=Nabil Wakim|titre=Electricité : une « très grande vigilance » pour éviter des coupures l’hiver prochain|url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/11/crise-sanitaire-la-france-pourrait-faire-face-a-des-coupures-temporaires-d-electricite-cet-hiver_6042537_3234.html|date=11 juin 2020|site=[[Le Monde]]|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>. Elle mène à terme la mise à l’arrêt définitive, fin {{date|juin 2020}}, de la [[centrale nucléaire de Fessenheim]]<ref name=PeuMarges/>, qu’elle qualifie de {{citation|moment historique}} se félicitant d’avoir acté cette décision<ref>{{Lien web|format=vidéo|url=https://rmc.bfmtv.com/actualites/nucleaire-c-est-un-moment-historique-samedi-prochain-le-1er-reacteur-de-fessenheim-s-arretera_VN-202002190419.html|titre=Nucléaire: "C'est un moment historique, samedi prochain le 1er réacteur de Fessenheim s'arrêtera"|site= [[BFM TV]]|date=19 février 2020|consulté le=8 octobre 2022}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web|format=vidéo|url=https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/fermeture-de-l-epr-de-fessenheim-le-discours-d-elisabethborne-a-evolue-ces-deux-dernieresannees_5340631.html|titre=VRAI OU FAKE : le discours d'Élisabeth Borne sur la fermeture de l'EPR de Fessenheim a évolué
|site= [[France TV Info]]|date=3 septembre 2022|consulté le=8 octobre 2022}}.</ref>.

En {{date|novembre 2019}}, elle annonce l'abandon du projet [[EuropaCity]], tout en maintenant le projet d'urbanisation du Triangle de Gonesse et [[Gonesse (métro de Paris)|celui de la station]] le desservant<ref name=EuropaCity>{{Lien web|auteur=Grégoire Allix|titre=EuropaCity : le projet de mégacomplexe définitivement abandonné|url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/07/emmanuel-macron-annonce-l-abandon-du-megacomplexe-europacity-au-nord-de-paris_6018357_3234.html|date=7 novembre 2019|site=[[Le Monde]]|consulté le= 27 avril 2022}}.</ref>. Selon ''Le Monde'', alors que l’exécutif hésitait avec un sursis de quelques mois, Élisabeth Borne plaidait pour l'arrêt immédiat du projet<ref name=EuropaCity/>.

En {{date|novembre 2019}}, alors que l'Assemblée nationale vote, après un avis favorable du gouvernement {{incise|de fait, de [[Gérald Darmanin]], seul ministre présent au moment du vote}}, un [[Amendement (loi)|amendement]] reportant de 2020 à 2026 l'effacement de l'[[huile de palme]] de la liste des [[biocarburant]]s qui bénéficient de la minoration de la [[taxe générale sur les activités polluantes]], Élisabeth Borne fait part de son {{citation|incompréhension}} tant {{citation|sur le fond de l'amendement que sur la forme, avec une absence de débat}}<ref>{{Article |titre=L'Assemblée prolonge l'avantage fiscal de l'huile de palme |périodique=[[Le Monde]] |numéro=23281 |date=16 novembre 2019 |pages=7 |consulté le= 30 décembre 2019 }}.</ref>{{,}}<ref name=CoulissesCouac/>. Le Premier ministre [[Édouard Philippe]] demande qu'un nouveau vote se tienne à l'Assemblée<ref name=CoulissesCouac>{{Lien web|auteur1=Erwan Bruckert|auteur2=Olivier Pérou|titre=Huile de palme : les coulisses d'un couac|url=https://www.lepoint.fr/politique/huile-de-palme-les-coulisses-d-un-couac-15-11-2019-2347617_20.php|date=15 novembre 2019|site=[[Le Point]]|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>.

Selon l'agence de presse [[Reuters]] qui cite {{citation|plusieurs sources}}, {{citation|le premier vote sur ce sujet sensible s’est fait ''dans le dos'' d’Élisabeth Borne, qui a œuvré pour obtenir une deuxième délibération aboutissant finalement au maintien de l’huile de palme sur la liste des biocarburants taxés à partir du {{Date-|1 janvier 2020}}, au grand dam de [[TotalEnergies|Total]] qui avait milité pour un sursis jusqu’en 2026 afin d'alimenter la [[plateforme de la Mède]]}}<ref name=Imbroglio>{{Lien web|titre=Un imbroglio gouvernemental derrière l'amendement "huile de palme"|url=https://reuters.com/article/idFRKBN1YK1HA|date=16 décembre 2019|site=[[Reuters]]|consulté le=27 avril 2022}}.</ref>. Reuters ajoute que cet épisode {{citation|témoigne des tiraillements entre deux ministères essentiels de la galaxie Emmanuel Macron, écartelée entre ses promesses ''vertes'' et son souci d’encourager l’activité économique<ref name=Imbroglio/>.}}