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« Alexandre le Bienheureux » : différence entre les versions

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Superbe et drôle éloge de la paresse, dans lequel [[Yves Robert]] exploite une situation et un environnement à la [[Marcel Aymé]].
Superbe et drôle éloge de la paresse, dans lequel [[Yves Robert]] exploite une situation et un environnement à la [[Marcel Aymé]].

Alexandre n’en peut plus, les taches quotidiennes à la ferme sont harassantes, il n’en fait jamais assez, le planning élaboré par sa femme « La grande » est hors norme. Heureusement la providence veille.

Tout plaquer n’est ce pas le rêve de chacun ? Ne plus exécuter aucun geste productif sauf déboucher dans son lit une bonne bouteille.

Ce nouvel environnement ou l’horizon ne dépasse pas sa fenêtre commence à faire des émules dans cette campagne ou tout le monde travaille dur. La paresse est à la base un tabou monumental pour ces paysans costauds au service de la terre.

Ce nouvel état bienfaiteur conquis à long terme active la détermination de la collectivité destabilisée dans son rituel quotidien avec les travaux de la ferme à remettre Alexandre sur le marché de la sueur, celui-ci tient bon, endoctrine ses camarades.

La terre au même titre que l’homme a le doit au repos. Peu à peu les activités s’arrêtent, les hommes vont se coucher.

Cette fable utopique bienfaitrice détruit le temps qui sans cesse oblige à refaire les mêmes gestes. Les animaux sont libérés. La maison est grande ouverte.

Par ces images c’est l’esprit d’Alexandre qui s’ouvre à la liberté par le boycott de l’horloge. Le chien fait les courses, conteste les prix. La municipalité s’affole devant cette force de la nature qui met ses biceps au repos prolongé.

Yves Robert saupoudre bien souvent ses œuvres par la présence d’une bande d’enfants curieux virevoltant dans les campagnes la ou l’air est pur, le contexte de cette France rurale est attendrissant, les profils burinés sont aux service de cette terre qui usent les corps depuis des millénaires.

Alexandre nouveau concept contemplatif devient une icône. Les esprits cogitent, se remettent en question, ce purgatoire terrestre est contesté.

Alexandre n’est pas fainéant il est paresseux, définition plus noble d’un agriculteur fatigué qui a le courage de passer de l’autre coté, plus aucun vêtements contraignants ne l’habille.

La terre n’est plus travaillée et elle est admirée. C’est la quête de l’essentiel, le temps au ralenti, socialement ce n’est pas la dégringolade qui nous fait si peur si l’on arrête toutes productions, Alexandre n’est pas en ville au contraire il s’épanouit la ou l’espace l’entoure de ses bras.

La terre reconnaissante de ne plus être retournée semble le remercier en lui offrant la lumière de ses champs.

Alexandre est un fantasme, un eldorado d’images improbables inconstructibles dans nos sociétés sectaires.

Déjà à sa sortie en 1967 (En plein mouvement hippie et un an avant Mai 68) le message était fort sur l'endoctrinement des masses par des taches répétitives au service d'un capital avare en redistribution.

Ce pamphlet annonce l'éxigence d'un peuple au droit de souveraineté cérébrale.


==Fiche technique==
==Fiche technique==

Version du 15 mai 2006 à 15:53

Alexandre le bienheureux est un film français réalisé par Yves Robert et sorti en 1967.

Synopsis

Alexandre, cultivateur et force de la nature, décide à la mort (prématurée) de sa femme de prendre un repos bien mérité.

Commentaire

Superbe et drôle éloge de la paresse, dans lequel Yves Robert exploite une situation et un environnement à la Marcel Aymé.

Alexandre n’en peut plus, les taches quotidiennes à la ferme sont harassantes, il n’en fait jamais assez, le planning élaboré par sa femme « La grande » est hors norme. Heureusement la providence veille.

Tout plaquer n’est ce pas le rêve de chacun ? Ne plus exécuter aucun geste productif sauf déboucher dans son lit une bonne bouteille.

Ce nouvel environnement ou l’horizon ne dépasse pas sa fenêtre commence à faire des émules dans cette campagne ou tout le monde travaille dur. La paresse est à la base un tabou monumental pour ces paysans costauds au service de la terre.

Ce nouvel état bienfaiteur conquis à long terme active la détermination de la collectivité destabilisée dans son rituel quotidien avec les travaux de la ferme à remettre Alexandre sur le marché de la sueur, celui-ci tient bon, endoctrine ses camarades.

La terre au même titre que l’homme a le doit au repos. Peu à peu les activités s’arrêtent, les hommes vont se coucher.

Cette fable utopique bienfaitrice détruit le temps qui sans cesse oblige à refaire les mêmes gestes. Les animaux sont libérés. La maison est grande ouverte.

Par ces images c’est l’esprit d’Alexandre qui s’ouvre à la liberté par le boycott de l’horloge. Le chien fait les courses, conteste les prix. La municipalité s’affole devant cette force de la nature qui met ses biceps au repos prolongé.

Yves Robert saupoudre bien souvent ses œuvres par la présence d’une bande d’enfants curieux virevoltant dans les campagnes la ou l’air est pur, le contexte de cette France rurale est attendrissant, les profils burinés sont aux service de cette terre qui usent les corps depuis des millénaires.

Alexandre nouveau concept contemplatif devient une icône. Les esprits cogitent, se remettent en question, ce purgatoire terrestre est contesté.

Alexandre n’est pas fainéant il est paresseux, définition plus noble d’un agriculteur fatigué qui a le courage de passer de l’autre coté, plus aucun vêtements contraignants ne l’habille.

La terre n’est plus travaillée et elle est admirée. C’est la quête de l’essentiel, le temps au ralenti, socialement ce n’est pas la dégringolade qui nous fait si peur si l’on arrête toutes productions, Alexandre n’est pas en ville au contraire il s’épanouit la ou l’espace l’entoure de ses bras.

La terre reconnaissante de ne plus être retournée semble le remercier en lui offrant la lumière de ses champs.

Alexandre est un fantasme, un eldorado d’images improbables inconstructibles dans nos sociétés sectaires.

Déjà à sa sortie en 1967 (En plein mouvement hippie et un an avant Mai 68) le message était fort sur l'endoctrinement des masses par des taches répétitives au service d'un capital avare en redistribution.

Ce pamphlet annonce l'éxigence d'un peuple au droit de souveraineté cérébrale.

Fiche technique

  • Titre : Alexandre le bienheureux
  • Réalisateur : Yves Robert
  • Scénario, adaptation et dialogues : Yves Robert, Pierre Lévy-Corti
  • Musique : Vladimir Cosma
  • Durée : 100 minutes

Distribution

Modèle:Cinéma