Prisons de Saint-Flour

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Au cours des 19è et 20è siècles, plusieurs prisons se sont succédé dans la ville de Saint-Flour, Cantal. La dernière, la plus importante de la ville, a pu accueillir dix-neuf détenus.

Histoire

Située dans le centre-ville de Saint-Flour, Cours Spy-des-Ternes, la prison est construite entre 1839 et 1847 et inaugurée le 20 juin 1847 à 9 heures du matin par Monseigneur de Margueciaires, en présence des autorités administratives, de la compagnie des Vétérans et des notables de la ville.

Pour sa construction, la ville de Saint-Flour entame des travaux de déblaiement de l’ancien rempart et choisit de voter pour un emprunt de 12 000 francs remboursables sur 5 ans. Pour cela, elle hypothèque les anciens bâtiments de la maison de justice, du couvent de la Visitation, la maison d’arrêt de la place d’Armes et la caserne de la gendarmerie de la rue de Belloy. Mais le 15 juin 1837, le ministère de l’Intérieur décide de refuser cet emprunt par hypothèque sur des bâtiments communaux. Le 8 décembre 1839, le conseil municipal vote un emprunt et le 28 décembre 1841, la Caisse des Dépôts et Consignations accepte cet emprunt et c’est le début de la construction de la prison.

La prison de Saint-Flour en 1847

Cette prison est bénie lors d’une messe dans la chapelle du lieu par Monseigneur de Marguerye et la quête de cette messe est récupérée pour les prisonniers. Elle est construite à la suite du délabrement des anciennes prisons et notamment de leur mauvaise hygiène. Le bâtiment est composé de bureaux, d’un appartement pour le concierge et sa famille et d’un appartement pour les gardiens. Cette prison peut abriter dix-neuf détenus.

Elle est fermée le 1er janvier 1958 lors de la fermeture du Tribunal d’Instance et de la Cour d’assise.

En juin 1967, elle est rasée par une entreprise marseillaise. En juin 1968, le terrain est vendu au Crédit Agricole qui y construit son agence.

Conditions de vie des détenus

A leur arrivée au sein de la prison, les détenus sont "fouillés et visités soigneusement" et reçoivent en échange une simple chemise blanche pour uniforme lavée une fois par semaine. Les conditions de vie et l’hygiène laissent à désirer : les maladies et les infections sont récurrentes. L’hiver étant assez rude, pour lutter contre le froid, un grand réchaud de charbon est amené et des couvertures leur sont attribuées mais celles-ci viennent souvent à manquer. De plus, certains prisonniers n’étant pas admis à l’infirmerie sous prétexte qu’ils ne sont pas assez malades sont amenés en prison et contaminent les autres.

Le lever des prisonniers se fait à 5 heures. Les rations sont strictes : 750 grammes de pain par jour et 125 grammes de soupe au beurre. Le jeudi et le dimanche, c’est jour de fête : le cuisinier ajoute 125 grammes de viande.

Beaucoup de prisonniers tentent de s’échapper dès 1833 du fait de la vétusté de la prison. Dans certains cas, les prisonniers peuvent obtenir des billets de sortie ou recevoir des visites.

Références

Trois établissements carcéraux ont marqué le passé de Saint-Flour, jusqu'en 1958, La Montagne, 15 Décembre 2015

Les détenus des prisons de Saint-Flour vivaient dans des conditions difficiles, La République du Centre, le 5 Janvier 2016

Une prison moderne pour faire face, La Montagne, le 10 Avril 1994