Prandtl et Tietjens commentent ainsi cette photographie qui est obtenue à l'occasion d'un effet Magnus établi avec un Rapport des vitesses de 4 :
"[Cette figure 12] montre comment les lignes de courant sont rapprochées les unes des autres sur la face supérieure du cylindre, ce qui correspond à une plus grande vitesse et une pression réduite (coefficients de pression négatifs), et comment, de l'autre côté, les lignes de courant s'écartent davantage les unes des autres, ce qui correspond à une plus petite vitesse et en conséquence à pression plus grande (coefficients de pression positifs). Ces différences de pression produisent la force dirigée en travers du courant qui est connue sous le nom d'effet Magnus et qui, dans ce cas, est dirigée de bas en haut."
Les auteurs utilisent ici la loi fondamentale qui veut que, dans un écoulement permanent, la vitesse dans un tube de courant soit inversement proportionnelle à la section locale de ce tube de courant (du fait de la constance du débit dans un tube de courant). L'écoulement étant ici bidimensionnel (ou assimilé), on peut en effet observer comment, en haut à gauche de l'image, les lignes de courant (dessinées en rouge pour Wikipédia) se rapprochent entre le bord gauche de l'image et le support du cylindre (les distances entre ces deux lignes de courant sont dessinées en bleu clair) ; ce rapprochement, en vertu de la loi évoquée ci-dessus, correspond à une grande accélération, donc, en application du théorème de Bernoulli, à une nette baisse de pression (puisque l'on est en dehors de la couche limite du cylindre).
Bien sûr, une autre façon d'expliquer la force de portance créée ici par l'effet Magnus est d'utiliser la troisième loi de Newton qui veut que lorsque le cylindre projette de l'air vers le bas de l'image, il est par réaction projeté lui-même vers le haut...