Discours sacrés

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Les Discours sacrés, ou Hieroi logoi, est une œuvre d’Aelius Aristide (IIe siècle), rhéteur emblématique de la seconde sophistique. Elle a été décrite comme une « autobiographie onirique » par Georg Misch[1].

Aristide, hypocondriaque, y expose son traitement par le rêve (rite d’incubation), auprès des divinités Sarapis, Isis, et surtout Asclépios. L’auteur y raconte comment il suit les directives imposées par son dieu, autant d’épreuves qui se révèlent bien souvent peu efficaces dans le traitement de sa maladie. L’obéissance servile à ses ordres lui fait cependant du bien, l'imagination jouant un grand rôle dans cette maladie chronique[2]. S’il n’est pas guéri, c’est pourtant aussi parce qu’il ne souhaite pas vraiment l’être, la guérison signifiant la fin de son commerce avec le dieu. Le dieu se transforme en guide spirituel, non plus seulement dans le traitement de sa maladie, mais dans toute l’économie de sa vie quotidienne[3].

L’œuvre telle quelle nous est parvenue est constituée de six discours, dont le dernier est incomplet : seules les premières lignes subsistent. Le titre grec, Hieroi Logoi, fait référence à des légendes étiologiques visant à expliquer un rite du culte ; l’explication la plus commune est un dévoilement du rite sous la forme d’une révélation divine[4]. André-Jean Festugière propose comme traduction « compte rendu de l’apparition d’un dieu ou d’une déesse qui donne une révélation[5] »

Bibliographie

Notes et références

  1. Georg Misch, Geschichte der Autobiographie, vol. I : Das Altertum, Bern, 1949.
  2. André-Jean Festugière, « Introduction » in Aelius Aristide, Discours sacrés, introduction et traduction par André-Jean Festugière, notes par Henri Dominique Saffrey, préface de Jacques Le Goff, Paris, Macula, coll. « Propylées », 1986, p. 13.
  3. Ibid.
  4. Ibid., p. 14-15.
  5. Ibid., p. 15.