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Comte des digues

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Le comte des digues (en néerlandais Dijkgraaf, en allemand Oberdeichgraf) est le chef du conseil établi pour la visite et l’entretien des Digues. Cette expression, remontant au Moyen Âge, était en usage tant dans les Anciens-Pays Bas du Nord[1] et du Sud qu’en Frise et en Allemagne littorale.

Actuellement le terme est toujours en usage en France et en Belgique et la fonction est toujours exercée dans les départements du Nord, ancienne Flandre française[2].

Le roman de Marie Gevers, La comtesse des digues[3], a rendu ces mots célèbres.

Dans les terres de polders qui exigent une surveillance continue du travail et des assauts de la mer, une solide organisation citoyenne a été mise sur place dès 1300[4] par les comtes de Flandre et, son efficacité ayant fait ses preuves, elle est restée presque inchangée jusqu'à nos jours. Elle est formée de riverains qui élisent comme responsable le "comte des digues" et qui siègent en séance sur les digues mêmes.

Notes

  1. Histoire universelle depuis le commencement du monde jusqu’à présent, d’après l’anglois, par une société de gens de lettres, etc., tome 43, Amsterdam et Leipzig, 1782 : p. 232. "L'érection du tribunal des digues remonte à l’année 1300 : c'est un conseil qui n'a pas de lieu fixe, et qui s'assemble tantôt à Leide, tantôt à Delft, tantôt à Rotterdam ; son siège est sur les digues même, dont la conservation et l'entretien lui sont confiés. Le Président s'appelle Comte des digues.
  2. Ghislain Cotton, La Muse du Café Rose, roman, Lausanne, L’Age d’Homme, 2001, p. 74 : "-C’est vrai d’ailleurs. Son père était réellement un comte des digues. Une jolie façon, n’est-ce pas, que l’on a ici, dans les pays de canaux, d’appeler les notables qui ont la responsabilité de l’état des berges".
  3. Marie Gevers, La Comtesse des digues, Roman, Préface de Charles Vildrac, Paris-Neuchâtel, 1931 (éd. revue 1950 ; éd. ill. par A, Delétaille 1955; 1983; ég, dans la collection Babel d'Actes Sud).
  4. M. Le Mayeur de Merpès et de Rogeries, La gloire Belgique, Louvain, 1830, p. 168 : "Les premières digues furent élevées en 1037 ; et l'on n'apprit à leur donner de la solidité qu'en 1180. La conservation du pays dépendant de leur résistance, on créa en 1300 un conseil dont le siége est ambulatoire. Ce tribunal ne siége que sur les digues mêmes. Son chef est appelé dijck-graaf (comte des digues)'".