Jacques Rochette de La Morlière

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Jacques Rochette de La Morlière
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Activités

Charles-Jacques-Louis-Auguste Rochette de La Morlière, dit « Le Chevalier », né le à Grenoble et mort le à Paris, est un mondain et un écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Intrigant sans scrupule, La Morlière chercha d’abord l’appui du parti de Voltaire en applaudissant les vers du maître, et lorsqu’il se vit suffisamment établi au café Procope, se fit entrepreneur de succès et de chutes dramatiques. Entouré d’une troupe payée, il s’installait au parterre, donnant le signal des applaudissements pour les auteurs qui lui avaient offert quelques dîners ou quelques louis, et le signal des sifflets contre ceux dont il n’avait rien reçu. Il avait imaginé pour remplacer le sifflet, que la police ne tolérait pas toujours, une sorte de bâillement prolongé qui produisait un effet aussi désastreux.

Se croyant maître du théâtre, La Morlière eut l’idée d’utiliser ses moyens d’action pour son propre compte, et composa des comédies mais, malgré tous les efforts de sa cabale, elles tombèrent, et avec elles son influence. Fréron, qu’il avait attaqué, lui porta le dernier coup. Accusé de bassesse, de lâcheté, de relations avec la police, il fut abandonné de tout le monde et termina sa vie dans une profonde misère.

Il fut parmi les habitués du salon de Marie Anne Doublet.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Angola, histoire indienne (Paris, 1746, 2 vol. in-12), roman libertin rappelant ceux de Crébillon fils, et qu’Édouard Thierry appelle « le manuel de la conversation à la mode »
  • Les Lauriers ecclésiastiques ou Campagnes de l’abbé de T…, De l'Imprimerie ordinaire du clergé, Luxuropolis (Paris), 1748, 1 vol. in-8.
  • Mirza-Nadir ou Mémoires et avantures du marquis de St. T***, gouverneur pour le roi de Perse de la ville du pays de Candahar, La Haye, 1749, 4 vol. in-12.
  • Observations sur la tragédie du duc de Faix, de M. de Voltaire (1752, in-12)
  • Le Contrepoison des feuilles ou Lettres sur Fréron (1754, in-12)
  • Le Fatalisme ou Collection d’anecdotes pour prouver l’influence du sort sur l’histoire du cœur humain, ouvrage dédié à Mme Du Barry (1769, 2 vol. in-12)

Ses comédies en prose Le Gouverneur, trois actes (1751), La Créole, un acte (1754) et L’Amant déguisé, deux actes (1758) ne semblent pas avoir été imprimées.

Il a en outre collaboré aux Anti-feuilles de Bénigne Dujardin.

Source[modifier | modifier le code]

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1178-1179

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