Utilisateur:Vu Quynh Chau/Brouillon

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Histoire[modifier | modifier le code]

Origine et fondation[modifier | modifier le code]

Le journal Thanh Nghi était un journal vietnamien mensuel, dont le premier numéro est sorti le 5 juin 1941.

Le Thanh Nghi tre em, destiné aux enfants  a commencé à paraitre dès le 15 mai 1941 et est devenu par la suite un supplément de Thanh Nghi  avec une parution trimensuelle et une durée à peine d’un an  (18 numéraux).

Thanh Nghi  signifiait « opinions éclairées » et correspondait aux ambitions de ses fondateurs d’éveiller l’opinion publique sur les questions d’actualité et d’ouvrir ses colonnes aux débats d’idées.

L’idée de créer un journal venait  de: Vu Dinh Hoe, Phan Anh et Vu Van Hiên qui faisaient partie du Comité exécutif de l’Union Générale des juristes et tous avocats de profession.

Audience et tirage[modifier | modifier le code]

La diffusion adoptée en 1904 de l’écriture annamite romanisée - le Quôc ngu a bouleversé l’enseignement traditionnel avec ses caractères chinois.  Le développement du Quôc ngu a pris un essor considérable en 1940 et trois revues d’intérêt général virent le jour dans cet élan dans le cercle des intellectuels en dépit de la censure et de la pénurie grandissante de papier :

- Khoa Hoc Bao (le journal des sciences) fondé par Hoang Xuan Han, ingénieur polytechnicien et agrégé de mathématiques et auteur du premier dictionnaire du Quôc ngu pour la vulgarisation des connaissances scientifiques auprès d’un public cultivé,

- Tri Tan (« connaissance du nouveau ») dont l’animateur principal était l’érudit Nguyen Van Tô, collaborateur de l’Ecole française d’Extrême Orient et qui proposait des études de philologie, d’histoire ancienne et de littérature classique,

- et Thanh Nghi.

Thanh Nghi  signifiait « opinion éclairée » et correspondait aux ambitions de ses fondateurs d’éveiller l’opinion publique sur les questions d’actualité et d’ouvrir ses colonnes aux débats d’idées.  Par ailleurs, il publiait également des œuvres littéraires modernes.

Comme l’a écrit Pierre Brocheux :

« Ainsi, Thanh Nghi est, pour l’historien, une source primordiale pour comprendre l’état d’esprit de l’élite intellectuelle vietnamienne dans les quatre années qui ont précédé la Révolution d’août 1945 ».

1944 fut l’année  la plus florissante avec un tirage à 3000 exemplaires (en moyenne 1000 à 1100 exemplaires) et  le titre devenait dès lors un hebdomadaire paraissant le samedi et bénéficiant d’une imprimerie en propre avec ses 9 personnes employées.

Il y a eu 120 numéros de Thanh Nghi dont le dernier numéro (n° 120) parut le 11 août 1945, quelques jours après la démission du gouvernement Trân Trong Kim (6 août 1945) et avant la constitution du Gouvernement Provisoire de libération nationale (29 août 1945) et la proclamation de l’indépendance du Vietnam (2 septembre 1945) par Ho Chi Minh à Hanoi.

Quelques numéros spéciaux, généralement un par an venaient rompre le rythme des publications périodiques.

Fondateurs et rédacteurs[modifier | modifier le code]

Les fondateurs de la revue étaient :

- Vu Dinh Hoe, avocat

- Phan Anh, avocat

- Vu Van Hien, avocat

- Lê Huy Vân, avocat

- Hoang Phuc Tân.

Au sein du Comité de rédaction de Thanh Nghi, les tâches se répartissaient sans affectation officielle :

- Vu Dinh Hoe, rédacteur en chef du début jusqu’à la fin de la revue, tenait les rubriques de société, d’éducation, d’artisanat et d’autres aspects de la vie quotidienne,

- Phan Anh étudiait les systèmes politiques,

- Vu Van Hien se chargeait de l’économie et des questions commerciales et financières,

- Dinh Gia Trinh de la littérature et de la stylistique,

- Nguy Nhu Kontum des sciences,

- Le Huy Vân de la critique littéraire,

- Nguyen Trong Phan de l’histoire moderne vietnamienne et

- Dô Duc Duc de l’actualité internationale.

Les contributeurs à la revue venaient d’horizons divers comme des enseignants et historiens (Dao Duy Anh, Dang Thai Mai), des médecins (Trinh Van Tuat, Vu Ngoc Anh), des scientifiques et ingénieurs (Hoang Xuan Han, Ngiem Xuan Yem, Nguy Nhu Kontum), des chercheurs (Nguyen Thiêu Lau, Nguyen Van To), écrivains, poètes et artistes.

Position de Thanh Nghi dans l’espace politique du Vietnam[modifier | modifier le code]

Contexte mondial[modifier | modifier le code]

L’Empire colonial en Indochine[modifier | modifier le code]

Les conquêtes et les traités ont fixé des frontières auparavant encore incertaines de l’Union indochinoise. Ces frontières gagnées par la France au profit de sa colonie perdureront et définissent aujourd’hui les limites territoriales du Vietnam, du Cambodge et du Laos.

COCHINCHINE 64.000 km² 5     millions d’habitants
ANNAM 151.000 km² 6,5 millions d’habitants
TONKIN 116.000 km² 9    millions d’habitants
Sous-total Actuel VIETNAM 331.000 km² 20,5 millions d’habitants
CAMBODGE 180.000 km² 2,5 millions d’habitants
LAOS 237.000 km² 1    million d’habitants
Total IDOCHINE 748.000 km² 24 millions d’habitants

Seconde Guerre mondiale en Europe[modifier | modifier le code]

La menace nazie s’accentue en Europe dès 1938 avec un nouvel risque d’affrontement franco-allemand. La Seconde guerre mondiale est déclarée le 1er septembre 1939 et se prolongera durant près de 6 ans.

Pour la France, pas question de lever sa garde en Extrême – Orient en affaiblissant sa tutelle sur l’Indochine. Pendant quelques mois, la colonie continue de vivre dans le plus grand calme avec une confiance totale quant à l’issue des combats.

Le 11 mai 1940, le gouverneur général Catroux apprend le déclenchement de l’offensive allemande et le 17 juin la notification du gouvernement du maréchal Pétain.

C’est cette défaite française face à l’offensive allemande qui va précipiter l’action de guerre des forces japonaises contre l’Indochine française.

Contexte en Asie[modifier | modifier le code]

Le danger nippon grandit dans le Sud-Est asiatique. Les Japonais dans leur conflit avec la Chine viennent d’occuper Canton et la grande île d’Hainan barrant l’accès au golfe du Tonkin.

Profitant de la défaite des armées françaises, le Japon obtenait le 20 juin 1940 du gouverneur général Catroux la fermeture de la frontière « sino-indochinoise » aux transports de camions, d’essence et de certains matériels destinés à la Chine ainsi que le contrôle des frontières au nord du pays.

Convaincu de la faiblesse du gouvernement de Vichy, Tokyo imposait la conclusion d’un accord le 30 août 1940 octroyant des facilités militaires aux troupes nippones ainsi que d’un protocole le 29 juillet 1941 permettant l’accès à toute l’Indochine  sans limitation d’effectifs.

Les japonais escomptaient également des avantages économiques : un accord provisoire fut signé en janvier 1941par lequel l’Indochine s’engageait à leur livrer du riz, mais … ainsi que des ressources naturelles nécessaires en échange de leurs produits industriels.

L’année 1943 voyait l’espoir changer de camp avec les premiers succès significatifs des Alliés.

Dans la « déclaration du Général de Gaulle au sujet de l’Indochine » le 8 décembre 1943, la France d’engage à donner aux « peuples indochinois » au sein de la communauté française un statut politique nouveau et les libertés des divers pays de l’Union indochinoise seront étendues et consacrées.

Accords signés par le Gouvernement de Vichy avec le Japon : maintien de l’administration française jusqu’au 9 mars 1945 avec la présence militaire du Japon

Contexte au Vietnam[modifier | modifier le code]

Conviction que la fin de la guerre et les bouleversements mondiaux changeront le statu quo et que l’évolution en cours sera décisive pour le destin du Vietnam

Coupure des relations avec l’extérieur => les intellectuels se penchent sur la situation et les enjeux intérieurs => les regards sur soi : histoire, culture, société et individus, valeurs morales, éducation de la jeunesse et du peuple.

Critiques et polémique[modifier | modifier le code]

Regards sur soi[modifier | modifier le code]

Affirmation de l’ancienneté et de l’originalité de l’histoire vietnamienne[modifier | modifier le code]

4000 ans d’histoire et substrat malayo-indonésien

Traces de la civilisation matérielle et archives orales

Histoire des villages ou histoire collective vue « d’en bas »[modifier | modifier le code]

Ca Dao et légendes populaires

Intérêt pour la paysannerie et les campagnes : retour aux sources paysannes

Quôc Ngu[modifier | modifier le code]

Lutter contre l’analphabétisme

Publication des romans, nouvelles et poèmes[modifier | modifier le code]

Tu Luc Van Doan et Xuan Thu Nha Tap

Rôle des intellectuels[modifier | modifier le code]

Divergence entre Vu Van Hiên et Dang Thai Mai

Quel type de régime politique est le plus favorable à la liberté des intellectuels ?

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références

MONTAGNON Pierre :  L’Indochine française (1858 – 1954)

BROCHEUX Pierre, DUIKER William J., HESSE d’ALZON Claude, ISOART Paul, SHIRAISHI Masaya : L’Indochine française 1940 – 1945

BROCHEUX Pierre, HEMERY Daniel : Indochine

NGUYEN Khac Vien : Vietnam, une longue histoire