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Histoire de la société

En 1821, Adolphe Schneider entre à la banque Seillière sur recommandation de son cousin Virgile Schneider. En 1830, il se voit confier l’intendance des fournitures en vivres et fourrages de l’expédition militaire pour la destitution du dey d’Alger. C’est un succès financier et les Seillière s’estiment redevables envers lui. La banque qui vient d’acheter les forges de Bazeilles (Ardennes), y nomme gérant Eugène Schneider, le frère d’Adolphe. Le 27 décembre 1836, après avoir trouvé un difficile montage financier, François-Alexandre Seillière, Louis Boigues, propriétaire des Forges de Fourchambault et les frères Adolphe et Eugène Schneider, se portent acquéreurs de tous les établissements du Creusot. Adolphe et Eugène Schneider deviennent les cogérants de la nouvelle société : Schneider frères et Cie , société en commandite par actions1, passée sous le nom de Schneider et Cie au décès d'Adolphe en 1845

L’implantation des Schneider au Creusot au XIXème siècle

L’industrie métallurgique était implantée dans la région du Creusot-Montcenis depuis la fin du XVIIIème siècle. De multiples entrepreneurs se sont succédé sans parvenir à pérenniser l’activité métallurgique. Les Schneider s’y sont intéressés en 1835, grâce à leur connaissance de la situation financière de ces sociétés au Creusot et l’opportunité apportée par les débuts du développement du chemin de fer, inventé en Angleterre, et dont le potentiel permettait d’espérer un développement en France, puis à l’étranger.

Le marché naissant, surtout lié à des villes minières, doit générer un besoin en rails et locomotives. Il a été imaginé dès le début l’ambition de construire des locomotives, ce qui impliquait la création ex-nihilo d’une activité de construction mécanique. Le choix est fait de concevoir une locomotive originale en s’inspirant de la technique britannique (la Gironde 1838). Les lignes de chemin de fer nécessitent également des ponts pour franchir les cours d’eau. Cette activité sera développée à Chalon sur Saône (établissement créé en 1839) initialement dévolu à la construction de bateaux, puis aux ponts à partir des années 1850 et ensuite aux travaux publics (caissons de fonçage à l’air comprimé, écluses, aménagements de ports).

La construction de l’outil industriel au XIXème siècle

Le site du Creusot présente à la création de la société la particularité unique en France de disposer des sources de minerai de fer et de charbon dans un périmètre restreint. En s’appuyant sur cette spécificité les dirigeants étendront leurs sources d’approvisionnement aussi bien pour le fer que pour le charbon, soit en nouant des partenariats avec par exemple le bassin de Blanzy pour le charbon soit en prenant le contrôle de mines de fer dans la Nièvre et la vallée de la Dheune. La sécurité d’approvisionnement fut une préoccupation constante des deux dirigeants du XIXème siècle, Eugène et Henri.

Ils furent toujours à la pointe de l’utilisation des dernières techniques métallurgiques: fonte au coke, acier puddlé à la main puis mécaniquement, convertisseurs Bessemer, fours Thomas et Martin.

Pour la transformation des produits, les laminoirs à rails et surtout le marteau pilon, inventé par l’ingénieur François Bourdon, puis les presses hydrauliques, en sont les exemples les plus significatifs.

La grande innovation industrielle réside dans l’intégration verticale vers le produit élaboré en créant sur place des très grands ateliers de mécanique, puis de montage et d’assemblage. Ce fut possible en s’appuyant sur des bureaux d’études internes et la capacité d’inventer et de construire leurs propres machines-outils spécifiques.

C’est cette concentration de moyens industriels et humains dans un même lieu pour la première fois en France qui fut la clé de leur succès au XIXème siècle.

Jusqu’à la guerre de 1870, les productions furent essentiellement consacrées aux équipements civils : chemin de fer (rails, locomotives, ponts), bateaux fluviaux, charpentes pour bâtiments industriels.

La défaite de 1870 conduisit le pouvoir politique a inciter Schneider à s’impliquer très fortement dans l’activité d’armement et à développer une large gamme de canons et mortiers, dont le plus emblématique fut le canon de 75 mm. Mais cette nouvelle activité sera freinée par les cadres de l’armement, jaloux de leur monopole et de leur technologie. En 1897 la Société rachète les ateliers d’artillerie des Forges de la Méditerranée situés au Havre. L’embauche de l’ingénieur Canet au Havre, qui améliora sensiblement la technologie du canon sans recul, fit beaucoup pour la renommée des productions Schneider.

L’apparition des aciers au Nickel maitrisés depuis 1889 par le Creusot, lui donna une avance internationalement reconnue dans les tôles de blindages pour cuirassés et qui furent des compléments essentiels de la branche armement.

Au tournant du XXème siècle, Le Creusot s’implique dans la construction électrique (dynamos, alternateurs, transformateurs et distribution) essentiellement pour ses besoins propres d’abord. La société exporte ensuite ses produits d’abord en région parisienne, puis dans le monde. Cette expansion se réalise à partir d’un nouvel établissement à Champagne sur Seine en 1903.

Le développement du Creusot

Les établissements industriels se sont construits sans qu’un village constitué existe préalablement. L’urbanisation s’est donc faite autour de l’usine et la croissance très rapide des effectifs a vite nécessité un plan d’organisation de la ville. Les dirigeants Eugène et Henri s’en préoccupèrent immédiatement, en organisant le logement des ouvriers, leur formation dans des écoles financées par la société, et l’organisation logistique de l’approvisionnement en nourriture et produits de première nécessité, en s’appuyant sur un réseau de plus en plus étendu de fournisseurs jusqu’à plus de 50 km du Creusot. Cette politique qui glissa progressivement vers un contrôle social de plus en plus fort, fut critiquée par le monde ouvrier sous le vocable de paternalisme.

L’aménagement de l’approvisionnement (critique dans la région du Creusot) en eau et le maillage des transports par fer entre les différents ateliers constituèrent une part importante de ces travaux d’urbanisation.

La conséquence logique de cette implication fut pour ces dirigeants de devenir maires de la commune de manière quasi ininterrompue au XIXème siècle et de participer à la vie politique locale et nationale. En effet, la centralisation de l’organisation administrative en France nécessitait une action constante au niveau parisien au sein de réseaux d’influence où Eugène, puis Henri, trouvèrent leur place.

La dynastie et le management

Le succès initial de l’aventure Schneider, puis la disparition prématurée d’Adolphe, a fait germer l’idée d’une transmission dynastique dans l’esprit d’Eugène 1er. La structure de la société en commandite le permettait facilement. Ses statuts introduisent la cogérance avec signature sociale en 1867. C’est ce qui s’est réalisé sur quatre générations, malgré les tensions familiales lors du passage à la dernière. La longévité de chaque dirigeant fut également un facteur de succès de ce mécanisme.

L’accroissement constant du périmètre de la société empêche un management solitaire malgré le tropisme centralisateur des quatre générations de dirigeants. Ils s’entourent de collaborateurs de qualité sortis des grandes Ecoles (Polytechnique et Centrale Paris), quelquefois liés à la famille Schneider. Durant tout le XIXème siècle, le directeur du Creusot est tout puissant après le gérant. Afin d’assurer la transition entre les générations, le fils collabore étroitement avec son père, tout en occupant divers postes dans la société. Ce mécanisme se grippera avec Eugène II qui se fâchera avec ses fils en 1921 et nuira à la transition avec Charles, bien que celui-ci n’ait pas à rougir de son action.

La fin du XIXe siècle connaît un regain de tensions sociales qui culminent avec la grève générale de 1899, très dure. Eugène II Schneider fait appel à l'armée et à l'arbitrage de Waldeck-Rousseau, président du conseil. La répression anti-syndicale se traduit en 1900 par le départ de 1200 ouvriers et marque durablement les esprits.

Les ateliers du Creusot s’étendent notablement sous l’impulsion d’Eugène II, à Montchanin (Fonderie Henri-Paul) et au Breuil (aciérie et construction mécanique).


L’ouverture sur le monde (jusqu’en 1918)

Bien que de nombreuses fabrications et même de chantiers aient été destinés à des pays étrangers souvent lointains, la direction de ces activités reste au Creusot. Henri commencera à créer des usines puis des filiales, d’abord en France puis à l’étranger vers la fin du XIXème siècle. Pour l’armement on peut citer Le Havre, Harfleur, Le Hoc (1897), puis le pas de tir des Maures (1908) sur la Méditerranée. Pour l’équipement électrique, après des accords de licence avec Ganz, l’usine de Champagne sur Seine est créée (1903) (1, p106)et une partie des ouvriers du Creusot y sera mutée. Pour la construction navale, le chantier de Bordeaux est créé. Pour la sidérurgie l’usine de Sète est créée en 1900, mais sera un échec. Un premier contrat de locomotives sera obtenu en Russie sous l’égide de Morny, Président du corps législatif dont Eugène le supplée pendant son ambassade à St Pétersbourg en 1856. Et surtout le premier contrat de locomotives pour une compagnie anglaise, la Great Eastern Raliways en 1865, annoncée triomphalement par Eugène à la chambre. Ce succès donnera une publicité mondiale aux qualités des locomotives Schneider qui engendreront un flux important de commandes (locomotives, rails et ponts) de la Russie.

Le début du règne d’Eugène II (1898) verra l’amplification de l’implication à l’étranger. La Russie reste le pays très recherché où Schneider s’associera avec la société Poutilov pour des productions d’armement (contrat récupéré lors de la prise de contrôle des ateliers de la Méditerranée). La défaite russe en 1917 tarira les commandes avec ce pays.

Le succès des techniques Schneider dans l’armement liées à la qualité de son acier pour canons et blindages ainsi qu’à l’adaptation du système de pointage Canet (canon de 75 mm), permettent à la Société d’exporte ses matériels dans de très nombreux pays (Transvaal,, Mexique, Uruguay,, Perse, Chine, Maroc, Bolivie).

Pour les travaux publics qui prennent une importance énorme puisque complémentaires du développement des ponts et charpentes, une direction séparée est créée dans l’Etablissement de Chalon sur Saône et assure elle-même la prospection commerciale et la conduite des projets (DTM). Ceux-ci demandent des montages complexes d’association avec des partenaires et des banques qui nécessitent un traitement particulier. Ses activités sont très diversifiées (barrages, écluses, aménagements portuaires, réseaux de distribution d’électricité) en France et à l’étranger.


La politique des participations et diversifications

Cette ouverture extérieure nécessite de faire appel au marché financier pour assurer le financement par le biais d’émissions obligataires et d’augmentation de capital. Une direction des participations est créée pour gérer cet écheveau de plus en plus complexe qui s’apparente à une multinationale, tout en gardant le statut de société en commandite. Cette nouvelle politique permet de limiter les risques liés aux aléas géopolitiques et industriels qui peuvent impacter la société mère en cas de retournement brutal de situation (victoire bolchevique en 1917, montée du nazisme en 1938 en Tchécoslovaquie).Les échecs industriels n’épargnent pas cette politique (aciérie de Sète, port de Rosario…). (40, p 90 à 130)

La multiplication des sites industriels français, puis étrangers, contraint Eugène II à repenser l’organisation interne et en particulier de spécialiser chaque site afin d’éviter la concurrence interne. Les sites français éloignés les uns des autres (Normandie, Aquitaine et Méditerranée soient être solidaires dans la fabrication de matériel militaire, le Creusot restant la plaque tournante industrielle. Chalon est maintenue inféodée en au Creusot car il doit négocier les répartitions des fabrications entre les deux site dans les périodes de basses eaux (40,p100 ?)

La guerre de 1914-1918

La spécialisation en armement donne une activité énorme aux usines du Creusot pendant le premier conflit mondial (canons de toutes sortes et calibres et munitions). Elle s’appuie dur le premier écosystème de sous-traitants en cascade édifié dans l’industrie française, construit dans la décennie qui précède le conflit. Si les composants essentiels sont fabriqués au Creusot, ils sont assemblés et montés au Havre ou à Bordeaux. Cette activité exceptionnelle a pu être assurée par le rappel des ouvriers mobilisés dans les tous premiers mois de la guerre et la centralisation de la gestion de toutes ses activités à Paris, en particulier le suivi des contrats. Schneider prend le contrôle des Hauts-Fourneaux & Aciéries de Caen, créées par Thyssen avant la guerre. Schneider a un rôle central dans les énormes contrats de munitions passés par l’Etat et le développement du réseau de sous-traitants. La société s’implique dans les infrastructures de transport, critiques dans cette période en prenant le contrôle des Chantiers de La Ciotat en 1916 qui fabrique des bateaux pour les Messageries Maritimes. Elle possède en propre 3 bateaux pour le transport du charbon qu’elle a construits dans ses ateliers. L’effectif de la Société atteint un sommet au milieu de la guerre à environ 37000 dont 32000 au Creusot. Entre deux guerres

La fin de la guerre impose une reconversion massive vers les activités civiles, facilité pâr d’une part un rebond des commandes de locomotives à vapeur et électriques (jusqu’à 25 par mois) et par le développement rapide des activités de construction électriques. Après une alliance de circonstance avec le groupe Empain dans l’équipement électrique et le besoin sensible de renouveler le portefeuille de brevets (Schneider n’a jamais fait de développement propre dans le domaine de l’électricité), un partenariat avec Westinghouse aux USA permet de créer une filiale à parité Schneider-Westinghouse en 1929. Il permet d’atteindre une taille critique en face des conglomérats allemands ( Siemens et AEG), ainsi que le pôle autour de la Thomson américaine et l’Alsacienne de constructions mécaniques qui aboutira à Alsthom. L’activité de l’usine de Champagne montera nettement en cadence avec une gamme très variée de productions de l’appareillage aux moteurs et alternateurs de toutes puissances. (1, p140) Schneider s’engage dans des investissements en Europe centrale en fondant en 1920 avec la BUP la Banque de l’Union Européenne Industrielle et Financière (UEIF) pour prendre des participations chez Skoda. Cette société, après des débuts difficiles générera pour UEIF des profits cumulés de 500 millions de Francs. Le marché hongrois s’ouvre avec la construction du port de Budapest, mais qui se fait malgré des manœuvres diplomatiques du Quai d’Orsay. Il sera inauguré le 20 octobre 1928. Divers autres contrats sont obtenus en Pologne, Grèce, Roumanie avec de nombreuses difficultés contractuelles et financières mais qui finalement seront globalement bien gérées par un retrait de Tchécoslovaquie et a cession de toutes les participations en 1938, compte tenu des menaces de guerres du IIIème Reich. Sur le plan intérieur, la reconversion des ateliers du Creusot vers des fabrications civiles est menée assez rapidement et centrée sur la fabrication de locomotives à vapeur de nouveaux modèles (Pacific 231, Mikado, 242, Northern 151, Santa-Fe) au rythme de 15 à 20 par mois. Les locomotives électriques représentent également une part montante des fabrications. Mais la crise des années 30 n’épargne pas la Société, qui survit grâce aux commandes étrangères d’armement, de la construction de barrages de l’Aigle et de Génissiat, La prise du pouvoir par le Front Populaire en 1936 se traduira par la nationalisation des ateliers d’armement, grand facteur de désorganisation des usines du Creusot, tant l’imbrication avec les autres fabrications était forte, mais sans une journée de grève, le souvenir des licenciements massifs de 1900 étant resté dans la mémoire collective des creusotins. Le retour de cette activité dans le giron de la société en 1939 fut trop tardif pour avoir un réel impact sur le cours du conflit. La guerre 1939-1945

L’usine du Creusot est occupée le 17 juin 1940 par la division Grossdeutschland. Elle est bombardée à deux reprises en 1942 et 1943, faisant de nombreuses victimes civiles et détruisant une part significative des ateliers. Charles, le seul fils survivant d’Eugène II en pends la direction dans ces conditions dramatiques et consacre les années suivantes à reconstruire la ville et le site industriel. Il coordonne une action de freinage de la production supervisée par l’armée allemande, en concertation avec la Résistance. Le directeur de l'usine, Henri Charles Stroh est arrêté par les Allemands en mars 1944 et déporté à Dachau où il meurt. L’après-guerre (1945-1960) Un effort important de reconstruction de la Ville et des ateliers est entrepris jusqu’à 1950. La Société finance la reconstruction des écoles, de l’hôtel-Dieu, de la salle des fêtes, de l’église Saint-Eugène, de la maison de retraite et du château de La Verrerie. La très grande complexité du groupe Schneider conduit Charles à le transformer en société holding en 1949 : Schneider et Cie devient le navire amiral et les filiales de premier rang deviennent des sociétés anonymes. La structure en commandite par action est conservée pour la société holding. (1, p178) Elle se subdivise désormais en trois branches: • SFAC (Société des forges et Ateliers du Creusot) qui regroupe tous les établissements industriels existants (Creusot, Breuil, Chalon, Bordeaux), auxquels sont intégrées les usines de La Chaléassière, d’Anzin et de St-Etienne. • CITRA (Compagnie industrielle de travaux) • Société générale française de mines. Article détaillé : Filiales et participations de Schneider et Cie en 1949 Grâce au Plan Marshal, l’atelier CM1 du Breuil fut modernisé. La Société modernisa compétemment son aciérie en installant 3 fours électriques de 60 à 90 t et les possibilités de laminage furent développées avec un train quarto de 3,2 de large.(AFB 11). L’innovation dans les locomotives électriques permit de produire la BB 9004 qui battit le record du monde de vitesse sur rail en 1955. Depuis le début des années 50, le CEA avait associé la société dans la construction des équipements nécessaires à la construction de la filière nationale graphite-gaz La décision d’acquérir la licence PWR de Westinghouse se concrétisa par la création de Framatome en 1958. Cette période d’après-guerre fut très prospère, grâce à l’énorme effort d’équipement de la France. La mort subite et imprévue de Charles en 1960 fut le début d’un processus de déclin.

La transition vers Creusot-Loire (1960-1970) Le testament de Charles, sans héritier mâle, avait institué sa femme Lilian, comme gérante de la Société. Sans formation managériale ni technique elle s’appuie sur Pierre de Boissieu comme directeur général. Mais la branche de Brissac, qui possède 7 % des actions et dont Pierre de Brissac revendiquait la succession à la tête de la société, vend ses actions au baron Empain, qui font perdre l’influence de la lignée directe sur la direction de la Société, grâce au rachat de 15 % des actions disponibles en bourse. Celui-ci devient majoritaire relatif et impose ses hommes. Ce sera Jean Forgeot, banquier issu de l’Inspection des finances. Il remplace Roger Gaspard, ancien PDG d’EDF, imposé par De Gaulle mais désavoué par le conseil d’administration en 1968, malgré le veto du gouvernement représenté au conseil depuis la transformation de la commandite en société anonyme en 1966. Le groupe Schneider dont Schneider et Cie reste la société la plus importante se nomme alors Empain-Schneider. La nouvelle politique consiste à tailler dans les coûts et les effectifs commencent à fondre au Creusot. C’est le début de la crise de la sidérurgie, qui dévastera le secteur européen dans les décennies suivantes. La période Creusot Loire (1970-1984)

Empain prend en direct la présidence du groupe et nomme Forgeot directeur d’une nouvelle entité qui voit la fusion de Schneider et Cie et de la Compagnie de Forges et Ateliers de la Loire (CAFL) en 1970. Malgré une reprise d’activité significative au Creusot depuis 1969, jusqu’au choc pétrolier de 1974, des investissements aventureux dans la sidérurgie aux USA, plombent les comptes de la société nouvellement constituée. Le lancement du programme nucléaire français en 1973, profite à plein à la filiale Framatome qui voit son activité exploser et qui crée deux établissements industriels au Creusot pour les cuves et à Chalon pour les générateurs de vapeur et les pressuriseurs. La direction bicéphale (Boulin-Collas), dirigeants issues des deux sociétés fusionnées porte en germe les difficultés à venir. De plus le baron Empain s’est dégagé du management de son groupe et a placé Didier Pineau-Valenciennes comme PDG du groupe Empain Schneider fin 1980. Celui-ci a tenté de faire pression sur le gouvernement français pour sauver Creusot-Loire, sans succès.

Le deuxième choc pétrolier, entrainant une nouvelle récession, surtout à l’international, a complètement déstabilisé Creusot Loire. Forgeot est remplacé par Boulin comme PDG en juin 1982 et Bes de Berck est nommé directeur général à sa place. Les efforts de redressement n’étant pas couronnés de succès. Philippe Boulin démissionne en décembre 1982, laissant Pineau-Valenciennes gérer seul la situation. Après de multiples rebondissements dans les négociations avec le gouvernement Mauroy, c’est l’échec. (58)

En décembre 1984, le Tribunal de commerce de Paris décide la mise en liquidation judiciaire de Creusot-Loire.


Le démantèlement et l’évolution vers la construction électrique (1984-1999) Didier Pineau-Valenciennes gère alors le démantèlement des sociétés du groupe en se recentrant sur les activités électriques regroupées autour de Schneider-Westinghouse. Les activités sidérurgiques et métallurgiques sont reprises en grande partie par Usinor, les activités mécaniques par Framatome. Le pole électrique se renforce par l’acquisition de Télémécanique (1988), de Square D aux USA (1991) et Merlin Gérin (1992). Le groupe change de nom en Schneider Electric en1999 et n’a plus de lien industriel avec le groupe qui l’a vu naitre.


Evolutions récentes (en 2020) ArcelorMittal Industeel (anciennement Creusot-Loire Industrie), spécialisée dans les aciers spéciaux. Framatome (anciennement Areva NP) avec la forge du Creusot (nucléaire), qui a réalisé en 2007 d'importants investissements (75 millions d'euros) pour y installer trois tours géants (les plus grands d'Europe) permettant de réaliser des pièces pour les centrales nucléaires, en particulier l'EPR. Alstom (anciennement Jeumont-Schneider), avec une de ses principales usines qui produit des bogies (TGV, métros, tramways…). General Electric Oil & Gas à travers l'usine de Thermodyn (compresseurs industriels, turbines à vapeur).


Réalisations et production • Des locomotives à vapeur avec, notamment, La Gironde, qui fut l'une des toutes premières locomotives françaises (sortie des ateliers en 1838)11. • Des aciers spéciaux au nickel (1889). • Les canons français durant les guerres franco-allemandes (1870-71) (1914-18). Certains sont à l'entrée du château de la Verrerie. • Des plaques de blindage pour les navires. • Le marteau-pilon à vapeur (1877), permettant un travail très précis de l'acier. • Les premiers rails français en 1827, des rails en acier dès 1868, (pour l'anecdote, le TMB — tramway du Mont-Blanc — utilise encore les rails Schneider). • Des navires et sous-marins pour le ministère de la guerre (des chantiers de Chalon-sur-Saône). • De nombreux matériels électriques Tel que le premier téléphone français “XP 42” il avait pour particularité d’être jetable, on ne pouvait l’utiliser qu’une seul fois. • Des charpentes métalliques de ponts ou de gares (gare de Santiago du Chili en 1896). • Un des premiers ascenseurs de la tour Eiffel, encore visible aujourd'hui sous un des piliers. • Des locomotives électriques comme la BB 9004 détentrice en 1955 du record du monde de vitesse sur rail avec 331 km/h.

Remplacer ce bloc par les têtes de chapitre suivantes en gras en renvoyant le détail dans des fiches annexes


Productions sidérurgiques • Des plaques de blindage pour les navires. • Les premiers rails français en 1827, des rails en acier dès 1868, (pour l'anecdote, le TMB — tramway du Mont-Blanc — utilise encore les rails Schneider). • Des aciers spéciaux au nickel (1889).

Machines à vapeur fixes • les machines Corliss-Schneider ont obtenu la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1889

Machines à vapeur de marine •


Locomotives à Vapeur • Des locomotives à vapeur avec, notamment, La Gironde, qui fut l'une des toutes premières locomotives françaises (sortie des ateliers en 1838)10.

Locomotives électriques • Des locomotives électriques comme la BB 9004 détentrice en 1955 du record du monde de vitesse sur rail avec 331 km/h

Ponts et charpentes


Equipements de travaux publics Ecluses


Bateaux et sous marins • Des navires et sous-marins pour le ministère de la guerre (des chantiers de Chalon-sur-Saône). • Des charpentes métalliques de ponts ou de gares (gare de Santiago du Chili en 1896).

Armement • Les canons français durant les guerres franco-allemandes (1870-71) (1914-18). Certains sont à l'entrée du château de la Verrerie.


Matériels électriques • De nombreux matériels électriques Tel que le premier téléphone français “XP 42” il avait pour particularité d’être jetable, on ne pouvait l’utiliser qu’une seul fois. Equipements divers • Le marteau-pilon à vapeur (1877), permettant un travail très précis de l'acier. • Un des premiers ascenseurs de la tour Eiffel, encore visible aujourd'hui sous un des piliers.