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Utilisateur:Tataleo/Brouillon

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Salomé
Artiste
Date
2004
Type
Technique
Dimensions (H × L)
120 × 120 cm
Localisation

Salomé est un tableau du peintre Polonais Andrzej Malinowski réalisé en 2004 dans son atelier de la banlieue parisienne et qui représente Salomé, princesse juive et fille d'Hérodiade, connue pour sa danse des sept voiles.

Le peintre[modifier | modifier le code]

Andrzej Malinowski est un artiste peintre né à Varsovie en 1947 dans un contexte d'après-guerre qui l'a très vite guidé vers la poursuite de "la lueur du beau idéal". Quête qui se retranscrit dans ses œuvres et sa façon d'aborder ses sujets de prédilections : le temps, les paysages et les femmes. Il est d'ailleurs entré à l'Académie des Beaux-Arts de Varsovie dans laquelle il a passé six ans et obtenu son diplôme en 1973. Suite à cela, il s'est envolé vers la France, pays dont il ne connaissait pourtant pas la langue. Il se tourna alors, entre 1974 et 1977, vers l'illustration publicitaire et les affiches de films. Il décrocha d'ailleurs en 1977 le 1er prix de l'Affiche de cinéma au Festival de Deauville. C'est en 1982 qu'il obtint la nationalité française et qu'il fit le choix, dix ans plus tard, de se lancer comme artiste peintre indépendant. Il a alors développé ses thèmes de prédilections : les paysages et les femmes. Il en dit d'ailleurs qu'il "peint les paysages comme s'ils étaient des femmes [...] et les femmes comme les paysages".

On remarque dans ses œuvres les influences très fortes des Icônes Byzantines, des déesses grecques, de la Rome antique et des symbolistes de la fin du XIXème siècle. De plus, ses tableaux de nus sont particulièrement reconnaissables par le fait qu'il ne peint quasiment que des rousses, bien que le modèle ne le soit pas forcément de base, car il voit dans cette couleur flamboyante une source de lumière.

L'œuvre : Description[modifier | modifier le code]

Le tableau apparaît comme un triptyque composé donc de trois plans verticaux distincts avec une référence iconique assez évidente. Les dorures qui composent l'ensemble de l'arrière-plan font écho aux nombreuses représentations religieuses de divinités chrétiennes ou bien byzantines, avec une lumière qui semble venir d'en haut, ramenant à l'idée d'un au-delà. Le "panneau" central occupe d'ailleurs une place prépondérante par rapport aux deux autres et le fond est d'un doré plus clair, plus vif et plus chatoyant. La figure de femme diaphane, gracile et d'une pureté apparente se trouve au centre de l'œuvre bien que sa robe ne dépasse sur les côtés, occupant ainsi tout l'espace bas du tableau. Sa peau dénudée et d'une éclatante blancheur contraste avec la profondeur du pourpre de sa robe. La femme a les yeux clos et la tête légèrement penchée vers le sol donnant l'impression qu'elle porte un fardeau. C'est en suivant l'axe de son visage que l'on se rend compte que ce "fardeau" est bel et bien représenté par les trainées de sang qui coulent de ses mains et se confondent avec la couleur de sa robe.

L'œuvre : Contexte[modifier | modifier le code]

Pour saisir la référence au sang et toutes les symboliques gestuelles décrites ci-dessus, il est important de connaître la référence historique qui se cache derrière cette femme rousse aux airs faussement angéliques. Salomé était une jeune princesse juive, fille d'Hérodiade qui répudia Hérode, son premier mari et le père de sa fille, afin d'épouser son frère, Hérode Antipas. Cette union fît scandale et elle fût condamnée verbalement par Jean le Baptiste qui, d'après les Evangiles Marc et Matthieu, fût exécuté suite à cela. En effet, Hérodiade qui fût accusée par Jean le Baptiste de cette union scandaleuse aurait persuadé sa fille Salomé de séduire Hérode Antipas afin d'obtenir de lui sa tête sur un plateau. Salomé, pour aider sa mère à obtenir la tête de Jean le Baptiste exécuta alors la danse des sept voiles et réussi à séduire Hérode Antipas qui lui promit de lui accorder ce qu'elle désirait de plus cher.

L'œuvre : Analyse[modifier | modifier le code]

L'œuvre fait donc référence à l'histoire de Salomé de façon très subtile car tout n'est que suggéré. Cette femme au torse dénudé et aux allures graciles renvoie à la danse des sept voiles qui se veut lascive et sensuelle. De même que le meurtre n'est pas montré, comme dans certains autres tableaux traitant du même sujet. Il est seulement illustré par le sang qui coule sur la robe de Salomé qui s'est "sali les mains" par dévotion pour sa mère. Enfin on comprend maintenant ce que représente ce regard clos souligné par des sourcils légèrement froncés et un port de tête penché vers le sol comme pour suggérer le poids de sa responsabilité mais aussi de la manipulation et du sentiment de culpabilité qui en découle. Salomé est au centre du tableau comme elle fût, jadis, au centre de cette tourmente. Enfin la lumière qui provient du haut du tableau et qui s'estompe peu à peu jusqu'au bas de sa robe signifie la dimension mystique de l'histoire du meurtre de cette figure religieuse relatée par les Evangiles Marc et Matthieu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

[1] [2] [3] [4]

  1. « Biographie », Andrzej Malinowski,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Interview », Andrzej Malinowski,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « SALOMÉ », Andrzej Malinowski,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Nouvelle page 1 », sur www.dicart-net.fr (consulté le )