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Utilisateur:TCY/Tunnel de Winterberg

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Le tunnel de Winterberg est le nom d'un tunnel creusé par l'armée allemande lors de la Première Guerre mondiale sous le plateau dit de la Californie — nommé Winterberg en allemand pendant la guerre — à Craonne dans le département français de l'Aisne. Lors d'une des batailles du Chemin des Dames, en mai 1917, plusieurs centaines de soldats allemands se réfugièrent dans ce conduit souterrain pour se protéger de l'artillerie française mais celle-ci détruira l'entrée du tunnel, provoquant la mort de près de 250 soldats. La poursuite des combats empêchera la récupération des corps et la trace du tunnel fut perdu jusqu'à ce qu'il soit localisé par des historiens amateurs locaux en 2020, Alain Malinowski et son fils Pierre[1]. Il devrait faire l'objet d'une fouille franco-allemande au printemps 2021[1].

Nommé Haupt Tunnel, il avait été creusé dans le prolongement d'une « creute », des trous de carrière sur le flanc de la colline, existant avant guerre[1]. Il est long de 260 mètres pour une largeur de 5. Il servait d'abri mais également de dépôt à munitions qui été acheminé par des rails Decauville[1].

Le 4 mai 1917

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L'armée française déclenche une offensive, précédée en matinée d'un important tir d'artillerie. Deux compagnies — soit environ 300 hommes — du 111e régiment d'infanterie de réserve se réfugie dans le tunnel. Ce régiment alors cantonné à Craonne était originaire du pays de Bade[1]. A midi, un obus français de gros calibre, probablement tiré par un canon de marine qui avait été amené sur le front, frappe l'entrée du tunnel. Il tue les deux sentinelles affectés aux mitrailleuses, en bouche l'ouverture mais surtout met le feu à un stock de fusées éclairantes mais aussi des cartouches et des grenades[1]. Le tunnel est alors envahi par une fumée épaisse et toxique. Une trentaine d'hommes, suivant les ordres d'un major, s'enfuit par un boyau d'aération mais suivant les ordres d'un jeune officier et dans la panique, 250 soldats se réfugient à l'arrière du tunnel, se barricadent derrière des sacs de sables et des vêtements empilés[1]. Privés d'air, ils vont agoniser pendant plusieurs jours tandis qu'en surface, les combats font rage, empêchant tout sauvetage[1]. L'armée française se rend maitre les hauteurs du plateau le 5 mai et les Allemands ne peuvent accéder à l'entrée du tunnel, situé alors sous le feu ennemi[1].

Notes et références

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[1]

  1. a b c d e f g h i et j Benoit Hopquin, « Un « tunnel de la mort », mystère de la guerre 14-18, livre ses premiers secrets », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).