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CIAC (Centre International d'Art Contemporain de Carros)

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Le CIAC (Centre International d'Art Contemporain de Carros) est un centre d'art qui occupe le château de Carros, piazza del castello (place du château), situé dans le village de Carros, Alpes-Maritimes (Latitude : 43.79256 | Longitude : 7.18707 ). Il est ouvert au public depuis l'été 1998.

Carte

Histoire du château

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Du Moyen-Âge à la Révolution

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Le site du Centre International d’Art Contemporain de Carros est établi au sein du château médiéval de Carros (XIIe siècle), qui est situé dans le vieux village de la commune du même nom. Au début du XIe siècle, le territoire de la commune est englobé dans la seigneurie de Gattières, puis va par la suite s’en dégager lors de la création de Notre-Dame des Selves. En plus, au début du XIIe siècle, l’implantation des châteaux de Carros et d’Olive (au Broc) va conduire au partage de la seigneurie de Gattières. Le Castrum Carosi est mentionné dès 1156, les premiers occupants sont les membres de la famille de Rostaing Carros, cette dernière possède depuis le Xe siècle le Haut-Pays d’Apt à Glandèves et à la Tinée. Rostaing Carros, allié aux vicomtes de Nice et à la famille souveraine des Baux, édifie un donjon de forme quadrangulaire avec un pan coupé au sud-est. Cet ensemble constitue le tiers du château féodal définitif[1]. C’est cependant la famille de Blacas qui va occuper le château de manière durable, à partir de 1180, année durant laquelle le château est occupé par Guigues de Blacas, le fondateur de la branche de Carros[2]. Durant la Guerre de Succession d’Espagne (1701-1714), des pillards appartenant aux troupes du duc de Savoie taxent le village en réquisitionnant vivres et fourrages, et volent des vêtements, des collections d’armes, ainsi que des tableaux du château[3], avant d’être libéré la même année par les troupes de Louis XIV (1643-1715)[4]. La seigneurie de Carros restera dans le giron de la famille de Blacas jusqu’à la Révolution Française, durant laquelle le seigneur Claude Bonaventure de Blacas quitte le château après l’exécution de Louis XVI en 1793. Le dernier membre de la famille des Blacas Carros Sophie de Blacas meurt en 1903, mettant fin par la même occasion, à la branche des Blacas Carros. Le château, suite à la fuite du seigneur de Carros de l’époque, est pillé et vendu comme bien national en 1793, pour la somme de 10 700 livres. En 1794, il échappe aux destructions de la Révolution. Durant les deux siècles suivants, le château connaît neuf propriétaires[5], années durant lesquelles il a servi de local[6].

Piazza del castello, où se situe le château de Carros, sur la droite

Le château d’origine n’est qu’une partie du château actuel, ce dernier fait en effet l’objet de transformations et d’agrandissements entre sa construction au XIIe siècle et la Révolution Française. Au XIIIe siècle, le donjon est doublé par une large partie rectangulaire qui forma le corps central du bâtiment actuel. Les trois tours quant à elles datent du XVIe et XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, des travaux d’embellissement sont effectués à l’intérieur du château avec le plafond peint de la grande salle, le médaillon peint dans un cadre en stuc au plafond de la cage d’escalier, et la cheminée sculptée monumentale.[7]

De la révolution à nos jours

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Durant l'époque allant de la Révolution Française à nos jours, le château connaît plusieurs propriétaires. Après la Révolution Française, Carros, situé dans le nouveau département du Var est un village frontière. En 1860, lorsque la France annexe le comté de Nice, Carros rejoint le département des Alpes-Maritimes nouvellement crée. Pendant de nombreuses années, la commune de Carros essaie de récupérer le château, qui s'est fortement détérioré durant cette période, dans l'objectif de le remettre en état[8].

La commune finit par le racheter en 1965, et effectue ensuite à partir de 1969, une première phase de travaux de restauration avec l'association de sauvegarde des sites et monuments de Carros. Cette période voit l'aménagement de la zone industrielle sur la commune, la construction de la ville-nouvelle[9]. Le maire de l'époque, Pierre Jaboulet à l'origine de la ville-nouvelle, est aussi celui qui a décidé de concevoir dans les ruines du château, un espace multiculturel, de musique, et d'art. La fonction d'art a finalement été retenue et privilégiée, et durant l'été 1998 le centre est ouvert[10].

Des années 1960 jusqu'aux 1990, une première phase de travaux de restauration est entreprise, et aboutit à l'ouverture au public d'une partie du château dès l'été 1998, avec la création du Centre International d'Art Contemporain. A cette époque, la première tranche de travaux était finie au niveau de l'entrée et du 1er étage, et les espaces d'expositions sont situées à l'est du bâtiment.

Une nouvelle phase de travaux a lieu de 2008 à 2010, amenant des travaux de restaurations, notamment de la partie ouest du château, ainsi qu'un élargissement des espaces d'expositions. Quatre nouvelles et grandes salles d'exposition ont été créées au premier étage. Le fonds permanent peut enfin être mis en valeur, au dernier niveau. La partie administrative accueille désormais de manière fonctionnelle le centre de documentation[11].

Collections

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Œuvres d'art

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Le CIAC abrite plus de 1700 pièces, qui représentent la création artistique de la Côte d'Azur des dernières décennies. Les collections sont constituées par des donations faites par les artistes eux-mêmes et par plusieurs collectionneurs: la première donation d'importance a été celle du poète, plasticien et collectionneur André Verdet, avec plus de 130 pièces (œuvres diverses, toiles, sculptures, photos, documents) de différents artistes. Le galeriste Alexandre de la Salle a également donné des œuvres de plusieurs artistes. Des artistes (ou leurs ayant droits) ont fait don de leurs propres œuvres.

La plus grosse partie est représentée par le fonds d'atelier de Michel Gaudet (plusieurs centaines de pièces). Parmi les donateurs ayant laissé des ensembles d'œuvres, on trouve également Simone et Pierre Faniest, la famille de Serge Angel, Jean Cassarini, Kellig Salaün, la famille de Charles Malausséna, Marcel Alocco, Gilbert Baud et Paule Stoppa. D'autres donations ont été effectuées par des exposants à l'issue de leur exposition personnelle au CIAC : Salkin, Rosa, Hunold, Brandy, Troin, Renouf, Waller, Bataillard, Alocco, Mendonça, Morini, Gastaud, Caminiti, Ainsley, Guimont, Surprenant, Goeldlin, Pini, etc., sont ainsi représentés chacun par une pièce dans la collection[12].

Centre de documentation

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L’histoire du centre de documentation va de pair avec celle du Centre International d’Art Contemporain, puisqu’il a ouvert en même temps que le centre d’art en 1998. Le fonds documentaire du centre est bâti à l’origine à partir d’une donation, celle du premier directeur du CIAC, Frédéric Altmann. Ce fond s’enrichie progressivement, jusqu’à atteindre de nos jours 10 000 documents concernant des courants d’art contemporain sur le Côte d’Azur durant les dernières décennies. Il s’agit aussi bien d’ouvrages généraux, que de catalogues d’expositions, des monographies, des dossiers de presse, des dossiers d’artistes, des périodiques, des photos et des archives.[13]

Le centre est aujourd’hui situé dans la partie la plus récemment rénovée du château. Il est accessible par deux entrées différentes, l’une totalement vitrée, donnant sur un couloir reliant des salles d’expositions et l’autre débouchant sur les bureaux.

Le centre met à disposition du public des ressources documentaires sur l’art contemporain et la collection des œuvres d’art du CIAC. C'est également une ressource interne qui est utilisée pour documenter les expositions du Centre International d'Art Contemporain[14].

  1. Edmond Rossi, Châteaux du Moyen-Âge dans les Alpes-Maritimes: 140 sites à découvrir, Cressé, éditions des régionalismes, , p.135
  2. Philippe de Beauchamp, Châteaux, villages et ouvrages défensifs des Alpes-Maritimes, Aix-en-Provence, Edisud, , p.44
  3. Philippe de Beauchamp, Châteaux, villages et ouvrages défensifs des Alpes-Maritimes, Aix-en-Provence, Edisud, , p.44
  4. « Histoire », sur ville-carros.fr
  5. « 06033 - Carros », sur fr.geneawiki.com
  6. « Historique », sur https://www.ciac-carros.fr/
  7. Philippe de Beauchamp, Châteaux, villages et ouvrages défensifs des Alpes-Maritimes, Aix-en-Provence, Edisud, p.44
  8. « Historique », sur ciac-carros.fr
  9. « Carros au fil de l'histoire », sur carros-tourisme.com
  10. « Projet culturel », sur www.ciac-carros.fr
  11. « Rénovations », sur www.ciac-carros.fr
  12. « Présentation », sur www.ciac-carros.fr
  13. « Présentation », sur www.ciac-carros.fr
  14. « Présentation », sur www.ciac-carros.fr