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Albert Schmitt[modifier | modifier le code]

Albert Schmitt (également Schmitt-Leinen, Schmitt-Claden ou Schmidt-Claden, Pseud. P[aul] M[aria] Morand Claden) né le 8 février 1895 à Colmar et mort le 29 octobre 1967 à Berghausen dans le Bade-Wurtemberg puis inhumé à Strasbourg, est un écrivain et bibliothécaire d’origine alsacienne. Il dirigea entre 1924 et 1941[1] la Bibliothèque de la Ville de Colmar et assuma pendant le début de l’occupation allemande de l’Alsace les fonctions d’administrateur provisoire de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (à l’époque Universitäts- und Landesbibliothek) puis la direction de l’éphémère Maison de Goethe (Goethe-Haus), musée d’Etat fondé à l’initiative des autorités d’occupation.

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Albert Schmitt (inscrit au registre d’état civil sous le nom de Marie François Xavier Albert Schmitt) est né en 1895 à Colmar de l’union de Louis Schmitt, instituteur et directeur d’école originaire du Sundgau, et d’Anne-Marie Odile Zimmermann[2]. Son enfance et son adolescence se déroulèrent sous l’administration du Reich wilhelminien, dont l’Alsace et la Moselle constituaient depuis 1871 une province (Reichsland Elsaß-Mosel). De ces années d’enfance et de scolarité résulta la parfaite maîtrise du français et de l’allemand. Il fréquenta le lycée de Mulhouse (Mülhausen) jusqu’à l’obtention du baccalauréat en 1914[3]. Engagé volontaire dans l’armée allemande en juillet 1914, il y effectua quatre années de service pendant la Première Guerre mondiale, dont il sortit indemne.

De janvier 1919 à mars 1920, il mena des études de lettres à l’Université de Strasbourg, redevenue française. Après l’obtention d’une licence, il fit entre 1921 et 1922 un bref séjour en Allemagne pour prolonger ses études. A son retour en France, il suivit une formation de bibliothécaire jusqu’à l’obtention en mars 1924 du diplôme de bibliothécaire de l’enseignement supérieur à l’Ecole des Chartes de Paris[4]. Auparavant avait été célébré le 23 mai 1941 son mariage à Strasbourg avec Lucie Anne Leinen, dont naquit plus tard un fils[5]. Si c’est sous le patronyme de Schmitt-Leinen qu’il débuta sa carrière de bibliothécaire à Colmar, il recourut à un pseudonyme pour mener en parallèle ses activités littéraires.

Activités littéraires jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L’œuvre littéraire d’Albert Schmitt se compose de textes en prose et de poèmes en langue allemande, ces derniers revêtant fréquemment une dimension religieuse. Ces textes furent publiés sous le pseudonyme de Paul Maria Morand Claden, en référence à un de ses aïeux du Sundgau[6].

Ses débuts littéraires furent marqués par l’expérience douloureuse du front et le retour de l’Alsace sous administration française[7]. La parution en 1930 du roman Désiré Dannacker lui valut un succès d’estime sur la scène littéraire régionale[8]. Le roman, à forte connotation autobiographique, retrace le destin de deux frères d’origine alsacienne dont l’un, engagé dans les troupes françaises pendant la Première Guerre mondiale y trouve la mort, quand l’autre, mobilisé dans l’armée allemande et rescapé de la guerre, se reproche le décès de son frère. Incapable de s’adapter à la vie civile dans une Alsace redevenue française, le survivant finit par se donner la mort. De ce texte, Albert Schweitzer aurait apprécié l’authenticité et la simplicité mêlées[9]. René Schickele aurait quant à lui considéré ce roman comme la meilleure œuvre littéraires alsacienne d’après la guerre[10]. En 1944 parut toutefois un recueil d’Histoire alsaciennes (Elsässische Geschichten) qui contrastent par l’harmonie des expériences relatées avec le destin tragique du héros de 1930[11]. Entre-temps avait été publié dans une anthologie de 1942 le récit Tellora[12].

Outre les textes en proses, Albert Schmitt rédigea des poèmes qui furent publiés soit dans des anthologies[13], soit dans la presse[14] ou firent l’objet de publications séparées. En 1939 parurent à compte d’auteur ses Odes à la cathédrale de Strasbourg (Oden an das Münster zu Strassburg) assorties d’illustrations réalisées par son épouse[15]. A ces poèmes fut dédié en avril 1941 un article de Paul Casper dans les Strassburger Monatshefte, revue dont la germanophilie d’avant-guerre évolua à partir de 1940 vers un discours de propagande affirmé au service du régime d’occupation[16]. Les poèmes écrits après-guerre furent, pour certains, publiés dans des anthologies, puis réunis dans le recueil La Lumière du monde (Das Licht der Welt) paru en 1967, l’année de la mort d’Albert Schmitt[17]. Parmi les rares productions lyriques datant de la guerre, l’ode Au Führer (Dem Führer) est aussi la plus polémique. Parue à l’été 1940 dans les Strassburger Monatshefte, elle traduit une adhésion sans retenue au national-socialisme et suggère celle de l’Alsace tout entière à ses desseins[18].

Saluée dans les années trente à l’échelle locale, puis après-guerre dans un cercle restreint[19], la valeur littéraire de la production d’Albert Schmitt est, de façon générale, jugée très moyenne par la plupart des critiques postérieures à son décès[20]. De même, son activité professionnelle, qui se déroula de 1924 à 1941 à Colmar puis de 1941 à 1944 à Strasbourg, reflète les multiples facettes du personnage, qui a exercé ses fonctions de bibliothécaire sous l’autorité française puis sous celle de l’administration d’occupation allemande.

Activités de bibliothécaire[modifier | modifier le code]

Le premier poste à Colmar[modifier | modifier le code]

Albert Schmitt se vit proposer dès le printemps 1924 le poste de bibliothécaire de la ville de Colmar en remplacement d’André Waltz, décédé en 1923[21]. La bibliothèque, dont les fonds avaient longtemps occupé les locaux du Musée Unterlinden, avait été transférée en 1915 dans un bâtiment proche abritant l’école du Musée ; il demeura son lieu d’implantation officiel jusqu’à la fin de la guerre, malgré les mouvements de collection intervenus entre-temps[22]. Albert Schmitt exerça en qualité de Bibliothécaire de la ville de 1924 à l’automne 1941 avant d’être remplacé dans cette activité par l’archiviste Charles Wittmer[23]. Sa titularisation, intervenue en 1925, s’était faite sur la base d’un rapport élogieux du Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts[24]. En 1926, il organisa une grande exposition consacrée à l’histoire du livre qui rencontra un certain succès[25]. Y furent exposés des ouvrages précieux issus des confiscations révolutionnaires ainsi que des bibliothèques de Strasbourg, Lyon et Paris[26]. En 1934, il contribua à la création du « Comité d’études historiques et littéraires de Colmar ville et campagne »[27], éditrice entre 1935 et 1939 de « l’Annuaire de Colmar - Colmarer Jahrbuch », dont Albert Schmitt dirigea la publication[28]. C’est aussi sous sa responsabilité que fut organisée l’évacuation des fonds de la bibliothèque de Colmar concomitante de celle d’une partie de la population alsacienne à partir du 1er septembre 1939.

Activités sous l'occupation allemande[modifier | modifier le code]

L’entrée des troupes allemandes à Strasbourg le 19 juin 1940 est saluée par Albert Schmitt. Dans son ode Au Führer, dédiée à Adolf Hitler, il remercie celui-ci d’avoir « rendu l’Alsace au sein maternel » et d’avoir permis, en chassant « le spectre welsche », une véritable « résurrection de l’âme alsacienne »[29].

Ce témoignage appuyé de fidélité est récompensé moins d’un mois plus tard par la nomination d’Albert Schmitt au titre de Responsable délégué aux bibliothèques scientifiques d’Alsace[30]. Dans le cadre de ses missions lui fut aussi confiée l’administration provisoire de la bibliothèque universitaire de Strasbourg, jusqu’à nomination d’un nouveau titulaire[31].

Au nombre des missions confiées à Albert Schmitt figurent la recension de l’ensemble des fonds des bibliothèques scientifiques d’Alsace, le signalement des documents manquants ainsi que l’identification de leur lieu de stockage, la sécurisation des fonds recensés et la préparation de la réouverture des bibliothèques[32]. Dans le périmètre des établissements sous sa responsabilité figuraient, outre les bibliothèques de l’université et des instituts universitaires, les bibliothèques municipales qui hébergeaient des fonds pouvant intéresser les chercheurs[33]. Une partie de son activité jusqu’au début de l’année 1941 a donc été consacrée à l’identification de ces fonds, au rapatriement des collections évacuées et à leur mise en sécurité. Un rapport du 2 mai 1941 fournit un bilan rétrospectif de ces actions présentées comme achevées « quelques mois auparavant »[34] ; un article d’Albert Schmitt, paru en juin 1941 dans les Strassburger Monathefte, revient sur le détail des opérations[35].

Albert Schmitt contribua aussi activement au rapatriement des collections de la bibliothèque universitaire de Strasbourg et des bibliothèques d’instituts. Cette décision appuyée par le responsable de l’administration civile Robert Wagner fut placée sous la responsabilité d’Herbert Kraft, conseiller ministériel auprès du ministère badois de l’enseignement, aidé par un adjoint allemand et Albert Schmitt, en sa qualité de directeur par intérim de la bibliothèque universitaire de Strasbourg. Les opérations débutèrent en février 1941[36], après une entrevue avec le Gauleiter Wagner, et furent déclarées comme achevées en octobre de la même année[37]. Dans l’article qu’il publia en juin 1941 dans les Strassburger Monatshefte, Albert Schmitt fait des bibliothèques scientifiques les gardiennes en Alsace de la culture germanique et un outil majeur d’une politique culturelle destinée à expurger la région de l’influence française[38]. C’est à ce titre aussi qu’il se chargea de mettre en œuvre les directives de l’administration civile concernant l’épuration de la vie culturelle des références françaises. Le 26 février 1941, il rédigea une note à destination des responsables des bibliothèques scientifiques de la région qui précisaient les modalités de mise à l’écart ou de traitement particulier réservé aux ouvrages en langue française dans les collections[39].

Cette ardeur à embrasser la cause de l’occupant et le souhait de valoriser une expérience acquise sous l’administration des deux pays incitèrent Albert Schmitt à postuler aux fonctions de directeur permanent de la bibliothèque universitaire de Strasbourg. Ce recrutement participait de la réorganisation de l’université. Marquée par les rivalités entre le Ministre de l’Education du Reich Bernhard Rust et le Chef de l’administration civile en Alsace Robert Wagner, la fondation à Strasbourg de la nouvelle Université du Reich (Reichsuniversität Straßburg) impliquait la nomination de nouveaux personnels attitrés.

La candidature d’Albert Schmitt s’inscrivait dans un parcours personnel et professionnel marqué par une germanophilie qu’il partageait avec une certaine branche de l’autonomisme alsacien[40]. Des premiers contacts avec des bibliothécaires et archivistes allemands s’étaient noués à la fin des années 1930 à l’occasion des cérémonies de remise du prix Erwin von Steinbach, qui récompensait les productions mettant en valeur le patrimoine germanique de part et d’autre du Rhin Supérieur[41]. Parallèlement, il contribuait aux Strassburger Monatshefte, dont la germanophile trahissait de plus en plus ouvertement des sympathies pour le régime national-socialiste[42]. Pour étayer sa candidature et prévenir toute complication, A. Schmitt transmit dès décembre 1940 son curriculum vitae à Rudolf Kummer, responsable au sein du Ministère du Reich de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des bibliothèques scientifiques[43]. Dans une lettre d’accompagnement, il affirme avoir œuvré pendant l’entre-deux-guerres à l’enrichissement du patrimoine livresque germanique et clarifie son statut académique, le titre de docteur lui ayant souvent été indûment attribué[44]. Le rapport d’évaluation de cette candidature établi en janvier 1941 pour le compte de Rudolf Kummer par le Conservateur en chef de la Bibliothèque d’Etat de Prusse Josef Becker fut accablant. Outre la relative médiocrité de ses dons littéraires fut reproché à Albert Schmitt un niveau de compétences professionnelles insuffisant[45]. Ses affirmations sur son engagement en faveur du patrimoine germanique dans le cadre professionnel auraient en outre été contredites par l’étude des acquisitions d’ouvrages et de ses productions personnelles dans l’entre-deux-guerres[46]. Les appuis dont put bénéficier Albert Schmitt dans ses démarches demeurèrent sans effet ; le poste de directeur de la bibliothèque universitaire de Strasbourg fut finalement attribué en mai 1941, à titre provisoire encore, à Karl-Julius Hartmann, directeur de la bibliothèque universitaire de Göttingen[47]. Albert Schmitt se vit quant à lui proposer, à titre compensatoire, d’autres fonctions. Au printemps 1941, il fut nommé directeur de la  Maison de Goethe à Strasbourg (Goethe-Haus), institution fondée à l’initiative des autorités allemandes.

Albert Schmitt et l'éphémère Maison de Goethe à Strasbourg[modifier | modifier le code]

L’idée de fonder à Strasbourg une institution culturelle dédiée à Goethe s’ancre dans le contexte d’instrumentalisation de l’écrivain allemand par la propagande nazie. Le séjour que fit Goethe en Alsace entre 1770 et 1771 pour ses études, ainsi que l’hommage rendu dans ses écrits à la cathédrale de Strasbourg et l’un de ses principaux architectes, devinrent le prétexte à une telle instrumentalisation. De l’usage décontextualisé et biaisé de ces textes ressortait l’image d’un écrivain défenseur de la germanité de l’Alsace[48].

Le souhait de fonder à Strasbourg une institution muséale en l’honneur de Goethe fut d’abord exprimé par l’administration générale du district de Bade-Alsace (Gau Oberrhein). Les documents relatifs à la réorganisation des musées municipaux de Strasbourg lui font écho en évoquant en avril 1941 la fondation d’un futur musée étatique dédié au grand écrivain[49]. Cette institution devait en outre héberger l’administration centrale relative aux bibliothèques de la région. Ces plans évoluèrent toutefois dans les mois suivants. Le projet d’acquérir la maison qu’occupa Goethe lors de son séjour à Strasbourg, au 36 rue du Vieux-Marché-aux-Poissons (Am Alten Fischmarkt) fut abandonné au profit de l’achat d’un immeuble situé au 43 de l’Allée de la Robertsau (Ruprechtsauer Allee).

Albert Schmitt fut nommé directeur de la Maison de Goethe en mai 1941[50]. Lui fut confiée en parallèle la gestion de la bibliothèque des Musées de la ville de Strasbourg, située au Palais de Rohan. Ces activités se plaçaient sous l’autorité de l’administrateur délégué des musées d’Alsace, Kurt Martin. Cette mission secondaire à la bibliothèque des musées fut toutefois abandonnée dès décembre 1941 par Albert Schmitt, qui se concentra dès lors sur le Maison de Goethe[51]. De l’été 1941 à 1942, il travailla à l’identification des documents et objets relatifs à Goethe et son séjour en Alsace ainsi qu’à l’établissement d’un budget annuel. Un bilan rétrospectif de son activité fut fourni par différents organes de la presse régionale et allemande en mai et juin 1943[52]. On y apprend tout d’abord la toute récente inauguration de la Maison de Goethe au début du printemps. Son administrateur y avait réuni environ 200 000 volumes auxquels s’étaient ajoutés les 6000 œuvres et documents de la collection dite Ogeleit, acquises pour l’institution. En outre fut réitéré le projet d’acquisition de la maison au 36 rue du Vieux-Marché-aux-poissons, destinée à recevoir les collections muséales de l’institution tandis que la bibliothèque et les documents d’archives devaient demeurer au 43 de l’Allée de la Robertsau[53].

Cette publicité accordée à la Maison de Goethe s’inscrivait dans le cadre plus général de la fondation, en mai 1943, de la section régionale de la Société Goethe de Weimar (Landesvereinigung Oberrhein der Goethe-Gesellschaft Weimar. Cette structure régionale devait épauler l’activité de la société mère en promouvant la recherche relative à Goethe et à son époque, notamment son séjour en Alsace dans les années 1770, et en favorisant sa réception au sein de la population alsacienne[54]. Albert Schmitt lui-même fut investi des fonctions d’administrateur de la section locale, la présidence revenant au Dr. Schmitthenner, ministre badois de la culture et recteur de l’université d’Heidelberg. La cérémonie d’inauguration organisée entre autres par Albert Schmitt eut lieu entre le 22 et le 24 mai 1943 et attira plusieurs spécialistes allemands de Goethe ainsi que certains membres de l’élite nazie se réclamant tels[55]. Des échanges de courriers dactylographiés attestent l’activité d’Albert Schmitt en tant qu’administrateur de la section régionale de la Société jusqu’en février 1944[56].

Parallèlement à ses activités dédiées à la promotion de Goethe en Alsace, Albert Schmitt, qui était devenu membre de la SS et avait le grade de Sturmbahnführer[57], s’impliqua volontairement dans les activités de l’institut d’anthropologie raciale fondé par Himmler (Ahnenerbe Forschungs- und Lehrgemeinschaft). On retrouve dans les archives de cet institut un projet de fondation sur le Mont Saint-Odile d’un institut de formation et de recherche de la SS associé à un lieu de culte dédié à la race germanique[58].

Fin de la période d'occupation et l'après-guerre[modifier | modifier le code]

L’avancée des alliés et la préparation du repli des troupes allemandes bouleversèrent les projections de l’administration civile relatives aux institutions scientifiques et culturelles d’Alsace. La bibliothèque universitaire de Strasbourg cessa pratiquement toute activité en septembre 1944, du fait de l’intensification des bombardements alliés[59]. Plusieurs dépôts de livres, dont ceux de Barr, furent touchés par les bombardements qui se poursuivent entre la fin 1944 et le début 1945[60]. Quant aux musées, un décret du 23 août 1944 produit par le Ministère de la Culture du Pays de Bade et d’Alsace sur la demande du Gauleiter Wagner, mit fin à leur activité publique en 1944 et reconcentra leurs activités sur la mise en sécurité des collections[61].

Peu d’informations subsistent sur le devenir d’Albert Schmitt pendant cette période mouvementée. Alors que ses fonctions officielles prenaient logiquement fin en 1944, on retrouve trace la même année de son activité littéraire par la publication aux éditions Wilhelm Heyne de Dresde de ses Histoires alsaciennes (Elsässische Geschichten)[62]. Il se fixa après guerre dans la commune de Berghausen, non loin de Karlsruhe où figure la maison d’édition qui publia en 1967 le recueil La lumière du monde (Das Licht der Welt). Il mourut la même année à Berghausen, sa dépouille étant transférée peu après à Strasbourg où il est enterré.   

Oeuvres[modifier | modifier le code]

Poèmes (sous le pseud. [P. M.] Morand Claden)[modifier | modifier le code]

  • « Korn », « Wald », « Wein » in : Zwischen Rhein und Mosel: Elsässische und lothringische Dichtung der Gegenwart, Karl Walter (éd.), Strasbourg : Heitz, 1933, p. 8 4-85.
  • « Vor seinem Antlitz », « Krypta », « Berg-Gewitter », « Die elsässische Armee », « die weiße Frau », « der Altarschein », in :  Strassburger Monatshefte, décembre 1938, p. 565-570.
  • Lebende elsässische Dichter : Lyrik und Erzählung, Reinhold Siegriest (éd.), Bühl-Baden : Verlag Konkordia, 1938, p. 41-56.
  • Oden an das Münster zu Strassburg, Strasbourg : [A compte d’auteur], 1939
  • Dem Führer, in : Strassburger Monatshefte, août-septembre 1940, p. 3-4
  • Das Licht der Welt. Gedichte, Karlsruhe-Durlach : OLW Verlag, 1967.
  • « Das Kind und die Rose », « Vor seinem Antlitz », « Der Weggenosse », « Wie bald löscht es aus », in : Anthologie elsass-lothringischer Dichter der Gegenwart (II. Teil), publié par le Cercle René Schickelé, Strasbourg, 1969, p. 122-125.
  • « Ein Dichter spricht », in : Poètes et prosateurs d'Alsace : une anthologie, Georges Holderith (éd.), Strasbourg : Istra, 1978, p. 289.

Oeuvres en prose (sous le pseud. [P. M.] Morand Claden)[modifier | modifier le code]

  • Désiré Dannacker, Strassburg : Heitz, 1930, réédité dans Das Drei-Elsässer-Buch. Morand Claden, Eduard Reinacher, Oskar Wöhrle, postface de Günther Scholdt, St. Ingbert : Röhring Universitätsverlag, 2007, p. 11-84.
  • Tellora, in : Lebende dichter um den Oberrhein. Lyrik und Erzählung. Im Auftrag des Deutschen Scheffel-Bundes, Reinhold Siegrist (éd.), Karlsruhe : Reichswerk Buch und Volk, 1942, p. 471-486
  • Elsässischen Geschichten, Dresde : Heyne Verlag, 1944

Autres écrits[modifier | modifier le code]

  • [Albert Schmitt], Guide illustré de l’exposition historique du livre à Colmar, [édité par le Comité de l’exposition], Colmar : Alsatia, 1926
  • [Albert Schmitt-Leinen], « Bibliothèque de la Ville de Colmar », in : Colmar village et ville. Préhistoire et histoire avec supplément, Auguste Scherlen (dir.), Colmar : Alsatia, 1931, p. 80-82.
  • [Albert Schmitt], « Colmar », in : Les richesses des bibliothèques provinciales de France, Pol Neveux : Emile Dacier (dir.), tome 1, Paris : Editions des bibliothèques Nationales de France, 1932, p. 142-146.
  • [Albert Schmitt], « Dix ans d’histoire de la bibliothèque municipale », in : Annuaire de Colmar [Colmarer Jahrbuch], 1935, p. 162-170.
  • [Albert Schmitt-Claden], « Die wissenschaftlichen Bibliotheken als kulturpolitische Tragpfeiler im Elsass », Strassburger Monatshefte, juin 1941, p. 395-399.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Archives municipales de Strasbourg[modifier | modifier le code]

  • AMS 7 MW 272
  • AMS 7 MW 514
  • AMS 7 MW 516 « Echo in den Tageszeitungen über die Gründung des Goethehauses in Strassburg »
  • AMS 7 MW 249
  • AMS 7 MW 263
  • AMS 7 MW 812 (Bibliothekswesen im Elsass)

Archives départementales du Bas-Rhin[modifier | modifier le code]

  • ADBR 389 D/ A 37
  • ADBR 414 D 2980
  • ADBR 162 J 68 (fonds Irjud)
  • ADBR 1071 W5

Archives fédérales d'Allemagne (Bundesarchiv Berlin)[modifier | modifier le code]

  • R 9361-III/553934, Personalakte Albert Schmitt (8.2.1895)
  • NS 21/810, « Denkschrift von Albert Schmitt-Claden über die Errichtung einer germanisch kultischen Weihe- und Feierstätte und eines weltanschaulichen SS-Schulungs- und Forschungsinstitutes auf dem Odilienberg im Elsaß », dossier « Forschungs- und Lehrgemeinschaft Ahnenerbe. Korrespondenz », vol. 12.

Articles et extraits d'ouvrages consacrés à Albert Schmitt (Morand Claden)[modifier | modifier le code]

Des années 1920 à 1945[modifier | modifier le code]

« Die historische Buchausstellung in Colmar », [s. n.], Colmarer Neues Nachrichten, 7 octobre 1926.

Georg Franke, « Erster Aufbau in der Universitätsbibliothek », in : Strassburger Neueste Nachrichten, 14 septembre 1940, p. 5.

Paul Casper, « Morand Cladens Oden ans das Straßburger Münster », Strassburger Monatshefte, avril 1941, p. 269- 273.

Marie-Joseph Bopp, L’Alsace sous l’occupation allemande : 1940-1945, Le Puy : X. Mappus, 1945, p. 177-178.

Après 1945[modifier | modifier le code]

  • Peter Borchardt, « Die deutsche Bibliothekspolitik im Elsaß. Zur Geschichte der Universitäts- und Landesbibliothek Straßburg 1871-1944“, in : Staatliche Initiative und Bibliotheksentwicklung seit der Aufklärung, Paul Kaegbein : Peter Vodosek (réd.), Wiesbaden : Harrasowitz, 1985, p. 155-213
  • Daniel Bornemann, « Les livres au gré des tempêtes de l’Histoire : les collections de la BNU entre 1938 et 1946 », in : De Strasbourg à Göttingen : retour sur une histoire oubliée, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg ; Niedersächsische Staats- und Universitätsbibliothek Göttingen, 2013, p. 29-37.
  • Adrien Finck ; Maryse Staiber : Histoire de la littérature européenne d’Alsace. Vingtième siècle, Presses Universitaires de Strasbourg, 2004, p. 73-74.
  • Francis Gueth, « SCHMITT, Marie François Xavier » (Pseud. Morand CLADEN), in : Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 33, sous la dir. de Jean-Pierre Kintz, Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace, Strasbourg, 1997, p. 3479-80.
  • Catherine Maurer, « La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : Deux bibliothèques, dans et hors Strasbourg », in : Bibliothèques. Strasbourg. Origines-XXIe siècle, sous la dir. de Frédéric Barbier, Editions des Cendres / Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, 2015, p. 291-307.
  • Günther Scholdt, « Nachwort », in: Das Drei-Elsässer-Buch. Morand Claden ; Eduard Reinacher ; Oskar Wöhrle, St.-Ingbert, Röhring Universitätsverlag, 2007, Nachwort, p. 411-449, ici p. 424-432.
  • Eduard Reinacher, « Morand Claden – das ist Franz Albert Schmitt – zum siebzigsten Geburtstag », in : Studien der Erwin von Steinbach-Stiftung, vol. 1, 1965, p. 127-132, article repris intégralement dans Die Makrgrafschaft. Beiträge aus Geschichte, Kultur und Wirtschaft des Markgräflerlandes. Monatszeitschrift des Hebelbundes, n°10, 1966, p. 8-10.
  • Tessa Friederike Rosebrock, « La Maison de Goethe à Strasbourg et les autres mémoriaux de Goethe », in : id., Kurt Martin et le musée des beaux-arts de Strasbourg : politique des musées et des expositions sous le IIIe Reich et dans l'immédiat après-guerre, traduit de l'allemand par Françoise Joly, Paris : Editions de la Maison des sciences de l'homme, 2019, p. 175-181.
  • Maryse Staiber, “Neue Erkenntnisse über das Verhältnis Schickeles zum elsässischen “Autonomismus““, in : René Schickele aus neuer Sicht : Beiträge zur deutsch-französischen Kultur, A. Finck ; A. Ritter ; M. Staiber (éd.), Hildesheim : Olms, 1991, p. 266-273.

Autres articles[modifier | modifier le code]

  • Gabriel Braeuner, « WALTZ André, Jacques », in : Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, op. cit., vol. 39, p. 4089-4090.
  • Lucien Sittler ; Georges Foessel, « WITTMER, Charles Jean », in : Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, op. cit., vol. 39, p. 4279-4280.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir infra, note 23.
  2. Voir Francis Gueth, « SCHMITT, Marie François Xavier » (Pseud. Morand CLADEN), in : Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 33, sous la dir. de Jean-Pierre Kintz, Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace, Strasbourg, 1997, p. 3479-80.
  3. Voir Günther Scholdt dans Das Drei-Elsässer-Buch. Morand Claden ; Eduard Reinacher ; Oskar Wöhrle, St.-Ingbert, Röhring Universitätsverlag, 2007, Nachwort, p. 411-449, ici p. 414.
  4. Voir Peter Borchardt, « Die deutsche Bibliothekspolitik im Elsaß. Zur Geschichte der Universitäts- und Landesbibliothek Straßburg 1871-1944“, in : Staatliche Initiative und Bibliotheksentwicklung seit der Aufklärung, Paul Kaegbein : Peter Vodosek (réd.), Wiesbaden : Harrasowitz, 1985, p. 155-213, ici p. 2.
  5. F. Gueth, art. cit., p. 3479.
  6. Voir Eduard Reinacher, « Morand Claden – das ist Franz Albert Schmitt – zum siebzigsten Geburtstag », in : Studien der Erwin von Steinbach-Stiftung, vol. 1, 1965, p. 127-132, ici p. 128; article repris ensuite in : Die Markgrafschaft. Beiträge aus Geschichte, Kultur und Wirtschaft des Markgräflerlandes. Monatszeitschrift des Hebelbundes,  n°10, 1966, p. 8-10.
  7. Certaines sources attribuent à Albert Schmitt la rédaction de deux textes humoristiques en dialecte alsacien (« Paul Maria Morand CLADEN », in : Deutsches Literatur-Lexikon. Das 20. Jahrhundert, Wilhelm Kosch [éd.], 1968, vol. 2 [Bremer – Davidis], p. 638 ; F. Gueth, art. cit.; G. Scholdt, op. cit., p. 414). Les pièces mentionnées (D'r Schwindelmeyer : Komischer Vortrag et Im Donni sinni Lawesg'schicht odder E Uewergschejter : Komischer Vortrag) ont toutefois été rédigées de la main d’un certain André Schmitt.
  8. P. M. Morand Claden, Désiré Dannacker, Strassburg : Heitz, 1930.
  9. E. Reinacher, art. cit., p. 128 et Adrien Finck ; Maryse Staiber : Histoire de la littérature européenne d’Alsace. Vingtième siècle, Presses Universitaires de Strasbourg, 2004, p. 73.
  10. E. Reinacher, art. cit., p. 128. Voir aussi Maryse Staiber, “Neue Erkenntnisse über das Verhältnis Schickeles zum elsässischen “Autonomismus““, in : René Schickele aus neuer Sicht : Beiträge zur deutsch-französischen Kultur, A. Finck ; A. Ritter ; M. Staiber (éd.), Hildesheim : Olms, 1991, p. 266-273, ici p. 272.
  11. Morand Claden, Elsässischen Geschichten, Dresde : Heyne Verlag, 1944.
  12. Morand Claden : Tellora, in : Lebende dichter um den Oberrhein. Lyrik und Erzählung. Im Auftrag des Deutschen Scheffel-Bundes, Reinhold Siegrist (éd.), Karlsruhe : Reichswerk Buch und Volk, 1942, p. 471-486.
  13. Voir par exemple ses poèmes dans Zwischen Rhein und Mosel: Elsässische und lothringische Dichtung der Gegenwart, Karl Walter (éd.), Strasbourg : Heitz, 1933, p. 84-85.
  14. Six poèmes parurent ainsi sous le pseudonyme Morand Claden dans les Strassburger Monatshefte, décembre 1938. Ils sont repris pour partie dans Lebende elsässische Dichter : Lyrik und Erzählung, Reinhold Siegriest (éd.), Bühl-Baden : Verlag Konkordia, 1938, p. 41-56.
  15. Morand Claden [Albert Schmitt], Oden an das Münster zu Strassburg, Strasbourg : [A compte d’auteur], 1939.
  16. Paul Casper, « Morand Cladens Oden ans das Straßburger Münster », Strassburger Monatshefte, avril 1941, p. 269- 273. Sur les Strassburger Monatshefte, voir Lothar Kettenacker, Nationalsozialistische Volkstumspolitik im Elsass, Stuttgart : Deutsche Verlags-Anstalt, 1973, p. 99.
  17. Das Licht der Welt, Karlsruhe-Durlach : OLW Verlag, 1967.
  18. Morand Claden, Dem Führer, in : Strassburger Monatshefte, août-septembre 1940, p. 3-4.
  19. Les principaux échos positifs viennent d’auteurs contemporains, alsaciens d’origine, qui s’impliquèrent dans la fondation Erwin von Steinbach, notamment Eduard Reinacher, art. cit.
  20. Voir P. Borchardt, art. cit., p. 180 ; A. Finck; M. Staiber, op. cit., p. 73-74 et Maryse Staiber, art. cit., p. 272-273.
  21. Voir Gabriel Braeuner, « WALTZ André, Jacques », in : Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, op. cit., vol. 39, p. 4089-4090.
  22. Un historique de la bibliothèque de la ville de Colmar est proposé dans une brochure publiée par la ville de Colmar en 2020 : Agenda 2020 de la Ville de Colmar. Les Dominicains – Bibliothèque patrimoniale Jacques Chirac, Yves Hemendiger (dir.), novembre 2019, p. 5-11, ici p. 16-17, (en ligne : https://colmar.titanet.pro/file/2075/Agenda-2020-BD.pdf consulté le 12 novembre 2021)
  23. Rétribué jusqu’à la fin novembre 1941 en sa qualité de bibliothécaire de la ville de Colmar, Albert Schmitt avait toutefois reporté son activité sur les missions qui lui avaient été confiées à l’été 1940 (ADBR 1071 W5, lettre du 21 novembre 1941 « Verwendung des Bibliothekars Schmidt-Claden »). Sur Charles Wittmer, voir Lucien Sittler ; Georges Foessel, « WITTMER, Charles Jean », in : Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, op. cit., vol. 39, p. 4279-4280.
  24. Voir Catherine Maurer, « La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : Deux bibliothèques, dans et hors Strasbourg », in : Bibliothèques. Strasbourg. Origines-XXIe siècle, sous la dir. de Frédéric Barbier, Editions des Cendres / Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, 2015, p. 291-307, ici p. 299. Cet article s’appuie entre autres sur un article inédit de Mathieu Funtsch, intitulé « Albert Schmitt alias Morand Claden (1895-1967) et les bibliothèques scientifiques alsaciennes pendant la Seconde Guerre mondiale ».
  25. Albert Schmitt revient sur cet évènement majeur dans l’article qu’il consacre en 1935 aux dix précédentes années d’activité de la bibliothèque qu’il dirige (Albert Schmitt, « Dix ans d’histoire de la bibliothèque municipale », in : Annuaire de Colmar [Colmarer Jahrbuch], 1935, p. 162-170, ici p. 170). On trouve en effet un écho très positif de cette exposition dans les Colmarer Neueste Nachrichten, journal local de l’époque (« Die historische Buchausstellung in Colmar », [s. n.], Colmarer Neueste Nachrichten, 7 octobre 1926, non paginé, consultable en ligne sous https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k3131758k/f3.item, consulté le 12 novembre 2021). Albert Schmitt est aussi l’auteur du catalogue d’exposition Guide illustré de l’exposition historique du livre à Colmar, Colmar : Alsatia, 1926.
  26. Voir Gabriel Braeuner, « WALTZ André, Jacques », in : Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, op. cit., vol. 39, p. 4089-4090.
  27. Ce comité devint après la guerre la « Société historique et littéraire de Colmar », cf. F. Gueth, art. cit., p. 3479.
  28. Ibid.
  29. „Das Elsaß ist frei und unversehrt / zur großen Mutter heimgekehrt“ ; „Der welsche Alpdruck von uns geht / die Elsaß-Seele aufersteht“ extraits de Dem Führer, voir supra note 18.
  30. « Staatlicher Bevollmächtigter für das gesamte Büchereiwesen im Elsass », arrêté de nomination établi le 9 juillet 1940, ADBR,  389 D/A 37.
  31. P. Borchardt, art. cit., p. 190.
  32. « Sicherstellung und Aufnahme des Bestandes sämtliche wissenschaftlichen Büchereien des Landes, Feststellung der fehlenden Stücke und Nachforschung nach dem Verbleib; Einleitung und Durchführung der Maßnahmen zur Rückverbringung der fehlenden Bestände; Sorge für die sachgemäße Unterbringung der Büchereibestände; Vorbereitung der Wiederöffnung der Büchereien », Arrêté de nomination du 9 juillet 1940, voir supra, note 30.
  33. Un aperçu de l’ampleur de la tâche est donné dans un article paru dans les Strassburger Neueste Nachrichten en septembre 1940 (Georg Franke, « Erster Aufbau in der Universitätsbibliothek », in : Strassburger Neueste Nachrichten, 14 septembre 1940, p. 5). L’auteur en profite pour déplorer le traitement discriminatoire réservé dans l’entre-deux-guerres par les Français aux ouvrages en langue allemande dans les collections.
  34. Dans son rapport du 2 mai 1941 au Chef de l’administration civile d’Alsace signé Albert Schmitt-Claden sont mentionnées les bibliothèques municipale de Colmar, Sélestat et Strasbourg : « Bekanntlich sind vor einigen Monaten die wertvollen evakuierten Buchbestände der städtischen Bibliotheken von Kolmar, Schlettstadt und Strassburg ihren zuständigen Instituten wieder zugeführt worden », ADBR, 162 J 68 (fonds Irjud). Dans l’article qu’il publie dans les Strassburger Monatshefte de juin 1941,  A. Schmitt évoque un retour de ces fonds achevé dès le mois d’octobre 1940 (Strassburger Monatshefte, juin 1941, p. 395-399, ici p 397).
  35. A. Schmitt-Claden, « Die wissenschaftlichen Bibliotheken als kulturpolitische Tragpfeiler im Elsass », Strassburger Monatshefte, juin 1941, p. 395-399.
  36. Un rapport détaillé d’Herbert Kraft relate le voyage commun avec A. Schmitt vers Clermont-Ferrand, interrompu quelques jours à Paris où A. Schmitt subit une grippe sévère. H. Kraft entreprit donc seul les premières négociations avec les responsables de l’administration de Vichy et le directeur à Clermont-Ferrand des fonds évacués, Ernest Wickersheimer. Cf. ADBR, 162 J 68 (fonds Irjud), rapport du 11 mars 1941.
  37. Cf. Karl-Julius Hartmann, die Universitäts- und Landesbibliothek Straßburg nach der Wiedervereinigung mit dem Reich p. 442, consultable sous : http://www.digizeitschriften.de.acces-distant.bnu.fr/dms/resolveppn/?PID=PPN338182551_0059%7Clog65. Il convient donc de relativiser le rapport du 2 mai 1941 d’Albert Schmitt qui présente à cette date le rapatriement des collections de la bibliothèque universitaire de Strasbourg comme achevé (voir supra, note 34).
  38. Voir supra, note 34.
  39. Archives Municipales de Strasbourg (AMS) 7 MW 812, note dactylographiée du 26 février 1941.
  40. Maryse Staiber, art. cit., p. 272-273.
  41. C. Maurer, art. cit., p. 299
  42. Voir supra, note 16.
  43. P. Borchardt, art. cit., p. 182.
  44. L’acte de nomination du 9 juillet 1940 au titre de Responsable délégué aux bibliothèques scientifiques d’Alsace comporte en effet la mention « Dr. Albert Schmitt », titre également repris dans la presse (cf. l’article du 14 septembre 1940 dans les Strassburger Monatshefte, voir supra, note 33).
  45. En complément de son jugement très critique sur la qualité littéraire des productions d’Albert Schmitt, Josef Becker indique dans son rapport que ce dernier n’aurait passé qu’une partie des examens professionnels nécessaires à l’exercice des fonctions auxquelles il prétendait à présent Cf. P. Borchardt, art. cit., p. 180 et p. 183.
  46. P. Borchardt, art. cit., p. 183.
  47. Ibid., p. 184.
  48. Sur cette instrumentalisation de la personne et de l’oeuvre de Goethe par le régime national-socialisme, voir Tessa Friederike Rosebrock, Kurt Martin et le musée des beaux-arts de Strasbourg : politique des musées et des expositions sous le IIIe Reich et dans l'immédiat après-guerre, traduit de l'allemand par Françoise Joly, Paris : Editions de la Maison des sciences de l'homme, 2019, p. 175-178.
  49. AMS 7 MW 249, Sitzungsprotokoll von Rouenhoff, 29 avril 1941.
  50. AMS 7 MW 272, notamment les documents de l’administration municipale datés du 8 mai 1941.
  51. Ibid., document daté du 12 décembre 1941. Le renoncement à cette fonction annexe a toutefois été assorti d’une démarche pour obtenir une augmentation de traitement. L’attestent les documents impliquant aussi Hermann Bickler, autonomiste alsacien germanophile, devenu chef du district de Strasbourg sous l’administration allemande, et avec lequel Albert Schmitt semblait entretenir des rapports cordiaux. Bickler se trompe néanmoins sur l’objet de la sollicitation de Schmitt comme le prouve la réponse apportée par l’administration civile le 23 janvier 1942, ADBR, 1071 W5.
  52. Un dossier de presse relatif à la Maison de Goethe est conservé aux archives municipales de Strasbourg, AMS 7 MW 516 (« Echo in den Tageszeitungen über die Gründung des Goethehauses in Strassburg »). 
  53. Ces informations sont notamment mentionnées dans « Die Tischgesellschaft der Jungfern Lauth. Goethe-Gedenkstätten im Elsass », Berliner Börsen-Leitung, 5. Juni 1943, article figurant dans le dossier de presse sur la Maison de Goethe (voir supra, note 52).
  54. Les statuts de la section régionale sont rappelés sur le carton d’invitation pour la cérémonie inaugurale rédigé sous la direction du président Schmitthenner (AMS 7 MW 514). Un résumé des buts assignés à cette section est en outre fourni dans un article des Strassburger Neueste Nachrichten daté du 19 mai 1943.
  55. T. F. Rosebrock, op. cit., p. 180.
  56. AMS 7 MW 514.
  57. Marie-Joseph Bopp, L’Alsace sous l’occupation allemande : 1940-1945, Le Puy : X. Mappus, 1945, p. 178.
  58. Bundesarchiv, NS 21/810, « Denkschrift von Albert Schmitt-Claden über die Errichtung einer germanisch kultischen Weihe- und Feierstätte und eines weltanschaulichen SS-Schulungs- und Forschungsinstitutes auf dem Odilienberg im Elsaß », dossier « Forschungs- und Lehrgemeinschaft Ahnenerbe. Korrespondenz », vol. 12.
  59. C. Maurer, art. cit., p. 307.
  60. Claude Lorentz, « Le second après-guerre : relèvement et restructurations (1945-1960) », in : Bibliothèques. Strasbourg. Origines-XXIe siècle, sous la dir. de Frédéric Barbier, Editions des Cendres / Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, 2015, p. 309-339, ici p. 315-317.
  61. T. F. Rosebrock, ,op. cit., p. 190-192.
  62. Voir supra, note 11.