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Utilisateur:Patrimoine de Wallonie/Brouillon

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Le patrimoine de Wallonie est à l’image de son territoire où se côtoient et s’entremêlent patrimoine naturel et patrimoine bâti, patrimoine rural, patrimoine industriel et patrimoine religieux, sans oublier les centres urbains historiques et villages typiques.

La politique du patrimoine en Wallonie s’appuie largement sur les Conventions et autres textes internationaux pertinents en la matière. Ainsi, son objectif principal est la « conservation intégrée » du patrimoine. Les actions s’organisent autour des mots clés des Conventions, identifier, protéger, conserver et gérer, auxquels s’ajoute de manière de plus en plus affirmée la participation citoyenne.

Protection : classement et Inventaires[modifier | modifier le code]

Cinq sites Patrimoine de l’humanité (UNESCO)[modifier | modifier le code]

Depuis 1996, année de la ratification de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel par la Belgique, la Wallonie a inscrit cinq sites sur la prestigieuse liste du patrimoine de l’humanité (UNESCO), témoins remarquables de notre architecture civile et religieuse, de notre patrimoine archéologique et industriel. Avec la France et la Flandre, elle partage les beffrois de Belgique et de France alors que quatre sites composent la série des sites miniers majeurs de Wallonie.

Patrimoine exceptionnel[modifier | modifier le code]

Tous les trois ans, s’inspirant des critères de l’UNESCO pour la Liste du patrimoine exceptionnel de la Région wallonne, le Gouvernement wallon arrête une liste recensant les éléments les plus remarquables du patrimoine wallon (215 biens sont repris dans la liste actuelle). Cette révision régulière permet au Gouvernement wallon d’intégrer dans sa sélection les évolutions permanentes de la notion de patrimoine.

La protection est exercée par le biais du «classement»[modifier | modifier le code]

En délégation du Gouvernement, le Ministre du patrimoine a la faculté de reconnaître par arrêté ministériel la valeur patrimoniale de biens culturels immobiliers précisément identifiés et d’en assurer ainsi la pérennité en vue de sa transmission. En Belgique, la première loi régissant la procédure de classement a été adoptée en 1931. Elle a été revue à plusieurs reprises pour s’aligner sur les évolutions du champ patrimonial et de son contexte de gestion : aux monuments et sites se sont ajoutés les ensembles architecturaux et les sites archéologiques. Les motivations de la protection se sont élargies pour prendre en considération les intérêts artistiques, historiques, techniques, scientifiques, sociaux, archéologiques, paysagers, esthétiques, architecturaux, urbanistiques et mémoriels.

Depuis plusieurs décennies déjà, le citoyen est impliqué dans le processus de classement. Une procédure particulière (la pétition) lui permet de proposer un bien au classement et une enquête publique lui donne l’occasion de donner son avis sur un projet de classement initié par d’autres. Actuellement, près de 4 000 biens sont classés en Wallonie, au titre de monuments (2 750), de sites (1 130), de sites archéologiques ou d’ensembles architecturaux.

Inventaires[modifier | modifier le code]

En matière d’identification, la Wallonie est la première région de Belgique à pouvoir disposer d’un inventaire complet de son patrimoine architectural publié. L’actualisation et la mise en ligne de cet inventaire sont en cours avec un développement interactif permettant à la population de compléter l’information disponible.

Parallèlement à ce travail prospectif et systématique, des inventaires thématiques s’intéressent à des typologies aussi variées que diverses : des glacières à glace naturelle aux donjons en passant par les jardins historiques, les églises paroissiales du 19ème siècle ou encore les châteaux d’eau. Pour l’archéologie, un repérage systématique des sites connus ou localisés est réalisé, ainsi qu’un zonage du potentiel archéologique, le tout transposé sur une cartographie numérique. Outre un enrichissement des connaissances, ces inventaires constituent également de précieux outils d’aide à la gestion.

Conservation des monuments classés : monitoring, maintenance et restauration[modifier | modifier le code]

La conservation s’exprime en priorité par une incitation des propriétaires à l’entretien régulier de leur bien classé, complétée par une assistance technique et financière. Ainsi tous les cinq ans, un bilan de l’état sanitaire du bien est dressé et les travaux à réaliser sont identifiés, en les classant par priorité. Cette démarche favorise un dialogue ouvert avec le propriétaire et permet de mieux planifier les interventions.

Les opérations d’entretien préventives ou curatives font l’objet de procédures particulières, relativement rapides et sont l’objet de subsides importants.

Pour les travaux de restauration de plus grande envergure, une démarche participative permet à tous les acteurs de construire un projet de restauration. Cette démarche repose sur une procédure de concertation entre tous les intervenants –propriétaire, architecte, Ville, urbanisme, administration, experts– à la fois pour répondre aux préoccupations du propriétaire et pour s’assurer de la qualité des techniques et matériaux utilisés ainsi que du respect des qualités patrimoniales qui ont justifié la protection. Ici également, l’ouverture à la société est encouragée par le biais de majorations des taux de subsides octroyés, dans la mesure où le bien est accessible au public ou s’il accueille un programme d’affectation qui relève des enjeux et des compétences publiques.

Le souci d’impliquer la population dans la gestion de son patrimoine s’exprime également par le biais des subventions au «Petit patrimoine populaire wallon» qui aident à la restauration et à la mise en valeur des petits éléments construits qui agrémentent le cadre de vie, servent de référence à la population locale ou contribuent au sentiment d’appartenance.

Archéologie : prévention, recherches et diffusion des résultats[modifier | modifier le code]

La politique wallonne du patrimoine concerne également la gestion de l’archéologie wallonne en donnant la priorité aux fouilles préventives, à la conservation du matériel archéologique et à l’exploitation des données au moyen de publications scientifiques et pédagogiques. Des fouilles de sauvetage sont également réalisées en cas de nécessité et plus rarement des fouilles de programme qui concernent quelques sites particulièrement importants ayant un potentiel scientifique notoire, comme les minières néolithiques de Spiennes (patrimoine mondial) ou la grotte Scladina où ont été retrouvés des ossements d’un enfant neanderthalien.

Pour mener sa politique, le Ministre wallon du patrimoine s’appuie sur trois acteurs institutionnels[modifier | modifier le code]

Le Département du patrimoine est le service administratif en charge de la mise en œuvre des mesures légales et réglementaires relatives au patrimoine. Il fait partie d’une administration plus large qui regroupe d’autres matières : l’aménagement du territoire, l’urbanisme, le logement et l’énergie. Le Département du patrimoine compte plus de 250 agents dont le profil professionnel reflète la diversité des missions qui lui sont confiées : ouvriers de fouilles, techniciens, archéologues, historiens de l’art, architectes, comptables, agents administratifs mais aussi géographes, ingénieurs agronomes, photographes, etc.

L’Institut du patrimoine wallon est un organisme d’intérêt public créé en 1999 pour remplir les missions qui lui sont confiées par le Gouvernement wallon. Elles sont de trois natures différentes : la gestion immobilière, la formation aux métiers du patrimoine et la sensibilisation. La gestion immobilière s’attache d’une part à la gestion de propriétés à caractère patrimonial appartenant à la Région wallonne et, d’autre part, à l’assistance aux propriétaires de monuments menacés ou devant faire l’objet d’un projet de réutilisation. Le Gouvernement wallon identifie les monuments qui sont confiés à l’Institut.

Enfin, la Commission royale des monuments, sites et fouilles est une instance d’avis du Ministre. Fondée en 1835, elle est la plus ancienne Commission de Belgique. Elle compte 93 membres bénévoles désignés pour 5 ans en raison de leur expérience en matière de patrimoine. La Commission est appelée à rendre avis sur les propositions de classement, les projets de restauration, de maintenance et sur toute question soumise par le Ministre en charge du patrimoine. Elle dispose également d’un droit d’initiative.

Ce panorama de la politique patrimoniale wallonne ne serait pas complet s’il ne mentionnait pas les quelques 400 associations qui, en Wallonie, se consacrent à la conservation et la valorisation du patrimoine.

Département du patrimoine[modifier | modifier le code]

Direction générale de l’aménagement du territoire, du logement, du patrimoine et de l’énergie |Service public de Wallonie | Rue des Brigades d’Irlande, 1 | B-5100 Jambes

Pierre Paquet, Inspecteur général, f.f. | pierre.paquet@spw.wallonie.be

Liens externes[modifier | modifier le code]

  1. http://dgo4.spw.wallonie.be/dgatlp/dgatlp/pages/patrimoine/.../default.asp"
  2. http://www.wallonie.be/fr/guide/guide-services/16172
  3. http://eo.belspo.be/Directory/OrganisationDetail.aspx?orgID=276
  4. http//www.wallonie.be/fr/competences/tourisme-loisirs-et-sport/patrimoine
  5. http://www.demeures-historiques.be/images/contents/27_1511_file.pdf
  6. http://www.crmsf.be/fr/patrimoine/acteurs-0
  7. http://www.institutdupatrimoine.be/index.php/component/content/article?id=115

Voir aussi[modifier | modifier le code]