Aller au contenu

Utilisateur:Olga.ganjour/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Modèle:Configuration familiales

Concept de configurations[modifier | modifier le code]

Le concept de « configuration » renvoie à un réseau d'individus, unis par des relations d'interdépendance [1][2]. Ces liens spécifiques se construisent et se renforcent au gré des échanges de ressources entre les différents membres qui constituent la configuration. Motivés par le désir de combler des besoins fondamentaux (sécurité, reconnaissance, affection, aide, communication, réconfort, etc.), essentiels à la construction de leur identité personnelle et au maintien de leur bien-être, les individus entrent en relation afin d'obtenir les ressources nécessaires à la satisfaction de ces besoins. Outre la construction de leur identité personnelle, ces ressources leur sont indispensables pour faire face à la l'environnement qui les entoure et aux aléas de leur parcours de vie[2][3][4][5]. Les individus sont donc, dans un premier temps, « socialement » orientés les uns vers les autres par l'impératif de satisfaire les besoins multiples évoqués plus haut [2][3]. Puis par le biais de leurs échanges et des normes de réciprocité qui les régissent, ils deviennent dépendants les uns des autres - et, donc, interdépendants [2][3][6] - formant, ainsi, peu à peu, des configurations d'interdépendance. Celles-ci évoluent en fonction des liens qui se développent entre les individus sans que ces derniers en aient pleinement conscience. Au fur et à mesure que les liens se créent, les configurations s'allongent peu à peu et se complexifient pour passer d'une configuration de petite taille - la dyade - à des configurations plus complexes comme la société. Les interdépendances qui relient les individus sont dynamiques et font que la configuration a sa propre réalité, avec des caractéristiques qui lui sont propres et qui vont bien au-delà des individus qui la composent. Parce qu'il n'est pas possible d'appréhender la configuration uniquement par ses composantes (individus) ou par sa forme globale, l'approche configurationnelle se centre essentiellement sur les processus relationnels qui sous-tendent les configurations[1][2]. En s'axant sur les liens d'interdépendance, l'approche configurationnelle permet de traiter ensemble, au même niveau, l'individu, la dyade et le contexte.

La famille au centre des configurations[modifier | modifier le code]

Dans les années 2000, Eric Widmer reprend le concept de « configuration » pour approcher la famille. Il constate, en effet, dans une série de travaux portant sur différentes classes d’âge, que les critères usuellement utilisés pour mesurer la famille – la communauté de ménage et les liens de sang – ne suffisent plus à appréhender la famille, celle-ci s’étendant bien au-delà du ménage et des liens de sang [7] [8] [9]. Dans ses travaux, cet auteur met, en effet, en évidence que la famille ne peut plus être définie comme un petit groupe de personnes, formaté institutionnellement par des rôles et des statuts et principalement axé sur des liens de sang ou d’alliance, mais plutôt comme un réseau de personnes qui, sans définition institutionnelle pré-établie, sont dépendantes les unes des autres par les multiples échanges qui les relient [7][8][9]. Par exemple, la complexification des liens d’interdépendance, due à la remise en couple et à la recomposition, rend difficile, voire impossible, l’étude des familles recomposées avec des indicateurs classiques, en raison de leur diversité et leur complexité. Seule l’approche configurationnelle permet de rendre compte de la diversité et de la complexité des nouvelles formes familiales qui caractérisent les familles d’aujourd’hui.

Les configurations familiales sont particulières et se distinguent d'autres types de configurations sur plusieurs aspects.

Les ressources[modifier | modifier le code]

Les échanges[modifier | modifier le code]

L'affectivité[modifier | modifier le code]

Les trajectoires familiales[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  1. a et b Nicolas Duvoux, Les 100 mots de la sociologie, Paris, Presses universitaires de France, Serge Paugam, coll. « Que Sais-Je ? », , « Configuration », p. 52-54
  2. a b c d et e Norbert Elias et Yasmine Hoffmann, Qu'est-ce que la sociologie, Editions de l'Aube,
  3. a b et c (en) Tânia Quintaneiro, « The concept of figuration or configuration in Norbert elias' sociological theory. », Teoria & Sociedade, no 12(1),‎ , p. 54-69
  4. Pierre Parlebas, Sociométrie, réseaux et communication, Presses universitaires de France,
  5. (en) Linton Freeman, The development of social network analysis,
  6. André Ducret, « Le concept de "configuration" et ses implications empiriques: Elias avec et contre Weber. », SociologiesS [en ligne], la recherche en actes, Régimes d'explication en co,‎
  7. a et b Widmer, E. D., Aeby, G. et Sapin, M., « Collecting family network data », International Review of Sociology, vol. 23, no 1,‎ , p. 27-46
  8. a et b Widmer, E. D., Family configurations : A structural approach to family diversity., Ashgate Publishing, Ltd.,
  9. a et b De Carlo, Aeby, G. et Widmer, E., « La variété des configurations familiales après une recomposition : choix et contraintes. », Revue suisse de sociologie, vol. 40, no 1,‎ , p. 9-27