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Utilisateur:Nichterwitz58/Thérèse Nichterwitz

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Distinctions Liste détaillée

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Thérèse Nichterwitz, née Terraza en 1908 à Molinos (Espagne), morte à Montpellier en 1974, est une figure de la Résistance française[1]. Biographie

Thérèse Nichterwitz est la fille d’immigrés espagnols arrivés en France au début des années 1920, Martin Terraza et Isabelle Andrès.

Par son mariage en 1928 avec Robert Nichterwitz elle obtient la nationalité française. Résistance

Entrée dans la résistance au mouvement “ Combat “ en fin 1941, elle assure la liaison entre le Chef Départemental et les principaux responsables du mouvement.

Elle met son domicile, situé dans les locaux de la Préfecture de l’Hérault, à la disposition de ceux-ci, y héberge fréquemment des agents de liaison, des chefs de la résistance traqués ou en difficulté.

A maintes reprises elle est désignée pour effectuer des missions dangereuses : transport d’armes, de documents secrets d’extrême importance.

En mars 1943, elle constitue de sa propre initiative, un dépôt d’armes sous le plancher du conseil de la Préfecture et parvient audacieusement à s’emparer des clés du local où se trouve l’émetteur de T.S.F. et du dépôt des armes privées de chasse ou autres, remises par ordre de l’occupant aux autorités civiles ; clés dont elle fait exécuter des doubles qu’elle remet entre les mains des chefs de la Résistance.

Agent de liaison principal du Chef départemental du NAP, puis conjointement du Chef départemental des Mouvements Unis de la Résistance, elle est aussi chargée des fonctions importantes de responsable départemental des transmissions et liaisons clandestines, et s’acquitte de ces tâches avec un exemplaire courage. Elle atteint le grade de sous-lieutenant des Forces Françaises Combattantes.

Arrêtée le 11 janvier 1944 par la Gestapo, à la suite d’une trahison, elle subit un dur interrogatoire, au cours duquel elle est torturée cruellement mais elle ne livre rien des secrets graves dont elle est dépositaire.

Elle est placée au camp d’internement de Romainville le 17 mars 1944, puis déportée à Ravensbrück et ensuite à Sachsenhausen. Internement et déportation Internement

11-01-1944 au 16-03-1944 à Montpellier

17-03-1944 au 13-05 1944 à Romainville Déportation

17-05-1944 au 20-07-1944 à Ravensbrück

21-07-1944 au 24-04-1945 à Oranienburg-Sachsenhausen

Libérée le 04-05-1945 à Sachsenhausen par les Russes

Rapatriée en France le 24-05-1945 Distinctions honorifiques Citation

Sa citation à l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze résume son parcours :

« Admirable figure de la résistance qui, sans souci du danger, accomplit avec un rare dévouement et un esprit élevé de patriotisme, des missions particulièrement délicates, constituant de sa propre initiative un dépôt d’armes prés de son domicile et s’emparant des clés qui devaient permettre au moment de la libération de mettre la main sur le poste départemental émetteur de T.S.F. et sur le dépôt des armes privées remises par ordre de l’occupant aux pouvoirs publics.

Dénoncée à la Gestapo, tint magnifiquement tête sous l’interrogatoire à ses adversaires malgré un traitement inhumain sans livrer aucun de ses secrets importants dont elle était la dépositaire.

Déportée en camp de concentration, en est revenue avec une santé altérée. » Décorations militaires

   Chevalier de la légion d’honneur
   Médaille de la Résistance avec rosette
   Croix de Guerre avec étoile de bronze
   Médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre
   Médaille commémorative de la guerre de 39/45                                                                                                                  


   « Fonds de l'association départementale de l'Hérault de la Fédération nationale des déportés, internés et résistants patriotes », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le 4 mai 2019)