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Utilisateur:Mori Ishikori/Brouillon

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Alignement avec les États-Unis[modifier | modifier le code]

La politique extérieure de Jair Bolsonaro se traduit principalement par un alignement vis-à-vis des États-Unis. L’homme politique choisi comme ministre des Affaires étrangères Ernesto Araújo afin de faciliter ce rapprochement, celui-ci ayant auparavant travaillé pour le Département brésilien pour les États-Unis, le Canada et les affaires interaméricaines.[1] En août 2019, le président américain Donald Trump a désigné le Brésil « allié privilégié hors OTAN »[2] permettant au pays sud-américain de devenir un allié militaire stratégique des États-Unis, facilitant ainsi la coopération militaire entre ces deux puissances, le transfert de technologie et l’accès préférentiel à l’achat d’équipements militaires américains.[3] Les gouvernements américains et brésiliens ont conclu un accord permettant aux États-Unis d’utiliser la base militaire brésilienne d’Alcântara, une base dont la position géographique près de l’Équateur est stratégique pour le lancement de satellites. Cet accord, permettant entre autres de justifier l’utilisation de cette base militaire, est avant tout un prétexte d’échanges de technologies aérospatiales et militaires américaines avec le Brésil.[4] Au niveau économique, les États-Unis se sont engagés à soutenir l’entrée du Brésil à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sous la condition que ce dernier abandonne son traitement privilégié à titre de « pays en développement »[5] au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)[6] , le Brésil étant l’un des principaux exportateurs de produits agricoles dans le monde.[7] Cet alignement américain se traduit par le retrait du Brésil, en janvier 2020, de la Communauté d’États latino-américains et caraïbes (CELAC), organisation qui, selon Ernesto Araújo, « offrait une scène aux régimes antidémocratiques que sont le Venezuela, Cuba et le Nicaragua » et qui agissait comme contrepoids à l’Organisation des États américains (OEA).[8] Au niveau écologique, l’alignement sur l’administration Trump s’illustre par un négationnisme environnemental, un déni total de l’existence de la crise environnementale[9] s’exprimant par la renonciation du Brésil à organiser la Conférence des Nations Unies sur le climat en 2019.

  1. Mathilde Chatin, « Brésil : la politique étrangère de Jair Bolsonaro », Politique Étrangère,‎ (lire en ligne)
  2. Alejandro Frenkel et Ignace Hecquet, « Bolsonaro contre tous : la politique extérieure du Brésil », dans Le Brésil de Bolsonaro : le grand bond en arrière, Éditions Syllepse, (lire en ligne), p. 125–140
  3. Mathilde Chatin, « Brésil : la politique étrangère de Jair Bolsonaro », Politique étrangère, vol. Été, no 2,‎ , p. 115 (ISSN 0032-342X et 1958-8992, DOI 10.3917/pe.192.0115, lire en ligne, consulté le )
  4. Mathilde Chatin, « Brésil : la politique étrangère de Jair Bolsonaro », Politique étrangère, vol. Été, no 2,‎ , p. 115 (ISSN 0032-342X et 1958-8992, DOI 10.3917/pe.192.0115, lire en ligne, consulté le )
  5. « Membres et Observateurs de l'OMC », sur www.wto.org (consulté le )
  6. Mathilde Chatin, « Brésil : la politique étrangère de Jair Bolsonaro », Politique étrangère, vol. Été, no 2,‎ , p. 115 (ISSN 0032-342X et 1958-8992, DOI 10.3917/pe.192.0115, lire en ligne, consulté le )
  7. Moïse Tsayem Demaze, « Quand le développement prime sur l'environnement : la déforestation en Amazonie brésilienne », Mondes en développement, vol. n° 143, no 3,‎ , p. 97–116 (ISSN 0302-3052, DOI 10.3917/med.143.0097, lire en ligne, consulté le )
  8. Alejandro Frenkel et Ignace Hecquet, « Bolsonaro contre tous : la politique extérieure du Brésil », dans Le Brésil de Bolsonaro : le grand bond en arrière, Éditions Syllepse, (lire en ligne), p. 125–140
  9. Maria Caramez Carlotto, « Dans le viseur du négationnisme de Bolsonaro », La Revue Nouvelle, vol. N° 7, no 7,‎ , p. 29–39 (ISSN 0035-3809, DOI 10.3917/rn.225.0029, lire en ligne, consulté le )