Utilisateur:Math DS68/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Camp de Segedunum
Restes actuels du camp
Présentation
Type
Fort antique romain
Construction
Environ 122 après notre ère
Fermeture
Environ 400 après notre ère
Patrimonialité
Entrée du mur d'Hadrien et ses camps à l'Unesco en 1987
Localisation
Localisation
Royaume-Uni (Newcastle)

Le camp de Segedunum est un des premiers forts orientaux du Mur d'Hadrien. Il est situé sur les rives de la Tyne, au nord de l’Angleterre, ce qui est donc un site d’importance stratégique pour les Romains.

Le fort a été construit pour abriter un cohors equitata, soit une unité mixte de 480 soldats d’infanterie et 120 cavaliers. La partie nord du fort, la praetentura, s’étendait en avant du mur et était occupée par six centuries d’infanterie, tandis que la partie sud du campement, la retentura, était occupée par quatre casernes de cavalerie.

L’objectif de ces différents camps est de protéger la frontière nord de la province romaine de Bretagne des attaques des « barbares ».

Chronologie[modifier | modifier le code]

Le fort de Segedunum est donc situé au nord-ouest et mesure 138 mètres de hauteur pour 120 mètres de long et recouvre une superficie de 17 000 m2. La construction finale du mur d’Hadrien ainsi que des différents camps est entièrement réalisé par les soldats romains eux-mêmes[1].

Ils avaient leurs propres ingénieurs et ce sont donc eux qui ont pensé, érigé et protégé le mur et les forts au cours des siècles[1].

Abandon[modifier | modifier le code]

La fin de l’Empire Romain en 476, marque également la fin de l’utilisation des forts romains tout le long du mur d’Hadrien. Le camp de Segedunum est abandonné en 400 après notre ère[2].

Durant les années qui suivent cet abandon, les terres sont utilisées en grande partie pour l’agriculture[2].

A partir du XVIIIe siècle, les choses changent avec le début de l’ère industrielle, des mines de charbon sont creusées toutes proches du fort. En 1884, le fort disparait complètement en raison de la création de maisons pour permettre le logement des miniers, très présents dans cette région. De plus, les terres où se trouvait le camp sont aussi utilisées pour la construction navale[2].

Fouilles[modifier | modifier le code]

Les fouilles débutent dès 1929, elles ont tout d’abord permis de déterminer les contours de ce camp. Dans les années 1970, les maisons construites en 1884 sont détruites pour ainsi faciliter les fouilles des archéologues[3].

Entre 1975 et 1984, un immense programme de fouilles est lancé sous la direction de Charles Daniels. Ces fouilles permettent une amélioration de la compréhension de l’intérieur du fort de Segedunum ainsi qu’un plan très complet de ce camp est révélé[3].

Tous les bâtiments ne sont pas découverts au même moment de plus l’héritage agricole laissé sur ces terres complique le travail des archéologues avec les traces de charrue ou bien des sillons des cordes, également l’extraction de charbon dans cette région ainsi que les constructions navales conduisent à la perte à jamais d’une grande partie de ce site romain[3].

Le camp de Segedunum est le camp romain le plus fouillé, ce qui permet donc une connaissance précise de ce fort. Aujourd’hui, grâce aux fouilles, le contour du camp et des bâtiments sont seulement visibles au niveau du sol[3].

Encore aujourd’hui, ou assez récemment, des fouilles ont lieu afin d’éclairer les zones d’ombres non dévoilées durant les premières fouilles archéologiques[3].

Transformation[modifier | modifier le code]

Un projet de musée à ciel, le Segedunum Roman Fort & Museum[4], présentant au départ le fort romain, les thermes et le musée en en son sein, ouvre ses portes le 17 juin 2000. C'est un projet ayant mis 3 ans à naitre[5].

En effet, le projet Segedunum a débuté en janvier 1997 avec une série de fouilles dans et autour du fort, ainsi que la construction des bains publics et la conversion des anciens bâtiments du chantier naval Swan Hunter pour abriter le nouveau musée. Au fur et à mesure des années l'emplacement évolue et continue de s'améliorer entre restauration et nouvelles trouvailles, par exemple une galerie ayant pour but d’exposer des objets ainsi que des reconstitutions de différentes pièces (comme une chambre d'un légionnaire romain) est édifié[5].

Globalement la galerie raconte l'histoire du paysage à l'extrémité du mur d'Hadrien et comment le site autour de Segedunum a été façonné sur 2 000 ans, non seulement par les Romains mais aussi par des périodes importantes d'extraction du charbon et de construction navale[5].

Objectif et fréquentation[modifier | modifier le code]

Le musée considère que ce mur "est devenu une attraction clé du site du mur d'Hadrien"[6].

Mur étant classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, le musée entend être "une importante ressource communautaire et d'apprentissage"[6].

Les galeries et les expositions extérieures racontent l'histoire du lieu. Entre l'utilité romaine avec son emplacement stratégique, la qualité de son sol avec son charbon abondant et son chantier naval de renommée mondiale, le lieu regorge d'histoire. Chaque objet ou élément offre un lien tangible avec cette histoire[6].

L'objectif principal est atteint, entre son ouverture et juin 2021 le musée enregistre plus de 941 000 visiteurs[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Une introduction à la Grande-Bretagne romaine au fort romain de Segedunum », sur Worldwide writer
  2. a b et c « Mur Hadrien - Segedunum », sur Humanist.com,
  3. a b c d et e (en) Alan Rushworth et Alexandra Croom, Fouilles Segedunum par Charles Daniels dans le fort romain de Wallsend (1975-1984), Oxford Books,
  4. (en) « Segedunum Roman Fort & Museum »
  5. a b et c (en) « Repères : des bâtiments classés spectaculaires aux structures authentiques du XIIIe siècle, Newcastle et le nord-est regorgent de monuments et de points de repère incroyables. », sur Newcastle University
  6. a b c et d « Frontières de l’Empire romain », sur Unesco convention du patrimoine mondial