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Utilisateur:LorineL/Brouillon

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Les savoirs de la fondation comme patrimoine culturel immatériel[modifier | modifier le code]

Depuis le , la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame est inscrite à l’inventaire national du Patrimoine culturel immatériel sous le libellé « Les savoir-faire de la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame appliqués à la cathédrale de Strasbourg et sa collaboration coutumière. » Cet inventaire est placé sous la responsabilité du ministère de la Culture et constitue un préalable à une candidature internationale auprès de l’Unesco[1].

L’héritage unique de cet atelier[modifier | modifier le code]

L’atelier de la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame est le seul atelier affecté à une cathédrale encore existant en France. Sa présence auprès de l’édifice est ininterrompue depuis sa création. Il existe encore en Europe d'autres cas d'ateliers affectés à l’entretient d'une cathédrale, comme par exemple en Allemagne, avec les ateliers rattachés aux cathédrales de Cologne, d'Ulm et Notre-Dame de Fribourg, en Autriche, avec les ateliers de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne ou encore en Italie, avec la Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Pise.

En revanche, l’atelier de Strasbourg est le seul à encore effectuer un travail entièrement manuel de nos jours. L’entretient, la conservation, la restauration de la cathédrale et de ses différents éléments se font donc dans le respect des pratiques et des techniques employées depuis le Moyen-Age.

L'atelier strasbourgeois est original d'un point de vue de son organisation. car celle-ci est non écrite et régie par des règles coutumières, c'est-à-dire transmise. Sa capacité d’autofinancement permet à la Fondation de d'assurer à les seule le financement des opérations de restauration. Cette autogestion est un héritage de son histoire, car la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame recevait dès sa création de nombreux dons, à la fois sous formes pécuniaire qu'en nature, comme des terres par exemples.

Un fort attachement pour la Cathédrale et la Fondation[modifier | modifier le code]

La reconnaissance d'un patrimoine immatériel se fait par la volonté de reconnaissance de ce patrimoine par une communauté. La communauté qui entoure la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame est une communauté dévouée et hétérogène. On retrouve évidemment le personnel de la Fondation, mais aussi les représentants de l’État, propriétaire de la cathédrale, les mécènes et donateurs, les fidèles, ainsi que les visiteurs et toutes autres personnes qui se sent du près ou de loin attachées à la cathédrale.

Le personnel de la Fondation se répartit en trois pôles : le pôle technique, en charge des opérations de conservations-restaurations; le pôle administratif, chargé de la gestion des ressources et des financements, et le pôle documentaire, chargé de la gestion de toute la documentation de la Fondation.

Toutes ces personnes possèdent un lien fort avec la cathédrale, elles sont attachées à "l'institution cathédrale", l'outil "cathédrale" est en quelque sorte le support de cet attachement. La cathédrale, de par sa proximité avec les habitants et sa longévité, possède une portée symbolique qui s'étend désormais au-delà de sa dimension religieuse : elle est souvent désignée comme une "cathédrale laïque", car les personnes qui sont attachées à la bâtisse et à son histoire en viennent à oublier son côté religieux. Aujourd’hui, les dons octroyés à la Fondation sont généralement des "dons laïc", c'est à dire que ce n'est plus seulement de la dévotion de la part de mécènes, mais plutôt la volonté de préserver un symbole de l'architecture et de la mémoire de nombreuses générations d’artisans.

L’attachement populaire à la Fondation et à la cathédrale se constate par une grande appétence des Strasbourgeois pour la connaissance de leur édifice. Cet attachement se ressent à travers la fréquentation assidue des activités de la Fondation, lors des visites, conférences, lectures et autres ateliers, ou lors des Journées Européennes du Patrimoine.

La transmission d'un savoir et savoir-faire[modifier | modifier le code]

La Fondation de l'Œuvre Notre-Dame est perçue comme patrimoine culturel immatériel, car l'ensemble de ses traditions, de son organisation et de ses savoirs et savoir-faire sont l'héritage de huit cent ans d'existence, transmis oralement ou à travers le fond documentaire unique présent à la fondation.

En effet, l'une des priorités de la Fondation depuis sa création, est la documentation systématique des activités au fur et à mesure des chantiers. Toute cette production archivistique est considérée comme définitive, ce qui en fait un important témoignage transmis de génération en génération. Ce qui est immatériel, c'est ce que la communauté fait de se fond documentaire, qui lui est matériel.

Les techniques employées par les techniciens de la pierre de la Fondation sont les même depuis la construction de la cathédrale. Le travail de la pierre est manuel, et est transmis de maitre à apprentis depuis des siècles, dans une volonté de respecter les traditions. Par exemple, en 2008, la redécouverte d'un outils employé sur la cathédrale par un artisans de la Fondation, la polka, a permis la restitution fidèle des aspects de taille lors des chantiers de conservation-restauration, ainsi qu'un nouvel apprentissage et une réappropriation de pratiques oubliées.

  1. Fiche d'inventaire du patrimoine culturel immatériel : Les savoir-faire de la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame appliqués à la cathédrale de Strasbourg et sa collaboration coutumière