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Utilisateur:Les Contributrices Novices

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Pratique informationnelle[modifier | modifier le code]

Les pratiques informationnelles se définissent comme l’ensemble des habitudes prisent par un individu lors de ses différentes recherches d’informations, tel que les sites qu’il privilégie ou les types d’ouvrage qu’il consulte. Ces pratiques incluent toute sorte de support, numérique ou non, indépendamment de la motivation ou de la volonté de la recherche.

Elles font donc partie intégrante des sciences de l’information et de la communication (SIC).

Les pratiques informationnelles chez les jeunes : une expérience menée grâce à la photographie réflexive.[modifier | modifier le code]

La photographie réflexive, est un concept demandant à un public de prendre une photo de son propre choix, dans le cadre d’une consigne donnée et de justifier son choix afin de comprendre le cheminement de pensée interne d’un individu ou d’une population.

Ce concept trouve ses origines dans une étude de 2003, mené par un groupe de chercheurs nord américains, demandant à une dizaine d’étudiants de « prendre des photos qui illustreront leur impression sur l’Université de l’Indiana du Sud ou qui les aiderait à décrire ces impressions. » Cette étude s’inspire elle-même du principe de photo elicitation[1], désignant une méthode d’entretien dans laquelle une photographie choisie par le chercheur est donnée au participant dans le but d’obtenir une information différente de celle que l’on pourrait obtenir d’un entretien oral.

Ainsi, la photographie réflexive vise à étudier à la fois le choix de photographie du sujet, mais aussi ses justifications verbales auxquelles cette dernière servira de support, dans le but de tenter d’appréhender la représentation très personnelle que le participant se fait du sujet donné en faisant fi des filtres extérieurs telles que les injonctions institutionnelles. L’entretien verbal permet de finaliser cette image, en prenant en compte non seulement ce qui a été dit par le participant mais aussi ce qui ne l’a pas été.

Cela permet aussi au participant de prendre du recul sur ses propres habitudes et son environnement avec un œil nouveau.

Plusieurs expériences de photographies réflexives ont été mise en œuvre afin de déceler les pratiques informationnelles commune chez les jeunes et notamment de différencier celles des élèves de collège et lycées de celles des étudiants en étude supérieurs.

Pratique informationnelle chez les jeunes[2][modifier | modifier le code]

Dans le secondaire[modifier | modifier le code]

Les élèves en études secondaires commencent à se familiariser avec internet, ce qui se ressent grandement dans leurs pratiques informationnelles. Le virtuel est ainsi perçu comme un « troisième lieu »[3] venant se rajouter au domicile familial et à l’établissement scolaire et non plus comme un simple outil de recherche. Les jeunes élèves se dirigeront logiquement vers des ressources accessibles, c’est-à-dire, plus adapté à leur âge. Il est donc utile d’analyser les comportements informationnels des jeunes pour pouvoir s’adapter à leur niveau pédagogique. Parmi les recherches les plus fréquemment faites sur internet, les recherches directement en lien avec un travail scolaire sont de très loin les plus nombreuses, suivi par les recherches sur la santé et sur les nouvelles, ce qui démontre l’importance du net dans la scolarisation.

L’on remarque souvent plusieurs similitudes dans les méthodes de recherches des élèves telles que :

- Le principe du moindre effort : les informations les plus facile d’accès et celles qui demandent le moins d’effort physique ou cognitif seront souvent valorisé.

- Le principe de « suffisance » : l’élève ne ressent aucun besoin de pousser se recherche plus loin que ce qui lui est demandé, les informations le satisferont parce qu’elles sont suffisantes.

- Les contraintes temporelles imposé par une date de rendu peuvent provoquer le choix de ressources peu pertinentes.

Dans les études supérieures[modifier | modifier le code]

A partir des études supérieures, l’on peut commencer à distinguer plusieurs changements par rapport aux pratiques informationnelles des étudiants. Pour les élèves, c’est maintenant l’imprimé qui reste le format favori. Dans les photos prisent par les étudiants, ce sont les lieux introduisant l’information qui ont été le plus représenté telle que les bibliothèques. Les clichés sont beaucoup plus éclectiques, mettant en exergue que chaque étudiant à dorénavant compris quelles méthodes de recherche et de travail lui conviennent le mieux. Ce sont donc des moments de vie différents qui sont mis en avant, des moments de vie routiniers, liant la vie privée et l’emploi du temps parfois chargé des étudiants concernés. La photographie réflexive permet ainsi de mettre en avant ces routines, afin d’apercevoir la vie de ces jeunes, et ainsi observer la répétition de leur pratique informationnelle.

Les accessibilités physiques, mais également cognitives sont également une part importante dans la recherche d’informations : certaines ressources, comme les articles universitaires, sont compréhensible uniquement à partir du Master, ce qui à tendance à limiter l’accès à certaines informations ou domaine d’information.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Photo elicitation », dans Wikipedia, (lire en ligne)
  2. Nicole Boubée, « Caractériser les pratiques informationnelles des jeunes : Les problèmes laissés ouverts par les deux conceptions « natifs » et « naïfs » numériques », sur litmedmod.ca, (consulté le )
  3. Carine Aillerie et Valentine Mazurier, « Photographie réflexive et pratiques informationnelles : une méthodologie au service de la complexité », Revue française des sciences de l’information et de la communication, no 23,‎ (ISSN 2263-0856, DOI 10.4000/rfsic.12038, lire en ligne, consulté le )