Aller au contenu

Utilisateur:Leonard Fibonacci/Pasteur d'Hermas

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

1. Salut à vous, fils et filles dans la paix, par le nom du Seigneur qui nous a aimés. 2. Devant la grandeur et la splendeur des desseins de Dieu à votre égard, ce qui plus que toute autre chose me cause une excessive joie ce sont vos âmes bénies et glorieuses, tant la grâce du don spirituel que vous avez reçu s'est implantée en elles. 3. C'est ce qui augmente encore la joie que j'éprouve en moi-même, pat l'espérance que j'ai d'être sauvé, quand je vois qu'en toute vérité l'Esprit s'est répandu sur vous, jaillissant de l'intarissable source qu'est le Seigneur (cf. Tt 3, 5-6). C'est à ce point que m'a frappé votre vue si ardemment souhaitée. 4. Je suis intimement persuadé qu'après avoir causé avec vous, j'ai encore beaucoup à dire, car le Seigneur s'est fait mon compagnon dans le chemin de la justice ; et je suis moi aussi tout à fait contraint de vous aimer plus que mon âme, car une grande foi et une grande charité habitent en vous, « avec l'espérance de sa vie » (Tt 1, 2 ; 3, 7).

Vision 1[modifier | modifier le code]

1 Mon maître m'avait vendu à une certaine Rhodè à Rome. Bien des années après, je la revis et me mis à l'aimer comme une sœur. 2 Quelque temps après, je la vis se baignant dans le Tibre, je lui tendis la main et la sortis du fleuve. Voyant sa beauté, je réfléchissais, me disant en mon cœur: je serais bien heureux si j'avais une femme de cette beauté et de ce caractère. Voilà uniquement ce que je pensai, sans aller plus loin. 3 Quelque temps après, je marchais vers Cumes et je réfléchissais que les œuvres de Dieu sont grandes, remarquables et fortes: tout en marchant, je m'endormis: l'esprit me saisit et m'emmena par une route non frayée, où l'homme ne pouvait marcher. L'endroit était escarpé, tout déchiqueté par les eaux. Je traversai le fleuve qui était là et arrivé dans la plaine, je m'agenouille et me mets à prier Dieu et à lui faire l'aveu de mes péchés. 4 Pendant ma prière, le ciel s'ouvrit et je vois cette femme que j'avais désirée: elle me salue du ciel et me dit: " Bonjour, Hermas. " 5 Je la regarde et lui dit: " Maîtresse, que faites-vous là? " Et elle me répond: " J'ai été transportée (au ciel) pour dénoncer tes péchés au Seigneur. " 6 Je lui dis: "Vous êtes maintenant ma dénonciatrice? - Non, dit-elle, écoute les paroles que je vais te dire: Dieu, qui habite dans les cieux (cf. Ps 2,4 Ps 123,1), qui du néant, a créé les êtres, les a multipliés et les a fait croître (cf. Gn 1,28 Gn 8,17) en vue de sa sainte Église, est irrité contre toi parce que tu as commis une faute à mon égard. " 7 Je lui réponds en ces termes: " J'ai commis une faute à votre égard? En quel endroit, quand vous ai-je jamais dit une parole déplacée? Ne vous ai-je pas toujours tenue pour une déesse? Ne me suis-je pas toujours comporté envers vous comme envers une soeur? Pourquoi, femme, m'accuser faussement de vice et d'impureté? " 8 Elle rit et me dit: " Le désir du vice est monté à ton coeur. Et ne te semble-t-il pas que pour un homme juste, c'est chose vicieuse que le désir du vice monte à son coeur? C est une faute, et une grande, dit-elle, car l'homme juste pense juste. C'est par ses justes pensées qu'il accroît sa réputation dans les cieux et qu'il se rend le Seigneur indulgent pour tous ses actes. Mais ceux dont les pensées sont mauvaises en leur coeur ne s'attirent que mort et captivité, surtout ceux qui jouissent de cette vie-ci, s'enorgueillissent de leurs richesses et ne s'attachent pas aux biens futurs. 9 Elles connaîtront le repentir, les âmes de ceux qui n'ont pas d'espérance, qui ont renoncé à eux-mêmes et à leur vie. Mais toi, prie Dieu: il guérira tes péchés (cf. Dt 30,3) et ceux de toute ta maison et de tous les saints. "

etc...

Voir aussi[modifier | modifier le code]