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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Les sources qui associent Marie à Éphèse

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C'est une tradition longue et internationale qui témoigne de la présence de Marie à Ephèse.

Les pères de l'Eglise et les auteurs ecclésiastiques

Dans l'Eglise primitive, l’attention est centrée sur la personne de Jésus, objet de toutes les recherches théologiques.

A Jérusalem (403)

Dans son livre « Panarion », saint Epiphane, sans prendre position lui-même, fait mention qu’à son époque, à Jérusalem, il existait une tradition disant que Marie et Jean avaient vécu ensemble en Asie Mineure.

A Ephèse (431)

A la fin du Concile qui se tint dans l’église de Panaya (la première église au monde à être dédiée à Marie) les évêques réunis envoyèrent' au clergé et au peuple de Constantinople une lettre. Dans cette lettre on peut lire ce passage : « Nestorius, le rénovateur de l’hérésie impie, après être arrivé dans le pays des éphésiens, à l’endroit où arrivèrent Jean le Théologien et la Vierge Marie, Mère de Dieu, parce qu’il s’était séparé du concile des Saints Pères… »

Dans la lettre que le Concile adresse au peuple et au clergé de Constantinople pour leur annoncer la condamnation de Nestorius, les auteurs écrivent que le Concile s'est tenu à Éphèse « où (sont) Jean le Théologien et la Vierge Théotokos Sainte Marie »[1]. D'autre-part le Concile s'est réuni dans une église appelée « Sainte-Marie »[1].

A Tours

Dans son livre « la gloire des martyrs », Saint Grégoire de Tours (538 – 541) écrivit : « A Éphèse se trouve le lieu dans lequel cet apôtre (Jean) écrivit l’Évangile qui se lit sous son nom à l’église. Il y a au sommet de la montagne voisine quatre murs sans toit. Il demeurait là, s’y livrait à d’instantes prières ; offrant sans cesse au Seigneur des supplications pour les péchés du monde… »

En pays germanique

L'Evêque d’Eichstat (723-726), Saint Willibald, a écrit à peu près la même chose que Grégoire de Tours dans la deuxième relation de pèlerinage à Éphèse : « Après la visite au tombeau de Saint Jean, à la grotte des 7 Dormants et au tombeau de Marie de Magdala, ils montèrent sur la hauteur de la montagne où le Saint évangéliste Jean avait coutume de prier, lieu que la pluie et les saisons respectent… après avoir fait là leurs dévotions ils continuèrent le voyage vers le sud ».

En Orient (Syrie, Irak, Turquie)

Plusieurs auteurs ecclésiastiques ont écrit dans ce sens. Michel le Syrien, dit le Grand (1126- 1199), Patriarche Jacobite, écrivit : « Jean prêcha à Antioche avec Simon ; ensuite il s’en alla à Éphèse et la Mère de Notre Seigneur l’accompagna… Il y ensevelit la Bienheureuse Marie ».

Grégoire Abu’l Faraj-Bar Hebraeus (1226-1286), autre Patriarche Jacobite, a laissé le même témoignage.

Denys Bar Salibi (1171), évêque d’Amida (aujourd’hui Diyarbakir) écrivit : « la Vierge est morte à Éphèse, Saint Jean et ses disciples l’y enterrèrent ».

Témoignages ultérieurs[modifier | modifier le code]

En Italie

Le franciscain Francesco Quaresimi (1583-1656) écrivait : « La Bienheureuse Vierge Marie, tant qu’elle vécut, ne fut jamais abandonnée par le Disciple Bien Aimé. C’est pourquoi, lorsqu’il partit prêcher l’Evangile en Asie Mineure, il emmena avec lui la Mère de Dieu qui habita avec lui à Ephèse… je préfère cette opinion à l’autre et à cause de l’autorité de tant de pères (du Concile)… et parce que jusqu’à ce moment on montre à Ephèse la maison dans laquelle la Vierge Marie a habité avec Saint Jean ».

En France

Louis Sébastien de Tillemont (1637-1698) dans son livre Mémoires pour servir l’Histoire écrit : « Nous ne voyons pas moyen de douter qu’elle (Marie) n’ait été à Ephèse et même qu’elle y soit morte… » Pour la France on pourrait encore citer Adrien Baillet (1649-1706) et Dom Calmet (1672-1757). En Angleterre J.C. Hobhouse (1809) exagéra quelque peu en écrivant : « C’est un article de foi qu’après la mort de Notre Seigneur, Saint Jean et la Vierge se retirèrent à Ephèse… »

Benoit XIV (1740-1758)

Pour lui, pas de doute, c’est bien à Ephèse que la Bienheureuse Mère quitta cette vie pour s’en aller au Ciel ».,

Par la suite les Papes Léon XIII (1878-1903), Pie X (1903-1914), Benoit XV (1914-1922), Pie XI (1922-1938) tiennent des propos équivalent.

Concile d'Éphèse (431)[modifier | modifier le code]

Le concile d'Éphèse (troisième concile œcuménique) est convoqué en 430 par l'empereur romain de Constantinople Théodose II. Il a pour but de trancher le conflit avec Nestorius et se termine par la condamnation du nestorianisme comme hérésie, et anathématise et dépose Nestorius comme « hérésiarque », après une suite confuse de décision et de contre-décisions. À l'inverse des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) dont les questions théologiques portaient principalement sur l'unicité de Dieu, le concile d'Éphèse marque un tournant dans le dogme en définissant l'union hypostatique des deux natures, humaine et divine, du Christ. Le concile d’Éphèse marque donc pour l’Église l'explicitation et la proclamation du Christ homme et Dieu.

Dans la lettre que le Concile adresse au peuple et au clergé de Constantinople pour leur annoncer la condamnation de Nestorius, les auteurs écrivent que le Concile s'est tenu à Éphèse « où (sont) Jean le Théologien et la Vierge Théotokos Sainte Marie »[1]. D'autre-part le Concile s'est réuni dans une église appelée « Sainte-Marie »[1].

  1. a b c et d Simon Claude Mimouni, Dormition et assomption de Marie: histoire des traditions anciennes, La tradition d'Éphése sur la maison et le tombeau de Marie, p. 586.